Prière de Mademoiselle Léonie Guillemaut
avant, pendant et après la Sainte Communion
Voici une Prière d’Action de Grâces après la Sainte Communion « Oui, je crois à l'Amour du Dieu si Bon de l'Eucharistie » de Mademoiselle Léonie Guillemaut, auteur de nombreux ouvrages religieux à destination des fidèles Catholiques dont « L'Eucharistie méditée », « Méditations sur les Saints Anges pour tous les jours du mois d'octobre et pour le mardi de chaque semaine », « La Passion du Cœur de Jésus », « Le Calvaire et l'Autel », « La Communion des Saints », …
La Prière de Mademoiselle Guillemaut « Oui, je crois à l'Amour du Dieu si Bon de l'Eucharistie » :
« Je Vous possède, ô Jésus, Hôte divin de mon âme, et cette âme, dans l'extase du ravissement et du bonheur, reste muette à Vos pieds et ne trouve pas de paroles pour Vous exprimer sa joie et sa reconnaissance. Oh ! Pourquoi, Seigneur, ma voix est-elle si faible ? Pourquoi ne peut-elle se faire entendre de l'univers entier, se répéter de royaume en royaume, de ville en ville, de montagne en montagne, d'écho en écho, pour crier à tous, au juif et à l'infidèle, à l'incrédule et à l'impie : Oui, je crois à l'Amour du Dieu si Bon de l'Eucharistie ; je crois à Sa douce Présence, aux merveilles, aux prodiges de Grâces qu’Il opère dans l'âme dont Il devient l'hôte et l'ami. Venez tous et voyez à votre tour combien le Seigneur est doux à ceux qui L'aiment ; tombez avec moi aux pieds de ce Dieu qui cache au fond de nos tabernacles sa Puissance et sa Gloire. Ah ! Courbez vos fronts humiliés devant sa Grandeur anéantie pour notre amour, abjurez pour toujours les erreurs d'une orgueilleuse raison, et bientôt, enivrés comme tant d'autres de cette Coupe mystérieuse que Jésus fait boire à Ses amis, vous vous écrierez avec moi : Oh ! Oui, je crois maintenant à l'Amour du Dieu si Bon de l'Eucharistie ! Mais pourquoi, Seigneur, ces vœux sont-ils superflus ? Pourquoi en suis-je réduit à ma faiblesse et à mon impuissance pour Vous aimer ? Pourquoi n'ai-je qu'un cœur à Vous consacrer, et un cœur si pauvre, si petit, si tiède ? Ah ! Aidez ma faiblesse, réchauffez mon cœur glacé par l'ardeur brûlante de votre Cœur sacré. Je Vous aime, ô mon Jésus ; mais, de Grâce, augmentez mon amour, car j'en comprends l'insuffisance en présence de la Grandeur infinie du Vôtre. Vous me donnez le désir de Vous aimer, donnez-moi également de Vous prouver mon amour par des œuvres qui seules en sont la preuve véritable ; car, Vous l'avez dit Vous-même, ce ne sont pas ceux qui disent : « Seigneur, Seigneur », qui Vous aiment et qui entreront un jour dans votre Royaume, mais ceux-là seulement qui font la Volonté de votre Père. Ô Jésus, Hôte divin et chéri de mon âme, établissez à jamais Votre demeure en elle ; comme autrefois chez Zachée le publicain, donnez la paix à cette maison de mon cœur que Vous avez bien voulu visiter, rendez-la moins indigne de Vous, ô mon souverain Bien, et puisque dans votre Miséricorde Vous n'avez pas dédaigné mon indigence, enrichissez-moi et ornez Votre nouveau Sanctuaire de toutes les vertus qui peuvent Vous en rendre le séjour agréable. Soyez à jamais béni et remercié, Seigneur, de Votre ineffable Bonté, de votre Miséricorde sans bornes, et de tous les Bienfaits de votre Amour ; mon cœur en gardera le souvenir ; tant que je resterai sur cette terre d'exil, j'aimerai à me rappeler que le toit de mon indigence a été visité par le Bonheur suprême de la Patrie divine. Ô Jésus, mon Amour et ma Vie, les paroles manquent à mon cœur pour Vous exprimer ma reconnaissance ; soyez mille fois béni de n'avoir pas méprisé ma pauvreté, d'avoir consolé l'affliction de mon âme, d'avoir par Votre douce Visite réjoui mon cœur et relevé par Votre force mon courage défaillant. Non, l'éternité ne suffira pas à Vous bénir, à Vous remercier, à Vous aimer, à redire et répéter sans cesse vos Louanges et votre Amour. Ô Marie, Vierge pure et immaculée, Vous qui la première reçûtes dans Votre sein l’Hôte divin qui vient de me visiter, voyez l'empressement où je suis de Le remercier dignement de cette inestimable faveur ; offrez-Lui, je Vous en supplie, pour suppléer à la tiédeur de mes actions de grâces, les transports de Votre amour et l'ardeur embrasée de Votre reconnaissance au jour à jamais béni où Il s'incarna dans Vos chastes entrailles. Oh ! Apprenez-moi, bonne et tendre Mère, à L'aimer, à Le remercier, à Le bénir avec Vous dans le temps, afin de Vous louer et de Vous bénir tous deux dans l'éternité ».
Ainsi soit-il.
Léonie Guillemaut - « L'Eucharistie méditée ou Jésus mon amour et ma vie », p. 23-26, chez Girard et Josserand à Lyon (1861)
Voir également de Mademoiselle Léonie Guillemaut :
La Prière de Mlle Léonie Guillemaut « Ô Saint Ange Raphaël, nous vous demandons humblement votre céleste protection »
La Prière de Léonie Guillemaut « Ô Marie, je Vous aime comme un enfant aime sa mère »
La Prière de Mademoiselle Léonie Guillemaut « Ô Anges si saints et si purs, répandez dans mon âme Vos célestes Inspirations »
La Prière de Mademoiselle L. Guillemaut « Oui, je crois à l'Amour du Dieu si Bon de l'Eucharistie »