Voici la retransmission vidéo de la « Sainte Messe de Sainte Jeanne d’Arc, Vierge, Patronne secondaire de la France » (Sanctæ Ioannæ de Arc, Virginis, patronæ secundariæ Galliæ), célébrée et prêchée le 2ème Dimanche de mai par Monsieur l’Abbé Guillaume d'Orsanne de la FSSPX en l'église Saint Nicolas du Chardonnet à Paris avec l’ensemble des Textes Liturgiques(Introït « Cantemus Domino » ; Collecte ; Lecture du Livre de la Sagesse 8, 9-15 sur la Sagesse bonne conseillère ; Alléluia Judith 13, 17-18 ; Graduel Juges 5, 8a et 11a ; Trait Ps. 44, 11-12 ; Évangile selon Saint Matthieu 16, 24-27 sur le renoncement et la Croix ; Offertoire Judith 15, 10 ; Secrète ; Préface des Saints ; Communion Ps. 22, 4 ; PostCommunion, …) en latin et en français selon le Rite Tridentin de la Messe de Saint Pie V dite « Messe Traditionnelle »
Sainte Messe de Sainte Jeanne d’Arc (Sanctæ Ioannæ de Arc) :
Solennité le 2ème Dimanche de mai - 2ème classe - Ornements Blancs Jeune paysanne de Domrémy, où elle était née en 1412, Jeanne d'Arc reçut de Saint Michel, Sainte Catherine et Sainte Marguerite la mission de partir au secours du Roi de France. En 1429, elle se met en route et rejoint le Roi à Chinon le 6 mars. Le 29 avril, à la tête de l'armée, elle entre dans Orléans et oblige les Anglais à lever le siège de la ville. Le 17 juillet, le Roi est sacré à Reims, grâce aux Victoires de Jeanne. Faite prisonnière le 23 mai 1430, elle commence un long calvaire. Emprisonnée, vendue, accusée de sorcellerie, jugée pour des motifs politiques par un tribunal religieux, elle est finalement condamnée à mort et brûlée vive à Rouen, le 30 mai 1431. Elle n'avait pas cessé de protester de son innocence, de sa fidélité à Dieu et de sa soumission à l'Église. La pureté de sa vie, sa droiture, sa piété, sa charité jusque dans les batailles, prouvent sa sincérité et sa sainteté. Sainte Jeanne d'Arc a été canonisée par Benoît XV en 1920, et Pie XI l'a nommée Patronne et Gardienne de la France.
INTROÏT : (Exode 15, 1-2) C'est la Grâce de Dieu qui agissait en Jeanne et soutenait sa vaillance :
CANTEMUS DOMINO : glorióse enim magnificátus est. Fortitúdo mea et laus mea Dóminus, et factus est mihi in salútem. (T.P. Allelúia, allelúia.)
Chantons au Seigneur : Il se couvre de gloire. Ma force et ma louange, c’est le Seigneur ; Il fut pour moi le Salut. (T.P. Alléluia, alléluia.)
Ps. 97, 1 : Cantáte Dómino cánticum novum, quia mirabília fecit.
Ps. 97, 1 : Chantez au Seigneur un chant nouveau, car Il a fait des Merveilles.
V/. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto, sicut erat in principio, et nunc et semper, et in saecula saeculorum. Amen (Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, comme Il était au Commencement, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il)
Puis on répète l'antienne « Cantemus Domino » . Cette façon de répéter l'Introït s'observe pendant toute l'année.
On dit le « Glória in Excélsis » ce Dimanche et les Dimanches suivants après Pâques, même quand on reprend en semaine la Messe du Dimanche précédent.
COLLECTE : Demandons à Dieu, qui a envoyé Jeanne d'Arc pour défendre notre Patrie, d'accorder la paix à l'Eglise : Deus, qui beátam Ioánnam Vírginem ad fidem ac pátriam tuendam mirabíliter suscitásti : da, quæsumus, eius intercessióne ; ut Ecclesia tua, hóstium superátis insídiis, perpétua pace fruátur. Per Dóminum.
