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La Prière de Gustave de Gérando « Ô Marie, Mère de Jésus, heureux ceux qui sont à Vous ! » :

« Mère de mon Seigneur ! Vous êtes Celle que le Dieu très-haut a bénie plus que toutes les femmes ; Vous êtes bénie de votre Dieu, parce qu’Il sera pour jamais glorifié en Vous parmi tous les peuples qui entendront parler de votre Nom. Vous êtes revêtue de force et de beauté, et la loi de la clémence est sur votre langue. Vous vous êtes présentée devant notre Dieu pour empêcher notre ruine, et Il a rendu votre Nom si célèbre, que les hommes se souvenant éternellement de la Puissance du Seigneur, ne cesseront jamais de Vous louer. Vous serez appelée Bienheureuse dans la suite de tous les siècles, parce que Dieu a fait en Vous de grandes choses, Lui qui est tout Puissant, et de qui le Nom est Saint. Marie, Vous avez trouvé Grâce devant Dieu ; Il a dit : « Vierge d'Israël, je vous ai aimée d'un Amour éternel ; toutes les nations de la terre seront bénies dans Celui qui sortira de Vous ». Fille de Sion, le Seigneur votre Dieu a mis en vous son Plaisir et sa Joie ; Il ne s'est plus souvenu que de l’Amour qu’Il vous a porté ; Il s'est plu à entendre vos cantiques d'actions de grâces, Il a mis en Vous son affection, et Vous avez été appelée Sa bien-aimée. Les ténèbres avaient couvert la terre, et une nuit sombre l'avait enveloppée : mais la Gloire du Seigneur s'est levée sur Vous ; Il Vous a formée et Vous a soutenue dès le sein de votre mère ; Il vous a visitée par Son assistance salutaire, afin que Vous fussiez comblée des biens de Ses élus ; Il Vous a choisie pour Sa demeure ; en Vous il y a eu un Dieu, le Dieu caché, le Dieu Sauveur : c'est de Vous qu'est sorti Celui qui devait régner dans Israël, dont la génération est dès le commencement, dès l'éternité, Celui qui a été notre Paix. Il n'y a point dans toute la terre une femme semblable à Vous ; Vous êtes la gloire de Jérusalem, la joie d'Israël, l'honneur du peuple saint ; la main du Seigneur Vous a affermie et Vous serez bénie éternellement. Il n'y a point de tache en Vous : Vous surpassez en beauté les enfants des hommes, et une Grâce ineffable s'est répandue sur vos lèvres ; c'est pour cela que Dieu Vous a bénie éternellement. Vous avez reçu une pleine récompense du Seigneur vers Lequel Vous êtes venue, et sous les ailes duquel Vous avez cherché votre refuge ; Il est devenu Lui-même votre Lumière éternelle, votre Dieu a été votre Gloire, le Roi suprême a mis sur Votre tête le diadème royal, et Vous a donné ce que Vous pouvez désirer. Votre Nom deviendra illustre dans toute la terre ; tout ce qu'il y a de grand dans les nations viendra se donner à Vous. Tous les riches Vous offriront leurs humbles prières, les peuples publieront Vos louanges dans tous les siècles et dans l'éternité. Marie, Mère de Jésus, Vous avec qui Ses disciples ont persévéré dans un même esprit en prières, heureux ceux qui sont à Vous ! Heureux Vos serviteurs qui sont sans cesse devant Vous, et qui sont dociles à Votre sagesse ! La Femme sainte et pleine de pudeur est une Grâce qui passe toute Grâce : nous Vous supplions donc de prier pour nous, parce que Vous êtes la plus Sainte des femmes ! »

Ainsi soit-il.


Gustave de Gérando (1803-1884) - « Le Culte de la Sainte Vierge dans toute la Catholicité, principalement en France et dans le diocèse de Paris, depuis l'établissement du Christianisme jusqu'à nos jours » d’Adrien Egron, pages 114-116, chez Gaume, 1842