Prière de l'Abbé François-Xavier Coulin
Voici la Prière « Où irai-je donc chercher le Cœur Adorable de mon Jésus ? » de Monsieur l’Abbé François-Xavier Coulin (1800-1887), Chanoine de Marseille et Directeur du Grand Catéchisme de Marseille, Missionnaire apostolique, Auteur de nombreux ouvrages de dévotion et Fondateur en 1830 d’une association féminine pour l’étude de la Religion.
La Prière de l'Abbé François-Xavier Coulin « Où irai-je donc chercher le Cœur Adorable de mon Jésus ? » :
« Le divin Sauveur disait un jour à Ses disciples : « Là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur ». Mais quel est le trésor de Jésus ? N’est-ce pas Sa sainte humanité dont Il a fait la grande victime, et qui a rendu une gloire infinie à Dieu, en même temps qu’elle a sauvé l’homme coupable ? Eh bien, c’est dans la sainte Eucharistie que je trouve le Corps, le Sang, l’Âme et la Divinité de mon Sauveur. Où irai-je donc chercher le Cœur Adorable de mon Jésus ? Je sais qu’Il est au Ciel ; mais j’aime bien mieux Le voir et Le sentir plus près de moi. Jésus-Christ savait que les Siens éprouveraient toujours ce sentiment, et Il les approuvait. Alors donc qu’Il a dit : « Ceci est mon corps », Il m’a appris qu’Il me laissait Son Cœur, puisque je ne peux pas posséder le Corps vivant de mon Sauveur, sans être obligé de reconnaître que je possède Son Cœur. Le divin Maître avait dit encore : « L’homme qui est bon, tire tous les biens du bon trésor de son cœur ». Quel est l’homme dont le cœur possède la plénitude de tous les biens ? Mon cœur a déjà dit : « Jésus ». Donc, en me laissant Son Cœur, en m’assurant que ce Cœur est toujours devant moi, qu’Il est dans l’adorable Sacrement pour moi, à mon usage, Jésus-Christ m’apprend que la source et le principe de tous les biens est à ma disposition, et que je Le trouverai infailliblement, quand je Le voudrai. Ainsi soit-il. »
Abbé François-Xavier Coulin (1800-1887) - La source de tous les biens est à ma disposition
François-Xavier Alphonse Coulin est né à Cassis, le 14 janvier 1800. Il étudia au petit et au grand séminaires d’Aix de 1812 à 1819 et fut membre de la congrégation de la Jeunesse d’Aix à partir de 1815. Très attaché à Eugène de Mazenod et bien apprécié par lui, il commença son noviciat à Notre-Dame du Laus le 21 juin 1819, où il fit son oblation le 29 juin 1820. Il enseigne la rhétorique et les belles-lettres aux postulants et aux novices de Notre-Dame du Laus de 1820 à 1822. Dans ses lettres fréquentes au Fondateur, il se fait le chantre enthousiaste de la communauté qui compte 24 membres à la fin de 1821. Le 24 novembre, le 8 et le 20 décembre 1820, il écrit : « Quel paradis que le Laus ! Je sens tout le bonheur que l’on peut y goûter, et j’en fais l’expérience. J’aime mes frères, tous mes frères, comme moi-même ; je les admire, je m’excite à la pratique de la vertu par les admirables exemples qu’ils m’en donnent... Nous sommes toujours plus fervents, toujours plus unis, toujours plus détachés de tout... Il faut voir vos enfants, comme ils sont aimables, gais et joyeux, et comme la bonne harmonie règne toujours entre eux ; c’est le règne de la charité dans ce qu’elle a de plus charmant » . Mais Coulin est une âme tourmentée, dévorée par « un feu impur », instable dans ses humeurs, chancelant dans ses désirs. Il écrit le 27 février 1821 : « Je suis un être extraordinaire : de l’extrême joie à une mortelle tristesse ». En 1822, tout va mal. Ses élèves ne le supportent plus, 8 novices sur 12 quittent la Congrégation. Il met la discorde dans la maison. Déjà en février-mars 1821, le père Tempier avait écrit de lui au Fondateur : « Tout en compatissant à la faiblesse humaine, je ne crois pas devoir tolérer des êtres qui exercent la patience de tous dans une communauté régulière ». Au cours de l’été 1822, il sort de la Congrégation et est expulsé le 20 octobre. Mgr de Mazenod donne des explications à ce sujet dans son journal, le 6 octobre 1837. Il se retire chez lui à Cassis et annonce au père de Mazenod qu’il entrera dans le clergé du diocèse. Le Fondateur répond le 23 novembre : « Vous savez qu’indépendamment du conseil que je vous donnai en vous congédiant, je n’avais consenti après vos instances pressantes et réitérées à vous présenter pour être promu au sous-diaconat qu’à la condition que vous demeureriez dans une communauté régulière, je vous dis même que sans cela je vous conseillerais de quitter la soutane… Prêtre séculier, si vous parvenez au sacerdoce, et vivant au milieu du monde, je tremble pour votre salut ». L’abbé Coulin fut ordonné prêtre par Mgr Fortuné de Mazenod le 25 janvier 1824. C’est à Marseille qu’il exerça un ministère fructueux. Il conserva un bon souvenir de la Congrégation. Le 30 novembre 1822, il écrivait à son cousin Vidal : « Un corps peut être bon et en même temps ne pas convenir à tous ». Ses relations avec Mgr de Mazenod furent toujours amicales. Il collabora avec son évêque comme vicaire et directeur du grand catéchisme de persévérance.
Voir également de M. l'abbé Coulin :
La Prière de M. l'abbé Coulin « Seigneur, sanctifiez-moi avec toutes mes infirmités et mes misères »
La Prière du Chanoine Coulin « Divin Jésus, ayez pitié de ces pauvres âmes qui se perdent en s'éloignant de Vous »
La Prière du Chanoine François-Xavier Coulin « Ô Divin Jésus qui avez institué le Sacrement adorable qui nous met en possession de votre Corps sacré »
La Prière de l'Abbé François-Xavier Coulin « Ô Saint-Esprit, venez, et envoyez du haut du ciel, le rayon de votre Lumière »
La Prière de l'Abbé François-Xavier Coulin « Où irai-je donc chercher le Cœur Adorable de mon Jésus ? »