« Hymne des dix Vierges » de St Romain le Mélode
Voici l’Hymne des dix Vierges « Offre à tous, Christ, la couronne incorruptible des 5 Vierges prudentes » de Saint Romain le Mélode (493-560), le plus célèbre des anciens poètes syriens-byzantins, diacre de la cathédrale de la Résurrection de Beyrouth puis de l’église de la Théotokos à Constantinople. L’Hymne des 10 Vierges écrit autour de 550 relate le Jugement dernier en faisant référence à la parabole des dix Vierges de l'Evangile (Matthieu 25, 1-13).
L’Hymne des dix Vierges de Saint Romain le Mélode « Offre à tous, Christ, la couronne incorruptible des 5 Vierges prudentes » :
Prooïmion I : Aimons l’époux, mes frères, apprêtons nos lampes, brillants de vertus et de vraie foi, afin que, comme les vierges sages, à la venue du Seigneur, nous arrivions toutes prêtes aux noces avec lui : car le Miséricordieux offre à tous en présent, puisqu’il est Dieu, la couronne incorruptible.
Prooïmion II : Toi, l’époux de salut, l’espoir de ceux qui te chantent, Christ Dieu, accorde à nous qui t’implorons de trouver sans tache dans tes noces, comme les vierges, la couronne incorruptible.
Prooïmion III : Dans ton second avènement, Christ, quand tu siégeras, toi qui es Dieu, sur ton trône redoutable, Maître qui aimes les hommes, je t’en prie, ne me couvre pas de honte devant tous. Ouvre-moi les portes de la chambre nuptiale, Miséricordieux, comme tu l’as fait alors pour les femmes sages, offrant à tous la couronne incorruptible.
Prooïmion IV : Mon âme, imite les vierges sages et, tâchant d’égaler leur amour compatissant, crie dès maintenant dans ton repentir : « Offre à tous, Christ, la couronne incorruptible ».
Prooïmion V : La chambre nuptiale est disposée, ô âme misérable : combien de temps encore vas-tu gaspiller ta vie dans les passions, sans travailler pour recevoir comme les vierges la couronne incorruptible ?
Prooïmion VI : Aujourd’hui est apparu le temps des vertus, et le Juge est aux portes. Ne nous consternons pas, mais allons, jeûnons et présentons des larmes, de la contrition, des aumônes en clamant : « Nous avons péché, plus qu’il n’y a de sable dans la mer. Mais toi, fais grâce à tous, créateur de tout, pour que nous ayons aussi la couronne incorruptible. »
1. Quand j’ai entendu la sainte parabole des vierges qui est dans les Évangiles, je suis resté stupéfait, remuant pensées et réflexions : comment se fait-il que toutes les dix aient possédé la vertu de virginité immaculée, mais que pour cinq vierges ces peines soient restées sans fruit, alors que les autres ont brillé d’une lumière éclatante, grâce aux lampes de la bonté ? C’est pourquoi l’époux les attire à lui, et les amène dans la joie jusqu’à la chambre nuptiale, quand il ouvre les deux et décerne à tous les justes la couronne incorruptible.
2. Cherchons donc dans cette page de l’Écriture sainte la grâce qu’elle offre et le sens qu’elle renferme. Car elle est pour tous le guide qui mène à l’espérance incorruptible : telle est l’utilité de toute l’Écriture inspirée de Dieu. Jetons-nous donc aux pieds du Christ, notre Sauveur, et crions avec ferveur : « Roi des rois, ami des hommes, donne à tous la connaissance, guide-nous dans la voie de tes commandements pour que nous connaissions la route du royaume, car c’est elle que nous aspirons à suivre pour avoir aussi la couronne incorruptible. »
3. Mus par cette foi et par la promesse, la plupart des hommes désirent parvenir au royaume de Dieu, et c’est pourquoi ils s’efforcent de garder la vertu de virginité. Ils s’exercent aussi au jeûne, la plus grande des bonnes œuvres, pendant leur vie ; ils prient assidûment, ils gardent pur le dogme, mais il leur manque la bonté, et dès lors tout se révèle vain : car quiconque d’entre nous ignore la miséricorde ne recevra pas la couronne incorruptible.
