Voici une Prière d’acte de foi avant la Communion au Temps de Noël pour nous aider dans l’œuvre de préparation à cette heureuse Visite que nous désirons faire à l’Enfant de Béthléhem « Ô Dieu Enfant, je viens à Vous sans raisonner comme vinrent les bergers » de Dom Prosper-Louis-Paschal Guéranger (1805-1875), premier Abbé de l’Abbaye de Solesmes et restaurateur de la vie bénédictine en France.
La Prière de Dom Prosper Guéranger « Ô Dieu Enfant, je viens à Vous sans raisonner comme vinrent les bergers » :
« Vous Vous apprêtez à descendre en moi, ô Dieu éternel ! Et rien n’annonce l’approche de Votre divine Majesté. De même que dans la nuit sacrée de Bethléhem Votre entrée fut humble et silencieuse, aucun bruit, aucun éclat n’annoncera la visite que Vous allez me faire. Un petit enfant enveloppé des langes eucharistiques, va venir à moi sous l’apparence d’un pain léger et vil aux yeux de la chair, et mon cœur aura en lui-même Celui qui a tiré toutes choses du néant, le Juge suprême des vivants et des morts ! Oh ! Combien je dois anéantir ma raison en présence d’un si haut Mystère. Mais combien aussi j’aime contempler ces abaissements incompréhensibles d’un Dieu qui ne s’humilie que pour me relever. Ma raison ne l’eût jamais pressenti, je le sais : mais bien loin de savoir ce que peut l’Amour infini d’un Dieu pour Ses créatures, sais-je seulement ce que c’est que mon néant et mon péché, cet autre abyme, au fond duquel Vous descendez, ô mon Sauveur, pour me chercher ? Ô Dieu Enfant, mon cœur touché et reconnaissant, croit à votre Amour, et votre Amour lui révèle votre Puissance. Je viens à Vous, sans raisonner, comme vinrent les bergers, à la parole de l’ange. Il leur fut dit : Il vous est né un Sauveur qui est le Christ du Seigneur ; vous Le reconnaitrez à la faiblesse de l’enfance, à l’humilité des langes, à la pauvreté de la crèche. Aussitôt ils partirent, et étant arrivés ils trouvèrent ce qui leur avait été annoncé, et ils crurent en Lui. Ainsi, je veux faire moi-même, ô Jésus ! C’est votre Enfance, ce sont vos Langes, c’est votre Crèche que je cherche. Agréez donc, sous les voiles qui Vous couvrent, l’hommage de ma foi, et recevez-moi comme l’un de ces humbles bergers à qui leur simplicité mérita la première place au céleste Festin de Bethléhem ».
Ainsi soit-il.
Dom Prosper Guéranger (1805-1875) - L’Année Liturgique « Le Temps de Noël », p. 90-91, Chez Julien Lanier (1847)
Voir également de Dom Prosper Guéranger :
La Prière de Dom Prosper Guéranger « Esprit de lumière et de sagesse »
La Prière pour la « Béatification de Dom Guéranger »
Les « 7 Dons du Saint-Esprit » par Dom Guéranger
La Prière de Dom Prosper-Louis-Paschal Guéranger « Ayez pitié de la France malheureuse »
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La Prière de Dom Prosper Guéranger « Reine du Carmel, agréez les vœux de l’Église de la terre »
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Le « Mercredi des Cendres » selon Dom Guéranger dans l’Année Liturgique
L’acte de Foi de Dom Prosper Guéranger avant la Communion au Temps de Noël « Ô Dieu Enfant, je viens à Vous sans raisonner comme vinrent les bergers »