Messe du 8ème Dimanche du Temps Ordinaire
Voici en vidéo la « Messe du Huitième Dimanche du Temps Ordinaire » du Dimanche 27 février 2022 (année C) célébrée et prêchée par Monsieur le Chapelain Horacio Brito à la Grotte du Sanctuaire de Lourdes avec l’ensemble des Textes Liturgiques (Antiennes, Prières, Lectures, Psaume, Évangile, Préface des Dimanches du Temps Ordinaire VII, …) pour les Catholiques qui ne peuvent ni participer au Saint Sacrifice de la Messe ni recevoir la Sainte Communion sur la langue en ce temps de dictature vaccinale au Covid
« Messe du 8e Dimanche du Temps Ordinaire » du 27 février 2022 (année « C ») :
Parole de Dieu pour cette Messe du Huitième Dimanche du Temps Ordinaire (année « C ») : Forme de vie En écho à l'Évangile de ce Dimanche dernier qui invitait à user de la même mesure pour les autres que celle que l'on s'applique à soi-même, les Paroles du Christ prennent un sens plus ajusté qu'une simple succession d'évidences. Ces Paroles veulent unifier les différentes facettes de notre existence afin que l'Évangile soit la forme de notre vie. « L'homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ». En rappelant que l'homme est bon par nature, Jésus invite chacun à faire fructifier le don reçu. Le meilleur chemin est celui de la fraternité. Une première étape réside dans le niveau minimal de la réciprocité. Enlever la paille ou la poutre de son œil pour ne pas risquer d'en faire porter le poids sur son frère. Cependant, le Christ ouvre un nouvel itinéraire : celui de la charité. Prendre soin de celui qui est mon prochain demeure le gage de faire le bien au-delà d'un simple donnant-donnant. Comme le disait Saint Bernard de Clairvaux, « la mesure de l'amour est d'aimer sans mesure ». Si c'est d'abord la Marque de Dieu, cela peut devenir également notre identité. Cette seconde étape est décisive. Elle ne relève pas d'un irénisme béat ou d'un idéal inaccessible. Prendre une part active à l'Œuvre de Dieu, c'est agir comme Lui, Il agit : réconcilier, réconforter et sauver. Ne réduisons pas trop vite ces actions à de la mièvrerie. Elles sont des attributs de Dieu que le Christ manifeste auprès des hommes. Demandons au Père des Miséricordes de nous apprendre à les exercer dans notre quotidien. Dans le Seigneur, la peine que vous vous donnez n'est pas perdue (2e Lecture) » (Père Olivier Praud)
La Méditation pour la Messe du Huitième Dimanche du Temps Ordinaire (année C) : Un Temps pour la Vérité Le plus grand paradoxe de notre existence terrestre, c'est que le jour le plus important de notre vie sera celui de notre mort. C'est là que nous allons rencontrer Dieu, que nous croyions en Lui ou non, que nous Le connaissions ou pas, que nous L'aimions ou qu'Il nous soit indifférent. Notre corps physique est, ici-bas, à la fois ce qui nous a permis de parvenir à l'existence, mais aussi ce qui nous interdit de voir Dieu face à Face. Nous n'avons accès à Lui qu'à travers la foi. Après, nous savons des choses sur Lui quand même : nous avons le témoignage des Apôtres, eux qui ont mangé et bu avec Lui, qui L'ont touché, écouté, et qui ont partagé la Vie du Fils de Dieu pendant trois ans, jusqu'à sa Mort, sa Résurrection et son Ascension. Et Jésus, qui vient de Dieu, nous a donné le mode d'emploi pour que nous y allions comme Lui : aimer Dieu par-dessus tout (pour aller vers Lui, ça semble un minimum) et son prochain comme soi-même (parce qu'une fois en sa Présence, il faudra bien que ceux qui sont là soient capables de vivre ensemble). Bref, disais-je, le jour de notre mort, nous allons nous retrouver