Voici une des très belles lettres sur la Présence de Jésus dans nos vies « Ma Céline, la petite enfant de Jésus croit être toute seule dans une petite barque » du 23 Juillet 1893 de Sainte Thérèse de Lisieux (1873-1897) à sa sœur Céline (en religion Sœur Geneviève de la Sainte Face) avec cette phrase réconfortante et pleine d’espérance : « Sois sûre, ma Céline chérie, que ta barque est en pleine mer, déjà peut-être bien près du port. Le vent de douleur qui la pousse est un vent d'amour et ce vent-là est plus rapide que l'éclair... »
La Lettre de Sainte Thérèse de Lisieux à sa sœur Céline « Ma Céline, la petite enfant de Jésus croit être toute seule dans une petite barque » :
Ma chère petite Céline,
Je ne suis pas surprise que tu ne comprennes rien à ce qui se passe dans ton âme. Un petit enfant tout seul sur la mer, dans une barque perdue au milieu des flots orageux, pourrait-il savoir s'il est près ou loin du port ? Quand son œil contemple encore le rivage d'où il est parti il sait combien il a fait de chemin, en voyant la terre s'éloigner sa joie enfantine ne peut se contenir. Oh ! dit-il, me voilà bientôt au bout de mon voyage. Mais plus la plage s'éloigne plus aussi l'océan semble vaste, alors la science du petit enfant est réduite à néant, il ne sait plus où va sa nacelle ; ne connaissant pas la manière de conduire le gouvernail, l'unique chose qu'il puisse faire c'est de s'abandonner, de laisser sa voile flotter au gré du vent...
Ma Céline, la petite enfant de Jésus est toute seule dans une petite barque, la terre a disparu à ses yeux, elle ne sait pas où elle va, si elle avance ou si elle recule... La petite Thérèse sait bien, elle est sûre que sa Céline est en pleine mer, la nacelle qui la porte vogue à voiles déployées vers le port, le gouvernail que Céline ne peut pas même apercevoir n'est pas sans pilote. Jésus est là, dormant comme autrefois dans la barque des pêcheurs de la Galilée.
Il dort... et Céline ne le voit pas car la nuit est descendue sur la nacelle... Céline n'entend pas la voix de Jésus. Le vent souffle... elle l'entend ; elle voit les ténèbres... et Jésus dort toujours ; cependant s'Il se réveillait seulement un instant, Il n'aurait « qu'à commander au vent et à la mer et il se ferait un grand calme », la nuit deviendrait plus claire que le jour, Céline verrait le divin regard de Jésus et son âme serait consolée... Mais aussi Jésus ne dormirait plus et Il est si fatigué !... Ses pieds divins se sont lassés à poursuivre les pécheurs, et dans la nacelle de Céline Jésus se repose si doucement. Les apôtres lui avaient donné un oreiller. L'évangile nous rapporte cette particularité. Mais dans la petite barque de son épouse chérie N.S. trouve un autre oreiller beaucoup plus doux. C'est le cœur de Céline, là Il oublie tout, Il est chez Lui... Ce n'est pas une pierre qui soutient sa tête divine (cette pierre après laquelle Il soupirait pendant sa vie mortelle), c'est un cœur d'enfant, un cœur d'épouse. Oh que Jésus est heureux ! mais comment peut-Il être heureux alors que son épouse souffre, qu'elle veille pendant que Lui dort si doucement ? Ne sait-Il pas que Céline ne voit que la nuit, que son divin visage lui demeure caché, et même parfois le poids qu'elle sent sur son cœur lui semble si lourd... Quel mystère ! Jésus, le petit enfant de Bethléem que Marie portait comme «un léger fardeau», se rend lourd, si lourd que St Christophe s'en étonne... L'épouse des cantiques elle aussi dit que «Son bien-Aimé est un bouquet de myrrhe et qu'Il repose sur son sein». La myrrhe c'est la souffrance et c'est ainsi que Jésus repose sur le cœur de Céline... Et cependant Jésus est heureux de la voir dans la souffrance, Il est heureux de tout recevoir d'elle pendant la nuit... Il attend l'aurore et alors, oh alors quel réveil que celui de Jésus !!!...
