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Prière de Maître Alexandre Guillemin

Prières > à Saint-Joseph

Voici une Prière à Saint Joseph « Ô Joseph, venez donc nous apprendre toutes les douceurs de la mort » d’Alexandre Guillemin (1789-1872), Docteur en droit, avocat à la cour royale de Paris, volontaire royal, officier porte-drapeau de l'ex-régiment de la couronne et enfin écrivain qui fit la connaissance de Lacordaire quand celui-ci était venu durant son stage d'avocat, avant sa conversion en 1824.



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La Prière d’Alexandre Guillemin à Saint Joseph « Ô Joseph, venez donc nous apprendre toutes les douceurs de la mort » :

« De la Vierge bénie, ô virginal Époux ! L'âme au Ciel est unie quand elle est avec Vous ».

Dieu, voulant donner à la terre
Le Fils de son éternité,
Choisit, pour Lui servir de père,
Le pauvre, plein de majesté.
C'est Joseph ! L’artisan auguste,
Le charpentier, le fils des rois,
Le vieillard chaste, l'homme juste,
C'est Joseph qui fixe Son choix !

Que la couronne d'innocence
Est rare sur les cheveux blancs !
Heureux les cœurs que sa puissance
A Dieu même faits ressemblants.
Oui, la Puissance sans égale,
La Royauté de la vertu,
C'est la Royauté virginale,
Et Joseph en est revêtu.

Ô Marie ! Ô Vierge sans tache !
Acceptez donc ce chaste Époux,
Comme le Symbole qui cache
La Présence du Dieu jaloux.
Il ne sait pas encore l'oracle
Pour Vous et Lui si glorieux ;
Mais le messager du Miracle,
L'Ange redescendra des Cieux.

Dans l'étable, Jésus Lui-même,
Lorsqu'Il viendra s'humilier,
Voudra voir Son pouvoir suprême
Aux pieds du divin nourricier.
Touchant spectacle pour les mages!
Le Roi des rois sous un tuteur !
Mais un tuteur dont les hommages
Leur montrent l'Enfant Créateur.

C'est un Protecteur vénérable
Qui sauva la Mère et le Fils,
Quand une voix inconsolable
Remplissait Rama de ses cris.
L'Égypte, aveugle en sa prudence,
Ignora le Joseph nouveau,
Qui de l'immortelle abondance
Portait le Dieu dans un berceau.

Elle voit tomber les idoles,
Mais sans avoir les yeux ouverts
Sur cet Enfant dont les Paroles
Un jour peupleront ses déserts.
Ah ! Quand loin de notre patrie
Nous sommes aussi voyageurs,
A Joseph, l'Époux de Marie,
Allons confier nos douleurs.

Pour bénir les unions pures,
L'Éternel forma cette main
Qui les préserve des souillures
Où l'enfer se trace un chemin.
De la Famille trois fois Sainte,
Nazareth revit les vertus,
Toujours dans une pauvre enceinte,
Où l'homme ne les cherche plus.

Qui pourrait dire les Mystères
Et l'adorable obscurité
Des jours cachés et solitaires,
Tout pleins de la Divinité ?
Cette chaumière, âme fidèle,
Est un temple silencieux ;
Et quels chants seraient dignes d'elle ?
Attendons les concerts des Cieux.

Mais, avant de quitter la terre,
Sachons comment il faut mourir :
De Joseph, Jésus et sa Mère
Ont reçu le dernier soupir.
Joseph ! Venez donc nous apprendre
Toutes les douceurs de la mort,
Et, Vous-même, daignez nous tendre
La main pour nous conduire au Port ! »

Ainsi soit-il.


Alexandre Guillemin (1789-1872) - « Mois de St Joseph ou vie pratique du chaste époux de Marie » de l’Abbé Corentin-Marie Le Guillou, pages 225-228, chez L. Janet, 1835


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