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« Sainte Messe du Dimanche 19 juillet 2020 » de la 16ème Semaine du Temps Ordinaire de l’Année « A » :



L’esprit du 16ème Dimanche du Temps Ordinaire (année A) : « Mystère insondable, stupéfiant, de la vie prête à jaillir, avec une puissance sans limites, d'une minuscule graine. Une petite chose, parfois à peine différente d'un débris ou d'une poussière, donnera, dans quelques semaines une plante énorme. Il y a, au jardin, mille exemples de cette apparente contradiction entre l'inadéquation apparente et la petitesse opposées à la force vitale qui sommeille avant de se déployer. Invisibilité, faiblesse apparente, fécondité sans rapport avec les forces disponibles, secret, telles sont les Lois du Royaume de Dieu. De la Naissance de Jésus au Crucifiement, de l'appel d'Abraham à aujourd'hui, c'est dans la faiblesse de l'homme que Dieu est fort, c'est dans l'abandon de toute prétention à transformer le monde que celui-ci porte des fruits en surabondance. Et pourtant, nous continuons à nous agiter avec frénésie, sans sortir le moins du monde du sentier battu par la foule, « troupeau parqué pour les enfers et que la mort mène paître ... » Cessons de mettre des freins à la Puissance de Dieu et nous aurons fait plus que notre part ».


De l’ivraie au bon grain : « Les Paraboles de l'Évangile sont de brefs récits que Jésus utilise pour annoncer les Mystères du Royaume des Cieux. En utilisant des images et des situations de la vie quotidienne, le Seigneur « veut nous indiquer le véritable fondement de toute chose. Il nous montre... le Dieu qui agit, qui entre dans notre vie et qui veut nous prendre par la main » (Jésus de Nazareth, première partie, 2007). Par ce genre de discours, le divin Maître nous invite à reconnaître d'abord le primat de Dieu le Père : là où Il est absent, il ne peut rien y avoir de bon. C'est une priorité décisive pour tout. Royaume des Cieux signifie justement Seigneurie de Dieu et cela veut dire que sa Volonté doit être considérée comme Le critère guidant notre vie. Le thème contenu dans l'Évangile de ce Dimanche est justement le Royaume des Cieux. Le « Ciel » ne doit pas être vu seulement dans le sens de la hauteur qui nous domine, car cet espace infini possède aussi la forme de l'intériorité de l'homme. Jésus compare le Royaume des Cieux à un champ de blé, pour nous faire comprendre qu'en nous a été semé quelque chose de petit et de caché qui possède toutefois une force vitale irrépressible. En dépit de tous les obstacles, la graine se développera et le fruit mûrira. Ce fruit sera bon uniquement si la terre de la vie est cultivée selon la Volonté de Dieu. C'est pour cela que dans la Parabole du bon grain et de l'ivraie (Mt 13, 24-30), Jésus nous avertit qu'après l'ensemencement fait par le Maître, « pendant que les gens dormaient », « son ennemi » est intervenu et a semé l'ivraie. Cela signifie que nous devons être disposés à préserver la Grâce reçue le jour de notre Baptême, en continuant à nourrir notre foi dans le Seigneur qui empêche le mal de s'enraciner. En commentant cette Parabole, Saint Augustin fait observer que « au départ, beaucoup sont de l'ivraie puis ils deviennent du bon grain », et il ajoute : « s'ils n'étaient pas tolérés patiemment, quand ils sont mauvais, ils n'arriveraient pas à ce changement louable » (Quaest. septend. in Ev. sec. Matth., 12, 4 : PL 35, 1371). Chers amis, le Livre de la Sagesse — dont est tirée aujourd'hui la première Lecture — souligne cette dimension de l'Être divin et dit : « Il n'y a pas de Dieu en dehors de Toi, Seigneur, Toi qui prends soin de toute chose... Ta Force est à l'origine de ta Justice, et ta Domination sur toute chose Te rend patient envers toute chose » (Sg 12, 13.16) ; et le Psaume 85 le confirme : « Toi qui es bon et qui pardonnes, plein d’Amour pour tous ceux qui T'appellent... » (Ps 85, v. 5). Par conséquent, si nous sommes enfants d'un Père aussi grand et bon, essayons de Lui ressembler ! C'était le but que poursuivait Jésus avec Sa prédication ; Il disait en effet à ceux qui L'écoutaient : « Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5, 48). Tournons-nous avec confiance vers Marie que nous avons invoquée hier sous le titre de Très Sainte Vierge du Mont Carmel, afin qu'Elle nous aide à suivre fidèlement Jésus et à vivre ainsi en véritables enfants de Dieu » (Benoît XVI, Angélus du Dimanche 17 juillet 2011)