Ô Dieu, qui avez merveilleusement appelé Sainte Jeanne d’Arc pour défendre la Foi et la Patrie, daignez accorder à votre Église, par son intercession, de vaincre les ruses de l’ennemi pour jouir d’une Paix durable.
LECTURE : (Livre de la Sagesse 8, 9-15) Par sa loyauté et sa sagesse, Jeanne d'Arc en imposa aux Rois et aux chefs d'armée aussi bien qu'aux savants et aux théologiens. Elle demanda avec confiance : « Très doux Dieu, en l'honneur de votre Sainte Passion, je Vous requiers, si Vous m'aimez, que Vous me révélez comment je dois répondre à ces gens d'Église (ses juges) » :
Léctio libri Sapiéntiæ
Lecture du Livre de la Sagesse
Propósui sapiéntiam addúcere mihi ad convivéndum ; sciens quóniam mecum communicábit de bonis, et erit allocútio cogitatiónis et tædii mei. Habébo, propter hanc, claritátem ad turbas, et honórem apud senióres iúvenis : et acútus inveniar in iudício, et in conspéctu poténtium admirábilis ero, et fácies príncipum mirabúntur me. Tacéntem me sustinébunt, et loquéntem me respícient, et sermocinánte me plura, manus ori suo impónent. Prætérea habébo, per hanc, immortalitátem, et memóriam ætérnam his, qui post me futúri sunt, relínquam. Dispónam pópulos, et natiónes mihi erunt súbditæ. Timébunt me audiéntes reges horréndi. In multitúdine vidébor bonus, et in bello fortis.
J’ai résolu de prendre la Sagesse pour compagne de ma vie, sachant qu’elle serait ma conseillère aux jours heureux, mon réconfort dans les soucis et dans la peine. J’aurai, grâce à elle, la gloire auprès des foules, et malgré mon jeune âge, l’honneur auprès des anciens. Dans le jugement, on reconnaîtra ma finesse, devant les puissants j’exciterai l’admiration, et les princes me regarderont avec étonnement : si je me tais, ils m’attendront ; si je parle, ils prêteront l’oreille ; si je prolonge mon discours, ils se mettront la main sur la bouche. J’obtiendrai aussi, grâce à elle, l’immortalité, et je laisserai à la postérité un souvenir éternel. Je gouvernerai des peuples, et des nations me seront soumises. Devant ma renommée, des rois terribles prendront peur. Je me montrerai capable dans l’assemblée du peuple, et brave dans la guerre.
ALLÉLUIA : (Judith 15, 11 ; 8,29) C'est « dans l'Amour de Jésus, que Jeanne trouva la force d'aimer l'Église jusqu'à la fin, même au moment de sa condamnation » (Benoît XVI) : Allelúia, allelúia.
V/. Fecísti viríliter, et confortátum est cor tuum : manus Dómini confortávit te, et ídeo eris benedícta in æternum. Allelúia
V/. Tu as agi avec vaillance, ton cœur a été fort. La Main du Seigneur t’a rendue forte, aussi seras-tu bénie à jamais. Allelúia
V/. Nunc ergo ora pro nobis, quóniam múlier sancta es, et timens Deum. Allelúia.
V/. Et maintenant prie pour nous, car tu es une femme sainte et craignant Dieu. Alléluia.
GRADUEL : (Livre des Juges 5, 8a et 11a) En dehors du Temps Pascal, on dit le Graduel suivant : Nova bella elégit Dóminus, et portas hóstium ipse subvértit.
Le Seigneur a choisi de nouveaux combats, et Il renverse Lui-même les portes des ennemis
V/. Ubi collísi sunt currus et hóstium suffocátus est exercitus, ibi narréntur iustítiæ Dómini, et cleméntia in fortes Israël.
