Voici une Prière qui paraphrase le Cantique du Magnificat par sa traduction « L'Eternel a daigné regarder ma bassesse » d’Honorat de Bueil (1589-1670), dit Marquis de Racan parce que né au manoir de Champmarin à Aubigné-Racan, qui fut le Page de la chambre du Roi Henri-le-Grand (Henri IV).
La Prière sur le Magnificat d’Honorat de Bueil « L'Eternel a daigné regarder ma bassesse » :
« L'Eternel a daigné regarder ma bassesse ;
Sur Son humble Servante Il abaisse les yeux,
Et L'élève au-dessus des habitants des Cieux.
De ma gloire, étonnés, les hommes et les anges
En feront désormais l'objet de leurs louanges.
Heureux l'homme, union Dieu, qui craint les jugements,
Et règle sur Tes pas tous Tes commandements !
Tes bénédictions et les Dons de ta Grâce
S'étendront à jamais sur lui de race en race.
Mais sur l'humble mortel si Tu fixes les yeux,
Que Tu deviens terrible à l'impie orgueilleux,
Lorsqu'enivré de biens que Ta main lui dispense,
Il ose T'outrager et braver ta Puissance !
Ton bras, des malheureux la Force et le Soutien,
Sur lui s'appesantit, et le réduit à rien.
Dieu puissant d’Abraham, fidèle à Ta promesse,
Ton peuple redevient l'objet de Ta tendresse,
Et les temps qu'ont produits Tes oracles divins
Vont enfin d'Israël accomplir les destins ».
Ainsi soit-il.
Honorat de Bueil (1589-1670) - « Le Culte de la Sainte Vierge dans toute la Catholicité, principalement en France et dans le diocèse de Paris, depuis l'établissement du Christianisme jusqu'à nos jours » d’Adrien Egron, page 104, chez Gaume, 1842