Site-Catholique.fr
home Actualités Messes Sermons Prières Chapelets Chemins de Croix Sacrements Livres Humour
×

Prière de la Comtesse Louise-Mathilde de Flavigny

Prières > avant, pendant et après la Confession

Voici la Prière d’un enfant avant la Confession devant le Saint Tribunal de la Pénitence pour un examen de conscience détaillé « Daignez, Seigneur, mettre dans mon cœur les dispositions nécessaires pour faire une bonne Confession » de la Comtesse Louise-Mathilde de Flavigny (1811-1883), épouse de Maurice-Adolphe-Charles, Comte de Flavigny, qui est l’auteur de Vies de Saints, de Livres d'édification et notamment d’Instructions Religieuses d'une mère à ses enfants dans « Le Livre de l’Enfance Chrétienne » d’où est extraite cette Prière



Penitence.jpg

La Prière d’un enfant avant la Confession de la Comtesse de Flavigny « Daignez, Seigneur, mettre dans mon cœur les dispositions nécessaires pour faire une bonne Confession » :

« Ô mon Dieu, qui avez été témoin de mes fautes, parce que Vos yeux sont toujours ouverts sur moi ; mon Dieu, qui connaissez mes actions et mes pensées, mieux que je ne les connais moi-même, car Vous lisez dans le fond des cœurs ; mon Dieu, qui savez aussi, mieux que moi, ce qui est bien et ce qui est mal, et à quel point le péché Vous offense, daignez m'aider à me bien connaître, donnez-moi le souvenir de mes fautes, le regret de les avoir commises, le courage de les avouer. Et de peur que mon amour-propre et ma légèreté ne me fassent paraître à mes propres yeux meilleur que je ne le suis devant les Vôtres, envoyez en moi, Seigneur, votre Esprit-Saint, cet Esprit de Lumière et de Force qui doit éclairer ma conscience et m'aider en même temps à Confesser mes fautes avec sincérité. Mon Père, je m'accuse d'avoir manqué à mes Prières du matin et du soir. De les avoir faites sans attention, en pensant à autre chose. De les avoir faites dans mon lit, sans être malade, ou bien sans me mettre à genoux. De les avoir récitées très vite pour avoir plus tôt fini. D'avoir parlé inutilement à l'église. D'y avoir ri, ou fait rire les autres. D'avoir regardé ce qui se passait autour de moi, au lieu de lire dans mon livre. De n'avoir pas bien prié Dieu pendant la Messe. De n'avoir pas été attentif pendant les instructions du Catéchisme. D'avoir empêché les autres d'écouter. De n'avoir pas examiné ma conscience avec assez de soin avant d'aller me Confesser. De n'avoir pas eu un grand regret de mes fautes. D'avoir, exprès, caché quelques-uns de mes péchés à mon Confesseur. De m'être Confessé trop bas, espérant que mon Confesseur ne m'entendrait pas bien. De n'avoir pas fait ma Pénitence, soit par négligence, soit par oubli. Quand je me suis trouvé avec des enfants assez coupables pour se moquer de la Religion ou de ses Ministres, d'avoir écouté ces enfants, ou d'avoir parlé comme eux. D'avoir eu le malheur de jurer le Saint Nom de Dieu. Mon Père, je m'accuse de n'avoir pas eu pour mes parents le respect que je leur dois. De leur avoir répondu avec humeur, ou impertinence. De les avoir tournés en ridicule. D'avoir mal reçu leurs observations. De leur avoir désobéi. De leur avoir tenu tête, et d'avoir longtemps refusé de faire ce qu'ils me commandaient. De leur avoir obéi en murmurant. D'avoir impatienté mes parents. De n'avoir pas cherché à leur faire plaisir. De les avoir trouvés injustes, ou trop sévères. De m'être plaint d'eux. De ne leur avoir pas