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« Sainte Messe du 17ème Dimanche du Temps Ordinaire » du 25 juillet 2021 (année « B ») :

Parole de Dieu pour ce 17ème Dimanche du Temps Ordinaire : Pénurie ou manque ? « Si le passage de l'Évangile de Marc à celui de Jean semble marquer une rupture, une inclusion manifeste pourtant une continuité décisive. C'est vraiment Lui le Prophète annoncé, Celui qui vient dans le monde. Tout au long des Dimanches précédents, c'est bien à la reconnaissance de l'identité de Jésus que nous étions appelés. C'était même l'objectif missionnaire par excellence ; l'hospitalité offerte devenait la marque de la conversion. Désormais, le Signe Eucharistique appelle une nouvelle reconnaissance. Le Christ n'est pas seulement un nouvel Élisée qui nourrit le peuple à profusion. On mangera et il en restera. Mais Il est Lui-même la véritable Nourriture qui comble les attentes du peuple. Le manque Eucharistique qui a été le nôtre pendant plusieurs semaines a parfois suscité des ruptures ou des tensions entre les membres d'une même communauté. Vécu sous le mode de la pénurie, le manque a occulté le ressort fondamental de toute Eucharistie ; l'ouverture au Don de la Grâce divine. « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » En provoquant l’interrogation de Ses disciples, Jésus les éprouve pour mieux les amener à cette ultime révélation ; Il est le Pain Vivant descendu du Ciel qui seul peut rassasier les faims les plus intérieures. Comme les Apôtres, nous risquons de réduire ce Don à un dû. Le Signe Eucharistique n'est-Il pas au-delà de ces calculs ? Surtout, il ne faut rien perdre de ce Don ! » (Père Olivier Praud)


L’esprit de ce 17ème Dimanche du Temps Ordinaire (année B) : Qui suis-je ? « Voici LA question. Régulièrement, cette demande nous envahit, nous habite, voire nous façonne. Très souvent nous nous évaluons sous le regard des amis, des relations ou des responsables en tout genre. « Qui suis-je ? » demande l'adolescent à son professeur. « Qui suis-je ? » s'interroge l'employé qui vient de recevoir sa lettre de renvoi. Tous, nous sommes en quête d'identité profonde, tous, nous vivons en dépendance du regard des autres sur nous. C'est pourquoi moins on se connaît, plus on se laisse prendre par le jugement et les attentes des autres. Il en résulte une attitude de dépendance qui nous rend vulnérables et fragiles dans notre sensibilité. A cette question fondamentale, nous laissons d'autres personnes extérieures y répondre. Ce faisant nous surévaluons leurs jugements, leurs évaluations ou critiques qui ne disent quasi rien du mystère que nous sommes. « Qui suis-je ? » fut une des premières demandes de Sainte Catherine de Sienne à Dieu le Père. En effet, très jeune, elle est dotée de visions et de paroles venues du Père et du Christ Jésus. Et donc, remplie de désir et de simplicité, elle pose cette question. L'origine de son questionnement ne vient pas d'une attente ou d'un désir d'être estimée, non, mais plutôt d'un étonnement voire d'un émerveillement. Son interrogation prend naissance d'un dialogue avec Dieu le Père. Elle s'interroge sur son identité profonde et se demande si elle peut ainsi avoir le droit, le cadeau et la grâce de parler en face à Face avec son Dieu. Au fil de ses échanges et de ses prières, elle prend conscience de l'écart qui existe entre elle, une créature, et son interlocuteur qui est son Créateur. Sa demande jaillit d'une prise de conscience et d'une re-connaissance : elle re-connaît qu'il y a plus grand qu'elle : « Qui suis-je ? » demande-t-elle, « âme misérable, qui es-tu donc pour que tu veuilles converser avec moi, et dis-moi aussi Seigneur qui Tu es ». « Sais-tu ma fille qui tu es et qui Je suis ? Tu es celle qui n'est pas ...Je suis Celui qui suis ... » répond le Père à Catherine de Sienne. Voici une déclaration qui, aujourd'hui, pourrait devenir source de révolte, de rébellion et même de colère. Cette Réponse divine oblige donc à se positionner autrement que dans une forme de revendication maladroite ou contestataire. Ces paroles font écho à la Révélation de Dieu au buisson ardent (cf. Ex 3, 14). Moïse pose la question de l'identité de Celui qui lui parle et, ce faisant, il découvrira qui il est en suivant son Appel. « Tu es celle qui n'est pas ... Je suis Celui qui suis ... » Tout est dit et reste à découvrir. Tu es celle qui n'est pas sans Moi, tu es celle qui ne peut pas être par toi-même. La question renvoie à l'existence, elle est d'ordre ontologique ; par nous-mêmes, nous ne sommes pas, mais nous sommes par Lui. Notre Dieu est le fondement de notre identité. « Sans Moi vous ne pouvez rien faire », dit Jésus (Jn 15, 5). Ou encore : « C'est en Lui que nous avons la vie, le mouvement et l'être » (Ac 17, 28). Se connaître et reconnaître son Dieu, est le commencement de la béatitude, « tu seras heureuse, si tu as cette double connaissance », répond le Père à Sainte Catherine. En effet, cette expérience spirituelle intime est porteuse de liberté. Car se trouver sous le Regard de Dieu est source de sécurité profonde. Il s'agit pour chacun de nous d'apprendre à vivre cette dépendance dans la gratitude et la bénédiction, c'est ainsi que nous devenons intelligents. Car connaître que Dieu est, qu'Il est Amour et que nous sommes aimés de cet Amour, c'est cela se connaître en Vérité » (Sœur Catherine Aubin)


Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.


