Prière des JMJ 2016 de Cracovie
Voici la Prière « Dieu, Père miséricordieux, nous Te confions en particulier les jeunes de toutes les langues, peuples et nations » des JMJ de Cracovie qui se tiendront en 2016 : l’humanité et la jeunesse plus particulièrement s’en remettent à la Divine Miséricorde, en demandant au Seigneur la grâce d’avoir une âme miséricordieuse, ainsi que l’intercession de la Sainte Vierge et de saint Jean-Paul II, le patron des Journées Mondiales de la Jeunesse.
La Prière des JMJ 2016 de Cracovie « Dieu, Père miséricordieux, nous Te confions en particulier les jeunes de toutes les langues, peuples et nations » :
« Dieu, Père miséricordieux, qui as révélé ton Amour dans ton Fils Jésus-Christ, et L’as répandu sur nous dans l’Esprit Saint Consolateur, nous Te confions aujourd’hui le destin du monde et de chaque homme. Nous Te confions en particulier les jeunes de toutes les langues, peuples et nations. Guide-les et protège-les le long des sentiers périlleux de la vie et donne-leur la grâce de récolter de nombreux fruits de l’expérience de la Journée Mondiale de la Jeunesse de Cracovie. Père Céleste, rends-nous témoins de Ta miséricorde. Apprends-nous à annoncer la foi aux hésitants, l’espérance aux découragés, l’amour aux indifférents, le pardon à ceux qui ont fait du mal et la joie aux malheureux. Fais que l’étincelle de l’amour miséricordieux que Tu as allumée en nous devienne un feu qui transforme les cœurs et renouvelle la face de la terre. Marie, Mère de Miséricorde, prie pour nous ! Saint Jean-Paul II, prie pour nous ! »
JMJ 2016 de Cracovie
Le Programme des 31nièmes Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ 2016) en Pologne :
Après une semaine passée au cœur de la Pologne Catholique, les 35 000 Français accueillis avec ferveur par les communautés chrétiennes prendront la direction de Cracovie dès le 25 juillet.
Le Pape rejoindra les jeunes le 27 juillet pour les accompagner dans leur jubilé de la Miséricorde.
Un voyage officiel en Pologne qui lui permettra, par ailleurs, de rencontrer l'épiscopat polonais et de se recueillir dans les différents Sanctuaires polonais, ou dans la cellule de Saint Maximilien Kolbe au camp d'Auschwitz.
Le lendemain de la cérémonie d'accueil du Pape par les jeunes, le traditionnel Chemin de Croix sera célébré sur la plaine du Blonia le vendredi 29 juillet 2016.
Du 27 au 29 juillet, chaque matin, les jeunes se rendront aux Catéchèses de leur Evêque dans différentes églises de Cracovie. L'après-midi, ils découvriront les propositions du Festival de la jeunesse : musique, théâtre et autres expositions organisées par des groupes des quatre coins du monde.
Le 30 juillet, la veillée finale sera placée sous le signe de la Miséricorde, avec le passage de la Porte Sainte installée pour l'occasion, par le Pape et quelques jeunes.
Enfin, la Sainte Messe de clôture du Dimanche 31 juillet sera suivie de la traditionnelle rencontre du Pape avec les volontaires. Au terme de la Messe, le Saint-Père donnera un nouveau rendez-vous aux jeunes en annonçant le lieu et la date des prochaines JMJ
Le Message du Pape François lors du Chemin de Croix du vendredi 29 juillet à Cracovie :
« J’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi » (Mt 25, 35-36)
Ces Paroles de Jésus répondent à l’interrogation qui résonne souvent dans notre esprit et dans notre cœur : « Où est Dieu ? ». Où est Dieu, si dans le monde il y a le mal, s’il y a des hommes qui ont faim, qui ont soif, sans toit, des déplacés, des réfugiés ? Où est Dieu, lorsque des personnes innocentes meurent à cause de la violence, du terrorisme, des guerres ? Où est Dieu, lorsque des maladies impitoyables rompent des liens de vie et d’affection ? Ou bien lorsque les enfants sont exploités, humiliés, et qu’eux aussi souffrent à cause de graves pathologies ? Où est Dieu, face à l’inquiétude de ceux qui doutent et de ceux qui sont affligés dans l’âme ? Il existe des interrogations auxquelles il n’y a pas de réponses humaines. Nous ne pouvons que regarder Jésus, et l’interroger Lui. Et voici la réponse de Jésus : « Dieu est en eux », Jésus est en eux, Il souffre en eux, profondément identifié à chacun. Il est si uni à eux, presqu’au point de former « un seul corps ».