Satan, semeur de zizanie : « En ces Dimanches, la Liturgie nous propose plusieurs Paraboles évangéliques, c’est-à-dire de brefs récits que Jésus utilisait pour annoncer le Royaume des Cieux aux foules. Parmi celles présentes dans l’Evangile d’aujourd’hui, il y en a une plutôt complexe dont Jésus donne une explication à Ses disciples : celle du bon grain et de l’ivraie, qui affronte le problème du mal dans le monde et souligne la Patience de Dieu (cf. Mt 13, 24-30.36-43). La scène se déroule dans un champ où le propriétaire sème le blé ; mais une nuit, l’ennemi vient et sème l’ivraie (zizanie), un terme qui dérive, en hébreu, de la même racine que le nom « Satan » et qui rappelle le concept de division. Nous savons tous que le démon est un « semeur de zizanie », celui qui cherche toujours à diviser les personnes, les familles, les nations et les peuples. Les serviteurs voudraient immédiatement arracher la mauvaise herbe, mais le propriétaire les en empêche avec cette motivation : « Vous risqueriez, en ramassant l’ivraie, d’arracher en même temps le blé » (Mt 13, 29). Parce que nous savons tous que l’ivraie, lorsqu’elle pousse, ressemble beaucoup au bon grain et on risque de les confondre. L’Enseignement de la Parabole est double. Il dit avant tout que le mal qui existe dans le monde ne vient pas de Dieu, mais de son ennemi, le Malin. C’est curieux, le Malin va semer l’ivraie la nuit, dans l’obscurité, dans la confusion; il va là où il n’y a pas de lumière, pour semer l’ivraie. Cet ennemi est rusé : il a semé le mal au milieu du bien, si bien qu’il nous est impossible, à nous, les hommes, de les séparer nettement ; mais Dieu, à la Fin, pourra le faire. Et nous en arrivons au second thème : l’opposition entre l’impatience des serviteurs et l’attente patiente du propriétaire du champ, qui représente Dieu. Parfois, nous avons une grande hâte de juger, de classer, de mettre les bons ici, les méchants là… Mais souvenez-vous de la prière de cet homme orgueilleux : «Mon Dieu, je Te rends grâce parce que je suis bon, je ne suis pas comme le reste des hommes, méchants…» (cf. Lc 18, 11-12). Dieu, au contraire, sait attendre. Il regarde, dans le « champ » de la vie de chacun avec Patience et Miséricorde : Il voit beaucoup mieux que nous la saleté et le mal, mais Il voit aussi les germes du bien et Il attend avec confiance qu’ils mûrissent. Dieu est Patient, Il sait attendre. Que c’est beau : notre Dieu est un Père patient qui nous attend toujours et Il nous attend le cœur sur la main pour nous accueillir, pour nous pardonner. Il nous pardonne toujours si nous allons vers Lui. L’attitude du propriétaire est celle de l’espérance fondée sur la certitude que le mal n’a ni le premier ni le dernier mot. Et c’est grâce à cette Espérance patiente de Dieu que l’ivraie elle-même, c’est-à-dire le cœur méchant avec de nombreux péchés, peut, à la fin, devenir du bon grain. Mais attention : la Patience évangélique n’est pas de l’indifférence à l’égard du mal ; on ne peut pas confondre le bien et le mal ! Face à l’ivraie présente dans le monde, le disciple du Seigneur est appelé à imiter la Patience de Dieu, à nourrir l’espérance avec le soutien d’une confiance inébranlable dans la victoire finale du bien, c’est-à-dire de Dieu. A la fin, en effet, le mal sera enlevé et éliminé : au moment de la moisson, c’est-à-dire du Jugement, les moissonneurs exécuteront l’ordre du propriétaire séparant l’ivraie pour la brûler (cf. Mt 13, 30). En ce Jour de la Moisson finale, le Juge sera Jésus, Celui qui a semé le bon grain dans le monde et qui est devenu Lui-même le « grain de blé », est mort et est ressuscité. A la fin, nous serons tous jugés de la même manière que celle avec laquelle nous aurons jugé : la miséricorde dont nous aurons fait preuve envers les autres sera aussi utilisée pour nous. Demandons à la Vierge Marie, notre Mère, de nous aider à grandir en patience, en espérance et en miséricorde à l’égard de tous nos frères » (Pape François, Angélus du Dimanche 20 juillet 2014)