Antienne d'ouverture de la Sainte « Messe du 17ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 juillet 2021 (année « B ») :

« Adorons Dieu dans Sa Sainte Demeure ; Il fait habiter les Siens tous ensemble dans Sa maison ; c'est Lui qui donne force et puissance à Son peuple »


Prière d'ouverture de la Sainte « Messe du 17ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 juillet 2021 (année « B ») :

« Tu protèges, Seigneur, ceux qui comptent sur Toi ; sans Toi rien n'est fort et rien n'est saint : multiplie pour nous Tes Gestes de Miséricorde afin que, sous Ta conduite, en faisant un bon usage des biens qui passent, nous puissions déjà nous attacher à ceux qui demeurent. Par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu qui vit et règne avec Toi dans l'unité du Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles »

Lectures de la Sainte « Messe du 17ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 juillet 2021 (année « B ») :

Première Lecture du Deuxième Livre des Rois (2 R 4, 42-44) de la Sainte « Messe du 17ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 juillet 2021 (année « B ») :

« On mangera, et il en restera »

« En ces jours-là, un homme vint de Baal-Shalisha et, prenant sur la récolte nouvelle, il apporta à Élisée, l’homme de Dieu, vingt pains d’orge et du grain frais dans un sac. Élisée dit alors : « Donne-le à tous ces gens pour qu’ils mangent. » Son serviteur répondit : « Comment donner cela à cent personnes ? » Élisée reprit : « Donne-le à tous ces gens pour qu’ils mangent, car ainsi parle le Seigneur : « On mangera, et il en restera ». Alors, il le leur donna, ils mangèrent, et il en resta, selon la Parole du Seigneur ».

Le sens de cette Première Lecture du Deuxième Livre des Rois (2 R 4, 42-44) : Le dialogue entre le prophète Elisée et son serviteur nous est familier : c'est le combat de la foi contre la raison raisonnante. À vue humaine, le serviteur a raison de dire que vingt petits pains ne suffiront pas pour cent personnes. Mais la foi ne raisonne pas à vue humaine et en définitive, c'est elle qui a raison ! La morale de cette histoire ? Charité bien ordonnée ...ne commence pas par soi-même !


Psaume 144 (Ps 144 (145), 10-11, 15-16, 17-18) de la Sainte « Messe du 17ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 juillet 2021 (année « B ») :

R/ Tu ouvres la main, Seigneur : nous voici rassasiés (cf. Ps 144, 16)

Que tes Œuvres, Seigneur, Te rendent grâce
Et que Tes fidèles Te bénissent !
Ils diront la Gloire de ton Règne,
Ils parleront de tes Exploits.

Les yeux sur Toi, tous, ils espèrent :
Tu leur donnes la nourriture au temps voulu ;
Tu ouvres Ta main :
Tu rassasies avec bonté tout ce qui vit.

Le Seigneur est juste en toutes Ses voies,
Fidèle en tout ce qu’Il fait.
Il est proche de tous ceux qui L’invoquent,
De tous ceux qui L’invoquent en Vérité.


Deuxième Lecture de la Lettre de Saint Paul apôtre aux Éphésiens (Ep 4, 1-6) de la Sainte « Messe du 17ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 juillet 2021 (année « B ») :

« Un seul Corps, un seul Seigneur, une seule Foi, un seul Baptême »

« Frères, moi qui suis en prison à cause du Seigneur, je vous exhorte à vous conduire d’une manière digne de votre vocation : ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour ; ayez soin de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix. Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même il y a un seul Corps et un seul Esprit. Il y a un seul Seigneur, une seule Foi, un seul Baptême, un seul Dieu et Père de tous, au-dessus de tous, par tous, et en tous ».

Le sens de cette Deuxième Lecture de la Lettre de Saint Paul Apôtre aux Éphésiens (Ep 4, 1-6) : Lorsque Paul donne des recommandations morales aux Chrétiens, c'est toujours au nom de leur Baptême : il leur rappelle que ce Sacrement est une véritable vocation. Il s'agit de collaborer de tout notre être au Projet de Dieu qui est l'Unité de toute l'humanité autour de Jésus Christ. Cela commence tout simplement par une attitude résolue d'humilité et de douceur envers tous.


Alléluia ! Alléluia !

« Un grand Prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son Peuple » (cf. Lc 7, 16)

Alléluia !

