Voici la retransmission vidéo de la « Sainte Messe Solennelle de l’Épiphanie du Seigneur » (In Epiphania Domini) célébrée le 6 janvier par Monsieur l’Abbé Pierpaolo Petrucci de la FSSPX en l'église Saint Nicolas du Chardonnet à Paris avec l’ensemble des Textes Liturgiques(Introït « Ecce, advénit dominátor Dóminus » ; Collecte ; Épître d'Isaïe 60, 1-6 sur la Gloire éclatante de Jérusalem ; Graduel Is 60, 6.1 ; Alléluia Mt 2, 2 ; Évangile selon Saint Matthieu 2, 1-12 sur l'Adoration des Mages ; Annonce des dates de Pâques et des Fêtes mobiles de l'année à venir ; Offertoire Ps 71, 10-11 ; Secrète ; Préface de l’Épiphanie ; Communion Mt 2, 2 ; PostCommunion ; …) en latin et en français selon le Rite Tridentin de la Messe de Saint Pie V dite « Messe Traditionnelle »
Sainte Messe de l’Épiphanie du Seigneur (In Epiphania Domini) :
1ère classe - Ornements blancs – Station à Saint-Pierre
Cette Fête se célébrait en Orient dès le IIIe siècle et elle pénétra en Occident vers la fin du IVe siècle. Le mot « Épiphanie » signifie « Manifestation ». Comme à Noël, c'est le Mystère d'un Dieu qui se rend visible, mais ce n'est plus seulement aux Juifs qu'Il se montre : « C'est aux Gentils qu'en ce Jour Dieu révèle son Fils. » Tandis que Noël célébrait l'hymen de la divinité avec l'humanité du Christ, l'Epiphanie célèbre plus particulièrement l'Union mystique des âmes avec Jésus. « Aujourd'hui l'Église est unie à Son céleste Époux, car le Christ a lavé nos péchés dans le Jourdain, les Mages accourent avec leurs présents aux noces royales de l'Agneau et les convives boivent avec joie l'eau transformée en vin. » Tandis que l'Eglise d'Orient met au premier plan la première Image et appelle cette Fête, la Fête du Jourdain, l'Église d'Occident préfère la Seconde, l'adoration des Mages et appelle volontiers cette Fête, la Fête des rois. Dans cet admirable tableau de noces est dessinée toute la Vie sacramentelle de l'Église : le Baptême, l'Offrande, la Communion. Par le Baptême, le Christ s'est fait de chaque âme chrétienne une épouse immaculée et Il célèbre ses Noces avec l'Eglise dans le Banquet Eucharistique. Les dons spirituels, que nous rendons au Seigneur à l’offertoire, sont de véritables dons royaux, des présents de noces. A la Communion, nous recevons de nouveau ces dons et nous constatons avec admiration que l'eau a été changée en vin. L'idée de Lumière est aussi nettement accentuée dans les deux Fêtes de Noël et de l'Épiphanie : de là l'insistance de l'Église sur l'étoile des mages, de là aussi la belle leçon à la Messe de la Fête : « Illumine-toi, Jérusalem ». Bien que, le Jour de la Fête, les trois Mystères se présentent tour à tour à nous dans l'Office, l'Eglise, en les traitant successivement, s'en tient à la suite historique. Le Jour même de la Fête, Elle célèbre l'adoration des mages ; au Jour Octave, le Baptême dans le Jourdain ; le Deuxième Dimanche après l'Epiphanie, les Noces de Cana. Entre-temps, le Dimanche dans l'Octave, Elle introduit l'Incident de Jésus à douze ans, ce qui constitue une transition entre l'Enfance et la Vie publique de Jésus. C'est à Saint-Pierre, où se trouvent les reliques du Chef de l'Eglise, que la Liturgie célèbre l'entrée des païens dans l'Eglise.
« A la Crèche, les Rois Mages sont les représentants des chercheurs de Dieu de tous pays et de toutes nations. La Grâce les a conduits avant même qu'ils n'appartiennent à l'Église visible. Un pur désir de la Vérité les habitait, qui ne s'en tenait pas aux limites des enseignements et des traditions de leurs pays. Parce que Dieu est Vérité et qu'Il veut se laisser trouver par ceux qui Le cherchent de tout leur cœur, l'étoile devait tôt ou tard briller aux yeux de ces sages pour leur indiquer le chemin vers la Vérité » (Sainte Édith Stein)
INTROÏT : (Malachie 3, 1 ; 1 Chroniques 29, 12) « Reconnaissons dans les Mages adorateurs les prémices de notre vocation et de notre foi, et célébrons avec des cœurs pleins de joie les débuts de cette heureuse espérance ; car, dès ce moment, nous avons commencé à entrer dans l'Héritage céleste » (Saint Léon)
L'Épiphanie est une Fête du Christ-Roi : acclamons l'Entrée de notre Roi tant attendu durant tout l’Avent. La procession qui conduit le Clergé à l'Autel évoque l'escorte somptueuse que toutes les races font au Christ :
Ecce, advénit dominátor Dóminus : et regnum in manu eius et potéstas et impérium.