La Parabole du bon grain et de l'ivraie : « Inquiétante, cette Parabole : elle finit mal. Que devient alors la grande affirmation du pardon qui est le point d'aboutissement de toute la Bible ? Il est vrai que nous trouvons dans nos Livres deux lignes à première vue difficiles à concilier. D'une part la conviction que Dieu veut que tous les hommes soient sauvés. La Volonté de Dieu serait-elle inefficace ? D'autre part, le thème du Jugement qui récompense les bons et condamne les méchants (par exemple la fin de la Lecture complète de l'Évangile du jour). Tantôt Jésus dit qu'Il n'est pas venu juger le monde mais le sauver, tantôt Il dit que le Père Lui a donné le Pouvoir de juger et qu'Il est venu pour cela. Pour ma part, je pense que souvent Jésus nous décrit ce qui devrait arriver si les choses suivaient leur cours, ce qui serait logique, juste. Parfois Il nous parle de ce qui arrive en réalité, hors de toute logique et de toute justice. On se souvient de l'entretien avec les disciples après la défection du « riche notable ». Jésus dit d'abord qu'il est impossible à un riche d'entrer dans le Royaume des Cieux (le chameau et le trou d'aiguille). Les disciples demandent alors : « Qui donc peut être sauvé ? » Réponse : « Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. » Dès lors, la condamnation méritée devient virtuelle. L'ivraie finit par retrouver le bon grain comme les ouvriers de la dernière heure se retrouvent avec ceux qui ont trimé depuis le matin. À première vue, la Parabole de l'ivraie est plus redoutable que Celles qui suivent. Celle de la graine de moutarde se termine par l'image d'oiseaux faisant leur nid dans les branches de l'arbre du Royaume qui est parvenu à sa maturité ; celle du levain dans la farine nous fait assister au miracle d'un développement inattendu. Dans les deux cas, il s'agit du caractère irrésistible de la croissance du Royaume, c'est-à-dire d'une prise de pouvoir de l'Amour sur l'univers tout entier. Souvenons-nous de l'efficacité de la Parole de Dieu ! Autre chose : l'arbre grandit et la pâte lève sans que l'on ait besoin de s'en occuper. Les oiseaux du ciel et les convives du repas ne sont pour rien dans ces événements. Pourtant, ils en sont les bénéficiaires. C'est bien pour eux que l'arbre grandit et que la pâte lève. Ajoutons que le texte souligne la petitesse de la graine et la modicité du levain par rapport aux « trois grandes mesures de farine ». Le Royaume semé en terre est imperceptible, comparé au vacarme des opérations financières, aux débordements médiatiques, aux guerres et aux bruits de guerre. L'arbre grandit et la pâte lève en silence. La Parole de Dieu est sans mots que l'on puisse entendre, mais son message n'en parvient pas moins aux extrémités de la terre (Psaume 19). L'annonce de l'Évangile ne peut pas ressembler à de la « pub ». Parce que cette annonce est faite pour aider les hommes et non pas pour les exploiter. La venue du Royaume est présentée comme inéluctable, irrésistible. Est-ce à dire que Dieu va nous imposer le « bien » ? Que deviendrait alors notre liberté ? On peut répondre, il est vrai, que la venue du Royaume connote notre accès à la liberté parfaite, que ce sont nos choix discutables qui sont conditionnés et nous tiennent en captivité. Ne confondons pas libre arbitre et liberté. Le libre arbitre est la possibilité de choisir entre deux solutions ou deux comportements, entre le bon et le mauvais. « Vois, je te propose aujourd'hui la vie avec le bien, la mort avec le mal… Choisis la vie afin de vivre…» (Deutéronome 30,15 et 19). La liberté peut se comparer au fonctionnement aisé, sans contrainte, d'une mécanique ou d'un organisme qui tourne selon sa nature, sans discordance. Notre « libre arbitre » nous permet d'accéder à cette liberté-là. Pour cela, il suffit d'accepter de laisser pousser l'arbre et agir le levain, c'est-à-dire Dieu Lui-même. La première Lecture nous dit qu'Il ne s'impose pas, qu'Il est assez fort pour ne pas user de sa Force. D'ailleurs, cette Force, Il nous La communique : dans l'Évangile selon Saint Luc (24, 49), Jésus parle de « la Force d'en Haut » que les disciples doivent recevoir, c'est-à-dire de l'Esprit Saint qui est Dieu Lui-même. L'Esprit ne brutalise pas notre liberté, Il la libère. Pour que, dans le Mystère de notre Alliance avec Dieu, nous conduisions le Royaume à sa taille parfaite » (Père Marcel Domergue, sj)


