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La Prière d’Hubert Lebon « Ô Bienheureuse Vierge Marie, gardez-nous toujours votre Amour » :

« Oui, Marie, Vous avez prophétisé vrai, lorsque, des hauteurs de Votre ravissement, voyant passer devant Vous toutes les merveilles enfantées par la Croix, Vous avez révélé au monde Vos destinées immortelles au sein de l'humanité ; Vous avez prophétisé vrai, car Votre gloire a resplendi chez tous les peuples, Votre culte réparateur a remué toute la terre, et l'univers entier se courbe encore aux pieds de Vos autels. Partout des temples s'élèvent sous votre Invocation ; partout, sur le sommet des monts, dans le fond des vallées solitaires, loin du bruit comme au sein des villes populeuses, se bâtissent encore des sanctuaires et des oratoires en Votre honneur ; partout surgissent de terre, sous Votre action vivifiante, des maisons de soulagement et de prière, qui s'abritent de Votre patronage et ne cessent de redire Vos louanges. Dans toutes les contrées du monde le riche et le pauvre, le juste et le pécheur, tous les rangs, tous les âges, toutes les tribus Vous demandent un regard. Je vois votre Nom s'effeuiller sur tous les rivages, au milieu des saints cantiques, des parfums et des fleurs. Je vois de toute part des associations de jeunes gens, d'enfants et de vieillards, marcher sous Vos bannières. Je vois Vos images étreintes sur des milliers de cœurs, et toute la terre ne cesser de proclamer les miracles de votre Amour. Ah ! Que l'Église de Jésus est fière et heureuse de voir votre Nom si béni, si vénéré ! C'est que le soleil fait éclore moins de fleurs dans nos jardins et nos prairies, que Votre culte, ô Marie, fait fleurir de vertus dans les cœurs des fidèles ; c'est que la nature, dans ses vallons et ses bois, sur ses coteaux et dans les plis de ses montagnes, n'a pas d'échos, pas de voix, pas de soupirs qui puissent ressembler aux chants pieux qui s'exhalent, en Votre honneur, de toutes les âmes chrétiennes ; c'est que les grains de sable qui bordent l'océan sont moins nombreux que les plaintes et les prières qui se versent au pied de Vos autels, et que Vous ne cessez, ô Vierge clémente, de recueillir et d'exaucer. Ah ! Sans doute, ô Marie, Votre culte virginal sera bien toujours en butte à la haine de l'enfer : c'est ici le mystère de Satan. Depuis sa chute, il nourrit contre Vous un courage qui ne l'abandonnera jamais ; mais le doigt de Dieu sera là pour arrêter les flots de sa colère ; il leur sera toujours dit : « vous n'irez pas plus loin, vous ne prévaudrez pas contre Elle ». Cette haine inguérissable de l'archange déchu restera toujours comprimée par la main du Seigneur, et Vos ennemis, ô Marie, ne recueilleront à jamais que le mépris des générations qui toujours se montreront priantes aux pieds de Vos autels. Ô Vierge, à nous qui, pour notre paix, notre bonheur, voulons à jamais rester Vos enfants, gardez-nous toujours votre Amour. Secourez-nous, protégez-nous, afin qu'après avoir ici-bas célébré vos Miséricordes et vos Grandeurs, nous puissions à jamais, dans les siècles éternels, nous mêler aux générations saintes qui toujours Vous appelleront Bienheureuse ».

Ainsi soit-il.


Hubert Lebon (1806-….) - « Trésor des cœurs ou La Sainte Vierge Marie, notre modèle, notre appui, nos délices », pages 15-17, chez Vander Schelden (1849)


Voir également d’Hubert Lebon dit Behlon :
La Prière d’Hubert Lebon « Ô Marie, je Vous renouvelle ici le don de mon cœur et l'entière consécration de tous les battements de ma vie »
La Prière d’Hubert Lebon dit Behlon « Ô Bienheureuse Vierge Marie, gardez-nous toujours votre Amour »