Prière du Recteur Charles Coffin
Voici une Prière pour la veille de l’Assomption de la Bienheureuse Marie « Ô Vierge Mère, voici venir le Jour qui T'élève enfin dans les Cieux et Te rend à ton Fils » de Charles Coffin (1676-1749), Principal du collège parisien de Dormans-Beauvais puis Recteur de l'Université de Paris et auteur de poésies latines dont plusieurs Hymnes qu'il composa pour le Bréviaire de Paris à la demande de l’Archevêque de Vintimille et qui furent adoptées dans plusieurs autres diocèses.
La Prière de Carolus Coffin « Ô Vierge Mère, voici venir le Jour qui T'élève enfin dans les Cieux et Te rend à ton Fils » :
« Le Jour qui, après de longs soupirs, T'élève enfin dans les Cieux, Vierge illustre, ce Jour aussi Te rend à ton Fils. Nous aimons à Le devancer par des chants d'allégresse ; écoute nos supplications, ô douce Mère ; car, suspendu au bois de la Croix, c'est à nous comme à Jean, que ton Fils T'a donné pour Mère ; reconnais Tes enfants, ô Vierge, Tes enfants, dont le Christ s'est fait des frères, et qu’Il a élevés à la dignité de fils de Dieu. Toi, le Fleuret et l’Ornement du nom chrétien, Tu te renfermes au cénacle qui implore l'Esprit, et bientôt, quand les Apôtres vont semer la Parole, ton Amour enfante l'Eglise. Toi, qui nous aimes d'une affection si tendre, permets-nous de Te féliciter de Tes honneurs. Déjà Tu nous abandonnes, Mère Sainte, mais, gardant notre souvenir, Tu prouveras, par Tes prières assidues, que Tu es vraiment notre Mère. Gloire éternelle au Père éternel, Gloire éternelle au Fils du Père ; à Toi, qui les unit tous deux, égal à l'un et à l'autre. Esprit Divin, Louange éternelle aussi. Tu as revêtu de chair le Christ Jésus, et voilà pourquoi, ô Vierge, l'on T'appelle Bienheureuse. Ce qui Te mérite encore mieux ce titre, c'est que Tu as cru d'un cœur fidèle, ô Vierge pieuse. Privée de ton Fils, Tu ne verses pas sur Sa mort des pleurs vains et stériles, Tu t'élèves, par la pensée, jusqu'aux palais où II est rentré victorieux. C'est là que T'emporte l'ardeur de ton Amour, mais les liens pesants du corps Te retiennent, et Tu t'affliges de souffrir les pénibles ennuis d'un exil prolongé. Ô Père, Toi qui remplis enfin ces vœux, écoute aussi les nôtres, sous les auspices de ton Fils ; verse dans nos cœurs, Dieu Bienfaisant, l'Esprit Saint qui nous donne la Vie. »
Ainsi soit-il.
Charles Coffin (1676-1749)
Voir également du Recteur Charles Coffin :
La Prière de Charles Coffin « Vierge, Mère de Dieu, tous les siècles T'appelleront Bienheureuse »
La Prière de Carolus Coffin pour l’Assomption « Ô Vierge Mère, voici venir le Jour qui T'élève enfin dans les Cieux et Te rend à ton Fils »