Creche-Nativite-Jesus.jpg

La Prière pour le Saint Jour de Noël « Ô Jésus, qui ne descend dans la crèche que pour verser bientôt son Sang sur la Croix » d’Adolphe Baudon de Mony :

« Mon Sauveur, Vous êtes dans mon cœur ; Vous y êtes aussi véritablement que dans la crèche, alors qu'environné des anges, sur les bras de Votre Sainte Mère, Vous receviez les hommages de la Milice céleste. Puissé-je avoir un cœur pur pour Vous aimer en ce moment avec cette même ardeur que les Séraphins, et pour Vous rendre ma prière agréable ! Dieu caché, Dieu d'humilité, qui avez voulu, à Bethléem, voiler Votre divinité sous la forme de notre humanité, Vous descendez aujourd'hui à des abaissements plus étranges encore. Pour Vous donner à Vos fidèles et à moi en particulier, Vous Vous anéantissez en quelque sorte, cachant jusqu'à Votre humanité elle-même ! Vous voulez par là nous apprendre que Vous êtes le Dieu de l'humilité et de l'abnégation. Vous voulez rassurer notre faiblesse, que la vue de votre Gloire écraserait ; mais plus Vous Vous faites petit et invisible, plus je me sens porté à Vous adorer, à chanter Vos louanges, à Vous proclamer puissant, invincible, à Vous dire l'Emmanuel, le Dieu fort, l'Admirable, le Prince de la Paix, le Père du siècle à venir, dont le Règne n'aura pas de fin. Les anges font entendre leur cantique de triomphe : ils chantent Gloire à Dieu au plus haut des Cieux. Permettez, Seigneur, que j'unisse ma faible voix à la leur, que je dise à mon tour et dans l'enthousiasme de ma reconnaissance : Gloire au Dieu de la Crèche, qui est aussi Celui de l’Eucharistie ! Gloire au Dieu qui aime tant Ses créatures, que, pour se rapprocher d'elles, Il multiplie les Prodiges ! Gloire et respect à Sa grandeur, à sa Majesté infinie ! Alléluia ! Alléluia ! Mon doux Sauveur, Vous daignez me visiter ! Je suis plus heureux que les bergers qui venaient Vous adorer, qui recevaient Vos caresses enfantines, mais qui n'avaient pas l'honneur incomparable de Vous donner l'hospitalité dans leur cœur par la Sainte Communion. Embrasez-moi donc d'amour à cette pensée ! Un Dieu est à moi ! Un Dieu est au dedans de mon cœur ! Oh ! Si je pouvais m'en pénétrer sincèrement, si je ne me laissais pas distraire par les folles imaginations, il y aurait de quoi me transformer et faire de moi un homme nouveau. Seigneur Jésus, si ce Miracle ne s'opère pas en moi, ce n'est pas que votre Sacrement auguste soit impuissant ; que de merveilles n'a-t-Il pas opérées dans vos Saints ! Vous leur avez donné à boire dans la coupe de votre Sang précieux, Vous leur avez apporté de ce vin qui fait germer les vierges, et ils se sont sentis enivrés de l'Amour Divin. Leur joie n'a plus été que de Vous prendre dans leurs bras, que de penser à Vous, que de prier avec Vous, que de souffrir pour Vous. Votre Amour est devenu le centre et le but de leur existence. Pourquoi n'en est-il pas ainsi pour moi ? C'est que je résiste à votre Grâce, c'est que je fais de ma liberté un criminel usage pour Vous fuir et pour me donner au monde, c'est que je préfère à Vous les jouissances, les plaisirs du monde, les passions de mon cœur ; c'est que, tout en Vous disant que je Vous aime, je sers un autre maître qui Vous hait, qui Vous combat sans cesse et qui me pousse incessamment à Vous trahir. Ô mon âme, abreuvée du Sang d'un Dieu, rachetée par Ses souffrances, régénérée par ses Sacrements, prends donc aujourd'hui une généreuse résolution ! Ne sois plus à toi, ni au monde qui hait Jésus-Christ, mais sois tout entière à ce Jésus qui naît pour toi, qui pleure pour toi, qui souffre pour toi, et qui ne descend dans la crèche que pour verser bientôt son Sang sur la Croix. Deviens donc Saintement passionnée pour ton Dieu ; n'aime, ne pense, n'agis que pour Lui. Après tant de Bienfaits dont Il t'a comblée, partager ton affection serait de l'injustice, et L'oublier serait la plus noire ingratitude. Dieu Tout-Puissant, Père Éternel, qui nous donnez aujourd'hui Votre Fils Unique, en gage de votre Amour, j'ose lever mes yeux vers Vous, quelque coupable que je sois, et rassuré par mon divin Médiateur, je Vous adresse mes humbles prières. Et d'abord, Seigneur, je Vous implore pour moi, Votre indigne serviteur. Vous connaissez les penchants mauvais qui me dominent, aidez-moi à les surmonter ; Vous savez les Vertus dont j'ai besoin, aidez-moi à Les acquérir. Je suis si pauvre, si infirme du côté du Ciel ! Enrichissez-moi des Biens de la Grâce. Puis, j'ai des parents, des amis. Confirmez dans la persévérance ceux qui sont Justes et Vous servent dévotement : notre malheureuse nature est environnée de tant de pièges, qu'il faut sans cesse prier pour les Élus, afin qu'ils ne défaillent point. Mais à côté des Fidèles et des Justes, il y en a, près de moi, qui ne Vous connaissent, ni ne Vous aiment. Faites-les naître aujourd'hui à votre Grâce, Seigneur ; faites descendre votre Fils bien-aimé et votre Esprit-Saint dans leurs âmes, afin que leur Salut soit assuré et que votre Nom soit Béni par eux. Enfin, votre Église, Seigneur, voit sans cesse les hérésies, les schismes, les scandales essayer de déchirer Sa robe sans couture ; à côté des enfants qu'Elle gagne, Elle est sans cesse à pleurer sur ceux qu'Elle perd et qui fuient loin des voies du Salut. Seigneur, dans ce Jour de Bénédiction, prenez pitié d'Elle et comblez-La de vos Faveurs. Envoyez-Lui la Paix, la Lumière, multipliez Ses enfants, faites-Lui-en venir parmi les bergers et les petits, parmi les mages et les savants, parmi les rois et les puissants, afin que tous ensemble nous chantions dans la vie présente le Bienheureux Noël pour Le chanter sans fin dans l'éternité. J’adorerai souvent dans la journée Jésus enfant et né pauvre pour nous ».

