Voici plusieurs Prières en ce « Dernier Jour de l’année du 31 décembre de la Saint Sylvestre » où la Liturgie nous fait prier pour le Pape et Confesseur, Saint Sylvestre 1er, le Pape actuel et pour l’Église Catholique qui Lui a été confiée. Après un bilan de l’année écoulée, confessons-nous de nos méfaits, rendons Grâces à Dieu pour ses Bienfaits et surtout demandons à Dieu d’être guidé par Lui vers le Salut en récitant le « Te Deum ».
Saint Sylvestre 1er, Pape et Confesseur, élu pour succéder à Saint Melchiade en 314, vit la Paix accordée à l'Église. Sous son règne le Concile de Nicée en 325 condamna l'hérésie d'Arius en proclamant que Jésus de Nazareth, né de la Vierge, est vraiment Le propre Fils de Dieu, « consubstantiel au Père ». Saint Sylvestre 1er organisa la discipline de l'Église Romaine qui put dès lors sortir des catacombes et paraître au grand jour ; aidé par Constantin, il contribua à la construction des grandes Basiliques, notamment Saint-Pierre et Saint-Jean-de-Latran ; il établit divers règlements liturgiques. Il mourut en paix vers 336 et fut l'un des premiers Saints non Martyrs objet d'un culte liturgique. À ne pas confondre avec Saint Silvestre Gozzolini (1177-1267), Abbé fondateur de l’Ordre des Silvestrins, fêté le 26 novembre.
La Prière (Collecte) à Saint Sylvestre 1er chaque 31 décembre « Faites, Seigneur Tout-Puissant, que la vénérable Solennité de Votre bienheureux Pontife Sylvestre le Confesseur affermisse notre piété et rende plus assuré notre Salut » :
« Da, quǽsumus, omnípotens Deus : ut beáti Silvéstri Confessóris tui atque Pontíficis veneránda sollémnitas, et devotiónem nobis áugeat et salútem. Per Dóminum… »
« Faites, nous Vous en prions, Dieu Tout-Puissant, que la Solennité vénérable du Bienheureux Sylvestre, votre Confesseur et Pontife, augmente en nous la dévotion, et nous aide pour notre Salut. » (Ordo Missae 1962)
« Seigneur, viens au secours de ton Peuple, soutenu par la prière du Bienheureux Pape Sylvestre ; conduis-Le tout au long de la vie présente, pour qu'Il mérite la Joie d'entrer dans la Vie sans fin. Par Jésus Christ... » (Nouvelle traduction du 28 mars 2021)
Ainsi soit-il.
La Prière du 31 décembre 1978 de Jean-Paul II « Notre Père, guide-nous en avant, vers l’avenir que Toi-même désires » :
« Remercions Dieu de tout le Bien qu’Il nous a donné et de Celui qu’Il nous a permis de faire pendant cette année qui s’achève, et pour Lui demander pardon de tout ce qui, étant contraire au Bien, est aussi contraire à Sa Sainte Volonté. Notre Père qui es aux Cieux, accepte-nous en ce dernier Jour de l’année 1978 dans le Christ-Jésus, ton Fils éternel, et en Lui, guide-nous en avant, vers l’avenir. Vers l’avenir que Toi-même désires, Dieu de l’Amour, Dieu de la Vérité, Dieu de la Vie ».
Ainsi soit-il.
La Prière de Dom Guéranger pour la Saint Sylvestre « Ô Vicaire du Christ, souvenez-Vous de ce Peuple Chrétien qui a été le Vôtre » :
« Saint Sylvestre, Pontife suprême de l’Église de Jésus-Christ, vous avez donc été choisi entre tous vos frères pour décorer de vos glorieux mérites la Sainte Octave de la Naissance de l’Emmanuel. Vous y représentez dignement le chœur immense des Confesseurs, vous qui avez tenu, avec tant de vigueur et de fidélité, le gouvernail de l’Église après la tempête. Le diadème pontifical orne votre front ; et la splendeur du Ciel se réfléchit sur les pierres précieuses dont il est semé. Les Clefs du Royaume des Cieux sont entre vos mains : et vous L’ouvrez pour y faire entrer les restes de la gentilité qui passent à la foi du Christ ; et vous le fermez aux Ariens, dans cet auguste Concile de Nicée, où vous présidez par vos Légats, et auquel vous donnez autorité, en Le confirmant de votre suffrage apostolique. Bientôt des tempêtes furieuses se déchaîneront de nouveau contre l’Église ; les vagues de l’hérésie viendront battre la Barque de Pierre ; vous serez déjà rendu au sein de Dieu ; mais vous veillerez, avec Pierre, sur la pureté de la Foi Romaine. Vous soutiendrez Jules, vous sauverez Libère ; et, par vos prières, l’Église Romaine sera le Port où Athanase trouvera enfin quelques heures de paix. Sous votre règne pacifique, Rome Chrétienne reçoit le prix de son long martyre. Elle est reconnue Reine de l’humanité chrétienne, et son empire le seul empire universel. Le fils de votre zèle, Constantin, s’éloigne de cette ville de Romulus, aujourd’hui la Cité de Pierre ; la seconde majesté ne veut pas être éclipsée par la première ; et, Byzance fondée, Rome demeure eux mains de son Pontife. Les temples des