Jésus a choisi Lui-même de s’identifier à ces frères et sœurs éprouvés par la douleur et par les angoisses, en acceptant de parcourir le chemin douloureux vers le calvaire. Lui, en mourant sur la Croix, se remet entre les mains du Père et porte sur Lui et en Lui, avec un Amour qui se donne, les plaies physiques, morales et spirituelles de l’humanité entière. En embrassant le bois de la Croix, Jésus embrasse la nudité et la faim, la soif et la solitude, la douleur et la mort des hommes et des femmes de tous les temps. Ce soir, Jésus, et nous avec Lui, embrasse avec un amour spécial nos frères syriens, qui ont fui la guerre. Nous les saluons et nous les accueillons avec une affection fraternelle et avec sympathie.
En parcourant de nouveau la Via Crucis de Jésus, nous avons redécouvert l’importance de nous configurer à Lui, à travers les 14 Œuvres de Miséricorde. Elles nous aident à nous ouvrir à la Miséricorde de Dieu, à demander la Grâce de comprendre que sans Miséricorde on ne peut rien faire, sans Miséricorde, moi, toi, nous tous, nous ne pouvons rien faire. Regardons d’abord les sept Œuvres de Miséricorde corporelle : donner à manger à ceux qui ont faim ; donner à boire à ceux qui ont soif ; vêtir celui qui est nu ; offrir l’hospitalité aux pèlerins, visiter les malades ; visiter les détenus ; ensevelir les morts. Nous avons reçu gratuitement, donnons gratuitement. Nous sommes appelés à servir Jésus crucifié dans chaque personne marginalisée, à toucher sa chair bénie dans celui qui est exclu, qui a faim, qui a soif, qui est nu, détenu, malade, sans travail, persécuté, déplacé, migrant. Nous trouvons là notre Dieu, nous touchons là le Seigneur. Jésus lui-même nous l’a dit, en expliquant quel sera le « protocole » sur la base duquel nous serons jugés : chaque fois que nous aurons fait cela au plus petit de nos frères, c’est à Lui que nous l’aurons fait (cf. Mt 25, 31-46).
Les Œuvres de Miséricorde corporelle sont suivies des Œuvres de Miséricorde spirituelle : conseiller ceux qui sont dans le doute, instruire les ignorants, exhorter les pécheurs, consoler les affliger, pardonner les offenses, supporter avec patience les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts. Dans l’accueil du marginalisé qui est blessé dans son corps, dans l’accueil du pécheur qui est blessé dans son âme, se joue notre crédibilité en tant que chrétiens. Et ce n’est pas la crédibilité au niveau de l’idée. Aujourd’hui, l’humanité a besoin d’hommes et de femmes, et de manière particulière de jeunes comme vous, qui ne veulent pas vivre leur vie « à moitié », des jeunes prêts à consacrer leur vie au service gratuit des frères les plus pauvres et les plus faibles, à imitation du Christ, qui s’est donné tout entier pour notre salut. Face au mal, à la souffrance, au péché, l’unique réponse possible pour le disciple de Jésus est le don de soi, y compris de la vie, à imitation du Christ ; c’est l’attitude du service. Si quelqu’un, qui se dit chrétien, ne vit pas pour servir, sa vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Par sa vie, il renie Jésus Christ.
Ce soir, chers jeunes, le Seigneur vous renouvelle l’invitation à devenir des protagonistes dans le service ; Il veut faire de vous une réponse concrète aux besoins et à la souffrance de l’humanité ; Il veut que vous soyez un signe de son Amour Miséricordieux pour notre temps ! Pour accomplir cette mission, Il vous indique le chemin de l’engagement personnel et du sacrifice de vous-mêmes : c’est le Chemin de la Croix. Le Chemin de la Croix est celui du bonheur de suivre le Christ jusqu’au bout, dans les circonstances souvent dramatiques de la vie quotidienne ; c’est le chemin qui ne craint pas les échecs, les marginalisations ou la solitude, parce qu’il remplit le cœur de l’homme de la plénitude de Jésus. Le Chemin de la Croix est celui de la vie et du style de Dieu, que Jésus fait parcourir y compris par des sentiers d’une société parfois divisée, injuste et corrompue.
Le Chemin de la Croix n’est pas un acte de sadomasochisme, il est l’Unique qui vainc le péché, le mal et la mort, parce qu’il débouche sur la lumière radieuse de la Résurrection du Christ, en ouvrant les horizons de la vie nouvelle et pleine. C’est le Chemin de l’espérance et de l’avenir. Celui qui le parcourt avec générosité et avec foi, donne espérance et avenir à l’humanité. Il sème l’espoir. Je voudrais que vous soyez semeurs d’espoir.
Chers jeunes, ce Vendredi Saint là, beaucoup de disciples sont retournés tristes dans leurs maisons, d’autres ont préféré aller à la maison de campagne pour oublier la Croix. Je vous pose la question. Répondez en silence dans votre cœur. Comment voulez-vous retourner ce soir dans vos maisons, dans vos lieux d’hébergement ? Comment voulez-vous retourner ce soir pour vous rencontrer avec vous-mêmes ? Le monde nous regarde. Il revient à chacun de vous de répondre au défi de cette question.
Pape François - JMJ 2016 à Cracovie, le vendredi 29 juillet 2016