Prière de Monsieur l’Abbé Vincent Beurier
Voici une Prière pour adorer Dieu « Que n'ai-je pour Vous, ô mon Dieu, un amour aussi ardent que l'est celui des Bienheureux dans le Ciel ! » de M. l’Abbé Vincent Toussaint Beurier (1715-1782), Prêtre de la Congrégation des Eudistes, Supérieur du Grand Séminaire et du Second Séminaire (pour les pauvres) de Rennes qui fut avant tout un grand Prédicateur avec plus de 3500 Sermons en parcourant la Bretagne, la Normandie et l'Ile de France.
La Prière de Monsieur l’Abbé Vincent Beurier « Que n'ai-je pour Vous, ô mon Dieu, un amour aussi ardent que l'est celui des Bienheureux dans le Ciel ! » :
« Ami fidèle, tendre Père, Roi libéral, Maître éclairé, Médecin charitable, Guide infaillible, Libérateur puissant, ... Ô mon Dieu, comment avec tant d'Amabilités n’attirez-Vous pas toutes les inclinations de notre cœur ? Pourquoi faut-il que Vous nous fassiez un Commandement de Vous aimer ? Oui, mon Dieu, j’ose le dire avec tout le respect qui Vous est dû, si, par impossible, Vous me défendiez de Vous aimer, je serais contraint de Vous désobéir et j'aurais dans ma désobéissance une excuse légitime, en Vous disant : Seigneur, si Vous ne voulez pas que je Vous aime, ôtez-moi donc la connaissance de vos Attributs ; car il m'est impossible de Les connaître et de ne pas Vous aimer. Je Vous aimerai donc, ô grand Dieu, Éternel dans Votre durée, Immense dans Votre étendue, Excessif dans Vos miséricordes, Infini dans toutes Vos perfections. Je Vous aimerai, mais je Vous aimerai Vous-même : je Vous aimerai par justice et par inclination ; par justice, parce que Vous me l'ordonnez, et qu'il est juste que je Vous obéisse en cela comme, en tout le reste ; par inclination, parce que Vous le méritez, et que Vous renfermez en Vous seul toutes les Amabilités possibles. Que n'ai-je pour Vous, ô mon Dieu, un amour aussi ardent que l'est celui des Bienheureux dans le Ciel ! Ah ! Mon cœur, mon cœur, tu ne mérites pas de brûler d'un si beau feu. Mais Vous, Seigneur, Vous méritez bien que mon cœur Vous aime de la sorte ; pourquoi donc ne le lui permettez-Vous pas ? »
Ainsi soit-il.
Vincent Toussaint Le Beurier (1715-1782) – « Sermons ou discours sur l’Amour de Dieu », 1er Volume, pages 504-505, chez Charles-Pierre Berton, 1784
Voir également de M. l’Abbé Vincent Toussaint Beurier :
- La Prière de M. l’Abbé Beurier « Ô mon Dieu, allumez dans nos cœurs le feu de Votre saint Amour »
- La Prière de M. l’Abbé Le Beurier sur la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ « Ô mon Dieu, je Vous offre ma contrition en union de Celle de votre Fils »
- La Prière de Monsieur l’Abbé Vincent Beurier au Jardin des Olives « Ô mon Sauveur, c’est votre Sang Précieux qui nous marque votre Amour »
- La Prière de Monsieur l’Abbé Beurier « Ô mon Dieu qui m’avez fait naître en France »
- La Prière pour adorer Dieu de Monsieur l’Abbé Vincent Beurier « Que n'ai-je pour Vous, ô mon Dieu, un amour aussi ardent que l'est celui des Bienheureux dans le Ciel ! »