Voici en vidéo la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » du Dimanche 31 juillet 2022 (année C), célébrée et prêchée par Mgr Jean Legrez (o.p.), Archevêque d’Albi au Sanctuaire de Lourdes avec l’ensemble des Textes Liturgiques (Antiennes, Prières, Lectures, Psaume, Évangile, Préface des Dimanches du Temps Ordinaire I, …) pour les Catholiques qui ne peuvent pas participer physiquement au Saint Sacrifice de la Sainte Messe.

« Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » 31 juillet 2022 (année « C ») :

La Première Lecture commence par la célèbre réflexion : « Vanité des vanités, tout est vanité ». Dans l'Évangile, Jésus semble tenir un langage identique. Mais, tandis que l'amertume du vieux sage d'Israël est apparemment sans contrepartie, ce que Jésus condamne, en réalité, c'est de vouloir ramasser pour soi-même « au lieu d'être riche en vue de Dieu ». Pour Saint Paul, le Baptisé, qui est mort et ressuscité avec le Christ, doit vivre en homme nouveau : le but de sa vie n'est pas sur terre, il chemine à la Rencontre du Seigneur.


Parole de Dieu pour ce 18ème Dimanche du Temps Ordinaire (année « C ») : Du bon usage des richesses « Toujours plus, telle semble être la devise du riche que nous présente l'Evangile de ce Dimanche. Ses greniers débordent de grain ? Il en fait construire de plus grands. Son programme de vie ? Amasser et consommer – tout seul. Il mériterait d'être appelé égoïste, avare et jouisseur, mais ce que Dieu lui reproche est plus grave : « Tu es fou ». Tu es fou de mettre ta sécurité dans des biens matériels, tu es fou d'ignorer que tu es mortel, tu es fou de te croire au-dessus des autres. Parce que tu possèdes des richesses, tu crois posséder ta propre vie : tragique erreur. Car cette nuit même, tu vas mourir et tes greniers feront la joie de tes héritiers. Qohèleth, le vieux sage désabusé, l'avait prédit : « Vanité des vanités, tout est vanité ! » Illusions perdues, à la mode biblique. Un décapage sans doute nécessaire, mais peu encourageant. Nous n'avons pas tous vocation à vivre dans l'austérité des ascètes. Or, bonne nouvelle, nous sommes appelés à l'abondance, à condition de choisir celle qui a du sens et du poids. Oui, le Christ nous invite à « être riche »... « en vue de Dieu », poursuit-Il. Cela change tout. Réjouissons-nous de nos richesses, quelles qu'elles soient (nos biens matériels, mais aussi nos talents, nos vertus, nos compétences, etc.), et rapportons-les à Dieu, pour les mettre au service de nos frères. Saint Paul le dit autrement : « Pensez aux Réalités d'en Haut, car ce sont les seules durables et même éternelles ». Voilà le meilleur investissement que nous pouvons faire sur cette terre » (Christelle Javary)