Voilà que vient le Seigneur Maître ; le Pouvoir est dans Sa main, la Puissance et l’Empire.
Ps. 71, 1 : Deus, iudícium tuum Regi da : et iustítiam tuam Fílio Regis.
Ps. 71, 1 : Ô Dieu, donnez au roi votre Jugement et au fils du roi votre Justice.
V/. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto, sicut erat in principio, et nunc et semper, et in saecula saeculorum. Amen.
V/. Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, comme Il était au Commencement, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Puis on répète l'antienne « Ecce, advénit dominátor Dóminus » . Cette façon de répéter l'introït s'observe pendant toute l'année.
COLLECTE : Après le Cantique des Anges, la Sainte Église, toute réjouie des splendeurs de l’étoile qui conduit la Gentilité au berceau du divin Roi, implore, dans la Collecte, la Grâce de contempler cette Lumière vivante pour laquelle la foi nous prépare, et dont la Splendeur nous illuminera éternellement : Deus, qui hodiérna die Unigénitum tuum géntibus stella duce revelásti : concéde propítius ; ut, qui iam te ex fide cognóvimus, usque ad contemplándam spéciem tuæ celsitúdinis perducámur. Per eúndem Dóminum nostrum.
Ô Dieu, qui avez révélé en ce Jour votre Fils Unique aux païens par l’apparition d’une étoile : faites dans votre Miséricorde que, Vous connaissant déjà par la foi, nous soyons amenés à Vous contempler dans l’éclat de votre Majesté.
ÉPITRE : (Isaïe. 60, 1-6) Une ville bâtie sur une montagne attire tous les regards quand le soleil levant l'éclaire. Jérusalem, illuminée par la Naissance du Christ, attire tous les peuples plongés dans la nuit. C'est une Annonce de l’Église :
Léctio Isaíæ Prophétæ
Lecture du Prophète Isaïe
Surge, illumináre, Ierúsalem : quia venit lumen tuum, et glória Dómini super te orta est. Quia ecce, ténebræ opérient terram et caligo pópulos : super te autem oriétur Dóminus, et glória eius in te vidébitur. Et ambulábunt gentes in lúmine tuo, et reges in splendóre ortus tui. Leva in circúitu óculos tuos, et vide : omnes isti congregáti sunt, venérunt tibi : fílii tui de longe vénient, et fíliæ tuæ de látere surgent. Tunc vidébis et áfflues, mirábitur et dilatábitur cor tuum, quando convérsa fúerit ad te multitúdo maris, fortitúdo géntium vénerit tibi. Inundátio camelórum opériet te, dromedárii Mádian et Epha : omnes de Saba vénient, aurum et thus deferéntes, et laudem Dómino annuntiántes.
Lève-toi, et resplendis, Jérusalem ! Car ta Lumière paraît, et la Gloire du Seigneur s’est levée sur toi. Voici que les ténèbres couvrent la terre, et une sombre obscurité les peuples ; mais sur toi le Seigneur se lève, et sa Gloire se manifeste sur toi. Les nations marchent vers ta Lumière, et les rois vers la clarté de ton lever. Lève tes regards autour de toi, et vois : Tous se rassemblent, ils viennent à toi ; tes fils viennent de loin, et tes filles sont portées sur les bras. Tu Le verras alors, et tu seras radieuse ; ton coeur tressaillira et se dilatera ; car les richesses de la mer se dirigeront vers toi, les trésors des nations viendront à toi. Des multitudes de chameaux te couvriront, les dromadaires de Madian et d’Epha ; tous ceux de Saba viendront, ils apporteront de l’or et de l’encens, et publieront les louanges du Seigneur.
GRADUEL : (Isaïe 60, 6.1) Le verset Graduel est tiré du même passage d’Isaïe que l’Épitre, et montre les nations qui accourent au Berceau du Messie, apportant l’or et l’encens : Omnes de Saba vénient, aurum et thus deferéntes, et laudem Dómino annuntiántes.
Tous ceux de Saba viendront, ils apporteront de l’or et de l’encens, et publieront les louanges du Seigneur.
V/. Surge et illumináre, Ierúsalem : quia glória Dómini super te orta est.