en présence de Dieu, mais comme à travers un voile, non dans la claire vision, parce qu'il faudra d'abord qu'Il sache qui va là, et quelles sont nos intentions, avant que nous puissions Le voir face à Face si tel est bien le choix de notre vie. Pourquoi est-ce que je raconte tout ça ? Eh bien parce que c'est le thème qu'abordent la Première Lecture et l'Évangile du Jour. Enfin, en tout cas, c'est l'une des leçons que l'on peut en tirer. Ici-bas, sur terre, on peut mentir. On peut aussi se mentir à soi-même. C'est extrêmement simple à faire. On a toujours quantité d'explications, plus ou moins synchronisées avec la réalité, pour justifier tout ce que l'on fait et toutes nos décisions. Et quand c'est bien fait, tout le monde marche, y compris nous-mêmes. Une petite mythomanie ordinaire est quelque chose de courant, parce qu'il faut bien justifier notre façon d'être envers les autres et envers nous-mêmes. Alors on s'arrange, surtout quand il n'y a pas de quoi être fier. On cache. On maquille. On déforme. On ment, quoi, d'autant plus facilement que ça marche et que tout le monde n'y voit que du feu. Seulement voilà : quand nous serons face à Dieu, ce simple exercice sera absolument impossible. Lui voit le fond des cœurs. Il sait de quoi nous sommes faits. Il sait quand les paroles ne sont que du vent, ou quand elles viennent du cœur et qu'elles ont été validées par des actes. Il m'est arrivé souvent, avec les personnes âgées, surtout quand elles sont aux portes de la mort et que ce n'est plus qu'une question d'heures, de faire cette expérience. On ne peut plus tricher. On ne sait plus mentir. J'ai vu une personne bénir Dieu et s'endormir paisiblement dans la mort, avec un « Oh ! » de ravissement qui a été son dernier souffle. J'en ai vu une autre se mettre à blasphémer et à maudire, alors qu'on lui aurait donné le Bon Dieu sans confession avant qu'elle n'ouvre son cœur. Et si, alors qu'on a encore un pied sur terre, on ne peut déjà plus maquiller la vérité de ce que l'on pense vraiment, que penser de ce qui se passera quand on sera complètement passé de l'autre côté ? On se retrouvera à nu, sans artifices, sans excuses, sans justifications bricolées. Quand Dieu nous demandera avec douceur : « Est-ce que tu m'aimes ? », c'est le fond de notre cœur qui Lui répondra, sans que nous puissions L'en empêcher ou Le corriger. La bonne réponse, c'est « Oui », normalement. Certains la diront, avec une joie profonde et un ravissement d'enfant, ou avec un peu de peine parce qu'ils n'ont pas vraiment été à la hauteur de leurs ambitions. Mais d'autres répondront « non », parce que ça sera leur vérité et leur histoire, et qu'ils ne pourront pas cacher plus longtemps le choix qui aura été celui de leur existence. Le but de notre vie n'est pas de nous installer définitivement, nous ne sommes que des pèlerins. Non, l'enjeu véritable, c'est de choisir d'aimer Dieu et notre prochain, ou de refuser de les aimer. Rien d'autre n'est important, ou au moins aussi important que ça. Alors ça vaut la peine de vérifier souvent, voire quotidiennement, si nous faisons bien le bon choix. En vérité. En se regardant dans la glace. Sans triche. Sans mensonges. Si tel est le cas, il faut persévérer et tenir bon jusqu'au moment de vérité ultime. Sinon, il est toujours temps de changer, de demander pardon à Dieu et à ceux que nous n'avons pas aimés, de se convertir, et de se tourner résolument vers le Seigneur. Le Temps de la Vérité viendra plus vite que nous ne le pensons » (Père Fabrice Chatelain)
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.
