Voici une Prière comme quoi Dieu peut donner quelque soulagement aux âmes qu'il a blessées par les traits de son Amour « Ô mon Dieu, guérissez les blessures que Vous nous faites avec les flèches de ce même Amour » de Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582) qui à l’âge de 20 ans entre au Monastère Carmélite de l’Incarnation à Avila en prenant le nom religieux de Thérèse de Jésus et devient Docteur de l'Église Catholique Romaine, Réformatrice des Couvents Carmélites et Sainte Patronne de l’Espagne.
La Prière de Sainte Thérèse d'Avila pour les blessés de l’Amour « Ô mon Dieu, guérissez les blessures que Vous nous faites avec les flèches de ce même Amour » :
« Ô mon Dieu et mon Seigneur ! C’est une grande Consolation pour une âme qui souffre avec douleur la solitude où elle se trouve quand elle est absente de Vous, de penser que Vous êtes présent partout. Mais de quoi lui peut servir cette pensée quand son amour devient plus ardent, et que cette peine la presse avec plus d'effort et de violence ? C'est alors que son entendement se trouble, et que sa raison étant comme obscurcie, ne lui permet pas de concevoir et de connaître cette vérité. Toute la pensée qui la possède pour lors est qu'elle se voit séparée de Vous, et elle ne trouve point de remède à un si grand mal ; car le coeur qui aime beaucoup ne reçoit ni conseil ni consolation que de Celui-là même qui l'a blessé de son Amour, sachant que c'est de Lui seul qu'il doit attendre le soulagement de sa peine. C'est Vous, mon Sauveur, qui causez cette blessure, et Vous la guérissez bientôt, quand Vous le voulez ; mais à moins que cela, il ne nous reste de salut ni de joie que celle que nous trouvons à souffrir, en considérant l'objet et la cause, de notre souffrance. Ô véritable Amant de nos âmes, avec quelle bonté, quelle douceur, quelle complaisance, quelles caresses et quelles démonstrations d'un extrême amour guérissez-Vous les blessures que Vous nous faites avec les flèches de ce même Amour ? Mais, mon Dieu et ma consolation dans toutes mes peines, que je suis indiscrète de parler ainsi ! Car comment des remèdes humains pourraient-ils guérir ceux qu'un Feu divin a rendus malades ? Qui pourrait connaître la profondeur de cette blessure ? Qui pourrait connaître d'où elle procède ? Qui pourrait connaître les moyens de soulager un tourment si pénible et si agréable tout ensemble, et quelle apparence qu'un mal si précieux se pût adoucir par des remèdes aussi méprisables que le sont ceux que les hommes nous peuvent donner ? Certes, ce n'est pas sans grande raison que l'épouse dit dans les Cantiques : « Mon bien-aimé est à moi, et je suis à mon bien-aimé ». Mon bien-aimé est à moi, dit-elle, parce qu'il n'est pas possible que cet amour mutuel entre Dieu et la créature commence par une chose aussi basse qu'est mon amour ; mais si mon amour est si bas, d'où vient qu'il ne s'arrête pas à la créature, et comment peut-il s'élever jusqu'au Créateur ? Pourquoi, ô mon Dieu, suis-je à mon Bien-aimé comme il est à moi ? C'est Vous, ô mon véritable Amant, qui commencez cette guerre toute d'amour, et cette guerre ne me semble être autre chose qu'un abandon et une inquiétude de tous nos sens et de toutes les puissances de notre âme, qui courent dans les rues et dans les places publiques, comme il est marqué par la sainte Epouse, lorsqu'elle conjure les filles de Jérusalem de lui apprendre des nouvelles de son Dieu. Mais, Seigneur, quand cette guerre est commencée, contre qui ces sens et ces puissances peuvent-ils combattre, que contre Celui qui s'est rendu Maître de la forteresse qu'ils occupaient, qui est la Partie la plus élevée de notre âme, et qui ne les en a chassés que pour les obliger à la reconquérir, en quelque sorte, sur leur divin Conquérant, ou à reconnaître leur faiblesse par la douleur qu'ils souffrent de se voir éloignés de Lui, afin que, renonçant ainsi à leurs propres forces, ils combattent plus courageusement qu'auparavant avec les forces qu'il leur donnera, et qu'en se confessant vaincus, ils vainquent heureusement leur vainqueur ? Ô mon âme, que vous avez éprouvé la vérité de ce que je dis, dans le combat merveilleux qui s'est passé en vous lorsque vous étiez en cette peine ! Mon Bien-aimé est donc à moi, et je suis à mon Bien-aimé. Qui sera celui qui entreprendra d'éteindre ou de séparer deux si grands feux ? Certes, il travaillerait en vain, puisque ces deux feux ne font plus qu'un Feu. Ainsi soit-il. »
Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582)
Voir également de Sainte Thérèse d'Avila :
- La « Catéchèse de Benoît XVI » sur Sainte Thérèse d'Avila
- La « Vie de Sainte Thérèse d'Avila »
- La « Prière à Saint Joseph pour demander des Vocations Religieuses » de Sainte Thérèse d'Avila
- Les « Autres Prières à Saint Joseph » de Sainte Thérèse d’Avila
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila « Mon Père, vos Délices sont d'être avec les enfants des hommes »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila « Ô Dieu de mon âme, comme nous sommes prompts à Vous offenser »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila « Mon Dieu, je ne veux rien d'autre que Vous aimer »
- La Prière de la Grande Sainte Thérèse de Jésus « Je suis à Vous, qu'ordonnez-Vous qu'il soit fait de moi ? »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila « Seigneur, dans le silence de ce jour naissant, je viens Te demander la paix, la sagesse et la force »