Sois sûre, ma Céline chérie, que ta barque est en pleine mer, déjà peut-être bien près du port. Le vent de douleur qui la pousse est un vent d'amour et ce vent-là est plus rapide que l'éclair...
Que j'ai été touchée en voyant que Jésus t'avait inspiré l'idée des petits sacrifices ; je le lui avais demandé, ne comptant pas t'écrire si tôt. Jamais Notre Seigneur ne m'a encore refusé de t'inspirer ce que je L'avais prié de te dire. Toujours Il nous fait les mêmes grâces ensemble. Je suis même obligée d'avoir un chapelet de pratiques, je l'ai fait par charité pour une de mes compagnes, je te dirai cela en détail, c'est assez amusant... Je suis prise dans des filets qui ne me plaisent pas mais qui me sont très utiles dans l'état d'âme où je suis.
Sainte Thérèse de Lisieux - Lettre LT 144 du 23 Juillet 1893 au Carmel à sa sœur Céline
Voir également de Sainte Thérèse de Lisieux :
La « Vie de Sainte Thérèse de Lisieux »
La « Catéchèse de Benoît XVI sur Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus »
La Prière de Sainte Thérèse de Lisieux « L’abandon est le fruit délicieux de l’Amour »
La « Prière pour les Prêtres » de Sainte Thérèse de Lisieux
La Prière de Sainte Thérèse de Lisieux à « Notre-Dame du Sacerdoce »
La « Prière pour la canonisation de Louis et Zélie Martin », les Parents de Sainte Thérèse de Lisieux
La Prière de Sainte Thérèse de Lisieux « Mon Dieu, je Vous offre toutes les actions que je vais faire aujourd'hui »
La Prière de Sainte Thérèse de Lisieux « Pourquoi je T'aime, ô Marie ! »
La Prière de Sainte Thérèse de Lisieux « Ô mon Dieu, pour T’aimer sur la terre, je n’ai rien qu’aujourd’hui »
La Prière de Sainte Thérèse de Lisieux « Vivre d'Amour ! »
La Prière de Sainte Thérèse de Lisieux « Jésus, ma joie, c’est de T’aimer ! »
La Prière de Sainte Thérèse de Lisieux « Mon Dieu ! Trinité Bienheureuse, je désire Vous aimer et Vous faire aimer »
Plusieurs Prières de Sainte Thérèse de Lisieux à l’Enfant-Jésus « Ô petit Enfant-Jésus ! », « Jésus, Tu connais mon nom, et Ton doux regard m'appelle »
La Prière de la « petite Thérèse » de Lisieux « Mon doux Jésus, sur le sein de ta Mère, Tu m'apparais tout rayonnant d'amour »
La Prière de Consécration de Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus « Ô Face adorable de Jésus ! »
La Prière de la Petite Thérèse de l’Enfant-Jésus pour obtenir l'humilité « Je Vous supplie, mon divin Jésus, de m'envoyer une humiliation, chaque fois que j'essaierai de m'élever au-dessus des autres »
La Prière de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus inspirée par une image représentant Sainte Jeanne d'Arc « Seigneur, Dieu des armées, armez-moi pour la lutte »
La Prière de Sainte Thérèse de la Sainte-Face « À mes petits Frères du ciel, les Saints Innocents »
La Prière de Sainte Thérèse de la Sainte-Face « Jésus, mon seul Amour, au pied de Ton calvaire, que j'aime, chaque soir, à Te jeter des fleurs ! »
La Prière de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus « Seigneur, je voudrais être missionnaire »
La Prière de Sainte Thérèse devant le Tabernacle « Petite clef, oh ! Je t'envie, toi qui peux ouvrir chaque jour la prison de l'Eucharistie, où réside le Dieu d'Amour »
La Prière de Sainte Thérèse Martin « Vous le savez, ô mon Dieu, je n’ai jamais désiré que Vous aimer »