Méditation Dominicale pour ce 18ème Dimanche du Temps Ordinaire (année « C ») : Le problème avec l'argent « Quand j'étais séminariste, un Prêtre a prêché un jour sur l'un des Évangiles qui parlent des richesses. Il s'est lancé dans une grande explication, comme quoi ce qui comptait ce n'était pas le solde de notre compte en banque, mais de ne pas y mettre notre cœur, blah blah blah. Il se trouve qu'il était lui-même (vraiment) très riche. Je n'ai jamais oublié cette homélie. Des années plus tard, me trouvant dans le besoin, je suis allé le voir, afin de constater si la pratique suivait la théorie. Je lui ai donc demandé de l'argent pour acheter un ordinateur. Mais, s'il voulait bien me donner un ordinateur hors d'âge dont il ne savait pas se servir, il n'a pas été question de me donner un centime. Je me suis alors fait la réflexion qu'avoir de grands biens sans y être attaché était certes une bonne idée, mais que la mise en pratique était facilement défaillante. Si je raconte cette petite anecdote, ce n'est pas pour afficher ce Prêtre, paix à son âme. Mais c'est juste pour que nous prenions au sérieux les Enseignements du Christ sur les richesses, sans chercher à leur tordre le bras pour ne pas être dérangés dans cette partie de notre vie où on ne veut surtout pas voir entrer de morale, qui concerne la possession des biens matériels. Le diable, nous le savons, n'a pas besoin d'une imagination délirante pour tenter l'humanité. Trois pauvres tentations, toujours les mêmes, suffisent amplement à détourner un grand nombre d'âmes de Dieu. La tentation de la recherche effrénée de plaisirs, censés être seuls capables de nous satisfaire ; la tentation de la possession de biens matériels, couplée à la peur de manquer ; et enfin, la plus grave et la plus insidieuse, la tentation du pouvoir et de la gloire, souvent greffée sur le besoin de reconnaissance et d'être aimé, mais aussi, et c'est plus pervers, sur l'idée que l'on est la seule personne possible pour une tâche donnée. De là à se prendre pour Dieu, il n'y a qu'un pas. Il y a longtemps que l'Église a identifié ces trois racines de tentations (je dis racines parce qu'elles ont ensuite beaucoup de ramifications et de déclinaisons), et qu'elle leur a trouvé les remèdes appropriés. Contre la tentation des plaisirs sans frein, la chasteté; contre celle de la possession désordonnée des biens, la pauvreté ; contre celle du pouvoir ou de se prendre pour Dieu, l'obéissance. Rien n'est interdit, mais tout ne convient pas. Rien n'est mauvais en soi, mais l'excès est néfaste en tout. Il ne s'agit pas de nier nos besoins ni nos aspirations légitimes, mais de les garder dans la mesure, en particulier quand elles commencent à empiéter sur les plates-bandes de l'amour de Dieu et du prochain. Avant la Venue du Messie, ce que l'on pouvait attendre de mieux comme récompense d'une vie juste et respectueuse de Dieu, c'étaient de longs jours et de grands biens matériels. Mais la Vie, la Mort et la Résurrection de Jésus nous ont appris que la Récompense de Ses amis ne se trouve pas sur cette terre, mais dans le Royaume des Cieux, dans la Résurrection et la Vie éternelle avec et en Dieu. Il ne nous promet pas un bonheur nécessairement limité et destiné à disparaître tôt ou tard sur la terre, mais un Bonheur éternel dans son Royaume et en sa Présence. Du coup, tout ce qui nous détourne du seul vrai Bien devient un obstacle sur lequel il convient de ne pas trébucher. Quand Saint Antoine décida de partir au désert pour devenir le premier de tous les moines, on raconte qu'il trouva une pépite d'or énorme, mais que, sans la considérer de plus d'importance que ne l'aurait été un vulgaire caillou, il la contourna et continua sa route sans même se retourner. Est-il donc nécessairement mauvais de posséder des richesses ? Eh, il faut bien vivre, on ne vit pas seulement d'amour et d'eau fraîche. Mais posséder des richesses, c'est une chose. Être possédé par des richesses, c'en est une autre. Si vraiment le propriétaire c'est nous, et non notre compte en banque ou nos biens matériels, alors nous avons toute liberté de les utiliser comme bon nous semble, n'hésitant jamais à les donner à qui en a besoin, ni même à nous en débarrasser s'il fallait répondre à un Appel du Christ qui exigeât ce détachement total. Là où sont nos richesses, là aussi est notre cœur, c'est vrai. A chacun de savoir ce qui compte le plus pour lui, vraiment, et à ce que nos actes soient cohérents avec notre déclaration d'intentions, en particulier si nous prétendons aimer Dieu par-dessus tout. Vraiment tout » (Père Fabrice Chatelain)


Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.


Antienne d'ouverture de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » 31 juillet 2022 (année « C ») :

«Dieu, viens à mon aide, Seigneur, viens vite à mon secours. Tu es mon Secours, mon Libérateur, Seigneur, ne tarde pas ! » (cf. Ps 69, 2.6)


Prière d'ouverture de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » 31 juillet 2022 (année « C ») :

« Sois proche, Seigneur, de ceux qui Te servent et montre à ceux qui T'implorent ton éternelle Bonté ; c'est leur fierté d'avoir en Toi leur Créateur et leur Guide : restaure pour eux Ta création, et l'ayant renouvelée, protège-la. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, qui vit et règne avec Toi dans l'unité du Saint-Esprit, Dieu, pour les siècles des siècles. »