4. Des marins munis d’un gréement complet, si la voile leur manque, n’arriveront jamais à tracer leur route droite en mer, car alors le navire est entravé dans sa course et reste là inerte, sans obéir à l’art du pilote, ni aux matelots. De même, tous ceux qui se hâtent vers le royaume peuvent bien entasser une cargaison faite de toutes les vertus : s’ils sont dépourvus de miséricorde, ils ne jetteront pas l’ancre dans les ports du ciel, ils ne remporteront pas la couronne incorruptible.
5. Jugeant que la plus grande de toutes les vertus, c’est l’aumône, le juge de tous nous a livré son enseignement par cette parabole : les cinq qui avaient prudemment apporté l’huile, il les a appelées sages, et folles celles qui s’étaient mises en route sans leur huile. En outre, nous avons entendu Matthieu nous en dire la signification ; je trouve hors de propos d’en répéter tous les termes à des gens qui connaissent les Écriture. Recherchons-en donc le but, pour avoir aussi la couronne incorruptible.
6. Riche est l’enseignement de cette parabole, qui pour tous est la route et le guide menant à toute bonté et à toute humilité. Elle est la règle des rois, elle enseigne la compassion à ceux qui gouvernent le peuple. De même qu’un homme qui a bâti et meublé une maison magnifique, s’il ne l’a pas couverte d’un toit, voit son travail devenir inutile, celui qui a construit l’édifice des vertus, s’il n’y ajoute pas le toit de la compassion, perd sa peine, de sorte qu’il n’aura pas la couronne incorruptible.
7. Nous pouvons voir le sens de ce passage de la sainte Écriture, si nous élevons vers le Christ les yeux vigilants de l’intelligence : figurons-nous donc voir avec les yeux de l’âme la résurrection universelle, le Christ sauveur apparaissant comme roi de l’univers, lui qui dès maintenant est le roi, le Seigneur et le Maître. Même s’il en est qui se révoltent, ne voulant pas le reconnaître, la flamme du feu les fera tous fondre, car personne ne pourra lui résister en ce moment-là où il accordera la couronne incorruptible.
8. Nous savons tous comment la voix de la trompette, résonnant brusquement au souffle de l’ange, éveillera les morts qui depuis des siècles attendaient le Christ, le bon époux, fils de Dieu et lui-même notre Dieu éternel. Quand le cri retentira tout à coup, tous se présenteront, et ceux qui auront toutes prêtes leurs lampes nourries d’huile entreront aussitôt avec l’époux, héritiers du royaume des cieux ; car alors la foi jointe aux œuvres leur donnera avec justice la couronne incorruptible.
9. L’aumône l’emporte sur les autres vertus : elle est vraiment plus éclatante, et pour Dieu elle vient en tête de toutes les vertus. Elle fend l’air, elle en sort pour dépasser le soleil et la lune, elle arrive sans s’égarer à l’entrée du monde céleste, et même là ne s’arrête pas, mais va jusqu’aux anges, franchit même les chœurs des archanges, intercède auprès de Dieu pour les hommes ; elle se tient devant le trône du Roi en lui demandant la couronne incorruptible.
10. Considérons donc les cinq sages s’éveillant du sommeil comme d’un lit nuptial et non d’un tombeau pour les morts : elles avaient de l’huile et garnirent aussitôt les lampes de leurs âmes. Les autres pareillement s’éveillèrent tout à coup avec elles, le visage sombre et défait, car leurs lampes s’étaient éteintes et leurs vases apparurent vides. Elles cherchèrent à se faire donner de l’huile par les prudentes qui avaient cueilli la couronne incorruptible.
