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« Hymnes à Sainte Catherine de Sienne » du Pape Pie II

Prières > aux Saints et Saintes

Voici deux Hymnes à Sainte Catherine de Sienne « Tes exemples, ô Catherine, rayonnent par toute la terre », « Tu as droit, vierge illustre, à tous les triomphes » du Pape Pie II (1405-1464) né Enea Silvio Piccolomini et généralement connu dans la littérature sous son nom latin Æneas Sylvius qui fut le 210ᵉ Pape de l'Église Catholique et qui canonisa Catherine de Sienne le 29 juin 1461 au milieu de grandes festivités.



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L’Hymne à Sainte Catherine de Sienne du Pape Pie II « Tes exemples, ô Catherine, rayonnent par toute la terre » :

« Les cantiques d'honneur que nous chantons en chœur à ta louange, dans la joie que nous inspire ta Fête, ô vierge Catherine, présente-les au Ciel. S'ils ne sont pas dignes d'y être accueillis, daigne pardonner à notre faiblesse ; c'est que notre génie ne saurait s'élever à la hauteur de tes mérites, ô vierge remplie de bonté ! Mais qui a pu jamais porter ton éloge aussi haut que tes mérites ? Quel mortel en ce monde pourrait, dans des vers impérissables, chanter dignement tes grandeurs, ô femme dont rien n'a pu vaincre le courage ? Tes exemples, ô Catherine, rayonnent par toute la terre ; ta vertu supérieure est à l'égal de ta sagesse ; en toi brillent la tempérance, la force, la piété, la justice, la prudence; et tu montes dans les Cieux. Nul ici-bas n'ignore ta vertu, tes nobles actions ; nul en ce monde n'a surpassé ta sainteté ; ta compassion envers le Christ souffrant a imprimé sur tes membres jusqu'à ses Blessures. Pauvre, affligée, menant une vie remplie de toutes les douleurs, ton cœur généreux a méprisé tout ce que les hommes estiment précieux ; le Ciel pouvait seul être un séjour digne de toi. Rendons avec transport nos actions de grâces à l'auguste Fils de l'éternel Père ; offrons à l'Esprit-Saint l'hommage de notre adoration ; aux Trois, louange égale ! »

Ainsi soit-il.

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L’Hymne à Sainte Catherine de Sienne du Pape Pie II « Tu as droit, vierge illustre, à tous les triomphes » :

« Tu as droit, vierge illustre, à tous les triomphes ; car tes vertus ont été du Ciel plutôt que de la terre. C'est au Ciel aussi que tu reçois le prix de ta sainte vie, la récompense de ta vertu, que tu es comblée de tous les biens. Tu vénères le Père de l'Ordre des Prêcheurs, cet homme comblé de mérites donné en exemple à l'univers entier, d'une piété sans égale ; et tu deviens toi-même la gloire de son Ordre. Les plaisirs d'ici-bas, les parures mondaines, l'éclat de la beauté n'eurent aucun prix à tes yeux ; ta seule étude fut de fuir avec soin le péché qui rend la vie coupable. Assidue à châtier ton corps avec rigueur, des ruisseaux de sang coulent sur tes membres déchirés par les fouets ; les crimes des hommes t'arrachent des larmes continuelles. Tu intercèdes pour tous ceux qui, dans le monde entier, sont en proie à l'infortune, pour tous ceux dont l'âme est agitée par de cruels soucis. Pour célébrer dignement tes louanges, il nous faudrait rappeler tous les bienfaits dont tu es la source, toi dont la sainteté dépasse de si loin celle des autres. On vit le soldat farouche céder à ta parole, les chefs ennemis qui menaçaient la vie des habitants de Sienne, déposer à tes pieds leur fureur. Ton puissant génie se livra à la science des choses sacrées ; les villes les plus célèbres conservent encore avec respect les lettres gracieuses et pleines de doctrine que tu daignas leur écrire. Tes exhortations relèvent ceux qui sont tombés, tu donnes à tous les conseils de la vertu ; tu leur apprends que l'honnêteté est la seule source du bonheur. La mort et ses terreurs n'excitent que ton mépris ; la menace du trépas ne t'effraie jamais ; à tes yeux il n'est que la récompense d'une vie sainte. C'est dans cette pensée qu'à l'heure où tu allais quitter ton corps sacré et livrer tes cendres à la tombe, prête à monter au Ciel, tu exhortais encore ceux qui, baignés de larmes, entouraient ta couche. Adorant profondément le divin Corps du Christ, tu reçois en versant des pleurs l'Hostie du salut, et tes dernières paroles enseignent encore la véritable vie à tes disciples. Rendons avec transport nos actions de grâces à l'auguste Fils de l'éternel Père ; offrons à l'Esprit-Saint l'hommage de notre adoration ; aux Trois, louange égale ! »

Ainsi soit-il.

Pape Pie II (1405-1464) - L'Année Liturgique : « Le Temps Pascal », tome II, du R. P. Dom Prosper Guéranger, pages 461-464, chez Fleuriot, 1862

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