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Prière à Sainte Thérèse d'Avila pour être plus Charitable

Prières > sur la Charité

Voici une Prière à Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), réformatrice de l'Ordre du Carmel, pour demander la ferveur de la Charité et aimer Notre Seigneur Jésus-Christ avec plus d'ardeur, de persévérance et de fidélité « Ô Sainte Épouse de Jésus, priez-Le qu'Il convertisse et purifie mon âme par les ardeurs de sa Charité » du Père Louis de Bouvignes (1630-1701), Frère mineur Capucin ordonné Prêtre vers 1655 qui fut chargé de la Prédication, un ministère qu'il exercera avec zèle, notamment à Lille et à Verdun et auteur d’un petit ouvrage composé en faveur des personnes Religieuses, qui peut servir à tous ceux et celles qui font profession de Vertus.



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Sainte Thérèse d'Avila, réformatrice de l'Ordre du Carmel, est morte l'an 1582, âgée de 67 ans. L'Église célèbre sa Fête le 15 octobre.

La Prière à Sainte Thérèse d'Avila pour être plus Charitable « Ô Sainte Épouse de Jésus, priez-Le qu'Il convertisse et purifie mon âme par les ardeurs de sa Charité » du Père Louis de Bouvignes :

Quand une Âme fidèle a une fois goûté Dieu, elle trouve qu'Il a toute sorte de faveur, et partant elle quitte tout pour Le suivre : elle n'a plus qu'une affaire, qui est de Lui plaire, et son cœur ne veut plus rien voir, ni savoir, ni avoir que Lui. Si le plus grand effort de l'amour est de mourir pour la personne qu'on aime, il faut dire, que celui de Sainte Thérèse a été parfait et consommé dès son enfance.
Grande Sainte, vous dois-je appeler la victime du saint Amour, puisque vous n'eûtes pas plus tôt l'usage libre de la raison, que l'amour qui s'empara de votre cœur, vous inspira d'aller chercher le martyre entre les Barbares, et verser votre sang pour l'amour de Celui, qui a répandu tout le Sien pour nous ? Si Dieu n'a pas voulu accepter le sacrifice du Matin, c'est qu'Il vous réservait pour vous consumer par-après dans les pures flammes de son amour.
Je vous vois plongée dans une étrange pamoison d'amour, soupirant après votre Bienaimé, et mourant de regret de ne pouvoir mourir, pour vous unir à Lui ; disons mieux : je vous vois abimée dans un doux martyre qui vous fait vivre et mourir tout ensemble. Toute votre consolation était d'épandre votre cœur en sa Présence, ne cessant de dire et redire : ou souffrir ou mourir. Vous n'agréiez la vie, qu'en tant qu'elle est crucifiée, et vous ne vouliez plus vivre, si vous cessiez de souffrir ; vous saviez qu'une bonne heure de souffrances, vaut bien mieux que mille ans de plus délicieuses voluptés du Monde. Ce feu divin était continuellement ardent sur l'autel de votre cœur, avec des flammes si vives, que toutes les eaux des tribulations au lieu de les éteindre, les ont plus fortement allumées.
Cette grande Sainte eut ce qu'elle désirait, lorsque notre Seigneur l'eut solennellement épousée, car un Séraphin lui apparut armé d'un dard embrasé, dont il lui perça le cœur ; depuis ce temps-là, elle sentait le feu de ce trait divin qui la consumait d'amour, et son fer, qui la pénétrait de douleur ; je ne sais, disait-elle, écrivant à son Confesseur, si c'est moi qui vis, qui parle, et qui respire, mais il me semble que c'est quelqu'un qui vit en moi, qui parle en moi, et qui respire en moi. L'amour fit une telle impression sur son cœur, et la douleur sur son corps, que ne pouvant plus résister, ni à l'un, ni à l'autre, elle tomba malade et rendit son esprit à Dieu. Ô Amour sacré, que Vous êtes saintement cruel sur ceux qui tombent dans vos mains.
Sainte Épouse de Jésus, vous avez fait remonter le Jourdain vers sa source ; vous avez entrepris la Réforme du Carmel, qui selon la nature des choses humaines, tendait vers le bas par l'affaiblissement de ses anciennes rigueurs ; vous avez soutenu l'esprit de ses premières observances par vos exemples, et par la nourriture de votre céleste doctrine. Dieu vous a douée de toutes les éminentes vertus, qui peuvent rendre une âme recommandable ; de sorte, que par votre sainte vie, vous avez attiré un grand nombre de personnes à son service.
