Voici la retransmission vidéo de la « Sainte Messe de la Purification de la Sainte Vierge Marie » (In Purificatione B. Mariæ V.) célébrée et prêchée le 2 février par Monsieur l’Abbé Denis Puga de la FSSPX en l'église Saint Nicolas du Chardonnet à Paris avec l’ensemble des Textes Liturgiques(Introït « Suscépimus » ; Collecte ; Épître du Prophète Malachie 3, 1-4 sur la Venue du Messie ; Graduel Ps 47, 10-11.9 ; Alléluia ; Évangile selon Saint Luc 2, 22-32 sur la Présentation de Jésus au Temple ; Offertoire Ps 44, 3 ; Secrète ; Préface de la Nativité ; Communion Luc 2, 26 ; PostCommunion ; …) en latin et en français selon le Rite Tridentin de la Messe de Saint Pie V dite « Messe Traditionnelle » précédée de la Bénédiction des Cierges, la distribution des Cierges et la Procession
2 février : Purification de la Très Sainte Vierge Marie (Présentation du Seigneur)
2ème classe - Ornements blancs
Le Quarantième Jour après Noël-Épiphanie était célébré à Jérusalem dès 386. La Procession des Cierges y fut ajoutée en 450. Au VIe siècle, la Fête est reçue à Constantinople sous le nom d’Hypapantê, ou « Rencontre du vieillard Siméon et du Sauveur ». La Fête est accueillie à Rome au milieu du VIIe siècle, sous le nom d’Hypapantê ou « Obviatio » (Rencontre), ou de « Jour de St Siméon ». Au milieu du VIIIe siècle, une nouvelle appellation se fit jour en pays francs, celle de « Purificatio Sanctae Mariae ». Aux IXe et Xe siècles, les deux titres se concurrencèrent, puis le second prévalut. Seul le martyrologe de la basilique Saint-Pierre indique le nom de « Présentation : Ypapanti Domini, id est obviatio seu appresentatio Domini nostri Iesu Christi secundum carnem ». D’après la loi juive, on devait offrir tout enfant premier-né à Dieu quarante jours après sa naissance, et le racheter ensuite par un présent. La mère devait être en même temps purifiée de la souillure légale. Ni Jésus ni Marie n'étaient assujettis à cette loi, mais Ils voulurent s’y soumettre afin de nous donner un exemple d'humilité et d’obéissance. Marie sait que cette présentation, loin de soustraire son Fils au Sacrifice, est comme l'offertoire du Sacrifice qu'Il consommera sur le Calvaire pour notre Rédemption. Les paroles de Siméon qui annoncent dans Jésus « La Lumière qui éclaire les nations » sont pour l’Eglise l’occasion de célébrer une véritable Fête de la Lumière, Elle est d'ailleurs souvent appelée « Chandeleur » (du latin candela, cierge). D'abord célébrée à Jérusalem (dès le IV siècle), cette Fête passa à Constantinople puis à Rome au VI siècle. Au siècle Suivant, le Pape Serge 1er prescrivit de La faire précéder d'une Procession.
LA BÉNÉDICTION DES CIERGES Les Fidèles rapporteront chez eux les cierges qui vont être bénits ; comme le buis bénit le Jour des Rameaux, ou comme l'eau bénite de la Veillée Pascale, le Cierge de la Chandeleur est un Sacramental destiné à nous assurer la Protection divine. Avant la Messe, revêtu de l'étole et de la chape blanches, le Célébrant bénit les cierges, debout au coin de l'épître :
V/. Dóminus vobíscum (Le Seigneur soit avec vous) R/. Et cum spíritu tuo (Et avec votre Esprit)
1ère Oraison : Domine sancte, Pater omnípotens, ætérne Deus, qui ómnia ex níhilo creásti, et iussu tuo per ópera apum hunc liquorem ad perfectionem cérei veníre fecísti : et qui hodiérna die petitiónem iusti Simeónis implésti : te humíliter deprecámur ; ut has candélas ad usus hóminum et sanitátem córporum et animárum, sive in terra sive in aquis, per invocatiónem tui sanctíssimi nóminis et per intercessiónem beátæ Maríæ semper Vírginis, cuius hódie festa devóte celebrántur, et per preces ómnium Sanctórum tuórum, bene + dícere et sancti + ficáre dignéris : et huius plebis tuæ, quæ illas honorífice in mánibus desíderat portáre teque cantándo laudáre, exáudias voces de cælo sancto tuo et de sede maiestátis tuæ : et propítius sis ómnibus clamántibus ad te, quos redemísti pretióso Sánguine Fílii tui : Qui tecum.