Lectures de la « Messe du 17ème Dimanche du Temps Ordinaire » 24 juillet 2022 (année « C ») :

Première Lecture du Livre de Qohèleth (Qo 1, 2 ; 2, 21-23) de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » 31 juillet 2022 (année « C ») :

« Que reste-t-il à l’homme de toute sa peine ? »

« Vanité des vanités, disait Qohèleth. Vanité des vanités, tout est vanité ! Un homme s’est donné de la peine ; il est avisé, il s’y connaissait, il a réussi. Et voilà qu’il doit laisser son bien à quelqu’un qui ne s’est donné aucune peine. Cela aussi n’est que vanité, c’est un grand mal ! En effet, que reste-t-il à l’homme de toute la peine et de tous les calculs pour lesquels il se fatigue sous le soleil ? Tous ses jours sont autant de souffrances, ses occupations sont autant de tourments : même la nuit, son cœur n’a pas de repos. Cela aussi n’est que vanité ».

Le sens de cette Première Lecture du Livre de Qohèleth (Qo 1, 2 ; 2, 21-23) : « Vanité des vanités, tout est vanité ! » Ce sont les premiers mots du Livre de Qohéleth et aussi le thème de son Livre tout entier. Mais ne nous y trompons pas : ce ne sont pas les propos d'un homme désabusé. C'est un sévère rappel à l'ordre sur la futilité de nos vies. La seule chose qui vaille à ses yeux, c'est la recherche de la Sagesse divine : toute quête de bonheur en dehors de Dieu est vaine.


Psaume 89 (Ps 89 (90), 3-4, 5-6, 12-13, 14.17abc) de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » 31 juillet 2022 (année « C ») :

R/ D’âge en âge, Seigneur, Tu as été notre Refuge. (cf. Ps 89, 1)

Tu fais retourner l’homme à la poussière ;
Tu as dit : « Retournez, fils d’Adam ! »
À Tes yeux, mille ans sont comme hier,
C’est un jour qui s’en va, une heure dans la nuit.

Tu les as balayés : ce n’est qu’un songe ;
Dès le matin, c’est une herbe changeante :
Elle fleurit le matin, elle change ;
Le soir, elle est fanée, desséchée.

Apprends-nous la vraie mesure de nos jours :
Que nos cœurs pénètrent la Sagesse.
Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ?
Ravise-Toi par égard pour Tes serviteurs.

Rassasie-nous de ton Amour au matin,
Que nous passions nos jours dans la joie et les chants.
Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu !
Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains.


Deuxième Lecture de la Lettre de Saint Paul Apôtre aux Colossiens (Col 3, 1-5.9-11) de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » 31 juillet 2022 (année « C ») :

« Recherchez les Réalités d’en Haut ; c’est Là qu’est le Christ »

« Frères, si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les Réalités d’en Haut : c’est Là qu’est le Christ, assis à la Droite de Dieu. Pensez aux Réalités d’en Haut, non à celles de la terre. En effet, vous êtes passés par la mort, et votre vie reste cachée avec le Christ en Dieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec Lui dans la Gloire. Faites donc mourir en vous ce qui n’appartient qu’à la terre : débauche, impureté, passion, désir mauvais, et cette soif de posséder, qui est une idolâtrie. Plus de mensonge entre vous : vous vous êtes débarrassés de l’homme ancien qui était en vous et de ses façons d’agir, et vous vous êtes revêtus de l’homme Nouveau qui, pour se conformer à l’Image de son Créateur, se renouvelle sans cesse en vue de la pleine connaissance. Ainsi, il n’y a plus le païen et le Juif, le circoncis et l’incirconcis, il n’y a plus le barbare ou le primitif, l’esclave et l’homme libre ; mais il y a le Christ : Il est Tout, et en tous ».

Le sens de cette Deuxième Lecture de la Lettre de Saint Paul Apôtre aux Colossiens (Col 3, 1-5.9-11) : Il faut « renaître d'en Haut », disait Jésus à Nicodème (Jn 3, 7). Notre Lecture est une variation sur ce thème ; pour dire la Vie nouvelle engendrée en nous par le Baptême, Saint Paul multiplie les oppositions : vie et mort, Haut et bas (terre), homme Nouveau et homme ancien. Notre appartenance commune au Christ transcende toutes les anciennes catégories.