Ô Mère séraphique, puisque le Sauveur est venu sur terre pour brûler les cœurs de ce feu divin, et qu'Il ne désire qu'en voir les embrasements, priez-Le, qu'Il convertisse et purifie mon âme par les ardeurs de sa Charité. Et vous, ô Seigneur, qui avez percé le cœur de cette sainte Amante, je Vous offre le mien, comme un but aux flèches de votre amour, afin que Vous me le rendiez tel que Vous le désirez ; comment n'exaucerez-Vous pas ma prière, puisque je ne demande autre chose que de Vous aimer ? N'est-ce pas votre gloire que Vous soyez aimé ? N'est-ce pas mon bonheur que je Vous aime ? Que puis-je désirer davantage au Ciel et en terre que votre aimable possession ? Vous nous protestez que Vous voulez être aimé sans partage et sans division ; y a-t-il un autre Dieu que Vous à qui je doive demander cet amour ? N'avez-Vous pas fait cette Grâce à Sainte Thérèse et à tant d'autres ? Ne méritez-Vous pas que toutes les Âmes, que Vous avez créées à votre image, brûlent d'amour pour Vous ? J'avoue que je suis indigne de cette Grâce, mais si je ne mérite pas de Vous aimer, ne méritez-Vous pas d'être aimé de moi et de tous les cœurs ? Si je n'en ai pas les mérites, je Vous offre ceux de votre Fils crucifié, auquel Vous ne pouvez rien denier, ne me refusez donc pas cet amour ; que si Vous ne voulez pas me le donner par un don gratuit, et que Vous en vouliez être payé, je Vous offre tout ce que j'ai, tout ce que je sais, tout ce que je suis et tout ce que je fais ; et après que Vous me l'aurez vendu au prix de mon sang, je le tiendrai comme un présent de faveur.
Ah ! Âmes chrétiennes, il n'y a rien de si doux, ni de plus ravissant que l'amour de Dieu ; si vous ne l'avez pas encore expérimenté, au moins croyez à tant de Saints et de Saintes qui en parlent par expérience. C'est par cet amour qu'on achète le Royaume des Cieux ; car celui qui aime Dieu en vérité, souhaite qu'Il soit connu, honoré et servi de toutes ses créatures ; celui qui aime Dieu en vérité, se porte par affection à accomplir toutes ses volontés ; tout ce qui n'est pas Dieu, lui déplait, et il éprouve une amertume générale pour toutes les créatures.
Hélas, nous aimons nos propres satisfactions, notre honneur, nos intérêts, nos amis et tant d'autres choses, où notre inclination nous porte ; je veux que ces petites attaches ne soient pas criminelles ; disons néanmoins, Âmes religieuses, qu'elles le sont assez, puisqu'elles dérobent notre cœur à Dieu, et qu'elles nous empêchent d'arriver à la perfection du grand Précepte.
C'est une vérité assez connue de plusieurs, mais pratiquée de peu de personnes, qu'il faut peu de chose pour mettre obstacle à la Grâce de Dieu en nous ; une petite inclination naturelle mal mortifiée suffit pour nous retarder de la perfection. C'est pourquoi il faut anéantir en nous tout mouvement qui ne porte point à Dieu, et ne donner aucun soulagement à son corps au boire, manger, dormir que par nécessité ; il faut faire mourir tout désir d'honneur et de bien temporel, n'en voulant que ce que Dieu veut pour sa gloire ; aimer les mortifications, les souffrances et la pauvreté.
Tout homme spirituel est fort persuadé, que ceux-là sont aveugles et ignorants, qui cherchent la vraie consolation parmi les créatures, c'est comme s'ils voulaient se désaltérer en buvant de l'eau de la Mer, qui est amère et salée, c'est la plus grande folie qui peut jamais tomber dans l'esprit des hommes. On sait que Dieu est tout, et que la créature n'est rien ; tout le monde en demeure d'accord, mais sans y faire des réflexions assez profondes pour agir conformément à ces grandes vérités ; c'est pour cela que Dieu nous laisse beaucoup de petites imperfections, qui échappent par les ruses de la nature, et dont nous ne saurions nous défaire, et qui nous font expérimenter, ce que nous ne croyons pas assez, que nous ne sommes que pure faiblesse.
Seigneur mon Dieu, je m'anéantis en votre Présence, et proteste que je suis bien aise de n'être rien, afin que Vous soyez tout ; je Vous appartiens par une infinité d'obligations, j'en ai une joie qui comble mon cœur, je ne Vous demande que cette seule faveur, que mes infidélités ne mettent point d'obstacle aux desseins de votre Grâce dessus moi ; Vous savez que je Vous aime, mais comme je ne Vous aime pas assez, faites que je Vous aime avec plus d'ardeur, de persévérance et de fidélité ; bref, ô Dieu de mon âme, faites que je tire le rideau à toutes les créatures, afin qu'entre moi et Vous, il n'y ait aucun entre-deux. Ainsi soit-il.


