Selon l’AFP, 20 000 Catholiques conservateur se sont mobilisés pour la 17ème « Marche pour la Vie » du Dimanche 22 janvier 2023 à Paris contre l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution Française et la légalisation de l’Euthanasie par une « aide active à mourir » avec la banderole « EUTHANASIE serment D'HYPOCRITE ! » ou « Accompagner la mort, pas la programmer ». Si de nombreux Prêtres ont été vus dans le cortège, aucun des 118 Évêques de France n’était présent.
Quelques 20 000 personnes ont manifesté, dimanche 22 janvier à Paris, contre la possible légalisation d’une « aide active à mourir » et l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution. Derrière une banderole de tête proclamant qu’il faut « Accompagner la mort, pas la programmer », les participants à cette 17e « Marche pour la Vie » ont rallié dans l’après-midi les Invalides au départ de Montparnasse.
La manifestation nationale est organisée chaque année autour de l’anniversaire de la triste loi Veil relative à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), promulguée le 17 janvier 1975. Elle est organisée par des militants s’inscrivant dans les rangs Catholiques conservateurs.
Cette année, les organisateurs ont mis en avant le thème de la fin de vie, objet d’un débat en vue d’une possible évolution du cadre légal, plus encore que celui de l’avortement. « Nous nous opposons à l’euthanasie et au suicide assisté », a déclaré avant la manifestation le président de la Marche pour la vie, Nicolas Tardy-Joubert.
Dans le cortège coloré de quelques drapeaux à fleurs de lys ou frappés du Sacré-Cœur avaient pris place de nombreux jeunes, d’autres plus âgés, parfois en famille. Les organisateurs ont profité de la marche pour exprimer leur opposition à l’inscription de l’IVG dans la Constitution, votée par les députés en novembre mais qui devra obtenir l’aval du Sénat pour être effective.
« On combat pour la beauté de la vie », a dit à l’AFP Hermine Gousseau, 19 ans, une auxiliaire de vie auprès de personnes âgées venue de Lyon, faisant flotter au vent froid un grand drapeau français.
Alexis Gaudillère, étudiant de 24 ans, s’est lui déplacé pour « défendre la vie de la conception jusqu’à la mort naturelle » et « faire comprendre à la société qu’il y a des alternatives à cette culture de mort diffusée par le gouvernement ».
« Fatalement, on va pousser les vieux qui sont sur des lits d’hôpital ou dans les Ehpad » à demander à mourir, en leur laissant penser qu’ils sont « des charges pour tout le monde », redoute Benoît, un Parisien de 60 ans, qui n’a pas voulu donner son nom.
« C’est quoi l’avenir d’une société qui tue les siens ? L’euthanasie, c’est la décadence. Nous sommes dans un monde qui détruit tout ». Cécile, 57 ans, anti-IVG, est une habituée de la Marche pour la vie. Mais en ce dimanche glacial de janvier, cette assistante dentaire évoque une autre raison pour participer à la marche annuelle contre l’avortement organisée à Paris, près de la gare Montparnasse : le débat sur la fin de vie lancé cet automne par le président de la République. « Je ne comprends pas cet acharnement à vouloir tuer les gens. Est-ce pour éviter de payer trop de retraites », ironise-t-elle.
A ses côtés, Marie-Alix, 65 ans, tient une pancarte sur laquelle on peut lire « Vivre est un droit pas un choix ». « Je suis chrétienne, «Tu ne tueras pas» : ça a un sens pour moi », commente-t-elle.
Pascale Morinière, à la tête des Associations Familiales Catholiques (AFC), espère cependant que le message ne touche pas que les croyants. « Le serment d’Hippocrate – « je ne provoquerai jamais la mort délibérément », date de 400 ans avant Notre Seigneur Jésus-Christ C’est un message humaniste qui va bien au-delà des religions », relève-t-elle.
À proximité d’une enceinte qui fait retentir la « Macarena », Lorie, une vendeuse de 26 ans, est venue pour « alerter la classe dirigeante contre ces dérives mortifères ». C’est la première fois qu’elle participe à la Marche pour la Vie.
À l’inverse de François-Xavier et Marie-Alix, qui ont fait le déplacement de Nantes avec leurs enfants. Eux se sont rencontrés en 2013, à la Manif pour Tous. À l’époque, la foule était plus nombreuse.
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