11. Les sages prirent la parole pour dire aux folles : « Peut-être ne suffira-t-il pas, pour nous toutes et pour vous, de ce que nous avons acquis dans le monde ; car nous ne sommes pas rassurées, et certes nous n’avons aucune garantie quant à l’issue de notre attente ». Ainsi, le collège entier des justes est encore en suspens, et craint dans le jugement la pensée secrète du tribunal, jusqu’à ce que l’arrêt soit rendu public et les affranchisse de toute servitude ; car celui qui distribue la pitié, c’est le Créateur de toutes choses, qui donne la couronne incorruptible.
12. Les sages dirent en propres termes : « Allez-vous-en demander aux marchands si vous pourriez acheter de l’huile encore à cette heure ». Les autres tombent dans le piège, comme des sottes qu’elles sont toujours, et courent à leur emplette, alors que le temps des affaires est clos pour tout le monde, imposant une borne à la stérile course des folles, qui ne sauraient le rattraper. Il fait ressortir leur agitation du moment et blâme clairement leur trouble. Car elles demandaient l’impossible, dans leur déraison : aussi n’eurent-elles pas la couronne incorruptible.
13. Quand elles reconnurent enfin la vanité de leur course, les cinq s’en retournèrent et trouvèrent fermée la chambre nuptiale du Christ. Elles crièrent toutes d’une voix douloureuse, avec des sanglots et des larmes : « Immortel, ouvre la porte de ta bonté à nous aussi, qui avons servi ta puissance dans la virginité ! » Alors le roi leur crie : « Le royaume ne vous est pas ouvert, je ne vous connais pas. Allez-vous-en donc, disparaissez, car vous ne portez pas la couronne incorruptible. »
14. Dès qu’elles ont entendu le Christ, roi de l’univers, crier aux cinq : « Je ne sais pas qui vous êtes », un grand trouble les envahit. Elles crient en pleurant : « Ô le plus juste des juges, nous avons gardé la chasteté, nous avons pratiqué la tempérance en toutes choses, avec ardeur nous nous sommes consumées dans les jeûnes, nous avons recherché la pauvreté. La flamme du feu de la licence et ses appétits, nous les avons vaincus ; nous avons toujours mené une vie pure, afin d’avoir aussi la couronne incorruptible.
15. Mais après une vie de vertu, et la grâce de la virginité, après avoir piétiné le feu de la lubricité et la flamme des voluptés, après tant de travaux, alors que nous avons imité la vie qu’on mène dans les cieux — car nous nous sommes efforcées de nous conduire comme les incorporels —, tant de si grands mérites ont été jugés, semble-t-il, sans valeur ; d’une grande vertu nous avons montré l’effort, et vaine s’est montrée toute notre espérance. Pourquoi donc feins-tu de ne pas nous connaître, toi qui offres à tous ceux que tu veux la couronne incorruptible ?
16. Dis oui, Sauveur ! Ouvre ta porte devant nous, seul juste juge ! Reçois dans ta chambre nuptiale tes vierges, Rédempteur, et ne détourne pas ton visage, Christ, de ceux qui t’invoquent, afin que nous ne soyons pas privées de ta grâce immortelle, que nous ne devenions pas honte et opprobre devant les anges. Ne nous laisse pas à jamais debout hors de ta chambre, Christ ! Car elles n’ont pas pratiqué mieux que nous la chasteté, celles à qui tu as offert la couronne incorruptible ».
17. Aux insensées qui parlaient ainsi au Juge universel, le Christ répondit : « C’est maintenant qu’est rendu le jugement juste et véridique. Le temps marqué pour la bonté a pris fin, il n’y a plus de compassion. La porte de la clémence n’est plus ouverte aux hommes, puisqu’au repentir il n’est plus donné de place pour ceux d’ici-bas. Celui qui naguère était pitoyable n’est plus compatissant, mais c’est un juge rigoureux que le Miséricordieux. Vous autres, vous vous êtes montrées insensibles dans le monde : comment donc pouvez-vous demander la couronne incorruptible ?