Antienne d'ouverture de la « Messe du Huitième Dimanche du Temps Ordinaire » :
« Le Seigneur s'est fait mon protecteur, Il m'a dégagé, mis au large, Il m'a libéré, car Il m'aime » (cf. Ps 17, 19-20)
Prière d'ouverture de la « Messe du Huitième Dimanche du Temps Ordinaire » :
« Nous T'en prions, Seigneur : accorde-nous de vivre dans un monde où les événements se déroulent selon Ton dessein de paix, et où ton Église connaisse la joie de Te servir dans la sérénité. Par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur, qui vit et règne avec Toi dans l'unité du Saint-Esprit, Dieu, pour les siècles des siècles. »
Lectures de la « Messe du 8ème Dimanche du Temps Ordinaire » du 27 février 2022 (année « C ») :
Première Lecture du Livre de Ben Sira le Sage (Si 27, 4-7) de la « Messe du 8ème Dimanche du Temps Ordinaire » du 27 février 2022 (année « C ») :
« Ne fais pas l’éloge de quelqu’un avant qu’il ait parlé »
« Quand on secoue le tamis, il reste les déchets ; de même, les petits côtés d’un homme apparaissent dans ses propos. Le four éprouve les vases du potier ; on juge l’homme en le faisant parler. C’est le fruit qui manifeste la qualité de l’arbre ; ainsi la parole fait connaître les sentiments. Ne fais pas l’éloge de quelqu’un avant qu’il ait parlé, c’est alors qu’on pourra le juger »
Le sens de cette Première Lecture du Livre de Ben Sira le Sage (Si 27, 4-7) : Il s'appelait Ben Sira et il était professeur de religion à Jérusalem, vers 180 avant notre ère. Il enseignait à ses élèves à surveiller leur langage. Car, d'après lui, le véritable fond de notre cœur se traduit dans nos paroles : un cœur bon dira des paroles de bonté ; le but étant bien évidemment de devenir miséricordieux comme notre Père est Miséricordieux. Ce que le Livre du Lévitique enseignait déjà et que Jésus redira.
Psaume 91 (Ps 91 (92), 2-3, 13-14, 15-16) de la « Messe du 8ème Dimanche du Temps Ordinaire » du 27 février 2022 (année « C ») :
R/ Il est bon, Seigneur, de Te rendre grâce ! (cf. Ps 91, 2)
Qu’il est bon de rendre grâce au Seigneur,
De chanter pour ton Nom, Dieu Très-Haut,
D’annoncer dès le matin ton Amour,
Ta Fidélité, au long des nuits !
Le juste grandira comme un palmier,
Il poussera comme un cèdre du Liban ;
Planté dans les parvis du Seigneur,
Il grandira dans la maison de notre Dieu.
Vieillissant, il fructifie encore,
Il garde sa sève et sa verdeur
Pour annoncer : « Le Seigneur est droit !
Pas de ruse en Dieu, mon rocher ! »
Deuxième Lecture de la Première Lettre de Saint Paul Apôtre aux Corinthiens (1 Co 15, 54-58) de la « Messe du 8ème Dimanche du Temps Ordinaire » du 27 février 2022 (année « C ») :
« Dieu nous donne la Victoire par Notre Seigneur Jésus Christ »
« Frères, au Dernier Jour, quand cet être périssable aura revêtu ce qui est impérissable, quand cet être mortel aura revêtu l’immortalité, alors se réalisera la Parole de l’Écriture : La mort a été engloutie dans la Victoire. Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ? L’aiguillon de la mort, c’est le péché ; ce qui donne force au péché, c’est la Loi. Rendons grâce à Dieu qui nous donne la Victoire par Notre Seigneur Jésus Christ. Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, soyez inébranlables, prenez une part toujours plus active à l’Œuvre du Seigneur, car vous savez que, dans le Seigneur, la peine que vous vous donnez n’est pas perdue ».
Le sens de cette Deuxième Lecture de la Première Lettre de Saint Paul Apôtre aux Corinthiens (1 Co 15, 54-58) : Saint Paul nous invite à ne pas nous fier aux apparences : le Projet de Dieu sur l'humanité semble en échec. Nous sommes bien loin d'être à l'image et à la ressemblance de Dieu comme celui-ci l'a voulu. Mais la mort et le péché n'auront pas le dernier mot : la Résurrection du Christ est le premier acte de la Victoire définitive. À nous de La hâter.
Alléluia ! Alléluia !
« Vous brillez comme des astres dans l'univers en tenant ferme la Parole de Vie » (cf. Ph 2, 15d.16a)
Alléluia !
Saint Évangile de Notre Seigneur Jésus Christ selon Saint Luc (Lc 6, 39-45) de la « Messe du 8ème Dimanche du Temps Ordinaire » du 27 février 2022 (année « C ») :
« Ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur »
« En ce temps-là, Jésus disait à Ses disciples en parabole : « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ? Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître. Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ? Comment peux-tu dire à ton frère : « Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil », alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri ; jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit. Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l’homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur ».