La Prière du Soir de Sainte Thérèse Martin « Jésus, fais que j'expire d'amour pour Toi ! »
La Prière d’espérance de Sainte Thérèse de Lisieux « Je voudrais déjà quitter la terre et contempler les Merveilles du Ciel »
La Lettre de Sainte Thérèse de Lisieux à sa sœur Céline « Ma Céline, la petite enfant de Jésus croit être toute seule dans une petite barque »
La Prière à la Sainte-Face de Sainte Thérèse de Lisieux « Ô Face adorable de Jésus, seule Beauté qui ravit mon cœur »
La Prière de Sainte Thérèse de Lisieux à la Sainte Trinité « Ô bienheureuse Trinité, accordez-nous d'être fidèles »
La Prière de Sainte Thérèse de Lisieux du Cantique à la Sainte Face « Jésus, vers Toi, je voudrais voler ! »
La Prière de Sainte Thérèse de Lisieux « Ô Jésus ! Regardez-nous avec Amour et donnez-nous Votre doux baiser »
Quelques « Citations » de Sainte Thérèse de Lisieux
La Prière de Sainte Thérèse de Lisieux « Ô Verbe divin, c'est Toi l'Aigle adoré que j'aime et qui m'attire »
La Prière de Profession Religieuse de la petite Sainte Thérèse de Lisieux « Ô Jésus, mon divin époux ! »
La Prière de Sainte Thérèse de Lisieux « Fleurs Mystiques »
La Prière du soir de Ste Thérèse de Lisieux « Ô Dieu caché dans la prison du Tabernacle ! »
La Prière de Ste Thérèse de Lisieux pour l'Abbé Bellière « Ô mon Jésus, je confie l'âme d’un futur Prêtre »
La Prière de Ste Thérèse de Lisieux à sa sœur Céline « Ô mon Dieu, nous Vous demandons que jamais Vos deux lys ne soient séparés sur la terre »
La Prière de Ste Thérèse de Lisieux « Ô Saint Joseph, faites que je serve constamment Jésus et Marie dans une pureté parfaite »
La Prière de Ste Thérèse de Lisieux « Père Eternel, je Vous demande d'appeler aux joies du Ciel d'innombrables petits enfants »
La Méditation de Ste Thérèse de Lisieux sur les Vocations « Longtemps je me suis demandé pourquoi le bon Dieu avait des préférences »
La Prière de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus « Ô Jésus, prenez-moi dans vos Bras et élevez-moi »
La Prière de Ste Thérèse « Je vous supplie, ô bienheureux habitants du Ciel, de m'adopter pour enfant »
Le « Cantique des Cantiques » pour Sainte Thérèse de Lisieux
La Prière de Ste Thérèse de Lisieux « Ma seule Paix, mon seul Bonheur, mon seul Amour, c'est Toi Seigneur ! »
La Prière de Ste Thérèse « Ô mon Jésus, j’ai enfin trouvé ma vocation : c’est l’Amour ! »
La Prière de la petite Thérèse « Ô mon Jésus, j'ose emprunter les Paroles que Vous avez adressées au Père Céleste le dernier soir »
La Prière à un frère Prêtre de la Petite Thérèse « Ô mon Frère, que vous seriez à plaindre si Jésus Lui-même ne soutenait les bras de votre Moïse ! »
La Prière de la Petite Thérèse « Ce qui me porte à Vous aimer, ô mon Dieu ! »
La Prière de Sœur Thérèse de Lisieux sur la nuit de la foi « Je remercie mon Jésus, de me faire marcher dans les ténèbres »
La Prière de Sainte Thérèse de Lisieux « Mon Ciel à moi ! »
La Prière de Sainte Thérèse pour la France à Sainte Jeanne d’Arc « Ô Jeanne, souviens-toi que tu sauvas la France »
La Prière de Ste Thérèse de Lisieux « Ô mon Ange Gardien, glorieux Gardien de mon âme »
La Prière de Sainte Thérèse « Ô Jésus, qu'elle est longue cette vie que l'on dit si courte »
L’Acte d’amour parfait de Sainte Thérèse « Ô mon Sauveur, ce qui m'enflamme d'amour pour Vous »