- Le Cantique à Saint Joseph de Sainte Thérèse d'Avila « Joseph, votre admirable vie se passa dans l'humilité »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila « Que rien ne te trouble… Dieu seul suffit ! »
- La Prière du « Notre Père » commentée par Sainte Thérèse d'Avila
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila « Réjouis-toi, ô mon âme »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila « Le Seigneur ne nous demande que deux choses : l'amour de Dieu et l'amour du prochain »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila « Ô mon Seigneur et mon Dieu qui faites toute ma béatitude »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila « Qui m'écoute, sinon Vous, ô mon Père et mon Créateur ? »
- La Prière de Ste Thérèse de Jésus d'Avila « Ô mon Dieu, que voulez-Vous faire de moi ? »
- La Prière de Sainte Thérèse de Jésus d'Avila « Délivre-moi, Seigneur, de toutes ces épreuves, ces chagrins, ces complications et devoirs de politesse »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila « Ô mon âme, considère la Sainte Trinité »
- La Prière de Ste Thérèse d'Avila « Seigneur, donnez-moi un moyen de supporter cette vie »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila sur la Miséricorde de Dieu « Ô mon âme, bénissez à jamais un si grand Dieu ! »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila sur la Charité « Ô mon Père, aidez-moi à Vous abandonner pour aller servir mes frères dans la charité ! »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila sur la Patience « Ô mon Dieu, que le temps de ce bannissement est long »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila « Seigneur, que veux-Tu de moi ? »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila pour les blessés de l’Amour « Ô mon Dieu, guérissez les blessures que Vous nous faites avec les flèches de ce même Amour »
- La Prière de Santa Madre Teresa d'Avila « Ô mon Dieu, que j'ai attendu tard à m'enflammer du désir de Vous aimer »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila « Ô mon Dieu, que puis-je faire pour mon Époux ? »
- La Prière de Sainte Teresa d'Avila « Daignez, ô mon Dieu Miséricordieux, apporter un remède à tant de démence et d'aveuglement »
- La Prière de Santa Teresa d'Avila « Ô mon Dieu, jusqu'à quand vivrai-je ainsi dans l'attente de Vous voir un jour ? »
- La Prière sur l'excessive Bonté de Dieu de Sainte Thérèse d'Avila « Mon âme glorifie et loue le Seigneur ! »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila « Pour Vous aimer, Seigneur, ce qui me presse… »
- La Prière pour les conversions de Sainte Thérèse d'Avila « Ô Seigneur mon Dieu, je Vous demande d'aimer ceux qui ne Vous aiment point »
- La Prière de Ste Thérèse d'Avila « Ô Seigneur, Vous qui n'avez point abhorré les femmes »
- La dernière Prière de Sainte Thérèse d'Avila à son agonie « Voici l’Époux qui vient »
- La Prière pour guérir nos blessures de Sainte Thérèse d'Avila « Quand Tu le veux, Seigneur, Tu guéris à l'instant la blessure que Tu as faite »
- La Prière à la Providence de Sainte Thérèse d'Avila « Que rien ne te trouble… Dieu seul suffit ! »
- La Prière de Sainte Thérèse de Jésus « Ô Seigneur, sauve-nous par Ta bonté et par Ta miséricorde »
- La Prière de Sainte Thérèse de Jésus « Ô mon Maître, Tu as souffert sans l'avoir aucunement mérité »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila « Que ta Volonté, Seigneur, s'accomplisse en moi ! »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila « Père Saint, il faut bien que quelqu'un prenne la défense de votre Fils ! »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila dans la tempête aux Carmélites de Séville « Courage, mes filles ! Souvenez-vous que Dieu n’envoie à personne plus de souffrances qu’il n’en peut porter »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila « Ô Seigneur mon Dieu, Tes paroles sont des Paroles de Vie »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila à Gethsémani « Seigneur, j'irai partout où Vous irez et je passerai partout où Vous passerez »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila « Combien le Regard de Jésus-Christ dans le dernier Jugement sera doux pour les bons et terrible pour les méchants »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila « Ô saintes âmes qui jouissez dans le Ciel des délices du Paradis »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila « Ô mon Dieu, jetez Vos regards sur notre faiblesse car Vous savez tout »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila « Je Vous en supplie, ô mon Dieu, que je puisse chanter vos Miséricordes sans fin »
- La Prière plaintive de Sainte Thérèse d'Avila « Ô mon Dieu, n'est-ce pas assez que Vous me reteniez dans cette misérable vie ! »
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- La Glose de Sainte Thérèse d'Avila après la Communion « Ô mon Dieu, je me meurs de ne point mourir »
- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila « Ô Seigneur, comme il est vrai que Tu possèdes les Paroles de Vie »
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- La Prière de Sainte Thérèse d'Avila « Ô Seigneur, comme Vous avez les Paroles de Vie ! »