Seigneur Saint, Père Tout-Puissant, Dieu éternel, qui de rien, avez créé toutes choses, et qui par un ordre donné et au moyen du travail des abeilles, avez fait qu’une substance molle servit à former ce cierge, c’est Vous aussi qui, à pareil jour, avez exaucé la demande du juste Siméon ; nous Vous en prions humblement, en invoquant Votre saint Nom, et par l’intercession de la Bienheureuse Marie toujours Vierge, dont nous célébrons aujourd’hui la Fête avec dévotion, et par les prières de tous vos Saints, daignez bénir, et rendre Saints ces Cierges, pour l’usage des hommes, et pour la santé des corps et des âmes, soit sur la terre, soit sur les eaux ; du Ciel, votre Sanctuaire, et du Trône de votre Majesté, exaucez les prières de votre Peuple ici présent, lequel désire les porter avec honneur dans ses mains et Vous louer par ses chants ; soyez enfin propice à tous ceux qui élèvent leurs voix vers Vous, et que Vous avez rachetés par le Sang précieux de votre Fils, qui étant Dieu vit et règne. R/ Amen (Ainsi soit-il)
2ème Oraison : Le Cierge de la Chandeleur doit nous rappeler Celui que le Prêtre nous a remis le Jour de notre Baptême, en disant : « Recevez ce Cierge allumé ; afin que, lorsque le Seigneur viendra vous convier aux Noces éternelles, vous puissiez aller à sa Rencontre avec tous les Saints ». Il faut allumer ce Cierge au chevet des agonisants : Omnípotens sempitérne Deus, qui hodiérna die Unigénitum tuum ulnis sancti Simeónis in templo sancto tuo suscipiéndum præsentásti : tuam súpplices deprecámur cleméntiam ; ut has candélas, quas nos fámuli tui, in tui nóminis magnificéntiam suscipiéntes, gestáre cúpimus luce accénsas, bene + dícere et sancti + ficáre atque lúmine supérnæ benedictiónis accéndere dignéris : quaténus eas tibi Dómino, Deo nostro, offeréndo digni, et sancto igne dulcíssimæ caritátis tuæ succénsi, in templo sancto glóriæ tuæ repræsentári mereámur. Per eúndem Dóminum nostrum.
Dieu Tout-Puissant et Eternel, qui avez voulu que votre Fils Unique, présenté en ce Jour, dans Votre saint Temple, fût reçu dans les bras de Saint Siméon ; nous supplions instamment votre Clémence de daigner bénir, rendre Saints, et allumer au feu de la céleste Bénédiction, les Cierges que nous, Vos serviteurs, nous désirons porter allumés, après Les avoir reçus pour la glorification de votre Nom ; afin que Vous les offrant, Seigneur, notre Dieu, avec les dispositions convenables et enflammés du feu sacré de Votre très douce charité nous méritions d’être présentés dans le Temple Saint de votre Gloire. Par le même Jésus-Christ Notre-Seigneur. R/ Amen (Ainsi soit-il)
3ème Oraison : A Rome au VIIe siècle, la Bénédiction des Cierges avait lieu durant la nuit : Dómine Iesu Christe, lux vera, quæ illúminas omnem hóminem veniéntem in hhunc mundum : effúnde bene + dictiónem tuam super hos céreos, et sancti + fica eos lúmine grátiæ tuæ, et concéde propítius ; ut, sicut hæc luminária igne visíbili accénsa noctúrnas depéllunt ténebras ; ita corda nostra invisíbili igne, id est, Sancti Spíritus splendóre illustráta, ómnium vitiórum cæcitáte cáreant : ut, purgáto mentis óculo, ea cérnere póssimus, quæ tibi sunt plácita et nostræ salúti utília ; quaténus post huius sǽculi caliginósa discrímina ad lucem indeficiéntem perveníre mereámur. Per te, Christe Iesu, Salvátor mundi, qui in Trinitáte perfécta vivis et regnas Deus, per ómnia sǽcula sæculórum.