V/. Qu’au lieu où les chars ont été brisés, l’armée des ennemis taillée en pièces, on publie la Justice du Seigneur et sa Clémence envers les braves d’Israël.
ALLÉLUIA : (Judith 13, 17-18) En dehors du Temps Pascal, on dit l’Alléluia suivant : Le Seigneur a toujours été à la Première place dans la vie de Jeanne selon sa belle expression : « Notre Seigneur Premier servi » : Allelúia, allelúia.
V/. Laudáte Dóminum Deum nostrum, qui non deséruit sperántes in se, et in me, ancílla sua, adimplévit misericórdiam suam, quam promísit dómui Israël. Allelúia.
V/. Louez le Seigneur notre Dieu, qui n’a point abandonné ceux qui espéraient en Lui, et qui a accompli par moi, sa servante, la Miséricorde qu’Il avait promise à la maison d’Israël. Alléluia.
TRAIT : (Ps. 44, 11-12) Aux Messes votives après la Septuagésime, on omet l’Alléluia et son verset et on dit : Audi, fília, et vide, et inclína aurem tuam : quia concupívit Rex spéciem tuam.
Écoutez, ma fille, et prêtez l’oreille, car le Roi s’est épris de votre beauté.
V/. (Ps. 44, 13 et 10) Vultum tuum deprecabúntur omnes dívites plebis : fíliæ regum in honóre tuo.
V/. (Ps. 44, 13 et 10) Tous les riches d’entre le peuple vous offriront leurs humbles prières.
V/. (Ps. 44, 15 et 16) Adducéntur Regi Vírgines post eam : próximæ eius afferéntur tibi.
V/. (Ps. 44, 15 et 16) Des vierges seront amenées au Roi après vous ; vos compagnes seront présentées au Roi.
V/. Afferéntur in lætítia et exsultatióne : adducántur in templum Regis.
V/. Elles seront présentées au milieu de la joie et de l’allégresse ; elles seront conduites au temple du Roi.
ÉVANGILE : (Matth. 16, 24-27)
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Matthǽum
+ Lecture du Saint Evangile selon Saint Matthieu
In illo témpore : Dixit Iesus discípulis suis : Si quis vult post me veníre, ábneget semetípsum, et tollat crucem suam, et sequátur me. Qui enim voluerit ánimam suam salvam fácere, perdet eam : qui autem perdíderit ánimam suam propter me, invéniet eam. Quid enim prodest hómini, si mundum univérsum lucrétur, ánimæ vero suæ detriméntum patiátur ? Aut quam dabit homo commutatiónem pro ánima sua ? Fílius enim hóminis ventúrus est in glória Patris sui cum Angelis suis : et tunc reddet unicuíque secúndum ópera eius.
En ce temps-là, Jésus dit à Ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, et qu’il porte sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie, la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi, la trouvera. Que sert à l’homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme ? Ou qu’est-ce que l’homme donnera en échange de son âme ? Car le Fils de l’homme viendra dans la Gloire de son Père avec Ses anges, et alors Il rendra à chacun selon ses œuvres.
OFFERTOIRE : (Judith 15, 10) Benedixérunt eam omnes una voce, dicéntes : Tu glória Jerúsalem, tu lætítia Israel, tu honorificentia pópuli nostri. (T.P. Allelúia.)
Tous l’acclamaient, disant d’une même voix : Tu es la gloire de Jérusalem, tu es la joie d’Israël, tu es l’honneur de notre peuple. (T.P. Alléluia.)
SECRÈTE : Hæc hóstia salutáris, Dómine, illam nobis in rebus árduis cónferat fortitúdinem, cuius beáta Ioánna, sub tanta discríminum varietáte, tam insígnia prǽbuit exémpla : ut, ad inimícos repelléndos, étiam belli perícula subíre non dubitáverit. Per Dóminum.
