Voici une Prière à l’heure de notre mort « Ô mon Dieu, je songe qu'à l'instant Vous pourriez me surprendre » d’André Lafon (1883-1915), Poète français, préfet d'étude à l'Institution Notre-Dame de Sainte-Croix de Neuilly, premier lauréat du Grand prix de littérature de l'Académie Française en 1912 qui avait quitté la religion à dix-huit ans et se convertit pour être de plus en plus happé par la Religion Catholique.
La Prière du Poète André Lafon avant de mourir « Ô mon Dieu, je songe qu'à l'instant Vous pourriez me surprendre » :
« Je songe, pénétré d'un grandissant effroi, que Vous pourriez venir, ô mon Dieu, tout à l'heure : Hôte toujours prochain de qui notre demeure sait si mal rendre digne et sa porte et son toit. Je songe qu'à l'instant Vous pourriez me surprendre, me nommer en disant : « Lève-toi, me voici ! La table est-elle prête et ton âme à m'attendre mit-elle son unique et plus constant souci ? » Et je vois devant Vous cette âme qui dérobe un visage honteux et ses regards baissés, tremblante de ne tendre à vos Doigts offensés, ainsi qu'une pauvresse au creux noir de sa robe, que des fruits sans éclat, par terre ramassés. Amen. »
André Lafon (1883-1915)
André Lafon, né en 1883, vécut à Bordeaux, puis à Blaye en Gironde où se fixèrent ses parents et où il fut élève et surveillant au collège municipal, avant de venir exercer dans un lycée de Bordeaux dans des conditions difficiles. C'est à Paris que François Mauriac fit la connaissance d'André Lafon, venu le voir spontanément après la parution des « Mains jointes ». Il exprima cette amitié qui ne se démentit jamais dans La vie et la mort d'un poète. Mauriac y évoque notamment la conversion d'André Lafon qui avait quitté la religion à dix-huit ans. Son roman, « L'Elève Gilles » fut salué par Barrès et reçut le grand prix de littérature alors qu'il se consacrait enfin avec bonheur à l'éducation dans un collège catholique de Neuilly, après être entré au séminaire d'Issy-les-Moulineaux. Lors de rares congés, André Lafon faisait de petits voyages avec François Mauriac, ou le rejoignait à Malagar. Mais en 1914, André Lafon semble de plus en plus happé par la religion.
Voir également d’André Lafon :
La Prière d’André Lafon « Ayez pitié de nous, Seigneur »
La Prière du Poète André Lafon « Mon Dieu, Vous êtes ici chez Vous »
La Prière du Poète André Lafon « Ô mon Père, ce n'est qu'en Vous que j'espère à présent ! »
La Prière du Poète André Lafon avant de mourir « Ô mon Dieu, je songe qu'à l'instant Vous pourriez me surprendre »