Seigneur Jésus-Christ, vraie Lumière qui illuminez tout homme venant en ce monde, répandez votre Bénédiction sur ces Cierges, et rendez-Les Saints, par le rayonnement de votre Grâce ; et faites, dans votre bonté, que comme ces luminaires allumés à un feu visible chassent les ténèbres, ainsi nos cœurs éclairés d’un feu invisible, c’est-à-dire de la splendeur de l’Esprit-Saint, soient exempts de l’aveuglement de tous les vices ; afin que l’œil de notre âme étant purifié, nous puissions discerner ce qui Vous plait et ce qui est utile à notre Salut jusqu’à ce que nous méritions, après les ombres et les périls de ce siècle, d’arriver à la Lumière indéfectible. Par Vous, ô Christ Jésus, Sauveur du monde, qui étant Dieu, vivez et régnez encore dans une Trinité parfaite, dans tous les siècles des siècles. R/ Amen (Ainsi soit-il)
4ème Oraison : Omnípotens sempitérne Deus, qui per Móysen fámulum tuum puríssimum ólei liquórem ad luminária ante conspéctum tuum iúgiter concinnánda præparári iussísti : bene + dictiónis tuæ grátiam super hos céreos benígnus infúnde ; quaténus sic adminístrent lumen extérius, ut, te donánte, lumen Spíritus tui nostris non desit méntibus intérius. Per Dóminum ... in unitáte eiúsdem.
Dieu Tout-Puissant et Eternel, qui avez ordonné par Moïse, Votre serviteur, de préparer une huile très pure pour l’entretien des lampes qui devaient brûler sans interruption en votre Présence, dans votre Bonté, daignez répandre la Grâce de votre Bénédiction sur ces Cierges ; et tandis qu’ils nous donneront extérieurement leur clarté, accordez-nous, que la Lumière de votre Esprit ne manque point intérieurement à nos âmes. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ votre Fils... en l’unité du même Saint-Esprit. R/ Amen (Ainsi soit-il)
5ème Oraison : Dómine Iesu Christe, qui hodiérna die, in nostræ carnis substántia inter hómines appárens, a paréntibus in templo es præsentátus : quem Símeon venerábilis senex, lúmine Spíritus tui irradiátus, agnóvit, suscépit et benedíxit : præsta propítius ; ut, eiúsdem Spíritus Sancti grátia illumináti atque edócti, te veráciter agnoscámus et fidéliter diligámus : Qui cum Deo Patre in unitáte eiúsdem Spíritus Sancti vivis et regnas Deus, per ómnia sǽcula sæculórum.
Seigneur Jésus-Christ, qui, Vous montrant aujourd’hui parmi les hommes, dans la substance de notre chair, avez été présenté au Temple par Vos parents ; Vous, que le vénérable vieillard Siméon, irradié de la Lumière de votre Esprit, a reconnu, reçu et béni ; faites, dans Votre propice Bonté, qu’éclairés et instruits par la Grâce du même Esprit-Saint, nous Vous reconnaissions sincèrement et Vous aimions fidèlement. Vous qui, étant Dieu, vivez et régnez avec Dieu le Père, en l’unité du même Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. R/ Amen (Ainsi soit-il)
Les 5 Oraisons finies, le Célébrant impose l’encens ; il asperge ensuite trois fois les cierges d’eau bénite en disant l’Antienne « Asperge-moi » sans chant et sans psaume, et les encense trois fois : Aspérges me, * Dómine, hyssópo, et mundábor : lavábis me, et super nivem dealbábor.
Aspergez-moi, * Seigneur, avec l’hysope et je serai pur ; lavez-moi, et je deviendrai plus blanc que la neige.
LA DISTRIBUTION DES CIERGES Alors, le membre le plus digne du Clergé monte à l’Autel, le Célébrant reçoit de lui un Cierge , restant debout et sans baiser sa main. Ensuite le Célébrant, debout au milieu de l’Autel et tourné vers le Peuple, distribue les cierges, d’abord au plus digne du quel il l’a reçu lui-même, ensuite au diacre et au sous-diacre parés, puis au clergé un par un selon leur ordre, enfin aux laïcs : tous se mettant à genoux et baisant la main du célébrant, sauf les prélats s’il y en a de présents. Et pendant qu’on commence à distribuer les Cierges, le chœur chante :
Cantique (Luc 2, 29-31) : Lumen ad revelatiónem géntium et glóriam plebis tuæ Israël.
