Messe du 26ème Dimanche du Temps Ordinaire
Voici en vidéo la « Messe du 26ème Dimanche du Temps Ordinaire » du Dimanche 25 septembre 2022 (année C), célébrée et prêchée au Sanctuaire de Lourdes par Monsieur le Chapelain Don Julien Fafart (CSM) avec l’ensemble des Textes Liturgiques (Antiennes, Prières, Lectures, Psaume, Évangile, Préface des Dimanches du Temps Ordinaire VIII, …) pour les Catholiques qui ne peuvent pas participer physiquement au Saint Sacrifice de la Sainte Messe.
« Messe du 26ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 septembre 2022 (année « C ») :
Dans l'Évangile, Jésus nous montre comment la vie d'ici-bas prépare Celle de l'au-delà. Une vie de jouissance égoïste coupe à jamais de Dieu ; les épreuves d'une vie humiliée configurent au Christ souffrant. Aussi le Prophète Amos met-il les riches en garde contre leur fausse sécurité : au Dernier Jour Dieu n'entendra que la plainte des opprimés (psaume). Saint Paul exhorte son disciple Timothée à vivre fidèle à Dieu, juste et bon envers les hommes, et à se battre pour la Foi avec énergie dans l'attente du Retour du Seigneur.
Parole de Dieu pour ce 26ème Dimanche du Temps Ordinaire (année « C ») : S'emparer de la Vie éternelle « Les longs mois de pandémie nous ont plongés dans les mêmes difficultés et les mêmes espérances souvent trompées. Ce fut une expérience exceptionnelle, car chacun a vu des pans de sa vie paralysés. Les problèmes ont été partagés par toute la collectivité, dans le même temps et avec les mêmes hantises. Cette solidarité manifeste tout le contraire de la situation dénoncée par le Prophète Amos. Quand quelqu'un se défile face à la détresse qu'il a sous les yeux, la Bible s'indigne. Elle dénonce avec férocité les repus, indifférents aux souffrances de ceux qui les entourent. Ils profitent du système au détriment des personnes qui subissent des malheurs personnels ou collectifs. Cette sécurité des repus est illusoire, car tout le monde risque d'être entraîné dans des gouffres sans fond. L'idéal, pour la Bible, c'est la connexion, la communion devant le désastre. Au contraire du laisser-faire, il faut participer et s'investir. C'est une manière constructive de mener le bon combat de la Foi pour s'emparer de la Vie éternelle (cf. 1 Tm 6, 12). L'horizon de cet engagement dépasse le temps présent, comme l'atteste l'Evangile qui invite à rétablir la dignité de la personne qui est en souffrance. Le pauvre mendiant a d'ailleurs un nom : Lazare, « Dieu se souvient ». Le riche reste anonyme. Aux yeux de Jésus, il ne mérite même pas d'être nommé. Son inconscience fait écho à la féroce description de la Première Lecture, où Amos dénonce les repus indifférents à la misère » (Père Alain Faucher)
Méditation Dominicale pour ce 26ème Dimanche du Temps Ordinaire (année « C ») : Retour de bâton « Chers amis et frères bien-aimés, il est bon d'être enseignés par le Christ avec vigueur. Vous le savez, Il est un bon Maître, Il est aussi l'Ami intime de nos cœurs ; Il l'a montré lorsqu'Il était sur la terre, ne supportant pas le malheur des hommes et voulant sans cesse, et sur tous les jours de Sa vie, l'anéantir. Si quelqu'un se trouvait dans la misère, qu'elle fût morale ou physique, Il faisait tout pour l'en dégager. Il porte donc bien son Nom : « Jésus » qui signifie Sauveur, et que nous appelons aussi volontiers et avec justesse : le Bon Dieu. Aujourd'hui, Il vole au