18. Je vais clairement vous dire, devant les archanges et devant tous les saints, quel traitement j’ai reçu de celles-là qui sont entrées avec moi. Elles m’ont trouvé dans la peine et grandement affamé, et elles se sont empressées de me rassasier ; quand j’ai eu soif aussi, elles ont mis tout leur zèle à me donner à boire ; me voyant étranger, elles m’ont accueilli comme un ami familier ; quand j’étais dans les chaînes, elles ont pris soin de moi ; elles m’ont encore visité quand j’étais malade; elles ont gardé scrupuleusement tous mes commandements, aussi ont-elles trouvé la couronne incorruptible.
19. Vous autres, vous n’avez rien fait de pareil dans le monde : vous avez observé le jeûne, gardé la virginité et la vertu qui tient en des paroles, mais, sans œuvres pieuses et parfaites, vous avez travaillé pour rien. Vous avez dédaigné les étrangers et les malades dans le besoin, vous n’avez pas tendu de main secourable aux affamés. La seule hypocrisie vous a nourries ; toujours vous vous faisiez honneur de votre dureté, jamais vous ne secouriez les pauvres qui frappaient chez vous. Comment donc pouvez-vous réclamer la couronne incorruptible ?
20. Jamais à la pitié vous n’avez consenti : ceux qui étaient nus et arrivaient de l’étranger, jamais sous votre toit vous ne les avez reçus. A ceux qui souffraient dans les chaînes et les prisons vous avez fermé vos oreilles, vous n’êtes pas allées voir les malades, vous n’avez pas fait bon visage aux solliciteurs poussés par l’indigence et la misère, mais vous étiez toujours inhumaines ; il n’y avait que de la colère en vous, au lieu de compassion. Comment donc, vous qui agissiez ainsi dans la vie, pouvez-vous réclamer maintenant la couronne incorruptible ?
21. Vous regardiez le monde avec des yeux hautains, vous méprisiez les pauvres. Envers tous vous avez été sans cœur, sans pitié. Vous vous emportiez sans indulgence contre les pécheurs, vous qui péchiez à tout moment. Inhumaines envers ceux de votre race, comme si vous n’aviez jamais commis de fautes, vous alliez étalant vaniteusement vos bonnes œuvres. Vous regardiez comme des réprouvés ceux qui ne jeûnaient pas, ceux qui étaient mariés comme des infâmes. Il n’y a que vous-mêmes que vous teniez pour justes, vous qui pourtant n’aviez pas encore obtenu la couronne incorruptible.
22. Vous observiez le jeûne, en ne touchant pas à la nourriture : mais envers les hommes vous usiez sans cesse de médisance et de calomnie. Votre chasteté elle-même n’était pas pure, car vous la salissiez tous les jours, elle aussi, par la souillure des paroles. A quoi bon la vertu, si l’on n’a pas une pensée parfaitement vertueuse ? Il vaut mieux manger et boire, et vivre avec intelligence, que jeûner, mais sans jeûner à l’égard de tout ce qui est nuisible. Comment demander alors la couronne incorruptible ?
23. Le jeûne ne peut s’édifier, à moins que d’arracher toutes les racines de pensées déplacées et d’actions méchantes. Et on ne peut affermir dans la chair la maîtrise de soi-même, si on vit sans se maîtriser : le jeûne a des fondations, et il faut l’asseoir sur une base sûre, le bâtir comme une maison forte. La pitié lui donne un grand éclat, et la piété le rend fécond aussi ; ces deux vertus le protègent comme une ceinture de remparts, et lui procurent la couronne incorruptible.
24. A quoi vous ont servi le jeûne et la chasteté, associés à la vanité ? Vous avez refusé la douceur, vous avez toujours cultivé la colère. Mais moi qui suis doux, j’aimais les doux, et je leur accordais le pardon. Je renie ceux qui observent le jeûne, mais qui sont sans miséricorde, et j’accueille plutôt ceux qui mangent, mais qui sont miséricordieux. Je hais les cœurs vierges, mais inhumains, et j’honore les époux, s’ils sont charitables ; le mariage dans la tempérance est chose précieuse, c’est pourquoi il obtient la couronne incorruptible.