Père Louis de Bouvignes (1630-1701) - « Miroir de l'âme Religieuse » : méthode aisée pour s'acquitter des exercices journaliers qui se pratiquent dans les Cloîtres et les Monastères, Prière à Sainte Thérèse d'Avila pour demander la ferveur de la Charité, pages 414-418, chez Charles Albert, 1696


Voir également du Frère Capucin Louis de Bouvignes :
- La Méditation au Jardin des Olives « Ô Seigneur, que votre Passion Vous sera douloureuse puisque sa seule représentation Vous fait suer le Sang » du Père Louis de Bouvignes
- La Méditation sur la très cruelle Flagellation de Jésus « Ô Seigneur, que jamais plus je Vous flagelle par aucun péché volontaire » du Père Louis de Bouvignes
- La Méditation sur le Couronnement d'épines du Christ « Ô véritable Roy du Ciel, couronné sur la terre avec une couronne autant ignominieuse que douloureuse » du Père Louis de Bouvignes
- La Méditation sur Jésus conduit au Calvaire portant sa Croix « Ô Sainte Dame, n'est-ce pas un assez grand tourment pour Vous de savoir qu'on va faire mourir vôtre Fils sans vouloir encore assister à sa Mort ? » du Père Louis de Bouvignes
- La Méditation sur Jésus élevé en Croix entre deux Larrons « Âme chrétienne, venez et voyez, voilà votre Sauveur pendu en l'air à trois clous » du Père Louis de Bouvignes
- La Prière pour la date anniversaire de notre Baptême « Seigneur, je viens renouveler à Vos pieds le Serment de Fidélité que je Vous ai fait au Baptême » du Père Louis de Bouvignes
- Les Étincelles de Grâces après une Sainte Communion « Ô mon Rédempteur, je crois que Vous êtes dans mon estomac aussi véritablement que Vous êtes à la droite de votre Père éternel » du Père Louis de Bouvignes
- La Prière à Saint Antoine pour vaincre les Tentations « Ô Saint Antoine, Patriarche des Anachorètes, en qui Dieu a fait paraître la force de ses Grâces à terrasser les furies des Démons » du Père Louis de Bouvignes
- La Prière à Saint Basile pour demander une Foi vive « De quoi servira la Foi au Chrétien, si elle ne lui sert de règle pour ses mœurs ? » du Père Louis de Bouvignes
- La Prière à Saint Jérôme pour craindre les Jugements de Dieu « Grand Saint, obtenez-moi du Ciel cet esprit de Crainte pour opérer mon Salut » du Père Louis de Bouvignes
- La Prière à Saint Augustin pour obtenir l'Amour de Dieu « Quoi donc, un cœur si petit peut-il aimer un Dieu si Grand ? » du Père Louis de Bouvignes
- La Prière à Saint Benoît pour demander l'Humilité « Grand Saint Benoit, impétrez-moi la grâce d'une profonde Humilité » du Père Louis de Bouvignes
- La Prière pour une vraie Humilité « Ô Dieu de Bonté, ayez pitié de nos misères » du Père Louis de Bouvignes
- La Prière à Saint Bruno pour aimer la Solitude « Glorieux Saint Bruno, Patriarche des Solitaires, vous nous apprenez que vivre seul avec Dieu seul en solitude, c'est déjà vivre d'une vie bienheureuse » du Père Louis de Bouvignes
- La Prière à Saint Norbert pour se mortifier « Grand Saint Norbert, obtenez-moi de Dieu cet esprit de Pénitence et de Mortification pour crucifier ma chair avec ses vices et ses concupiscences » du Père Louis de Bouvignes