Que cette Offrande salutaire, Seigneur, nous procure dans les épreuves cette force d’âme dont Sainte Jeanne donna de si beaux exemples, au milieu des plus grandes difficultés, elle qui n’a pas craint d’affronter les dangers de la guerre pour repousser les ennemis.
PRÉFACE des SAINTS La Préface suivante est dite à la Fête de Tous les Saints, aux Fêtes du Patron du lieu et du Titulaire de l’Église (sauf s’ils en ont une propre ou s’il s’agit d’un Ange), aux Fêtes des Saints de Ière et de IInde classe, et encore à leur Messe votive. Elle est dite aussi aux Messes des Saints célébrées solennellement, lorsqu’ils n’ont pas de Préface propre :
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere, Dómine, sancte Pater, omnípotens, ætérne Deus :
Il est vraiment juste et nécessaire, c’est notre devoir et c’est notre salut, de Vous rendre grâces toujours et partout, Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant : Qui glorificáris in concílio Sanctórum, et eórum coronándo mérita, corónas dona tua.
Vous trouvez votre Gloire dans l’assemblée des Saints et, en couronnant leurs mérites, Vous couronnez Vos propres dons. Qui nobis in eórum præbes, et conversatióne exémplum, et communióne consórtium, et intercessiónne subsídium ;
En eux, Vous avez voulu que nous trouvions une vie qui nous serve d’exemple, une communion qui nous donne une famille, une prière qui nous soit un secours ; ut tantam habéntes impósitam nubes téstium, per patiéntiam currámus ad propósitum nobis certámen, et cum eis percipiámus immarcescíbilem glóriæ corónam.
afin qu’environnés d’une telle nuée de témoins, nous courrions sans défaillance au combat qui nous est proposé et recevions avec eux la couronne impérissable de la Gloire. Per Iesum Christum Dóminum nostrum, cuius sánguine ministrátur nobis intróitus in ætérnum regnum.
Par Jésus-Christ Notre-Seigneur, dont le Sang nous procure l’entrée au Royaume éternel. (Cette dernière partie de la phrase fut supprimée en 1964) Per quem Maiestátem tuam treméntes adórant Angeli, et omnes Spirítuum cæléstium chori sócia exsultatióne concélebrant. Cum quibus et nostras voces ut admítti iúbeas deprecámur, súpplici confessióne dicéntes :
Par Lui les Anges adorent en tremblant votre Majesté, et tous les chœurs des Esprits célestes La célèbrent, unis dans une même allégresse. A leurs chants, nous Vous prions, laissez se joindre aussi nos voix pour proclamer dans une humble louange :
COMMUNION : (Ps. 22, 4) Jeanne mourut en regardant Jésus crucifié et en prononçant plusieurs fois et à haute voix son Nom : Si ambulávero in medio umbræ mortis, non timebo mala, quóniam tu mecum es, Dómine Jesu. (T.P. Allelúia.)
Même si je marchais au milieu des ombres de la mort, je ne craindrais aucun mal, car Tu es avec moi, Seigneur Jésus. (T.P. Alléluia.)
POSTCOMMUNION : Jeanne d'Arc recevait souvent le Corps du Christ et y trouvait la force de supporter toutes les épreuves et tous les mauvais traitements : Cælésti pane reféctos, qui tóties beátam Ioánnam áluit ad victóriam : præsta, quǽsumus, omnípotens Deus ; ut hoc salútis aliméntum de inimícis nostris victóres nos effíciat. Per Dóminum.
Vous nous avez réconfortés, Seigneur, par le Pain du Ciel où Sainte Jeanne puisa tant de fois la force de vaincre ; Permettez que cet Aliment du Salut nous rende victorieux de nos ennemis.
Voir l’ensemble du déroulement de « l’Ordinaire de la Messe de Saint Pie V » en latin et en français avec des explications selon l’Ordo Missae de 1962 afin de mieux assister au Saint Sacrifice de la Messe