Prière de Georges de Brébeuf
Voici une Prière d’intercession à la Reine des hommes et des anges « Faites, ô céleste Marie, que le Maître du monde en s’immolant pour moi n’ait pas perdu Sa mort » de Georges de Brébeuf (1618-1661), Poète normand, ami de Pascal, dont les dernières années furent remplies par des exercices de piété dans le presbytère de son frère où il trouva le bonheur dans la méditation et la contemplation de la nature.
La Prière Mariale du Poète Georges de Brébeuf « Faites, ô céleste Marie, que le Maître du monde en s’immolant pour moi n’ait pas perdu Sa mort » :
« Reine des hommes et des anges, Vierge, l'espoir du monde et l'ornement des cieux, du pouvoir souverain chef-d'œuvre précieux, qui pourrait dire vos Louanges ? En vain un secret mouvement à chanter vos Grandeurs m’incite à tout moment ; ce zèle impétueux ressemble au téméraire. De deux divers instincts je me sens appeler : mon amour a peine à se taire et mon respect n’ose parler. Dieu le voit, cet amour fidèle dont votre Cœur tout chaste est brûlé jour et nuit ; Il voit prendre à ce feu, que le Sien a produit, sans cesse une vigueur nouvelle. Il voit ces purs embrassements, que leur fécondité redouble à tous moments, surpasser la ferveur des hommes et des anges, et de Vous, chaque jour, Ses attributs divins tirer un tribut de louanges qu’Il n’attend point des séraphins. Votre charitable Entremise peut-elle être stérile auprès d’un Dieu si doux ? À demander sa Grâce et ses Bontés pour nous peut-elle être un soin qu’Il méprise ? Puisque des Dons qu’Il Vous a faits, plusieurs ont devancé jusques à Vos souhaits, quel effet n’auront point Vos vœux et Vos prières ? Ou si même souvent les larmes des pécheurs Lui font adoucir nos misères, que ne nous obtiendront Vos pleurs ? Faites, ô céleste Marie, que le Maître du monde, et l’Auteur de mon sort, en s’immolant pour moi n’ait pas perdu Sa mort, alors qu’Il a perdu la vie ; que du beau Sang qu’il tient de Vous, qu’a donné son Amour pour fléchir Son courroux, Il ait fait pour mon âme un heureux Sacrifice, et que de Son trépas le mérite infini ne souffre pas qu’il me punisse des forfaits dont Il s’est puni. Ainsi soit-il. »
Georges de Brébeuf (1618-1661)
Voir également du Poète Georges de Brébeuf :
La Prière de Georges de Brébeuf « Mon Dieu, Vous êtes mon Tout et je ne suis rien »
La Prière du Poète Georges de Brébeuf « Faites, ô céleste Marie, que le Maître du monde en s’immolant pour moi n’ait pas perdu Sa mort »