25. Je n’ai pas, moi, aiguisé d’épée contre les pécheurs, mais j’ai toujours eu un regard de douceur pour les hommes, moi qui avais fait les hommes. J’ai accueilli avec bonté la pécheresse pleurante, et je lui ai donné le pardon. J’ai pris en pitié les larmes du publicain et je ne l’ai pas repoussé, car j’ai vu le ferme repentir qui habitait en lui. Moi, le Créateur, je me suis montré compatissant pour tous ; Pierre qui m’avait renié, je l’ai pris en pitié, et aux larmes de cet homme j’ai compati, moi ! Car il demandait la couronne incorruptible.
26. Quant à celles qui sont venues avec moi dans la chambre nuptiale, je dirai d’elles devant tout le monde : Elles ont gardé soigneusement mes commandements sur terre, elles ont toujours été des protectrices pour les veuves, elles ont eu pitié des orphelins. Avec les angoissés, les affligés, elles ont compati, et jamais elles n’ont fermé leur porte aux pauvres ou aux étrangers. Elles soignaient toujours les gens en proie aux maladies, que vous autres, vous considériez comme des réprouvés. Je ne vous connais pas, je renie les inhumaines, mais à celles que voici je donnerai la couronne incorruptible. »
27. Le chœur des anges s’émerveille en écoutant le Christ témoigner pour les cinq qui sont entrées avec lui. Ô assurance, ô sublime orgueil des saints du Christ ! Devant tant de peuples, elles remportent le verdict d’immortalité ; devant ces peuples aussi, les autres reçoivent la sentence dernière, et elles pleureront amèrement une lamentation sans fin, car elles voient que les chœurs des saints ont l’assurance qui vient de la pitié, et portent tous la couronne incorruptible.
28. Voilà publiquement révélé ce qui appelle les hommes au royaume. Mettons donc notre zèle à garder les commandements du Christ : l’huile, si nous voulons en acquérir, est en vente sur les marchés. Les marchands sont ceux qui demandent l’aumône, ils vendent tous les jours : pourquoi donc cette négligence ? Bien mieux, pour deux sous nous en recevons tout autant que celui qui a donné une fortune ; car ce sont nos moyens qu’examine le Créateur de toutes choses, donnant ainsi la couronne incorruptible.
29. Le commandement de Dieu n’est pas rude : il ne prescrit pas de donner ce qu’on ne peut pas, mais c’est l’intention qu’il demande. Tu n’as au monde que deux oboles ? Tu ne possèdes rien d’autre ? Le Miséricordieux les reçoit quand même, car il est le Maître, et il te donnera la préférence sur celui qui a donné une fortune. Tu n’as pas une obole à offrir ? Donne un verre d’eau fraîche au solliciteur ; c’est le Christ qui le reçoit, avec reconnaissance, te donnant assurément la couronne incorruptible.
30. Le Sauveur, même s’il reçoit peu, te rendra beaucoup ; car, pour des dons périssables, il accorde la jouissance des biens éternels. Donne un peu de pain, et tu recevras en échange le paradis de délices. La pauvreté ni le dénuement ne te feront de tort, si tu prends patience ; car tu n’es pas soumis à la reddition de comptes. Ne réclame donc pas, car le petit trouvera de l’indulgence, tandis que les puissants seront puissamment éprouvés. Sois généreux pour trouver le royaume et recevoir la couronne incorruptible.
31. Grâce, grâce pour moi, Sauveur, qui suis condamné par tous les hommes. Car je ne fais pas ce que je dis et conseille aux foules. Je me jette donc à tes pieds : donne-moi la componction, Sauveur, donne-la aussi à ceux qui m’écoutent, afin que nous gardions tous tes commandements dans cette vie, et que nous ne restions pas gémissant et criant hors de la chambre nuptiale. Aie pitié de nous par ta miséricorde, toi qui veux que toujours tous soient sauvés. Appelle-nous, Sauveur, dans le royaume, pour que nous ayons aussi la couronne incorruptible. Amen.
Saint Romain le Mélode (493-560) - Hymne des dix vierges
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