V/. Lève-toi, et resplendis, Jérusalem ! Car la Gloire du Seigneur s’est levée sur toi.
ALLÉLUIA : (Matthieu 2, 2) La strophe Alléluiatique provient de Saint Matthieu, là où les Mages disent être venus adorer le Messie après l’apparition de l’étoile. C’est toujours la foi qui illumine notre route vers Dieu, en sorte qu’on ne peut Lui plaire sans elle : Allelúia, allelúia.
V/. Vídimus stellam eius in Oriénte, et vénimus cum munéribus adoráre Dóminum. Allelúia.
V/. Nous avons vu Son étoile à l’orient et nous sommes venus avec des présents adorer le Seigneur. Alléluia.
ÉVANGILE : (Matthieu 2, 1-12) « La foi qui éclaire les Mages, le saint désir qui les anime, les délivrent de toute crainte, de toute hésitation, de toute défiance ; ils cherchent Jésus, cela suffit pour n'avoir à craindre de rien » (Père Emmanuel) :
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Matthǽum
+ Suite du Saint Évangile selon Saint Matthieu
Cum natus esset Iesus in Béthlehem Iuda in diébus Heródis regis, ecce, Magi ab Oriénte venerunt Ierosólymam, dicéntes : Ubi est, qui natus est rex Iudæórum ? Vidimus enim stellam eius in Oriénte, et vénimus adoráre eum. Audiens autem Heródes rex, turbatus est, et omnis Ierosólyma cum illo. Et cóngregans omnes principes sacerdotum et scribas pópuli, sciscitabátur ab eis, ubi Christus nasceretur. At illi dixérunt ei : In Béthlehem Iudæ : sic enim scriptum est per Prophétam : Et tu, Béthlehem terra Iuda, nequaquam mínima es in princípibus Iuda ; ex te enim éxiet dux, qui regat pópulum meum Israël. Tunc Heródes, clam vocátis Magis, diligénter dídicit ab eis tempus stellæ, quæ appáruit eis : et mittens illos in Béthlehem, dixit : Ite, et interrogáte diligénter de púero : et cum invenéritis, renuntiáte mihi, ut et ego véniens adórem eum. Qui cum audíssent regem, abiérunt. Et ecce, stella, quam víderant in Oriénte, antecedébat eos, usque dum véniens staret supra, ubi erat Puer. Vidéntes autem stellam, gavísi sunt gáudio magno valde. Et intrántes domum, invenérunt Púerum cum María Matre eius, (hic genuflectitur) et procidéntes adoravérunt eum. Et, apértis thesáuris suis, obtulérunt ei múnera, aurum, thus et myrrham. Et responso accépto in somnis, ne redírent ad Heródem, per aliam viam revérsi sunt in regiónem suam.
Jésus étant né à Bethléem de Judée, aux jours du roi Hérode, voici que des Mages d’Orient arrivèrent à Jérusalem, disant : « Où est le Roi des Juifs qui vient de naître ? Car nous avons vu Son étoile à l’orient et nous sommes venus L’adorer ». Ce que le roi Hérode ayant appris, il fut troublé, et tout Jérusalem avec lui. Il assembla tous les grands prêtres et les scribes du peuple, et il s’enquit auprès d’eux où devait naître le Christ. Ils lui dirent : « A Bethléem de Judée, car ainsi a-t-il été écrit par le prophète : Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es pas la moindre parmi les principales villes de Juda, car de toi sortira un Chef qui paîtra Israël, mon peuple ». Alors Hérode, ayant fait venir secrètement les Mages, s’enquit avec soin auprès d’eux du temps où l’étoile était apparue. Et il les envoya à Bethléem en disant : « Allez, informez-vous exactement au sujet de l’Enfant, et lorsque vous L’aurez trouvé, faites-le-moi savoir, afin que moi aussi j’aille L’adorer ». Ayant entendu les paroles du roi, ils partirent. Et voilà que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient allait devant eux, jusqu’à ce que, venant au-dessus du Lieu où était l’Enfant, elle s’arrêta. A la vue de l’étoile, ils eurent une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, trouvèrent l’Enfant avec Marie, sa Mère, (Ici on se met à genoux) et, se prosternant, ils L’adorèrent ; puis, ouvrant leurs trésors, ils Lui offrirent des présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Et ayant été avertis en songe de ne point retourner vers Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
Le Sermon de Monsieur l’Abbé Pierpaolo Petrucci « La Grâce de Dieu et notre Salut » du 09/01/2022 :
Le Sermon de Monsieur l’Abbé Gabriel Billecocq « Les Trois Rois » du 06/01/2022 :
ANNONCE DE LA PÂQUE : En certains endroits, après l'Évangile, le chantre - ou le diacre – annonce la date des Fêtes mobiles de l'année à venir. Remarquons le sens profond de cette Annonce. Au point culminant du cycle de Noël, l’Église nous fait déjà à entrevoir le point culminant du cycle de Pâques :
Mes très chers frères, de même que nous nous sommes réjouis de la Nativité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, nous vous annonçons aussi, par la Miséricorde de Dieu, la joie de la Résurrection de notre Sauveur.