faux dieux croulent, et font place aux Basiliques Chrétiennes qui reçoivent la dépouille triomphale des Saints Apôtres et des Martyrs. Enfin, la Victoire de l’Église sur le Prince de ce monde est marquée, ô Silvestre, par la défaite de ce dragon qui infectait les hommes de son haleine empoisonnée, et que votre bras enchaîna pour jamais. Étant honoré de dons si merveilleux, ô Vicaire du Christ, souvenez-Vous de ce Peuple Chrétien qui a été le Vôtre. Dans ces jours, il vous demande de l’initier au divin Mystère du Christ Enfant. Par le sublime Symbole qui contient la Foi de Nicée, et que vous avez confirmé et promulgué dans toute l’Église, vous nous apprenez à Le reconnaître Dieu de Dieu, Lumière de Lumière, engendré et non fait, consubstantiel au Père. Vous nous conviez à venir adorer cet Enfant, comme Celui par qui toutes choses ont été faites. Confesseur du Christ, daignez nous présenter à Lui, comme l’ont daigné faire les Martyrs qui vous ont précédé. Demandez-Lui de bénir nos désirs de vertu, de nous conserver dans son Amour, de nous donner la Victoire sur le monde et nos passions, de nous garder cette Couronne de Justice à Laquelle nous osons aspirer, pour prix de notre Confession. Pontife de la Paix, du séjour tranquille où vous vous reposez, considérez l’Église de Dieu agitée par les plus affreuses tourmentes, et sollicitez Jésus, le Prince de la Paix, de mettre fin à de si cruelles agitations. Abaissez vos regards sur cette Rome que vous aimez et qui garde si chèrement votre mémoire ; protégez, dirigez son Pontife. Qu’Elle triomphe de l’astuce des politiques, de la violence des tyrans, des embûches des hérétiques, de la perfidie des schismatiques, de l’indifférence des mondains, de la mollesse des chrétiens. Qu’Elle soit honorée, qu’Elle soit aimée, qu’Elle soit obéie. Que la Majesté du Sacerdoce se relève ; que la Puissance spirituelle s’affranchisse, que la Force et la Charité se donnent la main ; que le Règne de Dieu commence enfin sur la terre, et qu’il n’y ait plus qu’un troupeau et qu’un Pasteur. Veillez, ô Silvestre, sur le sacré dépôt de la foi que vous avez conservé avec tant d’intégrité ; que sa Lumière triomphe de tous ces faux et audacieux systèmes qui s’élèvent de toutes parts, comme les rêves de l’homme dans son orgueil. Que toute intelligence créée s’abaisse sous le joug des Mystères, sans lesquels la sagesse humaine n’est que ténèbres ; que Jésus, Fils de Dieu, Fils de Marie, règne enfin, par son Église, sur les esprits et sur les cœurs. Priez pour Byzance, autrefois appelée la nouvelle Rome, et devenue sitôt la capitale des hérésies, le triste théâtre de la dégradation du Christianisme. Obtenez que les temps de son humiliation soient abrégés. Qu’elle revoie les jours de l’unité ; qu’elle consente enfin à honorer le Christ dans son Vicaire ; qu’elle obéisse, afin d’être sauvée. Que les races égarées et perdues par son influence, recouvrent cette dignité humaine que la pureté de la foi seule maintient, que seule elle peut régénérer. Enfin, ô Vainqueur de Satan, retenez le Dragon infernal dans la prison où Vous l’avez enfermé ; brisez son orgueil, déjouez ses plans ; veillez à ce qu’il ne séduise plus les peuples ; mais que tous les Enfants de l’Église, selon la Parole de Pierre, votre prédécesseur, lui résistent par la force de leur Foi ».
Ainsi soit-il.
La Prière de Dom Pius Parsch pour la Saint Sylvestre « Frères et sœurs, mettez-vous en opposition consciente avec le monde d’aujourd’hui qui n’a de pensée que pour la vie au jour le jour » :
« Ô mes frères et mes sœurs, si vous voulez vivre et penser avec l’Église, franchissez les portes éternelles de la Liturgie. Mettez-vous en opposition consciente avec le monde d’aujourd’hui qui n’a de pensée que pour la vie au jour le jour. Cette recherche exagérée de ce qui est personnel, cette vie subjective, cet attachement aux bagatelles, cet amour des biens terrestres, cette course après l’argent, tout cela c’est du temporel, tout cela doit passer. Laissez de côté ce temporel et réfugiez-vous dans l’Éternité de l’Église, enveloppez-vous dans l’Éternité de la Liturgie. L’Office des Heures nous dit, au premier Jour de l’an, une Parole brève mais pleine de signification : « Toute chose terrestre passera, mais toi tu restes le même ; tout vieillira comme un vêtement et comme un manteau, tu le déposeras ; mais toi tu es toujours le même et tes années ne vieillissent point. » Vivons donc, dès cette terre, une Vie d’Éternité ».
Ainsi soit-il.
Et enfin pour rendre Grâces à Dieu, récitons le « Te Deum »