Parole de Dieu pour ce Dimanche 19 juillet 2020 : « Qui ne rêverait de recevoir une leçon particulière de catéchisme par Jésus Lui-même ? Tel fut autrefois le privilège des disciples à Capharnaüm. « Explique-nous clairement la parabole », supplièrent-ils ardemment, une fois de retour à la maison. Et le Maître leur enseigne, limpide, ce qu'Il avait livré à la foule sous le voile des paraboles. C'est assez consolant, avouons-le, de penser que les Apôtres eux-mêmes ne comprenaient pas grand-chose à ce que Jésus disait extérieurement ... Oui, me direz-vous, mais eux au moins, ils avaient le Verbe de Dieu sous la main, si j'ose dire, pour leur donner les explications opportunes ... Hé, là ! Croyez-vous que nous soyons moins chanceux que ces fortunés Apôtres ? Ne pouvons-nous comme eux rentrer dans cette maison où Jésus habite et recevoir de Lui le divin Enseignement ? Ne sommes-nous point Baptisés et Confirmés, c'est-à-dire habités par cet Esprit qui a parlé par les prophètes ? Vous n'avez pas besoin d'enseignement, nous dit Saint Jean, car cette Onction vous enseigne toutes choses (1 Jn 2, 27). Il nous suffit de pénétrer dans ce sanctuaire intime de nos cœurs pour que le Maître intérieur, l’Hôte très doux de nos âmes, nous catéchise. Imitons la Vierge Marie qui retenait toutes ces choses, comme une bonne terre de labour, dans son Cœur sans ivraie » (Père Guillaume de Menthière)



Signe-de-Croix Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.


Antienne d'ouverture de la Sainte « Messe du Dimanche 19 juillet 2020 » de la 16ème Semaine du Temps Ordinaire de l’Année « A » :

« Voici que le Seigneur vient m’aider, Dieu, mon Appui entre tous. De grand cœur j'offrirai le Sacrifice, je rendrai grâce à son Nom, car Il est Bon ! »


Prière d’Ouverture de la Sainte « Messe du Dimanche 19 juillet 2020 » de la 16ème Semaine du Temps Ordinaire de l’Année « A » :

« Sois favorable à Tes fidèles, Seigneur, et multiplie les Dons de ta Grâce : entretiens en eux la Foi, l'Espérance et la Charité, pour qu'ils soient attentifs à garder tes Commandements. Par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu qui vit et règne avec Toi dans l'unité du Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles » Ainsi soit-il.