Alléluia ! Alléluia !

« Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux ! » (cf. Mt 5, 3)

Alléluia !

Saint Évangile de Notre Seigneur Jésus Christ selon Saint Luc (Lc 12, 13-21) de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » 31 juillet 2022 (année « C ») :

« Ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? »

« En ce temps-là, du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » Jésus lui répondit : « Homme, qui donc m’a établi pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? » Puis, s’adressant à tous : « Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède. » Et Il leur dit cette Parabole : « Il y avait un homme riche, dont le domaine avait bien rapporté. Il se demandait : « Que vais-je faire ? » Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte ». Puis il se dit : « Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens. Alors je me dirai à moi-même : Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence ». Mais Dieu lui dit : « Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être Riche en vue de Dieu ».


Credo


Prière Universelle de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » 31 juillet 2022 (année « C ») :

Dieu qui nous apprends la vraie mesure de nos jours, écoute les prières que nous T'adressons en ce Jour :

Pour que le Salut que Tu offres à tous les hommes soit la seule Richesse dont vive l'Église.

Pour que le juste partage des richesses de ce monde soit la préoccupation de ceux qui nous gouvernent.

Pour que la recherche du Bien commun unisse ceux qui ont entendu l'Appel à être des hommes Nouveaux dans le Christ.

Pour que le partage fraternel soit au cœur de notre Communion paroissiale rassemblée pour la fraction du pain.

Seigneur, puisque Tu viens au secours de ton Peuple, que Ta puissance le soutienne dans cette vie et le conduise vers la Joie éternelle.


Prière sur les Offrandes de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » 31 juillet 2022 (année « C ») :
« Dans Ta bonté, sanctifie ces dons, nous T'en prions, Seigneur ; accepte le sacrifice spirituel que nous T'offrons, et fais de nous-mêmes une éternelle offrande pour Toi. Par le Christ, notre Seigneur. »


Préface des Dimanches du Temps Ordinaire I (Le Mystère Pascal & le Peuple de Dieu) de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » 31 juillet 2022 (année « C ») :
Vraiment, il est juste et bon, pour ta Gloire et notre Salut, de T'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, Seigneur, Père très Saint, Dieu éternel et tout-puissant, par le Christ, notre Seigneur. Dans le Mystère de sa Pâque, Il a fait une Œuvre merveilleuse : car nous étions esclaves de la mort et du péché, et nous sommes appelés à partager sa Gloire ; nous portons désormais ces noms glorieux : descendance choisie, sacerdoce royal, nation sainte, peuple racheté ; nous pouvons annoncer au monde les Merveilles que Tu as accomplies, Toi qui nous appelles des ténèbres à Ton admirable Lumière. C'est pourquoi, avec les anges et les archanges, avec les Puissances d'en Haut et tous les Esprits Bienheureux nous chantons l'hymne de ta Gloire et sans fin nous proclamons : ...

« Sanctus, Sanctus, Sanctus Dominus Deus Sabaoth. Pleni sunt caeli et terra gloria tua. Hosanna, in excélsis. Benedictus qui venit in nomine Domini. Hosanna, in excélsis ! »



Antienne de la Sainte Communion de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » 31 juillet 2022 (année « C ») :
« Je suis le Pain de la Vie, dit le Seigneur, celui qui vient à Moi n'aura jamais faim, celui qui croit en Moi n'aura jamais soif » (cf. Jn 6, 35)


Prière après la Sainte Communion de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » 31 juillet 2022 (année « C ») :

« Seigneur, entoure d'une constante Protection ceux que Tu as renouvelés par le Don du Ciel ; puisque Tu ne cesses de les réconforter, rends-les dignes de la Rédemption éternelle. Par le Christ, notre Seigneur. »


V/ Allez, dans la Paix du Christ.
R/ Nous rendons grâce à Dieu.


Vidéo de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » 31 juillet 2022 (année « C ») célébrée et prêchée par Mgr Jean Legrez (o.p.), Archevêque d’Albi au Sanctuaire de Lourdes :