secours d'un déshérité qui vit dans la rue. Sans doute est-ce un mendiant comme ceux que nous croisons dans nos villes, sauf que celui-ci se tient toujours au même endroit, à la porte d'une maison somptueuse, habitée par un nanti. Mais à vrai dire, cela ne lui sert à rien de stationner là, puisque le propriétaire du lieu ne vit que pour lui, pour les siens et avant tout pour son ventre. Chaque jour, il festoie, il dépense allègrement ses biens en vêtements, en nourritures et en boissons. Et il laisse crever comme un chien ce pauvre Lazare qui, du moins c'est l'impression qu'il donne, ne demande plus rien à ce maître décevant. Tendre la main est peine perdue, car ce richard a le cœur sec et étroit. Et pourtant, Lazare ne lui est pas inconnu : nous en avons la preuve par le simple fait qu'il connaît son prénom. Mais, comme nous le constatons, il ne le soulage en rien. Il n'y a que les chiens qui viennent côtoyer ce pauvre en lui léchant les plaies, une manière comme une autre d'aimer ... Heureusement que, souvent, les animaux sont là et viennent au secours de la solitude humaine qui est une plaie terrifiante. Il faut donc remercier tous les chiens et tous les chats de la terre pour la mission de consolation qu'ils accomplissent au Nom de Dieu sans jamais juger leurs maîtres. Bref, ce pauvre est dans un tel état, qu'il ne tarde pas à mourir. Les anges se mettent alors en quatre pour aller le chercher et le conduire - tenez-vous bien ! - à la Droite du Père. Et la roue tourne, ainsi va la vie. C'est maintenant au tour du riche de plier bagage (sans rien emporter) et de se retrouver face à Abraham. En fait, tous deux vont se parler de loin, car si Abraham est au Ciel au coude à coude avec Lazare, le riche est quelque part ... aux prises avec la souffrance dans un sauna mystérieux. Et la leçon va commencer, administrée par Abraham lui-même. Cette leçon, ne nous égarons pas, est pour nous ! Comprenons bien : Dieu n'est pas un partisan de la lutte des classes. La richesse n'est pas a priori un handicap pour plaire à Dieu et pour vivre un jour éternellement en sa Présence. Son Fils fustige ici l'attitude désastreuse de quelqu'un qui, tout-puissant en raison de ses richesses, n'a songé qu'à lui, n'a pas même élevé les yeux sur la misère qui l'entourait. Il s'est gavé, un point c'est tout. Et cependant, il reste en lui un peu d'amour : il voudrait que ses frères, qui mènent la même vie que lui, soient prévenus par Abraham du sort qui les attend ! Mais Abraham rétorque par un « niet » vigoureux en rappelant que, dans l'Écriture Sainte, tout est écrit en matière d'amour et de bonté à réaliser, et qu'il est inutile d'en rajouter ! Amis, je ne sais pas quelle est la teneur de votre compte en banque, et ça n'est pas très important. On peut être pauvre et arrogant, et déplaire terriblement à Dieu. Ce qui compte, c'est que vous et moi, nous ouvrions les yeux sur les malheurs d'autrui et que nous cherchions à les en délivrer. Il ne s'agit pas de vider nos comptes en banque, il s'agit d'être bons et généreux avec ceux qui n'ont pas de chance dans la vie. Allez, aimons davantage et le plus concrètement possible. Si vous prenez cette résolution avec moi, je laisse Lazare nous bénir tous, au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen » (Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine)
Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.