demandé pardon quand je les avais offensés. D'avoir été impertinent envers mes maîtres, et peu soumis à leurs ordres. De m'être querellé avec mes frères, mes sœurs et mes camarades. De les avoir battus, ou de leur avoir fait quelque autre mal. De n'avoir pas été complaisant pour les autres, surtout pour les plus petits. D'avoir été contrariant, taquin et moqueur. D'avoir fait des rapports, vrais, ou faux, ou exagérés, sur la conduite des autres. D'avoir fait gronder les domestiques. De leur avoir parlé avec hauteur ou impatience. De n'avoir pas obéi à ma bonne ou à mon gouverneur. De les tourmenter sans cesse. De m'être moqué des personnes laides ou infirmes. D'avoir méprisé les pauvres. De ne leur avoir pas fait l'aumône quand je le pouvais. D'avoir donné de mauvais exemples à d'autres enfants. De les avoir engagés à faire le mal, à désobéir à leurs parents. D'avoir eu de l'orgueil de moi-même, ou de ce que je faisais de bien. De m'être cru meilleur que les autres. De m'être trouvé plus de talent, plus d'esprit. De m'être vanté. D'avoir tiré vanité de la fortune de mes parents. De m'être trop occupé de ma figure et de ma toilette. D'avoir eu beaucoup de plaisir à m'entendre faire des compliments. De vouloir toujours avoir raison, même avec les personnes plus âgées que moi. D'avoir cherché à me faire remarquer aux dépens des autres. D'avoir trop d'amour-propre pour avouer que j'ai tort, et que je me suis trompé, même alors que je m'en aperçois. D'avoir mangé les choses que je savais pouvoir me rendre malade. D'avoir été capricieux dans mes repas. D'avoir pris des friandises en cachette. D'avoir été envieux des avantages des autres. D'avoir été fâché d'entendre dire du bien de mes camarades. D'être jaloux de mes frères et sœurs, dans la pensée que mes parents les aiment mieux que moi. De m'être mis en colère (il faut dire contre qui). D'avoir un caractère boudeur. De me mettre facilement de mauvaise humeur. D'avoir des fantaisies. D'être capricieux et entêté. De m'impatienter à mes leçons. D'être paresseux et négligent dans mes études. De ne pas m'appliquer à mon travail. De perdre mon temps à des bagatelles, au lieu d'étudier. D'avoir menti pour m'excuser, ou par plaisanterie. D'avoir soutenu avec opiniâtreté mon mensonge. D'avoir conseillé aux autres de mentir. De n'avoir pas été modeste en m'habillant. D'avoir regardé volontairement des choses peu décentes. D'avoir de mauvaises manières. Voilà donc, ô mon Dieu, les fautes que ma conscience me reproche, les péchés par lesquels j'ai eu le malheur de Vous offenser ! Je suis tout honteux de les voir en si grand nombre et de me trouver si coupable. Que ferai-je, Seigneur, pour obtenir de Vous mon Pardon ? A l'exemple de l'enfant prodigue, j'irai avec confiance trouver mon Père, mon Confesseur, qui tient Votre place, ô mon Dieu, j'irai à Lui, et je Lui dirai : « J'ai péché, j'ai désobéi à Dieu, je ne suis plus digne d'être appelé Son enfant, mais j'ai un bien sincère repentir de mes fautes, et je Lui en demande humblement Pardon ». Je puis espérer qu'alors Vous aurez pitié de moi, Vous, mon Dieu, dont les bras sont toujours ouverts pour recevoir le pécheur. Qu'ai-je fait lorsque j'ai eu le malheur de commettre le péché ! J’ai désobéi à Dieu. Ce Dieu est mon Créateur et mon Maître, je devais Lui être soumis. Il est le Meilleur des Pères, je devais Le servir avec amour et fidélité. Il est Celui que tout le monde