Prière de Monsieur l’Abbé Blaise Caillet
Voici une Prière à La plus tendre des mères « J'ai besoin d'être avec Vous, Vierge Sainte, dans tous les instants de cette vie » de Monsieur l’Abbé Blaise Caillet (1800-1881), Prêtre et professeur au Petit Séminaire du diocèse de Langres, Curé de Chaumont-la-Ville puis de Rosoy-sur-Amance en Haute-Marne et Chanoine honoraire de la Cathédrale de Langres
La Prière de l'Abbé Caillet à La plus tendre des mères « J'ai besoin d'être avec Vous, Vierge Sainte, dans tous les instants de cette vie » :
« Ô ma Mère, je suis le dernier de Vos enfants et le plus inutile, mais je suis Votre enfant, et Vous savez si ce titre m'est cher. Quand on m'offrirait, pour le remplacer, les titres les plus pompeux de la terre, Vous savez bien que je ne les regarderais que comme un brin de paille ou un peu de fumée. Lorsqu'un enfant est entre les bras de sa mère, elle est sa providence vivante ; il ne s'occupe de rien et ne s'inquiète de rien, dans l'assurance que sa mère veille à tout. Quand je suis entre Vos bras, ô Marie, Vous êtes aussi ma Providence, où je dépose toutes mes peines et toutes mes inquiétudes ; Vous êtes mon refuge, un port de salut, mon plus doux repos ; Vous êtes encore ma joie, mon soutien, ma force et ma vie. Obtenez-moi, divine Mère, la charité qui fait aimer Dieu, la pureté qui Le fait voir, la piété qui Le fait gouter : obtenez-moi surtout la générosité, qui ne se refuse à aucun sacrifice pour Lui plaire. Lorsque l'enfant a grandi, lorsque prenant confiance dans ses forces, il essaie quelques pas sur la terre, s'il sent le bras de sa mère qui le soutient, il ne craint rien encore ; qu'il y ait un ravin à traverser, qu'un reptile se glisse sous l'herbe, qu’un piège se cache sous ses pas, qu'importe ? La mère est là qui veille. Et moi aussi, ô Marie, je ne suis qu'un enfant, bien vieux déjà, mais toujours bien faible. J'essaie quelques pas dans le chemin de la vertu ; je marche tant que Votre bras me soutient, mais je chancelle et je tombe, dès qu'Il ne me soutient plus. Etendez-donc, ô Marie, cette main secourable : avec cet appui divin, je traverserai le désert de la vie, je ne craindrai, ni les ruses, ni la violence du serpent tentateur, qui a séduit nos premiers parents, et qui s'acharne à leur postérité. J'ai besoin d'être avec Vous, Vierge Sainte, dans tous les instants de cette vie ; c'est aussi mon désir ; et quand ma fin sera venue, quand mon cœur, refroidi par la mort, cessera de battre, ô Marie, Marie ! Soyez encore avec moi pour me recevoir dans l'éternité ! »
Ainsi soit-il.
Abbé Blaise Caillet (1800-1881) - « Vie de la Très-Sainte Vierge », page 445, chez Firmin Dangien, 1876
Voir également de M. l'Abbé Blaise Caillet :
- La Prière de M. l'Abbé Caillet « Ô Marie, nous avons bien le désir de Vous suivre dans le chemin de la perfection »
- La Prière de Consécration à Marie de l'Abbé Blaise Caillet « Ô Marie, nous Vous consacrons nos personnes, nos biens, nos espérances, nos craintes, nos joies et nos douleurs »
- La Prière de l'Abbé Caillet pour la Naissance de Marie « Ô couple trop fortuné, Anne et Joachim, jouissez du premier regard de votre Enfant »
- La Prière de l'Abbé Caillet sur le Saint Nom de Marie « Ô Nom de Marie, Nom de La plus tendre des mères »
- La Prière de l'Abbé Caillet à La plus tendre des mères « J'ai besoin d'être avec Vous, Vierge Sainte, dans tous les instants de cette vie »