A l’approche du 1er Tour de l'Élection Présidentielle Française du 10 avril 2022, La Manif Pour Tous nous rappelle « La triste réalité du Bilan du quinquennat Macron 2017-2022 » : Si certains justifient l’absence de réforme et de résultat du quinquennat par l’affaire Benalla, la crise des Gilets Jaunes, la pandémie et la guerre en Ukraine, La Manif Pour Tous n’oublie pas qu’Emmanuel Macron a profité de ces crises pour faire passer plusieurs lois sociétales qui contribuent à affaiblir la Famille et entraînent des régressions en termes de respect de la dignité humaine.
D’après ses émissaires, le bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron serait très positif, et d’autant plus qu’il a été confronté à l’affaire Benalla, à la crise des Gilets Jaunes, à la pandémie, et enfin aux conséquences des sanctions contre la Russie. A les entendre, si aucune grande réforme structurelle n’a été conduite, c’est en raison de ces crises.
Mais c’est oublier, surtout, qu’Emmanuel Macron a profité de ces crises pour faire passer plusieurs lois sociétales dans les derniers mois du quinquennat, des textes qui constituent des régressions en termes de respect de la dignité humaine.
C’est omettre l’échec complet du point de vue de la natalité, qui a continué de baisser, la politique familiale étant toujours plus dévastée avec, notamment, l’exclusion d’un nombre toujours plus grand de familles des bénéfices de cette politique.
C’est oublier, enfin, que les bilans « Education et Grand âge et dépendance », qui concernent nos enfants, nos proches dépendants et nos aînés, sont désastreux.
Quant à l’économie, la baisse du niveau de vie des familles atteste de résultats bien différents de ceux qui sont annoncés par la Macronie à nos concitoyens.
Un quinquennat de crises, qui a vu croître les fractures et les divisions, ce qui a malheureusement contribué à la montée de la violence dans la société.
Le Bilan d'Emmanuel Macron sur la Famille :
En 2018, la France (hors Mayotte) comptait 29,7 millions de ménages, dont près de 19 millions de familles (couple avec ou sans enfant, personne seule avec enfant). Sur ces presque 19 millions de familles, 8 millions ont des enfants.
Couples :
Le nombre de mariages poursuit sa baisse tandis que le nombre de pacs (qui peut être signé en mairie depuis 2017) continue de croître. La proportion des divorces (désormais possibles en passant juste devant le notaire) semble stabilisée, tandis que celle des dissolutions de pacs croît régulièrement. De l’augmentation globale des séparations des couples conjuguée au vieillissement de la population résultent une nette croissance du nombre de personnes vivant seules.
Natalité :
La natalité française, inférieure depuis longtemps au seuil de renouvellement des générations (2,10 enfants par femme), a décroché depuis 2015. Depuis, elle poursuit sa baisse, se situant à 1,83 enfant par femme en 2021. Outre la déconstruction de la politique familiale, accélérée par François Hollande et poursuivie par Emmanuel Macron, sont en cause le recul de l’âge moyen des mères à la naissance. Quant à la PMA, dont le taux de réussite est de 17% environ, elle ne peut compenser ce recul de l’âge de la maternité. Le nombre d’adoptions est également en baisse.
Parents et enfants :
Alors que nombre de militants ou d’élus progressistes ne cessent de parler dédaigneusement de la « famille traditionnelle », elle représente néanmoins l’immense majorité des familles. Sa proportion baisse néanmoins, au profit du nombre de familles monoparentales.
Familles nombreuses :
Le nombre de familles nombreuses a baissé puis s’est stabilisé depuis environ dix ans. En revanche, les familles de plus de six enfants sont en voie de disparition. L’évolution est en fait à un resserrement du nombre d’enfants des familles nombreuses. Le nombre de familles de 3 enfants est d’ailleurs resté pratiquement stable depuis 1968.
Le Bilan d'Emmanuel Macron avec ses Lois sociétales sur la Famille :
D’après Médiapart le 3 mars 2022, « malgré quelques avancées importantes, Emmanuel Macron, qui disait ne pas vouloir brusquer les militants de La Manif pour tous, aura montré que la question des droits LGBT+ était loin d’être une priorité ».
Si un certain nombre de mesures délétères ont en effet pu être évité, le bilan sociétal de ce quinquennat est néanmoins consternant pour ce qui concerne le respect de la réalité sexuée de l’humanité, des droits de l’enfant, de la maternité et de la paternité, de la famille. Les premières victimes en sont les enfants qui seront sciemment privés de père toute leur vie, mais aussi les pères, auxquels il a été implicitement signifié, avec la PMA sans père, qu’ils sont finalement peu importants pour leurs enfants.
Procréation Médicalement Assistée
Dans le cadre de la loi « bioéthique » du 2 août 2021 :
•Suppression de l’encadrement de la PMA, autorisée et remboursée sans motif médical
•PMA pour les couples de femmes et les femmes seules (et remboursement par la sécurité sociale)
•Autoconservation des gamètes sans motif médical (et remboursement par la sécurité sociale) en vue d’une PMA plus tard
Mères porteuses
Emmanuel Macron tolère la reconnaissance de fait de la GPA :
•Des filiations d’intentions pour des couples commanditaires d’enfants par GPA transcrites à l’état civil français à partir d’octobre 2019.
Emmanuel Macron tolère l’organisation de salons de GPA à Paris :
•Salon « Désir d’enfant » pour la commande d’enfants à Paris en septembre 2020 et septembre 2021, sans réaction des pouvoirs publics malgré les alertes d’associations et la médiatisation.