Lectures de la Sainte « Messe du Dimanche 19 juillet 2020 » de la 16ème Semaine du Temps Ordinaire de l’Année « A » :




Première Lecture du Livre de la Sagesse (Sg 12, 13.16-19) de la Sainte « Messe du Dimanche 19 juillet 2020 » de la 16ème Semaine du Temps Ordinaire de l’Année « A » :

« Après la faute Tu accordes la conversion »

« Il n’y a pas d’autre Dieu que Toi, qui prenne soin de toute chose : Tu montres ainsi que tes Jugements ne sont pas injustes. Ta Force est à l’origine de ta Justice, et ta Domination sur toute chose Te permet d’épargner toute chose. Tu montres ta Force si l’on ne croit pas à la plénitude de ta Puissance, et ceux qui La bravent sciemment, Tu les réprimes. Mais Toi qui disposes de la Force, Tu juges avec indulgence, Tu nous gouvernes avec beaucoup de ménagement, car Tu n’as qu’à vouloir pour exercer ta Puissance. Par ton Exemple Tu as enseigné à Ton peuple que le juste doit être humain ; à Tes fils Tu as donné une belle Espérance : après la faute Tu accordes la conversion ».

Le sens de cette Première Lecture du Livre de la Sagesse (Sg 12, 13.16-19) : Le Livre de la Sagesse a été écrit en grec par un juif d'Alexandrie, donc sur le sol grec, dans les toutes dernières décades avant la Venue du Christ. À ses compatriotes tentés par la culture grecque païenne, l'auteur rappelle où est la vraie grandeur : Dieu seul est Tout-Puissant. Et parce qu'Il est Tout-Puissant, Il n'est qu'Indulgence pour Ses enfants dont Il connaît la faiblesse.


Psaume 85 (Ps 85, 5-6, 9ab.10, 15-16ab) de la Sainte « Messe du Dimanche 19 juillet 2020 » de la 16ème Semaine du Temps Ordinaire de l’Année « A » :

R/ Toi qui es bon et qui pardonnes, écoute ma prière, Seigneur (cf. Ps 85, 5a.6a)

Toi qui es bon et qui pardonnes,
Plein d’Amour pour tous ceux qui T’appellent,
Écoute ma prière, Seigneur,
Entends ma voix qui Te supplie.

Toutes les nations, que Tu as faites,
Viendront se prosterner devant Toi,
Car Tu es Grand et Tu fais des Merveilles,
Toi, Dieu, le Seul.

Toi, Seigneur, Dieu de Tendresse et de Pitié,
Lent à la colère, plein d’Amour et de Vérité !
Regarde vers moi,
Prends pitié de moi.


Deuxième Lecture de la Lettre de Saint Paul Apôtre aux Romains (Rm 8, 26-27) de la Sainte « Messe du Dimanche 19 juillet 2020 » de la 16ème Semaine du Temps Ordinaire de l’Année « A » :

« L’Esprit Lui-même intercède par des gémissements inexprimables »

« Frères, l’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut. L’Esprit Lui-même intercède pour nous par des gémissements inexprimables. Et Dieu, qui scrute les cœurs, connaît les Intentions de l’Esprit puisque c’est selon Dieu que l’Esprit intercède pour les fidèles ».


Alléluia ! Alléluia !

« Tu es béni, Père, Seigneur du Ciel et de la terre, Tu as révélé aux tout-petits les Mystères du Royaume ! » (cf. Mt 11, 25)

Alléluia !

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Saint Évangile de Notre Seigneur Jésus Christ selon Saint Matthieu (Mt 13, 24-43) pour la Sainte « Messe du Dimanche 19 juillet 2020 » de la 16ème Semaine du Temps Ordinaire de l’Année « A » :


« Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la Moisson »

« En ce temps-là, Jésus proposa cette Parabole à la foule : « Le Royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : « Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ? » Il leur dit : « C’est un ennemi qui a fait cela ». Les serviteurs lui disent : « Veux-tu donc que nous allions l’enlever ? » Il répond : « Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier ». Il leur proposa une autre Parabole : « Le Royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ. C’est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches. » Il leur dit une autre Parabole : « Le Royaume des Cieux est comparable au levain qu’une femme a pris et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. » Tout cela, Jésus le dit aux foules en Paraboles, et Il ne leur disait rien sans Parabole, accomplissant ainsi la Parole du prophète : J’ouvrirai la bouche pour des Paraboles, Je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde. Alors, laissant les foules, Il vint à la maison. Ses disciples s’approchèrent et Lui dirent : « Explique-nous clairement la Parabole de l’ivraie dans le champ. » Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme ; le champ, c’est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais. L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges. De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde. Le Fils de l’homme enverra Ses anges, et ils enlèveront de son Royaume toutes les causes de chute et ceux qui font le mal ; ils les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les Justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »


