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La Prière de l’Abbé Ogier de Locedio « Ô Mère de la Vie, Tes serviteurs et Tes servantes tendent l'oreille : fais-nous entendre Ta voix ! » :

« Ô Mère de la Vie, puisque Tu viens d'entendre une annonce de joie et d'allégresse, que Tes serviteurs et Tes servantes aient la joie d'entendre de Ta part une réponse d'exultation et d'allégresse, qu'ils aient sujet d'être joyeux, de bondir de joie, en entendant Tes réponses, les Paroles qui sortiront de Ta bouche, car Elles sont paradis et délices des fils des hommes et des filles de Dieu. Tu as entendu, ô Vierge, Toi, la guérison de nos douloureuses maladies, Toi qui es toute notre espérance et le Refuge de notre salut, Tu as entendu que Tu vas concevoir et engendrer une progéniture, non de par un homme ordinaire, mais de par l'Esprit consolateur. Mais nous attendons avec l'Ange, d'avoir de Ta part une Réponse ; il est temps qu'il retourne à Celui qui l'a envoyé. Nous aussi, miséreux, nous espérons entendre de Toi le mot qui nous console. C’est bien à juste titre, car, de Ta bouche virginale, dépend, comme suspendue, toute la consolation des miséreux, le rachat des captifs, l'élargissement des condamnés, la santé des malades, le salut des perdus. Tes serviteurs et Tes servantes tendent l'oreille : fais-nous entendre Ta voix ! Qu'elle résonne Ta douce Voix, qu'Elle résonne à nos oreilles ! Que nous puissions entendre la voix de la tourterelle roucoulant des mélodies d'une douceur de miel, pour que, dans une sainte exaltation, nous puissions chanter le cantique de la joie, le cantique de l'amour, le poème enchanteur de la tendresse et, dans la jubilation du cœur, chantions les louanges du Très-Haut, et disions : « Le roucoulement de la tourterelle s'est fait entendre sur notre terre, notre figuier a donné son fruit, et la vigne en fleur a répandu son parfum ». Presse le pas, hâte-Toi, Reine du monde, Délices du paradis ! Vierge humble, profère une Parole d'humilité, et que, par Ton humilité, le Fils de Dieu, sous l'action du Saint Esprit, de Toi prenne chair ; que l'orgueil du diable soit énervé, et que nous, les expulsés du paradis, par la faute de la mère de la mort, par Toi, Mère de la Vie, nous puissions y retourner, et que nous méritions d'exulter pour l'éternité avec le Seigneur de la Gloire ! »

Ainsi soit-il.


Abbé Ogier de Locedio (1140-1214)

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La vie du Bienheureux Ogier, abbé de Locedio (Italie) : gagné à la vie monastique par les exhortations de notre père Saint Bernard, semble-t-il, Ogier devint le disciple du Crucifié et dès le début s'éprit d'une tendre dévotion pour la Mère de Dieu. Il composa des traités sur les divins privilèges de Marie, spécialement sur sa Conception Immaculée. Il brilla par la sainteté de sa doctrine non moins que par l'éclat de ses vertus, la poursuite continuelle de la perfection religieuse, le mépris de soi, et la bonté. Sous le pontificat d'Innocent III, avec son abbé Pierre II, il dut intervenir souvent dans les affaires de la chrétienté, surtout dans la réconciliation des cités de l'Italie du Nord. Il fut ensuite désigné comme Prédicateur de la quatrième Croisade, pour sa région. Son Abbé ayant été élu Abbé de La Ferté, Ogier lui succéda comme Abbé de Locedio. Il jouit de la confiance du Pape, de l'empereur germanique ainsi que des grands, et s'acquit l'estime des populations. Ogier est l'auteur d’homélies sur l’Evangile de la Cène et d’un Traité sur la Vierge Marie. Il mourut dans un âge avancé, en 1214. Le Pape Pie IX a confirmé son culte en 1875.


Voir également de l’Abbé Ogier de Locedio :
La Prière de l’Abbé Ogier de Locedio « Ô Mère de la Vie, Tes serviteurs et Tes servantes tendent l'oreille : fais-nous entendre Ta voix ! »
La Prière du Père Abbé Ogier de Locedio « Je louerai la Bienheureuse Mère de Dieu tant que restera en moi le souffle de la vie présente »
La Prière d’Ogier de Locedio « Ô Marie, ne me quitte pas et ne m'abandonne pas »