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La Prière à la Divine Mère de Jésus « Très-douce Vierge, Aurore sans nuage, Beauté sans ombre, Étoile du matin » de Louis-Joseph Hallez :

Très-douce Vierge, Aurore sans nuage,
Beauté sans ombre, Étoile du matin,
A Vous remets ma vie et mon jeune âge,
A Vous remets mon cœur et mon destin.

Vous êtes Mère, et moi, faible, volage,
Bien ai besoin que me tendiez la main
Et me gardiez de tempête et d'orage,
Emmi les rocs qui bordent le rivage
Vers où devrai diriger mon chemin.

Oh ! Soyez, Vous, ma plus ferme Assurance,
Soyez toujours, soyez mon Espérance,
Et jusqu'au jour où verrai le Bonheur,
Où bénirai sans fin votre Assistance,
Pour seule Vous prenez mon pauvre cœur ;
Vous aimera, point ne sera menteur,
Gros de soupirs, il Vous quiert souvenance.

Oh ! Si vouliez ... bien aurais un désir
Que, dans ma simple et tendre confiance,
Bien soumettrais à Votre bon Plaisir.
Tout près de Vous chacun jour de ma vie
Travaillerais pour Jésus et pour Vous ;
Le faire aimer est ma plus chère envie,
Vous faire aimer est mon vœu le plus doux.
De Vous adonc, pour vos Gloires décrire,
Je recevrais mes pinceaux et ma lyre ;
Puis, sous Vos yeux, d'une timide main,
Laissant mon cœur toute l'œuvre conduire,
Je tracerais Votre portrait divin,
Votre beauté, Votre tant doux sourire
Qui fait pâlir les rayons du matin,
Et soumettrais à Votre chaste empire
Tout esprit droit, tout cœur non inhumain.

Combien alors, attentifs à Vos charmes,
Mes yeux iraient versant de douces larmes !
Et Vous, propice à mon humble ferveur,
Vous quelquefois, si mes pinceaux fidèles
Avaient su plaire à Votre aimable Cœur,
Inclineriez Vos lèvres maternelles
Vers un enfant qui Vous aima toujours,
Qui de Vous seule attendit son Secours
Et n'espéra qu'à l'ombre de Vos ailes.

Or ce projet, auquel tant il aspire,
A mon esprit sourit plein de douceurs ;
Sur Votre front, avant que je n'expire,
Tant désirai déposer quelques fleurs !
Si donc vouliez ... si daigniez y souscrire ! ...

Ô douce Mère, en ce vallon des pleurs,
Si jeune encor, déjà trop le puis dire,
Las ! Ai compté bien des jours de douleurs...
Mais si vouliez, si daigniez y souscrire,
Plus ne verrais que jours consolateurs.

Si, couleraient sans crainte et sans erreurs,
Les ans tardifs de mon pèlerinage,
Si, fournirais ma course sans orage,
Si, bénirais tous les jours Vos faveurs ;
Et lorsque enfin finirait mon voyage,
Humble et joyeux viendrais à votre Cœur
Où dans Vos bras à jamais sans nuage
Verrais briller le beau Jour du Bonheur.

Ainsi soit-il.


Louis-Joseph Hallez (1804-1882) - « Chants Sacrés du Matin et du Soir » : Prière à la Divine Mère de Jésus, pages 83-86, chez Mame, 1870


Voir également de Louis-Joseph Hallez :
- La Prière de Louis-Joseph Hallez à Noël « Venez au berceau du Dieu Sauveur »
- Le Chant d'amour à Jésus Naissant de Louis-Joseph Hallez « Mortels, Dieu devient notre Frère, venez, donnez-Lui votre cœur »
- La Prière à Notre Dieu mille fois Aimable « Ô Dieu, viens répandre en mon cœur Tes plus puissants Attraits » de Louis-Joseph Hallez
- La Prière de Consécration à Jésus de Louis-Joseph Hallez « Que ma voix Le bénisse et que mon cœur L'adore »
- Le Chant à l'Agneau dès l'aurore de Louis-Joseph Hallez « Je chanterai l'Agneau, ma harpe dès l'aurore »
- La Prière au Nom et au Cœur de Notre Seigneur Jésus « Nom plus Doux que le miel, plus Pur que le sourire » de Louis-Joseph Hallez
- La Prière à la Divine Mère de Jésus « Très-douce Vierge, Aurore sans nuage, Beauté sans ombre, Étoile du matin » de Louis-Joseph Hallez
- La Prière pour la France « Ô France, ta blessure est grande, elle est profonde » de Louis-Joseph Hallez