Saint Évangile de Notre Seigneur Jésus Christ selon Saint Jean (Jn 6, 1-15) de la Sainte « Messe du 17ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 juillet 2021 (année « B ») :

« Il distribua les pains aux convives, autant qu’ils en voulaient »

« En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade. Une grande foule Le suivait, parce qu’elle avait vu les Signes qu’Il accomplissait sur les malades. Jésus gravit la montagne, et là, Il était assis avec Ses disciples. Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche. Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à Lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car Il savait bien, Lui, ce qu’Il allait faire. Philippe Lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. » Un de Ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, Lui dit : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! » Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu Grâce, Il les distribua aux convives ; Il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. Quand ils eurent mangé à leur faim, Il dit à Ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. » Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture. À la vue du Signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment Lui le Prophète annoncé, Celui qui vient dans le monde. » Mais Jésus savait qu’ils allaient L’enlever pour faire de Lui leur roi ; alors de nouveau Il se retira dans la montagne, Lui seul ».


Credo


Prière Universelle de la Sainte « Messe du 17ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 juillet 2021 (année « B ») :

R/ Toi qui nous aimes, écoute-nous Seigneur

En ce Jour où nous fêtons aussi Saint Jacques, nous prions le Dieu de Miséricorde pour tous les pèlerins de Compostelle, afin qu'ils laissent leur marche devenir prière et leur cœur s'ouvrir à sa Tendresse et son Amour. R/

Saint Paul nous invite à garder l'unité quand la période de repos aurait tendance à nous replier sur nous-mêmes. Afin que nos ressourcements ne mettent pas à l'écart l'œuvre d'unité nécessaire à l'Église, prions le Seigneur. R/

La période estivale est souvent celle des Mariages. Prions le Seigneur pour tous ces couples qui vont se donner ce Sacrement, afin qu'ils ressentent la force missionnaire décuplée par leur unité dans ce Sacrement. R/

Jésus a nourri les foules. Pour que les gouvernements, gardés en éveil par les fidèles, n'oublient pas ceux qui ont faim en toute saison, prions le Dieu de bonté. R/


Prière sur les Offrandes de la Sainte « Messe du 17ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 juillet 2021 (année « B ») :
« Accepte, Seigneur, ces offrandes prélevées pour Toi sur Tes propres Largesses ; que ces Mystères très Saints, où ta Grâce opère avec puissance, sanctifient notre vie de tous les jours et nous conduisent aux Joies éternelles. Par Jésus, le Christ, Notre Seigneur »


Préface de la Sainte « Messe du 17ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 juillet 2021 (année « B ») :
Vraiment, il est juste et bon de Te rendre gloire, de T'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, à Toi, Père très Saint, Dieu Éternel et Tout-Puissant par le Christ, notre Seigneur. Dans sa Pitié pour notre misère, Il voulut naître d'une femme, la Vierge Marie. Par sa Passion et sa Croix, Il nous a délivrés de la mort éternelle ; par sa Résurrection d'entre les morts, Il nous a donné la Vie qui n'aura pas de fin. C'est pourquoi, avec les anges et tous les Saints, nous proclamons ta Gloire, en chantant (disant) d'une seule voix : ...

« Sanctus, Sanctus, Sanctus Dominus Deus Sabaoth. Pleni sunt caeli et terra gloria tua. Hosanna, in excélsis. Benedictus qui venit in nomine Domini. Hosanna, in excélsis ! »



Antienne de la Sainte Communion de la Sainte « Messe du 17ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 juillet 2021 (année « B ») :
« Heureux les miséricordieux : ils obtiendront Miséricorde ! Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu ! »


Voir l’Acte de Communion Spirituelle afin de permettre aux Fidèles Catholiques de Communier spirituellement face au Coronavirus dans un Jeûne Eucharistique en ce Temps de dictature vaccinale « Seigneur Jésus, puisque je suis empêché de Te recevoir sacramentellement » composé par Monseigneur Raymond Centène. Voir également la Prière du Cardinal Rafael Merry del Val pour une Communion Spirituelle « Ô mon Jésus, dans l’attente du bonheur de la Communion sacramentelle, je veux Te posséder en esprit » prononcée par le Pape François lors de sa Messe matinale à Sainte-Marthe le lundi 23 mars 2020.


Prière après la Sainte Communion de la Sainte « Messe du 17ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 juillet 2021 (année « B ») :

« Nous avons communié, Seigneur, à ce Sacrement, Mémorial de la Passion de ton Fils ; fais servir à notre salut le Don que Lui-même nous a légué dans Son immense Amour. Lui qui règne avec Toi pour les siècles des siècles »



Et que Dieu Tout-Puissant, vous bénisse...
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.


V/ Ita Missa est.
R/ Deo gratias.

V/ Allez, dans la Paix du Christ.
R/ Nous rendons grâce à Dieu.



Vidéo de la Sainte « Messe du 17ème Dimanche du Temps Ordinaire » 25 juillet 2021 (année « B ») célébrée et prêchée par Mgr Philippe Marsset, Évêque auxiliaire de Paris, en l'église de Saint-Germain-l'Auxerrois :