Notre-Dame-de-Bargemon.jpg

Un Sanctuaire Marial en pleine renaissance en Provence

Le village de Bargemon dans le Var (France) est l’un des deux lieux d’Apparitions de Marie en Provence avec Cotignac. « Notre-Dame de Bargemon » fut un centre de pèlerinage très important, jusqu’à ce que la triste Révolution française le fasse fermer au nom de son laïcisme militant.

En 1635 la Vierge Marie apparait à Bargemon, petit village médiéval du Var. Cette même année est offerte à la paroisse la Statue miraculeuse de Notre Dame de Montaigu. Dès lors les Miracles et les Grâces octroyés deviennent incommensurables. Les archives relatent de stupéfiants témoignages. On parle de guérisons « spectaculaires » en tout genre et même de résurrections ! C'était à l'époque « LE » Sanctuaire Marial des pèlerins de tout horizons. Avant même Laghet (1652), Le Laus (1664), Rue du Bac (1830), La Salette (1846), Lourdes (1858), Pontmain (1871), L'Île Bouchard (1947) pour ne citer qu'eux. Cette période de Grâce s'achèvera à la Révolution. La Statuette miraculeuse demeurera alors cachée durant près de 2 siècles.

Or ce Sanctuaire Mariale « Notre-Dame de Bargemon » est en train de retrouver tout son rayonnement depuis qu’un nouveau Curé, Monsieur l'abbé Philippe-Marie Métais Fontenel (1962-….), a été nommé pour la Paroisse de Bargemon, il y a six ans par Mgr Dominique Rey, et y a remis la Vierge Marie à l’honneur.

Philippe-Marie-Metais-Fontenel.jpg

Par Lettre d’excardination datée du 17 octobre 2016 et signée de S.E. Mgr Armand Maillard, Archevêque de Bourges, M. l’Abbé Philippe-Marie Métais-Fontenel a été excardiné du diocèse de Bourges, à sa demande (Cf. Canon 267 § 1). Par Lettre d’incardination datée du 24 janvier 2017 et signée de S.E. Mgr Dominique REY, évêque de Fréjus-Toulon, M. l’Abbé Philippe-Marie Métais-Fontenel a été incardiné au diocèse de Fréjus-Toulon, à sa demande (Cf. Canons 267 §§ 1 et 2 et 268 § 1).

Depuis, les pèlerins affluent et une Communauté de 42 Réfugiés Chrétiens (environ 15 familles) arrivés d’Irak participe activement à ce renouveau !

Témoignage du Curé de Bargemon, le Père Philippe-Marie Métais Fontenel : « J’avais demandé à l’évêque une paroisse perdue dont personne ne voulait. Il a tout de suite pensé à Bargemon ! Arrivé là-bas, j’ai découvert que ce village avait été un important Sanctuaire Marial International aux XVIIe et XVIIIe siècles. Des milliers de pèlerins étaient venus ici mais tout le monde l’avait oublié.

Il ne restait plus qu’une Fête annuelle avec une Messe pendant laquelle une cinquantaine de personnes venaient embrasser la Statue. Un méchoui couronnait le tout. Quelqu’un m’a offert un jour un petit livre intitulé « Le trésor inconnu », écrit en 1641 et réédité au XIXe siècle. Dès l’introduction, l’auteur dit que « en nul autre lieu au monde, la Vierge ne donne autant de grâces qu’à Bargemon ». Publié cinq ans après l’Apparition et le début des Miracles, il explique la Grâce de Notre-Dame de Bargemon : « une Grâce de conversion par les Sacrements et d’engagement à l’œuvre de Dieu ».

Je priais la Vierge Marie et j’ai senti petit à petit qu’Elle voulait que le Sanctuaire renaisse. Pendant que le Sanctuaire connaissait ce renouveau, l’indignation du Pape François m’a beaucoup touché. Il ne comprenait pas que tant de bâtiments d’église restent vides et demandait que les pauvres y soient accueillis. Dans mon presbytère de 900 m2 habitables, je me sentais particulièrement concerné !

J’ai réuni une trentaine de bénévoles et nous nous sommes préparés à accueillir des Réfugiés Chrétiens d’Irak. Nous nous sommes appuyés sur la Parole de Dieu : « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et ce qui est juste et tout le reste vous sera donné ». Pour le financement de cet accueil, la paroisse n’a pas donné un sou et nous n’avons sollicité aucune subvention. Sans rien demander, nous avons reçu 500 000 euros en trois ans.