Antienne d'ouverture de la « Messe du 26ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 septembre 2022 (année « C ») :
« Tout ce que Tu nous as infligé, Seigneur, Tu l'as fait par un Jugement de Vérité, car nous avons péché contre Toi, nous n'avons pas obéi à tes Commandements ; mais glorifie ton Nom, et agis envers nous selon l'abondance de ta Miséricorde » (cf. Dn 3, 31.29.30.43.42)
Prière d'ouverture de la « Messe du 26ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 septembre 2022 (année « C ») :
« Seigneur Dieu, quand Tu pardonnes et prends pitié, Tu manifestes au plus haut point Ta toute-puissance ; multiplie pour nous les Dons de ta Grâce : alors, en nous hâtant vers les Biens que Tu promets, nous aurons part au bonheur du Ciel. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, qui vit et règne avec Toi dans l'unité du Saint-Esprit, Dieu, pour les siècles des siècles. »
Lectures de la « Messe du 26ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 septembre 2022 (année « C ») :
Première Lecture du Livre du Prophète Amos (Am 6, 1a.4-7) de la « Messe du 26ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 septembre 2022 (année « C ») :
« La bande des vautrés n’existera plus »
« Ainsi parle le Seigneur de l’univers : Malheur à ceux qui vivent bien tranquilles dans Sion, et à ceux qui se croient en sécurité sur la montagne de Samarie. Couchés sur des lits d’ivoire, vautrés sur leurs divans, ils mangent les agneaux du troupeau, les veaux les plus tendres de l’étable ; ils improvisent au son de la harpe, ils inventent, comme David, des instruments de musique ; ils boivent le vin à même les amphores, ils se frottent avec des parfums de luxe, mais ils ne se tourmentent guère du désastre d’Israël ! C’est pourquoi maintenant ils vont être déportés, ils seront les premiers des déportés ; et la bande des vautrés n’existera plus ».
Le sens de cette Première Lecture du Livre du Prophète Amos (Am 6, 1a.4-7) : Il y a de saintes colères : celle du Prophète Amos en était une. Elle lui a inspiré des paroles très violentes du genre « La bande des vautrés n'existera plus », dans l'espoir de faire réfléchir les habitants de Samarie. Alors que l'ennemi était aux portes, les autorités étalaient leur insouciance et leur frivolité.
Psaume 145 (Ps 145 (146), 6c.7, 8.9a, 9bc-10) de la « Messe du 26ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 septembre 2022 (année « C ») :
R/ Chante, ô mon âme, la louange du Seigneur ! (cf. Ps 145, 1b)
Le Seigneur garde à jamais Sa fidélité,
Il fait Justice aux opprimés ;
Aux affamés, Il donne le pain ;
Le Seigneur délie les enchaînés.
Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,
Le Seigneur redresse les accablés,
Le Seigneur aime les justes,
Le Seigneur protège l’étranger.
Il soutient la veuve et l’orphelin,
Il égare les pas du méchant.
D’âge en âge, le Seigneur régnera :
Ton Dieu, ô Sion, pour toujours !
Deuxième Lecture de la Première Lettre de Saint Paul Apôtre à Timothée (1 Tm 6, 11-16) de la « Messe du 26ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 septembre 2022 (année « C ») :
« Garde le Commandement jusqu’à la Manifestation du Seigneur »
« Toi, homme de Dieu, recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la persévérance et la douceur. Mène le bon combat, celui de la Foi, empare-toi de la Vie éternelle ! C’est à Elle que tu as été appelé, c’est pour Elle que tu as prononcé ta belle Profession de Foi devant de nombreux témoins. Et maintenant, en Présence de Dieu qui donne Vie à tous les êtres, et en Présence du Christ Jésus qui a témoigné devant Ponce Pilate par une belle affirmation, voici ce que je t’ordonne : garde le Commandement du Seigneur, en demeurant sans tache, irréprochable jusqu’à la Manifestation de notre Seigneur Jésus Christ. Celui qui le fera paraître aux temps fixés, c’est Dieu, Souverain unique et bienheureux, Roi des rois et Seigneur des seigneurs, Lui seul possède l’immortalité, habite une Lumière inaccessible ; aucun homme ne L’a jamais vu, et nul ne peut Le voir. À Lui, Honneur et Puissance éternelle. Amen ».
Le sens de cette Deuxième Lecture de la Première Lettre de Saint Paul Apôtre à Timothée (1 Tm 6, 11-16) : On devine que Timothée, responsable de l'Église d'Éphèse, était confronté à des querelles doctrinales : Paul L'encourage donc à lutter pour maintenir la jeune communauté Chrétienne dans la fidélité à son Baptême, Mais le vrai combat de la Foi, si l'on en croit Paul, n'a rien à voir avec un débat, encore moins avec des guerres de religion : il se vit dans la charité, la douceur, la persévérance (Littéralement la « constance »).
