Voici l’Hymne « Ante cibum » au temps de l’Avent qui célèbre le triomphe de la femme sur le serpent en glorifiant Marie d'avoir vaincu tous les poisons du dragon infernal « La Vierge qui a été digne d'enfanter un Dieu triomphe de tous les poisons » d’Aurelius Prudentius Clemens de Sarragosse (348-405), Poète lyrique chrétien espagnol de la région de Saragosse, le Prince des poètes de la Liturgie latine, qui consacre dans cette Hymne son talent poétique au Mystère de l'Immaculée Conception de Marie à qui fut réservé l'honneur de la Maternité divine.
L’Hymne sur la Maternité divine du Poète Prudence « La Vierge qui a été digne d'enfanter un Dieu triomphe de tous les poisons » :
« Une nouvelle race est au moment de naître ; c'est un autre Homme venu du Ciel, non du limon de la terre comme le premier ; c'est un Dieu même revêtu de la nature humaine, mais exempt des imperfections de la chair.
Le Verbe du Père s'est fait chair vivante ; rendue féconde par l’Action divine, et non par les lois ordinaires de l'union conjugale, une jeune fille L'a conçu sans souillure, et va L'enfanter.
Une haine antique et violente régnait entre le serpent et l'homme ; elle avait pour cause la victoire future de la femme. Aujourd'hui la Promesse s'accomplit : sous le pied de la femme, la vipère se sent écrasée.
La Vierge qui a été digne d'enfanter un Dieu triomphe de tous les poisons. Repliant sur lui-même avec rage sa croupe tortueuse, le serpent désarmé revomit son virus impuissant sur le gazon verdâtre comme ses impurs anneaux.
Comment notre ennemi ne tremblerait-il pas, effrayé de la Faveur divine envers l'humble troupeau. Ce loup maintenant parcourt avec tristesse les rangs des brebis rassurées ; oublieux du carnage, il contient désormais sa gueule fameuse par tant de ravages.
Par un changement merveilleux, c'est l'Agneau maintenant qui commande aux lions ; et la Colombe du ciel dans son vol vers la terre, met en fuite les aigles cruels, en traversant les nuages et les tempêtes. »
Ainsi soit-il.
Prudentius de Sarragosse (348-405) - L'Année Liturgique : « Le Temps de l’Avent » de Prosper Guéranger, pages 392-393, chez Julien Lanier Cosnard et Cie éditeurs (1858)
Voir également d’Aurelius Prudentius Clemens :
- La Prière du Lucernaire d’Aurelius Prudentius Clemens « Tu es la vraie Lumière pour nos âmes »
- L’Hymne du matin de Prudence de Sarragosse « L’Oiseau qui annonce le jour chante l'approche de la lumière »
- La Prière de Prudentius de Sarragosse aux Saints Martyrs Innocents « Je vous salue, Fleurs des martyrs, qu’à l'aurore de votre vie l'ennemi du Christ arracha »
- L’Hymne aux Saints Innocents de Prudence de Sarragosse « Salvete, flores Martyrum »
- L’Hymne de Prudence pour l’Epiphanie « Reconnais les illustres symboles de Ta puissance et de Ta royauté, Enfant, à qui le Père a conféré par avance une triple destinée »
- L’Hymne de Prudence sur le Jeûne « Ô Christ, nous T'offrons nos chastes abstinences »
- Le Cantique de Prudence de Sarragosse « Célébrez votre Prince, ô vous tous, désormais nul ne mourra plus »
- L’Hymne pour l'Épiphanie d’Aurelius Prudentius Clemens de Sarragosse « Ô vous qui cherchez le Christ, levez les yeux en haut »
- L’Hymne de la Naissance du Christ du Poète Prudence « Paraissez, doux Enfant, né d'une Mère qui enfante sans alliance humaine »
- L’Hymne sur la Maternité divine du Poète Prudence « La Vierge qui a été digne d'enfanter un Dieu triomphe de tous les poisons »
- L’Hymne sur la Nativité du Verbe du Poète Prudentius « Ô heureuse Naissance du Verbe incarné ! »