Un des membres de l’équipe a un jour téléphoné à la personne de l’évêché qui nous suit. Celui-ci s’est étonné : « Comment faites-vous ? ». Cet homme athée lui a répondu : « Ne vous inquiétez pas, c’est la Providence ».
La Providence est aussi à l’œuvre dans des moyens très concrets, comme lorsque nous avons eu besoin d’un véhicule avec neuf places. Il y en avait un à vendre dans le village. Son propriétaire nous a permis de l’utiliser en attendant que nous puissions l’acheter. Lors d’un pèlerinage, au moment de l’offertoire, une grosse bourse est arrivée avec le produit d’efforts de Carême. Il y avait juste de quoi acheter le véhicule, y compris le prix de la carte grise et des deux pneus qu’il fallait changer. Avec la Vierge Marie, j’ai compris une chose : il suffit de dire « oui » et elle s’occupe du reste.

Bargemon-Chretiens-Irakiens.jpg

Dès leur arrivée, les Réfugiés Chrétiens Irakiens ont été inclus dans la vie paroissiale. Ils en avaient soif. La première chose qu’ils demandent, c’est de retrouver l’église, avant même de prendre du temps pour se reconstruire et apprendre le français. Ils ont donc naturellement participé à la Messe et aux activités paroissiales. La Vierge Marie veut faire du village une nouvelle oasis de vie chrétienne. Pour cela, il faut remettre la charité au centre. Les 42 Réfugiés Chrétiens Irakiens se sont mis au service et s’occupent, avec les gens du village, des magasins gratuits que nous avons ouverts : une épicerie, un dépôt de meubles et de vêtements. Les pauvres des trois clochers de la paroisse : l’église de l'Assomption à Callas, l’église de Saint-Sylvestre à Claviers et l’église de Saint-Etienne à Bargemon y affluent ! »

Migrants-Chretiens-Irakiens-Bargemon.jpg

Les Réfugiés Chrétiens Irakiens participent aussi aux ateliers de couture, de repassage et de lavage et vont s’investir dans le nouvel atelier de menuiserie qui nous a été offert le Jour de la Saint Joseph. Aujourd’hui, tout le monde est mobilisé. Cela change l’état d’esprit du village de Bargemon et la manière de voir l’Église Catholique.

Migrants-Chretiens-Irakiens.jpg

Certains commencent à se professionnaliser. Après avoir contribué bénévolement à restaurer des églises et des presbytères, la qualité de leur travail est tellement reconnue qu’ils sont en train de créer leur propre entreprise. Quant aux femmes Chrétiennes Irakiennes qui le peuvent, elles travaillent à l’atelier de couture. Une entreprise locale qui vient de créer une nouvelle ligne de vêtements va leur en confier la réalisation. Le logement au presbytère est une sorte de sas. Les Réfugiés Chrétiens Irakiens y restent quelques semaines puis s’installent dans des appartements du village. Dès que les formalités administratives sont terminées et qu’ils reçoivent les allocations, ils deviennent autonomes. Depuis trois ans et demi, une centaine de personnes ont été accueillies. Une fois leur situation régularisée, seules restent celles qui veulent se mettre au service de la charité et du Sanctuaire. Nous accompagnons les autres et les aidons à s’installer ailleurs.

Nous avons installé un écran qui donne la traduction des lectures en araméen et en arabe pendant la Sainte Messe. Pendant l’Offertoire et après la Communion, au lieu d’avoir de la musique, les Irakiens chantent en araméen ou en arabe. Nous récitons aussi le Notre-Père en français et en araméen. Aujourd’hui, les Réfugiés Chrétiens Irakiens et les paroissiens anciens et nouveaux sont devenus des frères. Certains Irakiens ont dit à l’évêque, Mgr Dominique Rey : « Ceux qui nous ont accueillis se convertissent et nous, nous nous convertissons aussi ! »

Nous venons de racheter un couvent pour accueillir les pèlerins. Et d’autre part, les réalisateurs Steven et Sabrina Gunell sont venus à Bargemon et ont décidé de réaliser un film documentaire sur l'histoire de chrétiens d'Irak persécutés accueillis à Notre Dame de Bargemon qui devrait sortir en décembre. Ils font appel aux dons pour financer ce projet sur credofunding.fr. Cela permettra de faire connaître la grâce de Notre-Dame de Bargemon et les miracles qu’elle réalise encore aujourd’hui. Je m’en réjouis !

Notre-Dame-de-Bargemon.jpg