Ainsi soit-il.


Adolphe Baudon de Mony (1819-1888) - « Pensées pieuses après la Sainte Communion pour les Dimanches et les principales Fêtes de l'année », Saint Jour de Noël, pages 21-24, chez Charles Douniol (1859)

Adolphe-Baudon-de-Mony.jpg

Voir également d’Adolphe Baudon de Mony :
- La Prière pour le Premier Dimanche de l'Avent d’Adolphe Baudon de Mony « Mon Sauveur Jésus, le monde entier est dans l'attente de Votre venue »
- La Prière pour le Deuxième Dimanche de l'Avent d’Adolphe Baudon de Mony « Le Temps où nous sommes, Seigneur Jésus, est consacré par votre Église à l'attente de votre Venue »
- La Prière pour le Troisième Dimanche de l'Avent de Gaudete « Entre dans cette Joie, ô mon âme, et prépare-toi ainsi d'avance à célébrer la Fête de Noël » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière pour le Quatrième Dimanche de l'Avent « Seigneur Jésus, faites de moi un Chrétien qui attend avec foi et confiance votre Venue » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière pour la Vigile de Noël « Faites-moi bien comprendre, ô Jésus, à la Veille de votre Fête de Noël, ce doux sentiment de l'abandon et de la confiance » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière pour le Saint Jour de Noël « Ô Jésus, qui ne descend dans la crèche que pour verser bientôt son Sang sur la Croix » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière pour le Dimanche dans l'Octave de Noël « Ô mon Jésus, donnez-moi le mépris des richesses, l'esprit de détachement, l'esprit de pauvreté » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière pour la Fête de l’Épiphanie du Seigneur « Ô mon Jésus, je ferai en ce Jour une triple offrande de Charité, de Prière et de Pénitence en souvenir de celles des Mages » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière pour la Fête du Très Saint Nom de Jésus « Ô mon Jésus, convertissez les blasphémateurs qui outragent Votre Saint Nom » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière pour le Troisième Dimanche après l’Épiphanie « Votre Église, ô Jésus, nous met sous les yeux dans l'Évangile de ce Jour un grand exemple de Foi dans le Centurion de Capharnaum » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière pour le Quatrième Dimanche après l’Épiphanie « Ô Seigneur Jésus, Vous avez commandé aux orages de mon âme et Vous y avez rétabli un grand calme » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière pour le Dimanche de la Septuagésime « Ô Seigneur Jésus, j'ai travaillé si négligemment à Votre vigne » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière sur la Parabole du Semeur (Luc 8, 4-15) « Ô mon Dieu, faites donc de mon âme une terre fertile et féconde qui reçoive et rende au centuple votre Parole ! » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière du Dimanche de la Quinquagésime « Ô Jésus, je Vous demande avec l'insistance et la hardiesse de l'aveugle de Jéricho, cette Charité qui parle une langue au-dessus de celle des Anges » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière du Mercredi des Cendres « Mon Dieu, votre Église me rappelle aujourd'hui que je ne suis que poussière et que je dois retourner à la poussière » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière pour nous réconcilier avec nos frères d’Adolphe Baudon de Mony « Ô mon Sauveur Jésus, rendez-moi humble, doux, prompt à pardonner à mes frères »
- La Prière d’Adolphe Baudon de Mony sur le Miracle de la Multiplication des pains « Ô Dieu, qui Vous multipliez ainsi chaque jour sur chacun de vos Autels »