Lumière pour éclairer les nations, et Gloire d’Israël votre Peuple Cette Antienne est répétée après chaque verset du Cantique Nunc dimíttis servum tuum, Dómine, secúndum verbum tuum in pace.
Maintenant, Seigneur, Vous laisserez votre serviteur s’en aller en Paix, selon votre Parole Quia vidérunt óculi mei salutáre tuum.
Puisque mes yeux ont vu le Salut qui vient de Vous. Quod parásti ante fáciem ómnium populorum.
Que Vous avez préparé à la face de tous les peuples. Si les versets ne suffisent pas, ils sont répétés jusqu’à ce que la distribution soit finie, et on termine par : Glória Patri, et Fílio, et Spirítui Sancto.
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit. Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, et in sǽcula sæculórum. Amen.
Comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen Ensuite, le Prêtre dit : V/. Dóminus vobíscum.
V/. Que le Seigneur soit avec vous. R/. Et cum spíritu tuo.
R/. Et avec votre Esprit. Puis le Prêtre dit la Prière suivante : Exáudi, quǽsumus, Dómine, plebem tuam : et, quæ extrinsécus ánnua tríbuis devotióne venerári, intérius asséqui grátiæ tuæ luce concéde. Per Christum, Dóminum nostrum.
Nous Vous en prions, Seigneur, exaucez votre Peuple et ce que Vous nous donnez d’honorer extérieurement par des témoignages annuels de dévotion, accordez-nous par la Lumière de votre Grâce, d’en avoir l’intelligence au dedans de nos âmes. R/. Amen.
R/. Ainsi soit-il.
LA PROCESSION A Rome, cette Procession partait de Saint-Hadrien et se dirigeait vers Sainte-Marie-Majeure. La Procession de la Chandeleur était autrefois une Procession de Pénitence destinée à expier les cortèges licencieux d’un carnaval païen. Actuellement, c'est plutôt une Procession de Fête en l'honneur du Christ, Lumière du monde. Le Cierge allumé qu’on tient à la main est symbole du Christ dont la flamme, allumée au feu visible, chasse l'obscurité. Le Célébrant met l'encens dans l'encensoir, et le diacre donne le signal du départ pour la Procession : V/. Procedàmus in pace. (Avançons en paix) R/. In nomine Christi. Amen. (Au Nom du Christ. Ainsi soit-il.) Le Clergé s'avance, précédé du thuriféraire, de la Croix et des acolytes ; les fidèles marchent derrière le célébrant. Tous tiennent en main le Cierge allumé. Durant la Procession, on chante les Antiennes suivantes d’origine byzantine :
Antienne 1 : Exhortation à Jérusalem pour qu'elle reçoive dignement Celui qui lui rendra sa Gloire passée. Nous portons processionnellement vers l'église le Cierge allumé, comme Marie, après la Rencontre avec Siméon, porta « le Roi de Gloire, notre Lumière nouvelle », pour Le présenter au Seigneur : Adórna thálamum tuum, Sion, et súscipe Regem Christum : ampléctere Maríam, quæ est cæléstis porta : ipsa enim portat Regem glóriæ novi lúminis : subsístit Virgo, addúcens mánibus Fílium ante lucíferum génitum : quem accípiens Símeon in ulnas suas, prædicávit pópulis, Dóminum eum esse vitæ et mortis et Salvatórem mundi.
Orne, ô Sion, ta demeure, et accueille le Christ Roi ; reçois avec affection Marie, qui est la Porte du Ciel ; car Elle tient entre Ses bras le Roi de Gloire à qui nous devons une Lumière nouvelle. La Vierge s’arrête, offrant de Ses mains un Fils engendré avant que fût l’astre du jour. Siméon Le prenant entre ses bras, annonce aux peuples qu’Il est le Maître de la Vie et de la mort, et le Sauveur du monde.
Antienne 2 (Luc 2, 26-29) : Respónsum accépit Símeon a Spíritu Sancto, non visúrum se mortem, nisi vidéret Christum Dómini : et cum indúcerent Púerum in templum, accépit eum in ulnas suas, et benedíxit Deum, et dixit : Nunc dimíttis servum tuum, Dómine, in pace.