Homélie de Saint Jean Chrysostome (345-407) sur la Parabole du bon grain et de l'ivraie : « C’est la méthode du diable de mêler le mensonge à la Vérité et de lui en donner l’apparence et la couleur, pour mieux tromper les âmes simples et faciles à séduire. Voilà pourquoi, dans la semence jetée par l’ennemi, notre Seigneur ne parle que de l’ivraie, qui ressemble beaucoup au blé. Ensuite Il indique comment l’ennemi s’y prend : « pendant que les gens dormaient ». Voilà le grave danger que courent les responsables de l’Église, à qui la garde du champ a été confiée ; ce danger, d’ailleurs, ne menace pas seulement les chefs, mais aussi tous les fidèles. Cela nous montre aussi que l’erreur vient toujours après la Vérité ; les faux prophètes viennent après les Vrais… Le Christ nous dit cela pour nous apprendre à ne pas nous endormir…, à vivre dans une grande vigilance. C’est pourquoi il dit dans un autre endroit : « Celui qui aura tenu bon jusqu’au bout, celui-là sera sauvé » (Mt 10,22). Considère maintenant le zèle des serviteurs ; ils veulent arracher l’ivraie tout de suite. Même s’ils manquent de réflexion, cela prouve leur sollicitude pour le bon grain. Ils ne recherchent qu’une chose : non pas tirer vengeance de celui qui a semé l’ivraie, mais sauver la moisson… Que répond le Maître ? « Non, pas encore. » Admirable réponse qui interdit les guerres, la violence, l’effusion du sang pour la cause de l’Église. Oui, il faut épargner la vie des hérétiques ; autrement on allumerait partout des guerres et des divisions sans cesse. « Attendez le moment favorable… Patientez, car peut-être qu’ils sortiront des ténèbres de leur erreur et d’ivraie deviendront pur froment… Si vous l’arrachez maintenant, vous nuirez à la moisson, en arrachant ceux qui pourront changer et devenir meilleurs » (Homélie de Saint Jean Chrysostome sur l’Évangile de Saint Matthieu, n°46, 1-2)


Homélie de Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859) sur la Parabole du bon grain et de l'ivraie : « On voit, dans l’Évangile, aujourd'hui, mes frères, que le Maître du champ ayant semé son grain en bonne terre, l'ennemi vint pendant son sommeil et y sema l'ivraie. Cela veut dire que Dieu avait créé l'Homme bon et parfait, mais que l'ennemi est venu et a semé le péché. Voilà la chute d'Adam, terrible chute qui a donné l'entrée au péché dans le cœur de l'Homme. Il faut arracher l'ivraie, dites-vous ? « Non, répond Le Seigneur, de peur qu'en arrachant l'ivraie vous n'arrachiez le bon grain. Attendez jusqu'à la Moisson ». Le cœur de l'Homme doit rester ainsi, jusqu'à la fin, un mélange de bien et de mal, de vice et de vertu, de lumière et de ténèbres, de bon grain et d'ivraie. Dieu n'a pas voulu détruire ce mélange, et nous refaire une nature où il n'y aurait que du bon grain. Il veut que nous combattions, que nous travaillions à empêcher l'ivraie de tout envahir. Le démon vient semer les tentations sur nos pas ; mais avec la Grâce nous pouvons le vaincre, nous pouvons étouffer l'ivraie. Trois choses sont absolument nécessaires contre la tentation : la Prière pour nous éclairer, les Sacrements pour nous fortifier, et la Vigilance pour nous préserver. Heureuses les âmes tentées ! C'est lorsque le démon prévoit qu'une âme tend à l'union avec Dieu qu'il redouble de rage » (Homélie de Saint Jean-Marie Vianney, « Esprit du Curé d'Ars dans ses Catéchismes, ses Homélies, ses Conversations », Abbé Monnin, Éds Tequi 2007, p. 159)