- La Prière à Saint Bernard pour être dévoué à la Sainte Vierge « Ô Dévot Père Saint Bernard, faites que le Saint Nom de Marie soit toujours en ma bouche » du Père Louis de Bouvignes
- La Prière à Saint Jean de Matha envers les Misérables « Ô grand Saint, impétrez-moi de Dieu un cœur de la trempe du vôtre qui me rende sensible aux misères de mon prochain et libéral à le secourir » du Père Louis de Bouvignes
- La Prière à Saint Albert de Jérusalem pour une meilleure Oraison « Grand Saint, obtenez-moi la Grâce de vivre tranquille hors des agitations du siècle et de rompre les liens qui m'attachent à la terre » du Père Louis de Bouvignes
- La Prière à Saint Dominique pour le Salut des Âmes « Glorieux Saint Inquisiteur de la Foi, allumez dans nos cœurs ce zèle du Salut des Âmes dont vous avez été pénétré » du Père Louis de Bouvignes
- La Prière à Saint François d'Assise pour un esprit de Pauvreté « Séraphique Patriarche des pauvres, obtenez-moi de Grâce cette richesse de Simplicité dans la Pauvreté » du Père Louis de Bouvignes
- La Prière à Saint François de Paule pour obtenir la Vertu d'abstinence « Grand Saint, vrai miroir d'Abstinence, obtenez-moi le don de sobriété afin que jamais je ne tombe dans les excès de boire et de manger » du Père Louis de Bouvignes
- La Prière à Saint Ignace pour la Conversion des Infidèles « Ô grand Zélateur de la Gloire de Dieu, vous portiez dans votre cœur tous les Infidèles et brûliez d'une affection très ardente pour le Salut de leurs âmes » du Père Louis de Bouvignes
- La Prière à Saint François de Sales pour être Débonnaire « Ô Saint Évêque, quels charmes avez-vous eu pour attirer les cœurs sans violence au service et à l'amour de Dieu ? » du Père Louis de Bouvignes
- La Prière à Sainte Scholastique pour demander la Pureté « Ô Grande Sainte, qui avez inspiré par vos rares exemples la Pureté à tant de bonnes âmes » du Père Louis de Bouvignes
- La Prière à Sainte Claire pour faire Pénitence « Ô grande Sainte, Miroir de Pénitence, impétrez-moi la Grâce de faire des fruits dignes de Pénitence » du Père Louis de Bouvignes
- La Prière à Sainte Brigitte pour aimer Jésus-Christ crucifié « Ô Sainte Princesse, impétrez-moi un ardent amour qui me transforme en la Passion de mon Rédempteur » du Père Louis de Bouvignes
- La Prière à Sainte Thérèse d'Avila pour être plus Charitable « Ô Sainte Épouse de Jésus, priez-Le qu'Il convertisse et purifie mon âme par les ardeurs de sa Charité » du Père Louis de Bouvignes
- La Dernière Prière d’un Agonisant « Mon Sauveur Jésus-Christ, je Vous offre ma mort et le dernier instant de ma vie » du Père Louis de Bouvignes
- La Prière sur la gloire du Paradis « Ô mon Dieu, faites que mon âme s'envole librement au Ciel » du Père Louis de Bouvignes
- La Prière quotidienne pour les Fidèles Trépassés « Ô Cour Céleste, délivrez de leur affreuse solitude les Fidèles Trépassés » du Père Louis de Bouvignes
- La Prière pour nos défunts au Purgatoire « Seigneur Dieu, Père de Miséricorde, ayez pitié des pauvres âmes du Purgatoire » du Père Louis de Bouvignes