Alléluia ! Alléluia !
« Jésus Christ s’est fait pauvre, Lui qui était riche, pour que vous deveniez riches par Sa pauvreté » (cf. 2 Co 8, 9)
Alléluia !
Saint Évangile de Notre Seigneur Jésus Christ selon Saint Luc (Lc 16, 19-31) de la « Messe du 26ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 septembre 2022 (année « C ») :
« Tu as reçu le bonheur, et Lazare, le malheur. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance »
« En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux. Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères. Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra. Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui. Alors il cria : « Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. – Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la Consolation, et toi, la souffrance. Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous. Le riche répliqua : « Eh bien ! Père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture ! » Abraham lui dit : « Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! » – Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront. Abraham répondit : « S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus ».
Credo
Prière Universelle de la « Messe du 26ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 septembre 2022 (année « C ») :
Pour que les Chrétiens soient attentifs et inventifs, afin de vivre dans la sobriété et la générosité que le Seigneur attend de Ses disciples, ensemble prions. R/
Pour les chefs d'État et tous ceux qui ont des responsabilités, afin que nous puissions mener une vie dans le calme et la sécurité, ensemble prions. R/
Pour la conversion des personnes prisonnières de l'avarice ou de la convoitise matérielle, ensemble prions. R/
Pour notre Paroisse, afin que nul d'entre nous ne passe près d'une souffrance ou d'une misère matérielle ou morale sans y porter secours, ensemble prions. R/
Prière sur les Offrandes de la « Messe du 26ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 septembre 2022 (année « C ») :
« Dieu de Miséricorde, nous T'en prions, accueille cette offrande que nous Te présentons : qu'elle ouvre largement pour nous la Source de toute Bénédiction. Par le Christ, notre Seigneur. »
Préface des Dimanches du Temps Ordinaire VIII (L’Église unifiée par l’Unité de la Trinité) de la « Messe du 26ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 septembre 2022 (année « C ») :
Vraiment, il est Juste et Bon, pour ta Gloire et notre Salut, de T'offrir notre action de Grâce, toujours et en tout lieu, Seigneur, Père Très Saint, Dieu Éternel et Tout-Puissant. Tu n'abandonnes pas Ton troupeau, Pasteur éternel, mais Tu le gardes par les Bienheureux Apôtres sous Ta constante Protection, pour qu'il soit dirigé par ceux-là mêmes que Tu as établis à Sa tête comme Pasteurs au Nom de ton Fils. C'est pourquoi, avec les Anges et les Archanges, avec les Puissances d'en Haut et tous les Esprits Bienheureux, nous chantons l'hymne de ta Gloire et sans fin nous proclamons : ...
« Sanctus, Sanctus, Sanctus Dominus Deus Sabaoth. Pleni sunt caeli et terra gloria tua. Hosanna, in excélsis. Benedictus qui venit in nomine Domini. Hosanna, in excélsis ! »
Antienne de la Sainte Communion de la « Messe du 26ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 septembre 2022 (année « C ») :
« Rappelle-Toi Ta Parole à Ton serviteur, Seigneur, Celle dont Tu fis mon espoir. Elle est ma Consolation dans mon épreuve » (cf. Ps 118,49-50)
Prière après la Sainte Communion de la « Messe du 26ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 septembre 2022 (année « C ») :
« Que le Sacrement du Ciel, Seigneur, guérisse nos esprits et nos corps, afin qu'annonçant la Mort du Christ et participant à Ses souffrances, nous héritions avec Lui de sa Gloire. Lui qui vit et règne pour les siècles des siècles. »
V/ Allez, dans la Paix du Christ.
R/ Nous rendons grâce à Dieu.
Vidéo de la « Messe du 26ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 septembre 2022 (année « C ») célébrée et prêchée au Sanctuaire de Lourdes par Monsieur le Chapelain Don Julien Fafart (CSM) :