« Il existe donc une Femme dont les divines Relations avec Dieu sont d'un ordre absolument à part, une Femme qui, en s'adressant à Dieu, Lui dit : « Vous êtes mon enfant ». Il est une Femme qui est unie au Fils de Dieu par les liens naturels qui m'unissent, moi, à ma vraie mère, à la femme qui m'a enfanté. Il est une Femme à laquelle le Fils de Dieu fait homme doit ce que je dois, moi, à ma mère bien-aimée ; une Femme envers laquelle le Fils de Dieu fait homme éprouve, avec une perfection infinie, les sentiments de dévotion que j'éprouve à l'égard de ma mère ; une Femme qui est réellement chérie de Dieu, de cet amour spécial dont on aime une femme à qui l'on doit la vie ! Il existe une Femme à qui le Fils de Dieu, devant tous les anges, dit : « Ma Mère » (Père Marie-Eugène Henry)

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La Prière du Chanoine Marie-Eugène Henry « Ô Sainte Marie, priez pour nous, indignes serviteurs de Dieu » :

« Sainte Marie, c'est Vous, cette Femme bienheureuse ! Oh ! Priez pour nous, indignes serviteurs de Dieu ; Vous, Vous êtes sa Mère. Il y a une distance comme infinie entre Votre gloire et la Gloire du plus glorifié des bienheureux. Il y a une distance comme infinie entre Votre dignité et la Dignité du plus élevé des esprits célestes ou du Premier des pontifes. Il y a une différence qui ne se concevra jamais entre Votre intimité avec Dieu et l'intimité avec Dieu du plus divinisé des saints : Vous, Vous êtes la Mère. Il s'est caché longtemps en Vous avant de se manifester aux hommes. Il a voulu passer à côté de Vous trente ans de sa vie mortelle : trente ans sur trente-trois, pour m'apprendre à vivre ma vie d'âme en Votre maternelle Compagnie, pour m'enseigner à me trouver bien avec Vous et à faire de mon filial amour pour Vous la plus douce consolation de mon exil sur la terre. Ô Sainte Mère de Dieu, Vous avez ravi le Cœur de l’Éternel, comment pourriez-vous ne point ravir le mien ? Il Vous a plu de venir à moi pour m'attirer à Vous ; cette lecture n'en est-elle point la preuve ? D'où me vient donc cet honneur que la Mère de mon Dieu daigne me visiter ? Unde hoc mihi ut veniat Mater Domini mei ad me ? (St Luc, ch. 1) Cet honneur, ô racheté du Christ, il nous vient du Cœur de Jésus, qui veut voir Notre-Dame régner dans tous les cœurs... »

Ainsi soit-il.


Père Marie-Eugène Henry (1890-1954) – « Notre très douce Dame » (ch. XI), Paray-le-Monial, Imprimerie Nouvelle, 1937

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Une anecdote sur la Vie du Père Marie-Eugène Henry : Durant la dernière guerre mondiale, notre région du Charolais était traversée par la ligne de démarcation. À une occasion où il devait la passer, il avait été fouillé par les Allemands, qui lui avaient demandé s'il détenait une arme. « Je suis armé » , avait-il dit. « Je peux vous montrer mon arme, mais n'ayez pas peur. » Il avait sorti de sa poche son chapelet, en disant : « Je porte cette arme en permanence et je m'en sers tout le temps. » L'officier allemand lui avait répondu : « Monsieur l'abbé, servez-vous-en contre moi. »


Voir également du Chanoine Marie-Eugène Henry :
La Prière de Marie-Eugène Henry « Ô Sainte Marie, priez pour nous, indignes serviteurs de Dieu »
La Prière du Chanoine Marie-Eugène Henry « Ô Jésus, montrez-moi clairement que c'est perdre son existence que de la passer loin de Vous »
La Prière du P. Marie-Eugène Henry « Je te conjure, ô mon frère, de prier sans cesse »