- La Prière sur le Sermon sur la Montagne (Mt 7, 15-21) d’Adolphe Baudon de Mony « Seigneur Jésus, Vous êtes seul l'Arbre de Vérité et de Vie qui porte les fruits du Salut »
- La Prière sur la Parabole de l'intendant infidèle (Luc 16, 1-9) d’Adolphe Baudon de Mony « Ô Mon Sauveur, Vous me retracez le tableau du Jugement que j'aurai à subir après ma mort »
- La Prière lorsque Jésus pleure sur Jérusalem (Luc 19, 41-47) d’Adolphe Baudon de Mony « Ô Seigneur Jésus, faites-nous comprendre que si nous avons été pécheurs, il faut maintenant être pénitents »
- La Prière pour l’Assomption d’Adolphe Baudon de Mony « Ô Reine des anges et du Ciel, maintenant que Vous êtes dans la Gloire, priez pour moi, afin qu'à Votre exemple je sois humble »
- La Prière sur la Guérison du Sourd-Muet (Marc 7, 31-37) d’Adolphe Baudon de Mony « Seigneur Jésus, qui avez ouvert les oreilles du sourd-muet et délié sa langue »
- La Prière sur le Bon Samaritain (Luc 10, 23-37) d’Adolphe Baudon de Mony « Seigneur Jésus, enseignez-nous jusqu'où doit aller notre Charité pour nos frères »
- La Prière sur la Guérison des dix Lépreux (Luc 17, 11-19) d’Adolphe Baudon de Mony « Seigneur Jésus, qui avez tant de fois guéri mon âme de la lèpre du péché »
- La Prière sur l’Évangile des deux Maîtres (Mt 6, 24-33) « Seigneur Jésus, je ne veux plus servir deux Maîtres, je suis désormais à Vous sans partage » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière pour la Fête de l’Exaltation de la Sainte Croix « Ô Seigneur Jésus, comme il est juste dans ce Jour de Vous offrir l'expression de mon ardent amour ! » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière sur l’Évangile de la Veuve de Naïm (Luc 7, 11-16) d’Adolphe Baudon de Mony « Ô mon Dieu, mon âme était atteinte du péché et Vous l'avez guérie »
- La Prière d’après la Parabole du Festin (Luc 14, 1-11) d’Adolphe Baudon de Mony « Dieu Humble, je veux être Humble comme Vous »
- La Prière pour aimer Dieu et notre prochain (Matthieu 22, 34-46) d’Adolphe Baudon de Mony « Seigneur Jésus, Vous venez aujourd'hui de prendre possession de mon cœur »
- La Prière sur la Guérison du Paralytique (Matthieu 9, 1-8) d’Adolphe Baudon de Mony « Ô mon bon Jésus, j'étais le paralytique dont parle votre Évangile »
- La Prière sur le Festin des Noces du Fils d'un Roi (Matthieu 22, 1-14) d’Adolphe Baudon de Mony « Ô Roi de mon cœur, Vous m'avez admis à Votre Festin »
- La Prière sur la Guérison du Fils de l’Officier du Roi à Capharnaüm (Jean 4, 46-53) d’Adolphe Baudon de Mony « Ô Jésus, fortifiez ma Foi comme Celle du Centurion »
- La Prière pour la Fête de la Toussaint d’Adolphe Baudon de Mony « Seigneur Jésus, Vous m'entrouvrez doublement le Ciel en ce Jour »
- La Prière pour le Jour de la Commémoration des Morts d’Adolphe Baudon de Mony « Ô Seigneur Jésus, parmi les morts dont la pensée est devant moi, combien jouissent du Repos Éternel ? »
- La Prière sur la Primauté de Dieu (Matthieu 22, 15-21) d’Adolphe Baudon de Mony « Ô Jésus, confirmez-moi dans l'obéissance à votre Loi Sainte et aux Préceptes de votre Église »
- La Prière sur la Résurrection de la fille du chef de synagogue (Matthieu 9, 18-26) d’Adolphe Baudon de Mony « Seigneur Jésus, Vous avez su rappeler du tombeau cette jeune fille déjà plongée dans la mort »
- La Prière sur le Jugement Dernier (Matthieu 24, 15-35) d’Adolphe Baudon de Mony « Seigneur Jésus, inspirez-moi la terreur de vos Jugements »