Prière sur les Offrandes de la Sainte « Messe du Dimanche 19 juillet 2020 » de la 16ème Semaine du Temps Ordinaire de l’Année « A » :

« Dans l'unique et parfait Sacrifice de la Croix, Tu as porté à leur achèvement, Seigneur, les sacrifices de l'ancienne loi ; reçois cette offrande des mains de Tes fidèles et daigne la sanctifier comme Tu as béni les présents d'Abel : que les dons offerts par chacun pour Te glorifier servent au salut de tous. Par Jésus, le Christ, Notre Seigneur »


Préface de la Sainte « Messe du Dimanche 19 juillet 2020 » de la 16ème Semaine du Temps Ordinaire de l’Année « A » :

Vraiment, il est juste et bon de Te rendre gloire, de T'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, à Toi, Père très Saint, Dieu Éternel et Tout-Puissant, à Toi, Créateur de tous les éléments du monde, Maître des temps et de l'histoire. C'est Toi qui as formé l'homme à ton Image et lui as soumis l'univers et ses merveilles ; Tu lui as confié ta Création pour qu'en admirant ton Œuvre, il ne cesse de Te rendre grâce par le Christ notre Seigneur. C’est Toi que la terre et le Ciel, avec les anges et les archanges, ne cessent d'acclamer en chantant : ...

« Sanctus, Sanctus, Sanctus Dominus Deus Sabaoth. Pleni sunt caeli et terra gloria tua. Hosanna, in excélsis. Benedictus qui venit in nomine Domini. Hosanna, in excélsis ! »

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Antienne de la Sainte Communion de la Sainte « Messe du Dimanche 19 juillet 2020 » de la 16ème Semaine du Temps Ordinaire de l’Année « A » :

« Voici que je me tiens à la porte et je frappe, dit le Seigneur, si quelqu'un entend ma Voix, s'il m’ouvre, j'entrerai chez lui, je prendrai mon repas avec lui, et lui avec Moi »

Ou bien :

« Le Seigneur a mis le comble à son Amour en nous laissant le Mémorial de ses Merveilles ; à Ses amis, Il a donné le Signe d'un Repas qui leur rappelle à jamais son Alliance »


Voir l’Acte de Communion Spirituelle afin de permettre aux Fidèles Catholiques de Communier spirituellement face au Coronavirus dans un Jeûne Eucharistique en ce temps dit de « déconfinement face au Coronavirus » où les autorités civiles de Macron nous interdisent toujours de recevoir la Sainte Communion sur les lèvres : « Seigneur Jésus, puisque je suis empêché de Te recevoir sacramentellement » composé par Monseigneur Raymond Centène. Voir également la Prière du Cardinal Rafael Merry del Val pour une Communion Spirituelle « Ô mon Jésus, dans l’attente du bonheur de la Communion sacramentelle, je veux Te posséder en esprit » prononcée par le Pape François lors de sa Messe matinale à Sainte-Marthe le lundi 23 mars 2020.


Prière après la Sainte Communion de la Sainte « Messe du Dimanche 19 juillet 2020 » de la 16ème Semaine du Temps Ordinaire de l’Année « A » :

« Dieu très Bon, reste auprès de Ton peuple, car sans Toi notre vie tombe en ruine ; fais passer à une Vie nouvelle ceux que Tu as initiés aux Sacrements de ton Royaume. Par Jésus, le Christ, Notre Seigneur. »



Que Dieu Tout-Puissant vous bénisse...

Signe-de-Croix Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.


V/ Ite Missa est.
R/ Deo gratias.

V/ Allez, dans la Paix du Christ.
R/ Nous rendons grâce à Dieu.


Vidéo de la « Sainte Messe du Dimanche 19 juillet 2020 » célébrée par Mgr Denis Jachiet , évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Paris en l'église de Saint-Germain-L'auxerrois :