appelle avec raison le Bon Dieu, et que je puis appeler de ce Nom avec plus de raison encore, car, plus qu'aucun autre, j'ai été comblé de Ses bienfaits. En faisant le mal, j'ai oublié tout cela. J'ai attristé le Cœur de Jésus-Christ, de ce Sauveur si Miséricordieux qui m'a racheté par Sa mort. J'ai fait couler Ses larmes, j'ai rendu inutiles Ses souffrances, j'ai profané les Mérites infinis de sa Passion et de sa Mort. Oh ! Quel mal est le péché ! Combien Vous devez me trouver coupable, ô mon Dieu ! Ai-je bien pu Vous désobéir tant de fois, et pour si peu de chose ! Préférer un plaisir, une fantaisie à Votre divine Volonté ! Mais je ne pensais donc pas que Vos yeux sont continuellement ouverts sur moi. J'oubliais donc, mon Dieu, que le péché Vous déplaît et Vous offense, qu'il a été la cause des Douleurs de Jésus-Christ ! Ô bon Sauveur, qui sur la Croix avez demandé Grâce pour Vos ennemis, en faisant à Dieu cette Prière : « Mon Père, pardonnez-leur, ils ne savent ce qu'ils font », daignez demander Grâce pour moi de la même manière. Non, il ne sait pas ce qu'il fait, le pauvre enfant qui Vous désobéit. S'il le savait, s'il y pensait du moins, il Vous serait plus fidèle. Oh ! Pardonnez-lui donc ! Ces devoirs si mal remplis étaient peut-être bien difficiles ? Hélas ! Je n'ai même pas cette excuse. Dieu ne me demande rien, que ce que toujours, avec un peu de bonne volonté, il m'est possible de faire. D'ailleurs, la tendresse de mes parents n'adoucit-elle pas toujours aussi leurs ordres ; et l'accomplissement d'un devoir ne porte-t-il pas en lui-même sa récompense ? En commettant le péché, je ne me suis pas seulement rendu coupable, je me suis rendu malheureux. C'est Vous, ô mon Dieu, qui permettez que je trouve dans mon propre cœur la punition de mes fautes. Par là, Vous voulez m'apprendre que la sagesse seule peut donner le bonheur ; que rien sur la terre ne vaut la joie d'une bonne conscience. Puisse l'expérience que j'en fais aujourd'hui rester gravée dans mon âme ; puisse-t-elle, Seigneur, m'éloigner à jamais du péché, et m'aider à conserver précieusement mon innocence, lorsque dans votre Bonté Vous me l'aurez rendue ! Si Dieu n'avait écouté que sa Justice, déjà Il m'aurait puni avec sévérité ; mais sa Miséricorde infinie a pitié des pécheurs. Dieu est toujours disposé à leur ouvrir Ses bras, à leur rendre Sa tendresse ; Il ne leur demande qu'un repentir sincère, un bon mouvement du cœur, l'humble aveu de leurs fautes. Alors, Tout est Pardonné, le Seigneur nous a promis de perdre jusqu'au souvenir de nos péchés. Oh ! Que notre Dieu est Bon, et combien je L'aime ! Me voici au moment de me présenter devant le Saint Tribunal de la Pénitence. Mon Dieu, je vais Confesser mes péchés à votre Ministre, c'est-à-dire à Vous-même, car Il tient Votre place ; c'est Vous qui m'écouterez en sa personne, Vous encore qui aurez inspiré les bons conseils qu'il me donnera. Daignez, je Vous prie, mettre dans mon cœur les dispositions nécessaires pour faire une bonne Confession. Accordez-moi la Grâce d'être parfaitement sincère dans mes paroles, et de ne pas hésiter à avouer ceux de mes péchés qui me causent le plus de honte. Rendez aussi ma contrition plus vive, mes résolutions plus fermes. Et puissé-je, ô mon Dieu, être assez heureux pour que les fautes dont, en ce moment, je Vous demande le Pardon, par les Mérites de Votre divin Fils, soient les dernières fautes de toute ma vie ».

