Voici une Prière ou plutôt La Réponse de Jésus-Christ à l'âme qui désespère « J'ai dépensé pour les pécheurs mon Sang et ma Vie, je n'ai rien gardé pour moi » de la Bienheureuse Angèle de Foligno (1248-1309) qui à la mort de son mari et de ses enfants vendit son château, se dépouilla de toute sa fortune et entra dans le Tiers-Ordre Franciscain.
La Prière d’Angèle de Foligno « J'ai dépensé pour les pécheurs mon Sang et ma Vie, je n'ai rien gardé pour moi » :
« Ma fille, ne crains ni ne désespère. Quand tu serais morte de toutes les morts, je suis Puissant pour te guérir... Tu m'as longuement détaillé tes infirmités spirituelles. Les attentats que tu as commis dans tes parures, toute ta fierté honteuse, tout ton orgueil, toute la vaine gloire avec laquelle tu t'es montrée devant les hommes et contre Dieu, toutes ces misères pour lesquelles il te semble qu'une honte éternelle t'attende en enfer dans le plus profond abime, tout cela est expié. J'ai satisfait, j'ai porté ta pénitence, j'ai souffert horriblement. C'est à cause de ces attentats dont ta tête a été coupable que la Mienne fut tirée, dépouillée de Ses cheveux, percée d'épines, frappée à coups de roseau, ensanglantée, moquée, méprisée, oui, méprisée jusqu'au couronnement ! Tu te peignais la face pour la montrer à des malheureux et mendier leur admiration : sois tranquille ; ma Face a été couverte par les crachats de ces misérables ; elle a été déformée et gonflée par leurs soufflets : elle a été cachée sous un voile honteux. Tu t'es servi de tes yeux pour regarder en vain, pour regarder ce qui nuit, pour te réjouir contre Dieu ; mais les Miens ont été voilés, ils ont été noyés dans mes Larmes d'abord, et dans mon Sang ensuite. Le Sang qui coulait de ma Tête les aveuglait. Pour les crimes de tes oreilles, qui ont entendu l'inutile et le mauvais, et qui ont pris plaisir aux paroles nuisibles, j’ai subi la plus cruelle peut-être des pénitences. J'ai entendu les fausses accusations, les paroles dénigrantes, les insultes, les malédictions, les moqueries, les rires, les blasphèmes, la sentence de mort portée par le juge inique. J'ai entendu les pleurs de ma Mère, j'ai entendu Sa compassion ! Tu as connu les plaisirs de la gourmandise : j'ai eu, à cause de ces péchés de ta bouche, la Bouche desséchée par la faim et la soif, et l'on m'a présenté le fiel et le vinaigre. Tu as médit, tu as calomnié, tu t'es moqué, tu as blasphémé, tu as menti et menti jusqu'au parjure. J'ai, à cause de ces péchés de ta langue, gardé le Silence devant les juges et les faux témoins, et mes Lèvres closes ne m'ont pas excusé. J'ai toujours annoncé la Vérité et prié Dieu de tout mon Cœur pour mes bourreaux. Pour les péchés de tes mains et de tes bras, mes Mains ont été percées de gros clous fixés au bois : et j'étais suspendu par elles, et elles supportaient mon Corps. Pour les péchés de tes pieds, pour les danses et les marches inutiles ou mauvaises, les Miens, qu'on aurait pu attacher seulement, ont été percés et cloués à la Croix, ils ont été couverts de Sang. Le Sang sortait de leurs blessures, le Sang de tout mon corps tombait sur eux. Pour les péchés de tout ton corps, j'ai été cloué à la Croix, frappé horriblement, effroyablement étendu. J'ai été mouillé, des Pieds jusqu'à la Tête, par une Sueur de Sang qui a coulé jusqu'à terre ; j'ai été serré très fortement contre le bois très dur, souffrant d'atroces tortures, criant, soupirant, pleurant, gémissant. Et je suis mort dans mon Gémissement... J'ai dépensé pour les pécheurs mon Sang et ma Vie ; je n'ai rien gardé pour moi. La pauvreté m'a tenu compagnie dans la vie et dans la mort. Tu ne trouveras, ô ma fille, ni péché, ni maladie dont je n'aie porté la peine et offert le remède ».
Ainsi soit-il.
Bienheureuse Angèle de Foligno (1248-1309) - « Le Livre des Révélations de Sainte Angèle de Foligno »
Voir également de Sainte Angèle de Foligno :
- La Catéchèse de Benoît XVI sur la « Bienheureuse Angèle de Foligno »
- La Prière de la Bienheureuse Angèle de Foligno « Gloire à Vous, Seigneur Jésus ! »
- La Prière de la Bienheureuse Angèle de Foligno « Il n’est Charité plus grande sur terre que de pleurer les péchés du prochain »
- La Prière de la Bienheureuse Angèle de Foligno sur la Sainte Communion « L’homme a mangé votre Chair, il a bu votre Sang : qu’il ne fasse plus qu’un avec Vous »
- La Prière de la Bienheureuse Angèle de Foligno sur nos tribulations « Contemplez les Douleurs du Fils de Dieu et cette vue sera votre remède »
- La Prière de la Bse Angèle de Foligno « Ô très doux Seigneur, parmi la multitude innombrable de Vos dons, faites-moi capable d’en comprendre Sept »
- La Réponse de Jésus-Christ à l'âme qui désespère d’Angèle de Foligno « J'ai dépensé pour les pécheurs mon Sang et ma Vie, je n'ai rien gardé pour moi »
- La Prière d’Angèle de Foligno « Seigneur, votre Croix est mon lit de repos »
- La Prière Repentance de Sainte Angèle de Foligno « Ô céleste Médecin qui procurez le Salut éternel »
- La Prière de Sainte Angèle de Foligno sur l’Incarnation de Dieu « Ô Verbe divin, que Vous êtes aimant ! »
- La Prière de Sainte Angèle de Foligno « Ô mon très doux Maître, donnez-moi l'intelligence de Vos sept Dons »
- La Prière Testamentaire de Sainte Angèle de Foligno « Ô mes enfants bien-aimés, je vous le dis en mourant »