Le … sera le Dimanche de la Septuagésime.
Le …, le Jour des Cendres et le commencement du Jeûne de la Sainte Quarantaine.
Le ..., nous célébrerons dans la joie la Sainte Pâque de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Le …, l'Ascension de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Le …, la Fête de la Pentecôte.
Le …, la Fête du très saint Corps du Christ.
Le … sera le Premier Dimanche de l'Avènement de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui soit Honneur et Gloire dans les siècles des siècles. R./ Ainsi soit-il !
OFFERTOIRE : (Psaume 71, 10-11) « Les Mages se prosternent en adorant la Vérité faite homme et déposent à Ses pieds leur couronne car, comparées à elle, toutes les richesses du monde ne sont qu'un peu de poussière » (Sainte Édith Stein) : Reges Tharsis, et ínsulæ múnera ófferent : reges Arabum et Saba dona addúcent : et adorábunt eum omnes reges terræ, omnes gentes sérvient ei.
Les rois de Tharsis et les îles Lui offriront des présents, les rois d’Arabie et de Saba apporteront des dons et tous les rois de la terre L’adoreront, toutes les nations Le serviront.
SECRÈTE : Ecclésiæ tuæ, quæsumus, Dómine, dona propítius intuere : quibus non iam aurum, thus et myrrha profertur ; sed quod eisdem munéribus declarátur, immolátur et súmitur, Iesus Christus, fílius tuus, Dóminus noster : Qui tecum vivit.
Jetez une Regard bienveillant, nous Vous en supplions, Seigneur, sur les dons de votre Eglise, Laquelle ne Vous offre plus ni l’or, ni l’encens, ni la myrrhe, mais Celui que figuraient ces offrandes, qui a été immolé et qui s’est fait notre nourriture, Jésus-Christ votre Fils, Notre-Seigneur.
PRÉFACE DE L’ÉPIPHANIE : La Préface suivante est dite : a) comme Préface propre aux Messes des Fêtes de l’Épiphanie et de la Commémoraison du Baptême de N.-S. Jésus-Christ ; b) comme Préface du Temps du 7 au 13 janvier : Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus :
Il est vraiment juste et nécessaire, c’est notre devoir et c’est notre salut, de Vous rendre grâces toujours et partout, Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant :
Quia, cum Unigénitus tuus in substántia nostræ mortalitatis appáruit, nova nos immortalitátis suæ luce reparávit.
Car votre Fils Unique, en se faisant voir revêtu de notre chair mortelle a réparé notre nature en lui communiquant la nouvelle splendeur de son immortalité.
Et ídeo cum Angelis et Archángelis, cum Thronis et Dominatiónibus, cumque omni milítia cæléstis exércitus, hymnum glóriæ tuæ cánimus, sine fine dicéntes.
C’est pourquoi, avec les Anges et les Archanges, avec les Trônes et les Dominations, avec la Troupe entière de l’Armée céleste, nous chantons une hymne à votre Gloire, redisant sans fin
COMMUNION : (Matthieu 2, 2) « Levons-nous à l'exemple des Mages, et laissons tout le monde se troubler : courons à la Demeure de l'Enfant. En nous prosternant, laissons tout échapper de nos mains » (Saint Jean Chrysostome) : Vídimus stellam eius in Oriénte, et vénimus cum munéribus adoráre Dóminum.
Nous avons vu Son étoile à l’orient et nous sommes venus avec des présents adorer le Seigneur.
POSTCOMMUNION : Præsta, quǽsumus, omnípotens Deus : ut, quæ sollémni celebrámus officio, purificátæ mentis intellegéntia consequámur. Per Dóminum nostrum.
Faites, nous Vous en supplions, ô Dieu Tout-Puissant, que célébrant ce Mystère en un Office Solennel nous en obtenions l’intelligence et en recueillions les fruits dans une âme purifiée.
Voir l’ensemble du déroulement de « l’Ordinaire de la Messe de Saint Pie V » en latin et en français avec des explications selon l’Ordo Missae de 1962 afin de mieux assister au Saint Sacrifice de la Messe