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Prière du R. P. Dominique Bouix (s.j.)

Prières > pour l'Assomption

Voici une Prière pour l’Assomption de la Très Sainte Vierge Marie et son Octave « Ô Vierge bénie, je m'unis aux Chœurs des anges et des Apôtres pour chanter Vos louanges » du Prêtre jésuite Dominique Bouix (1808-1870) entré dans la Compagnie de Jésus en 1825, Vicaire général du diocèse de Versailles en 1864, Théologien au 1er Concile du Vatican et auteur de Méditations pour tous les Jours de l'année



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La Prière pour l’Assomption du Révérend Père Dominique Bouix « Ô Vierge bénie, je m'unis aux Chœurs des anges et des Apôtres pour chanter Vos louanges » :

« Ô Vierge bénie, je m'unis aux Chœurs des anges et des Apôtres pour chanter Vos louanges. Soyez ma Maîtresse et ma Mère : apprenez-moi à vivre avec patience afin de mourir avec joie ; et pour que ma mort soit en quelque sorte semblable à la Vôtre, excitez-moi à la pratique des Vertus, augmentez ma confiance dans les Mérites de mon Sauveur et dans votre Intercession ; faites aussi que je sois blessé d'amour pour Jésus, votre divin Fils. Marie, Mère de la Grâce, douce Mère de la clémence, protégez-nous contre l'ennemi, et recevez-nous à l'heure de notre mort (Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis peccatoribus, nunc et in hora mortis nostræ. Amen). Ô Mère, Vous êtes couronnée d'étoiles, parce que les Saints qui Vous ont imitée sont votre Gloire et votre Couronne. C'est pourquoi Ils jettent leurs Couronnes à Vos pieds (Apoc. IV, 10), reconnaissant qu'ils ne les ont acquises que par votre Secours et votre Intercession. Ô très-pieuse Avocate et très-puissante Médiatrice, secourez-nous, afin que nous soyons trouvés dignes d'être insérés dans Votre couronne, comme des pierres et des perles précieuses. Faites que nous combattions valeureusement en cette vie, et que, vainqueurs par Votre mort, nous obtenions la Couronne éternelle de Gloire. Ô Mère bénie de Jésus, Arche du Nouveau Testament faite du bois incorruptible de Setim (Exod. XXV, 10) et couverte d'or très-pur, pour être digne de renfermer Celui qui était le Propitiatoire du monde, je me réjouis du privilège admirable que Votre divin Fils Vous accorde en ce Jour. Intercédez pour moi auprès de Lui, et obtenez-moi l'incorruptibilité d'un esprit tranquille et modeste, qui est riche devant Dieu (1 Petr. III, 4) ; afin que mon âme étant délivrée de la corruption du péché, mon corps reçoive aussi dans son temps l'Immortalité Glorieuse. Ô très-sainte Mère, que votre Fils a bien tenu sa Promesse ! Aujourd'hui, pour la cendre Il Vous donne la Couronne de Gloire ; pour les pleurs, l'huile de joie, et pour l'esprit de tristesse, le manteau de louange (Ut ponerem lugentibus Sion : et darem eis coronam pro cinere, oleum gaudii pro luetu, pallium laudis pro spiritu mæroris) (Is., LXI, 3). Revêtue du double vêtement de gloire, dans Votre âme et dans Votre corps, Vous chantez à Dieu Votre cantique : Mon âme glorifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur ; car Il a regardé la bassesse de Sa servante. Ô très-glorieuse Vierge, déjà toutes les générations du Ciel et de la terre Vous appellent Bienheureuse, puisque Vous possédez pleinement votre Dieu et votre Fils. Celui qui est Tout-Puissant a toujours fait en Vous de grandes choses ; mais aujourd'hui Il les a surpassées, en récompensant Votre humilité de la Couronne de Gloire. Ô Vierge, notre Mère, attirez-nous à l'odeur de Vos parfums ; afin que, courant dans la voie des Commandements, nous méritions de contempler un jour Votre gloire ineffable, Vous qui êtes la Reine des anges et de tous les Saints. Ô mon Dieu, que Vous êtes magnifique dans Vos récompenses ! Si David s'écriait : Vos amis sont admirablement honorés (Mihi autem nimis honorificati sunt amici tui, Deus) (Ps. CXXXVIII, 17) ; que dire de la Gloire incomparable que Vous accordez à votre Mère, Gloire non pas trop grande, mais relative à ses Priviléges et à sa Dignité incomparable, digne de Vous, ô mon Dieu, et digne de cette Vierge bénie. Ô Marie, souvenez-Vous de nous, maintenant que Vous êtes entrée dans votre Royaume ; Vous êtes Reine du Ciel, mais Vous êtes aussi Reine de la terre. Ramenez tous les peuples sous Votre empire, gouvernez-les par Votre tendresse de mère, offrez-les à Votre fils Jésus, le seul Roi auquel appartient l'empire, l'honneur et la gloire dans tous les siècles. Soyez béni, ô mon Dieu, de nous avoir donné en Marie un Refuge dans nos besoins, une Consolation dans nos peines, un Secours dans toutes nos misères, un Remède à toutes nos fautes. Soyez béni du soin très-fidèle que Vous avez eu de nous, en nous procurant une si puissante Avocate, par l'intervention de laquelle nous pouvons être sauvés. Déjà nous nous approchions avec confiance du Trône de la Grâce, où siège Jésus-Christ votre Fils et notre Sauveur, afin d'y recevoir Miséricorde (Hebr. IV, 16) ; mais Vous L'avez aussi constitué Juge des vivants et des morts ; et, pécheurs que nous sommes, nous pouvions craindre Son regard qui juge les justices mêmes, et Sa colère qui tire vengeance du coupable. Voici que paraît entre le Ciel et la terre, entre Dieu et les hommes, ce nouvel Arc de la Paix, Marie, Mère de Dieu et des hommes ; Marie, fille d'Adam comme nous, et Mère de notre Juge. Dieu, dit Saint Bernard, a fait de Marie le Canal de toutes les Grâces ; et pas Une seule n'est donnée aux hommes sans passer par Elle. Ô Vierge bénie, quoique Vous soyez plus pure que le soleil et plus élevée que les Cieux, toute crainte disparaît en votre Présence. Souvenez-Vous de nous, Vous qui êtes notre Sœur. Nous sommes pécheurs, il est vrai ; mais n'est-ce pas à notre péché même que Vous devez votre qualité de Mère de Dieu ? Ô Marie, c'est dans la plénitude des Saints que Vous faites Votre résidence (In plenitudine sanctorum detentio mea) (Eccli., XXIV, 16). Vous avez reçu toute Grâce, pour La faire découler sur nous. Tirez-moi du désert de ce monde : faites qu'à Votre exemple, toutes choses me soient Un ; que je rapporte tout à cet Un, que je voie tout en Lui. Alors mon cœur sera stable, et je demeurerai dans la Paix de Dieu. Alors Jésus m'unira à Lui par les liens d'une éternelle Charité ; alors je disposerai dans mon cœur des ascensions, et je marcherai de vertu en vertu, jusqu'à ce que je voie mon Dieu dans la céleste Sion (Ps. LXXXIII, 6). Oui, Vous êtes Bienheureuse, ô Vierge Marie, Mère de Dieu, parce que Vous avez cru à la Parole du Seigneur ; c'est pourquoi tout ce qui Vous a été annoncé s'est accompli en Vous. Voilà que Vous êtes élevée au-dessus des chœurs des anges, et jusqu'au Trône où est assis le Roi des rois. Nous nous réjouissons en Vous, parce que Vous régnez éternellement avec Jésus-Christ votre Fils ; mais nous nous réjouissons aussi parce que les portes du Paradis nous sont ouvertes par Vous, qui, pleine de Gloire, triomphez aujourd'hui avec les anges. Intercédez pour nous auprès du Seigneur notre Dieu. Par cette Autorité et cette Puissance presque souveraine qu'Il Vous a conférée pour procurer notre Salut, obtenez-nous du Père la force, qui nous soutienne dans les travaux ; du Fils la sagesse, qui nous préserve de tout égarement ; du Saint-Esprit la douceur et la charité, qui éloigne de nous le dégoût et la langueur. Faites que, fidèles à suivre les Traces de notre Sauveur et les Vôtres, nous soyons reçus un jour dans la Société des Bienheureux. Alors, fléchissant les genoux, nous rendrons à Votre divin Fils et à Vous des Actions de Grâces éternelles pour l'accomplissement des Mystères de notre Rédemption, et pour notre Béatitude elle-même, obtenue par les Mérites de Jésus-Christ, notre Père et notre Sauveur, et par le Secours de votre Intercession ».

Ainsi soit-il.


R. P. Dominique Bouix (1808-1870) – « Méditations pour tous les Jours de l'année », Tome III, « Fête et Octave de l’Assomption de la Très Sainte Vierge Marie », p. 492-493 ; 497-498 ; 501-502 ; 506-507 ; 511 ; 514 ; 519-520 ; 523-524, chez Poussielgue frères en 1867


Voir également du Révérend Père Dominique Bouix :
- La Prière du Révérend Père Dominique Bouix « Ô Jésus, qui, en pleurant sur Jérusalem, avez aussi pleuré sur moi »
- La Prière pour l’Assomption du Révérend Père Dominique Bouix « Ô Vierge bénie, je m'unis aux Chœurs des anges et des Apôtres pour chanter Vos louanges »