Prière du Révérend Père Barthélémy Baudrand
Voici la Prière « Seigneur, ne refusez pas de guérir mon âme qui est malade par les habitudes du péché » du Révérend Père Barthélémy Baudrand (1701-1787), Prêtre Jésuite Recteur du Collège d’Aix qui se retira en 1762 à Vienne dans le Dauphiné et auteur de nombreux ouvrages spirituels et de piété.
La Prière du R. P. Barthélémy Baudrand « Seigneur, ne refusez pas de guérir mon âme qui est malade par les habitudes du péché » :
« Seigneur, si je ne consultais que ma faiblesse et mon inconstance, ce ne serait pas sans raison que je craindrais de violer à la première occasion les promesses que j'ai faites de ne vivre que pour Vous ; mais, dans tous les combats que j'aurai à soutenir contre mes passions et mes malheureux penchants au vice, j'espèrerai en Vous. Rien ne saurait nous nuire, si Vous combattez avec nous. Vous connaissez mes besoins et mes misères : si la nouvelle voie où Vous désirez me faire marcher, offre trop de difficultés à ma faiblesse, et que la lassitude me décourage, Vous me porterez sur vos Ailes, Vous me mettrez sur vos Epaules comme le bon Pasteur, Vous ne Vous éloignerez pas de moi. Cette confiance, qui me soutient, ne sera pas confondue, parce que je ne la mets pas en moi-même, mais dans vos Miséricordes. J'ai éprouvé si souvent votre Secours dans mes tentations et mes peines ; j'ai trouvé tant de consolation et de force en m'adressant à Vous et en réclamant votre Protection, que votre Bonté ne sera pas importunée, si je redouble aujourd'hui mes cris et mes supplications. Vos faveurs passées sont pour moi des gages bien consolants de celles que j'attends de votre infinie Bonté. Cette confiance seule n'est-elle pas déjà même le secours que je Vous demande ! N'est-ce pas Vous seul, ô mon Dieu ! Qui la mettez dans mon cœur ? N'est-ce pas Vous seul qui me faites sentir mon impuissance et le besoin que j'ai de votre Grâce ? Oui, grand Dieu ! Toute la force qui me rassure, c'est que je reconnais devant Vous ma faiblesse, et que j'attends tout de vos Miséricordes infinies. Cette dépendance, loin de m'être à charge, fait toute ma consolation comme ma sûreté. Qu'il est doux, grand Dieu ! De vivre toujours sous votre Main ; de ne pouvoir agir et nous mouvoir que sous les regards et par les soins de votre Bonté paternelle ! Vous savez quel est le fond de misère et de dépravation que je porte en moi. Seigneur, ne refusez pas de guérir mon âme qui est malade par les habitudes du péché. Car où pourrais-je me conduire moi-même, sinon dans un précipice ? La fermeté que nous témoignons est plus souvent une audace qu'une véritable force, parce qu'elle est présomptueuse, et qu'au lieu de s'appuyer sur Vous, mon Dieu, qui rendez forts les plus faibles, elle n'est fondée que sur nous-mêmes qui ne sommes qu'infirmité. Apprenez-moi à n'espérer que de votre Grâce ce que j'ai tant de fois espéré en vain de mes propres forces. Ainsi soit-il. »
Révérend Père Barthélémy Baudrand (1701-1787)
Voir également de l’Abbé Barthélémy Baudrand :
La Prière du R. P. Barthélémy Baudrand « Ô Dieu qui avez confié le salut des hommes à la garde et à la vigilance de Vos saints anges »
La Prière de l’Abbé Barthélémy Baudrand « C’est auprès de Vous, ô mon Dieu, que je viens chercher le repos et la paix de mon âme »
La Prière de l’Abbé Baudrand « Seigneur, ne refusez pas de guérir mon âme qui est malade par les habitudes du péché »
La Prière du R. Père Barthélemy Baudrand « Ô mon Dieu, faites que je sois fidèle à cette Foi sainte et toute divine »