Ainsi soit-il.


Comtesse Louise-Mathilde de Flavigny (1811-1883) – « Le Livre de l'Enfance Chrétienne » : Instructions Religieuses d'une mère à ses enfants, Prière d’un enfant avant la Confession, pages 55-63, Ad Mame et Cie, 1843


Voir également de la Comtesse de Flavigny :
- La Prière du Matin d’un enfant de la Comtesse de Flavigny « Mon Dieu, je suis bien jeune mais mon cœur sait déjà Vous aimer »
- La Prière du Soir d’un enfant de la Comtesse Louise-Mathilde de Flavigny « Quel bonheur si chaque soir je pouvais me dire, en achevant la journée : Dieu est content de moi »
- La Prière d’un enfant du Notre Père de la Comtesse de Flavigny « Notre Père qui destinez à Vos enfants une Place au Ciel où Vous habitez »
- La Prière d’un enfant à l’Agneau de Dieu de la Comtesse de Flavigny « Ô mon Sauveur, que Vous méritez bien ce Nom d'Agneau de Dieu »
- La Prière d’un enfant à son Ange gardien de la Comtesse de Flavigny « Combien je Vous remercie, ô mon Dieu, d'avoir placé près de moi cet Être Bienfaisant qui me protège »
- La Prière d’un enfant pour rendre Gloire à Dieu de la Comtesse de Flavigny « Oh ! Souffrez, Seigneur, que je Vous loue avec Vos Saints Anges »
- La Prière d’un enfant pour ses Parents de la Comtesse de Flavigny « Ô mon Dieu, répandez sur mes parents Vos plus précieuses et Vos plus abondantes Bénédictions »
- La Prière d’un enfant sur l'Aumône de la Comtesse de Flavigny « Ô mon Dieu, puissé-je rendre la Charité la compagne de ma vie »
- La Prière Générale d’un enfant de la Comtesse de Flavigny « Ô mon Dieu, accordez à tous les hommes et à moi-même, une vie Sainte, une bonne mort et une place dans le Ciel »
- La Prière d’un enfant avant la Sainte Messe de la Comtesse de Flavigny « Me voici au pied de Vos autels, Seigneur, prêt à entendre la Sainte Messe »
- La Prière d’un enfant après la Sainte Messe de la Comtesse de Flavigny « Combien je Vous remercie, ô mon Dieu, de m'avoir permis d'assister au Saint Sacrifice ! »
- La Prière d’un enfant sur la Parole de Dieu de la Comtesse de Flavigny « Je trouve dans votre Évangile, ô mon Dieu, la Règle de tous mes devoirs »
- Le Confiteor d’un enfant de la Comtesse de Flavigny « C'est bien moi, ô mon Dieu, qui dois Vous Confesser mes fautes »
- La Prière d’un enfant avant la Confession de la Comtesse de Flavigny « Daignez, Seigneur, mettre dans mon cœur les dispositions nécessaires pour faire une bonne Confession »
- La Prière d’un enfant après la Confession de la Comtesse de Flavigny « Que je me sens maintenant heureux, Seigneur, Vous m'avez pardonné »
- La Prière d’un enfant sur sa Première Communion de la Ctesse de Flavigny « Je n'entrevois encore que de loin, ô mon Dieu, l'heureux Jour de ma Première Communion »
- La Prière d’un enfant devant la Crèche de Noël de la Comtesse de Flavigny « Sainte Enfance de Jésus, Vous serez à l'avenir mon Modèle »
- La Prière d’un enfant pour la Fête de l’Épiphanie de la Comtesse de Flavigny « Ô mon Dieu, le zèle et l'empressement des Mages sont pour moi un bien bel exemple »
- La Prière d’un enfant pour le Mercredi des Cendres de la Comtesse de Flavigny « Que ferai-je pour Vous, Seigneur, en expiation de mes péchés pendant le Saint Temps qui commence aujourd'hui ? »
- La Prière d’un enfant pour le Vendredi Saint de la Comtesse de Flavigny « Ô mon divin Sauveur, je me jette, en ce moment, au pied de votre Croix »
- La Prière d’un enfant pour le Saint Jour de Pâques de la Comtesse de Flavigny « Ô Jésus Ressuscité d'entre les morts, je Vous adore dans votre Triomphe »
- La Prière d’un enfant pour la Fête de l'Ascension de la Comtesse de Flavigny « Ô mon Sauveur, je Vous adore dans Votre divine Ascension »
- La Prière d’un enfant pour la Pentecôte de la Comtesse de Flavigny « Venez, ô Esprit-Saint, et répandez sur nous un rayon de Votre divine Lumière »
- La Prière d’un enfant pour la Fête de la Toussaint de la Comtesse de Flavigny « Ô mon Saint Patron, daignez recevoir les hommages que j'unis à ceux que l'Église Vous offre en ce Jour »