Credo
Prière Universelle de la « Messe du 8ème Dimanche du Temps Ordinaire » du 27 février 2022 (année « C ») :
R/ Seigneur, écoute la prière de ton Peuple.
Prions le Seigneur, qui est présent dans son Église, de L'animer et de La rendre agréable à Ses yeux, afin que tous puissions Le louer avec les anges du Ciel. R/
Prions pour ceux qui détiennent l'autorité dans le monde : que leur gouvernement soit juste et participe au bien-être de tous les peuples. R/
Prions pour ceux qui vivent loin de chez eux, pour ceux qui sont en voyage et pour ceux qui sont en danger, afin que Dieu envoie Ses anges et les protège. R/
Prions pour nous tous réunis ici, afin que le Seigneur puisse nous pardonner nos fautes, nous révéler sa Lumière, et nous accorder de proclamer avec courage le Nom de son Fils. R/
Prière sur les Offrandes de la « Messe du 8ème Dimanche du Temps Ordinaire » du 27 février 2022 (année « C ») :
« Seigneur Dieu, ce qui est offert en l'honneur de ton Nom, c'est Toi qui le donnes, et Tu reconnais dans ces offrandes notre attachement à Ton service ; nous implorons ta Bonté : que ta Largesse, d'où vient notre mérite, contribue à notre Récompense éternelle. Par le Christ, notre Seigneur… »
Préface des Dimanches du Temps Ordinaire VII de la « Messe du 8ème Dimanche du Temps Ordinaire » du 27 février 2022 (année « C ») :
Vraiment, il est Juste et Bon, pour ta Gloire et notre Salut, de T'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, Seigneur, Père Très Saint, Dieu Eternel et Tout-Puissant. Dans ta Miséricorde, Tu as tellement aimé le monde que Tu nous as envoyé le Rédempteur ; Tu L'as voulu à notre ressemblance en toute chose à l'exception du péché, afin d'aimer en nous ce que Tu aimais en Lui ; tes Dons que nous avions perdus par la désobéissance du péché, nous Les retrouvons par l'obéissance de ton Fils. C'est pourquoi, avec les anges et tous les Saints, nous Te louons, Seigneur, et nous exultons de joie en proclamant : …
« Sanctus, Sanctus, Sanctus Dominus Deus Sabaoth. Pleni sunt caeli et terra gloria tua. Hosanna, in excélsis. Benedictus qui venit in nomine Domini. Hosanna, in excélsis ! »
Antienne de la Sainte Communion de la « Messe du 8ème Dimanche du Temps Ordinaire » du 27 février 2022 (année « C ») :
« Je chanterai le Seigneur pour le bien qu'Il m'a fait ; je fêterai le Nom du Seigneur, le Très-Haut » (cf. Ps 12, 6 ; 9A, 3)
Voir l’Acte de Communion Spirituelle afin de permettre aux Fidèles Catholiques de Communier spirituellement face au Coronavirus dans un Jeûne Eucharistique en ce Temps de dictature vaccinale « Seigneur Jésus, puisque je suis empêché de Te recevoir sacramentellement » composé par Monseigneur Raymond Centène. Voir également la Prière du Cardinal Rafael Merry del Val pour une Communion Spirituelle « Ô mon Jésus, dans l’attente du bonheur de la Communion sacramentelle, je veux Te posséder en esprit » prononcée par le Pape François lors de sa Messe matinale à Sainte-Marthe le lundi 23 mars 2020.
Prière après la Sainte Communion de la « Messe du 8ème Dimanche du Temps Ordinaire » du 27 février 2022 (année « C ») :
« Tu nous as rassasiés, Seigneur, par ce don qui nous sauve, et nous implorons ta Miséricorde : par ce même Sacrement qui nous fortifie en cette vie, rends-nous, dans ta Bonté, participants de la Vie éternelle. Par Jésus, le Christ, Notre Seigneur »
Et que Dieu Tout-Puissant, vous bénisse...
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.
V/ Ite Missa est.
R/ Deo gratias.
V/ Allez, dans la Paix du Christ.
R/ Nous rendons Grâce à Dieu.
Vidéo de la « Messe du 8ème Dimanche du Temps Ordinaire » du 27 février 2022 (année « C ») célébrée et prêchée par Monsieur le Chapelain Horacio Brito à la Grotte du Sanctuaire de Lourdes :