A l’international, Emmanuel Macron veut faire avancer la reconnaissance de fait la GPA :
•La France continue de participer au groupe de travail « filiation/maternité de substitution » de la Conférence de La Haye
•« La reconnaissance mutuelle » des filiations issues de GPA est inscrite à l’agenda de la présidence française de l’Union européenne
Filiation
Création de filiations invraisemblables inscrites à l’état civil :
•Double filiation maternelle sur la base d’une déclaration conjointe anticipée devant notaire (loi) faite avant un couple de femmes dont l’une des deux s’apprête à bénéficier d’une PMA
•Retranscription de la filiation d’intention pour des enfants nés de GPA, au profit de couples homme-femme et de couples d’hommes (décisions de la Cour de cassation suivies par le tribunal de Nantes. Puis la loi de « bioéthique » du 2 août 2022 a mis un coup d’arrêt à de telles retranscriptions.)
•Un père est inscrit comme mère sur l’acte de naissance de son enfant (Cour d’appel de Toulouse, 9 février 2022)
•4 adultes obtiennent la délégation d’autorité parentale pour un enfant (tribunal judiciaire de Paris, 7 janvier 2022)
La déconstruction étendue au nom de famille :
•Changement de nom sur simple demande à l’état civil (loi du 2 mars 2022)
Orphelin :
•Adoption ouverte aux couples non mariés (loi du 21 février 2022)
Identité de genre et changement de sexe des mineurs
•Les parents, grands-parents, médecins, professionnels de l’enfance et de l’éducation sont passibles de lourdes peines s’ils tentent de dissuader un mineur de s’engager dans une démarche de changement de sexe (ce qui rend stérile et est irréversible) (loi du 31 janvier 2022)
Maternité
Interruption de grossesse, toujours plus loin :
•Délai IVG passé de 12 à 14 semaines (loi du 2 mars 2022)
•IVG chirurgicales désormais faisables par les sage-femmes (loi du 2 mars 2022)
•Suppression de la semaine de réflexion avant une IMG (Interruption médicale de grossesse, qui est légalement possible jusqu’à la fin des 9 mois) (loi du 21 août 2021)
•Suppression de l’accord des parents d’une mineure pour une IMG (loi du 21 août 2022)
L’embryon humain, matériau de laboratoire et d’expérimentation
•Légalisation de la création d’embryons humains transgéniques (loi du 2 août 2021)
•Légalisation de la création d’embryons chimères homme-animal (loi du 2 août 2021)
•Recherches utilisant l’embryon humain sur simple déclaration (loi du 2 août 2021)
Le Bilan d'Emmanuel Macron sur la promotion de l’idéologie du genre à l’école :
Le 30 septembre 2021 a été publiée la circulaire « Pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire », signée du ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer. Celui-ci a prétendu, après cette publication, qu’il avait été beaucoup moins loin que ne le souhaitaient les syndicats (et les associations militantes LGBT). En réalité, cette circulaire est un modèle de propagande de l’idéologie du genre. Au passage, le ministre menace les personnels de l’Education nationale et les parents qui n’adhèreraient pas à cette thèse de « l’identité de genre » d’accusations de transphobie, voire de signalement au procureur de la République.
Depuis 2011, l’Education nationale incite les jeunes à s’interroger sur leur identité sexuelle : d’après de nombreux manuels scolaires, de SVT en particulier, « le fait d’avoir été ‟assigné” garçon à la naissance ne veut pas dire qu’on est vraiment un garçon ou le fait d’avoir été ‟assignée” fille à la naissance ne signifie pas qu’on est vraiment une fille ». Ainsi, au lieu de conforter chacun dans ce qu’il est, et quitte à ouvrir des questionnements vertigineux, les manuels de sciences de la vie et de la terre – supposément scientifiques donc – entrent de plein pied dans l’idéologie.
Maintenant que le nombre d’élèves qui s’interrogent sur leur « identité de genre » explose – en particulier du fait des réseaux sociaux -, l’Education nationale ne fait pas machine arrière : au contraire, elle incite tous les personnels scolaires à les « accompagner » dans leur transition, éventuellement sans alerter les parents si l’enfant ou l’adolescent, mineur donc, ne le souhaite pas. Pourtant, lorsque les jeunes doutent de leur identité sexuelle, c’est le signe d’une souffrance, comme l’indique le Ministre lui-même, et d’un mal-être. Et lorsque ces jeunes sont bien accompagnés, 90% d’entre eux abandonnent l’idée de changer de sexe. Cela leur évite alors l’ablation de leurs organes sexuels, une infertilité définitive et un traitement hormonal à prendre à vie !
Voir également la Lettre « Élections 2022 : chercher le Bien Commun » de Monseigneur Dominique Rey, Évêque du Diocèse de Fréjus-Toulon, qui nous rappelle que « Voter est un devoir qui incombe aux Catholiques » pour les Élections Présidentielles et Législatives de 2022 surtout avec « Le Bilan de ces dernières années qui est alarmant : Lois de bioéthique, PMA sans père, fabrication d’embryons chimériques, allongement du délai de l’accès à l’avortement, idéologie du genre qui nie l’altérité des sexes voulu par Dieu, revendication de la GPA ou de l’euthanasie » et qui revient sur les Critères de l’Église qui peuvent aider un Catholique dans son vote !