Par exemple, il m’arrive, lors des Messes du Samedi, d’avoir une grande envie de compter les habitants de tel ou tel village présents à la Célébration, pensant que j’aurais, sans doute, assez de mes dix doigts, pour le faire. La même envie me prend, parfois, le Dimanche, pour vérifier le nombre de gens qui profitent de la chance d’avoir la Messe célébrée, dans leur village. Mais, je me retiens et je continue, bien sûr, la Célébration.

Lors des obsèques, j’ai parfois, très envie de poser la question : « Pourquoi faire venir à l’église, entre quatre planches, quelqu’un qui, de son vivant, a tenu à ne jamais y venir ? » . Mais, je me tais, par respect, pour la famille en deuil. Toujours, pour les enterrements, j’ai bien envie de demander aux personnes qui sont très en avance, devant l’église ou même à l’intérieur, si elles se sont trompées d’heure, ou s’il s’agit, pour elles, d’un événement à ne surtout pas rater. Je préfère, cependant, me convaincre qu’elles sont là, pour commencer, un peu plus tôt, leur prière…

Autre démangeaison : lors des obsèques, des baptêmes et des mariages, l’envie me prend, parfois, d’imiter les personnes qui mâchent du chewing-gum. Mais, si je le faisais, il faudrait alors arrêter le chant - que je suis, parfois, le seul à assurer.

Lorsque des personnes disent « MERCI », en recevant la Sainte Communion, ma première envie est de leur dire « Merci qui ? », plutôt que : « Il n’y a pas de quoi ! ». Jusqu’à présent, je me contente de leur faire comprendre qu’il convient de répondre : « AMEN ! ».

J’ai, parfois, envie de dire à ceux qui déposent 1 ou 2 centimes à la quête, de se doter, rapidement de nouvelles lunettes ou bien de considérer ce qu’ils pourraient acheter, avec pareille somme dont ils se privent si généreusement. Mais, je me tais, pour qu’ils n’aillent pas croire que j’aime l’argent.

Quand on me téléphone, sans se présenter - ce qui arrive de plus en plus - j’ai, parfois, envie de prendre une autre voix, pour faire croire à une erreur de numéro. Cependant, je passe outre, en pensant que la personne en question a cru dire son nom ou que ce n’est pas de sa faute, si elle n’a pas reçu le minimum d’éducation…

Bref, chers Paroissiens, j’ai, parfois, des démangeaisons - ce qui doit vous arriver aussi. Mais, je me retiens. Cependant, je ne sais pas si je pourrais, en tous ces points, tenir très longtemps !...


Signé : Monsieur le Curé