Siméon avait reçu de l’Esprit-Saint la Révélation qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu l’Oint du Seigneur. Et comme on introduisait l’Enfant dans le Temple, il Le reçut dans ses bras et bénit Dieu en disant : Maintenant, Seigneur, vous laisserez votre serviteur s’en aller en Paix. V/. Cum indúcerent púerum Iesum parentes eius, ut fácerent secúndum consuetúdinem legis pro eo, ipse accépit eum in ulnas suas.
V/. Comme Ses parents introduisaient l’Enfant Jésus pour observer les coutumes de la Loi à Son égard, lui-même Le reçut dans ses bras.
Quand la Procession rentre dans l'église, on chante le répons suivant : Répons : Le Temple de Jérusalem où fut présenté l'Enfant Jésus n'était que le symbole de cette église où va maintenant s'accomplir le Saint Sacrifice de la Messe, la véritable Présentation de l'Enfant : Obtulérunt pro eo Dómino par túrturum, aut duos pullos columbárum : * Sicut scriptum est in lege Dómini. V/. Postquam impléti sunt dies purgatiónis Maríæ, secúndum legem Moysi, tulérunt Iesum in Ierúsalem, ut sísterent eum Dómino. * Sicut scriptum est in lege Dómini. V/. Glória Patri, et Fílio, et Spirítui Sancto. * Sicut scriptum est in lege Dómini.
Ils offrirent pour Lui au Seigneur une paire de tourterelles, ou deux petits de colombes. Suivant ce qui est écrit dans la Loi du Seigneur. Après que les jours de la Purification de Marie furent accomplis selon la Loi de Moïse, ils portèrent Jésus à Jérusalem, pour Le présenter au Seigneur, * Suivant ce qui est écrit dans la Loi du Seigneur. Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit. * Suivant ce qui est écrit dans la Loi du Seigneur. Après la Procession, on éteint les Cierges, mais on Les tient en main, allumés, pendant l'Évangile et depuis le début du Canon jusqu’à la Communion.
Sainte Messe de la Purification de la Sainte Vierge Marie (In Purificatione B. Mariæ V.) :
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A la Messe qui suit la Procession, on omet les Prières au bas de l'Autel. La « Rencontre » (c'est le nom de la Fête de ce jour en Orient : Hypapante) de Siméon et de Jésus récompensa l'attente patiente des Juifs fidèles ; Elle exauça aussi l'obscur appel des païens vers la Lumière : c'est qu'enfin la Victime du Sacrifice Rédempteur venait s'offrir au Temple. La Messe reproduit cet Offertoire de Jésus à la Présentation et l'achève sur le Calvaire pour le Salut de toute l'humanité.
INTROÏT : (Ps 47, 10-11) Le vieillard Siméon chante sa reconnaissance : Jésus est la Miséricorde incarnée et la Droite de Dieu venue nous délivrer de nos péchés :
Suscépimus, Deus, misericórdiam tuam in médio templi tui : secúndum nomen tuum, Deus, ita et laus tua in fines terræ : iustítia plena est déxtera tua.
Nous avons reçu, ô Dieu, votre Miséricorde au milieu de votre Temple : comme votre Nom, ô Dieu, ainsi votre Louange s’étend jusqu’aux extrémités de la terre : votre Droite est pleine de Justice.
Ps. 47, 2 : Magnus Dóminus, et laudábilis nimis : in civitáte Dei nostri, in monte sancto eius.
Ps. 47, 2 : Le Seigneur est Grand et Digne de toute louange, dans la cité de notre Dieu, sur Sa sainte Montagne
V/. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto, sicut erat in principio, et nunc et semper, et in saecula saeculorum. Amen (Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, comme Il était au Commencement, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il)
Puis on répète l'antienne « Suscépimus » . Cette façon de répéter l'introït s'observe pendant toute l'année.
COLLECTE : Dans la Collecte, l’Église demande pour Ses enfants la Grâce d’être présentés eux-mêmes au Seigneur, comme l’a été l’Emmanuel ; mais, afin qu’ils soient reçus favorablement par sa Majesté toute Sainte, Elle implore pour eux la pureté du cœur : Omnípotens sempitérne Deus, maiestátem tuam súpplices exorámus : ut, sicut unigénitus Fílius tuus hodiérna die cum nostræ carnis substántia in templo est præsentátus ; ita nos fácias purificátis tibi méntibus præsentári. Per eúndem Dóminum.
Dieu Tout-Puissant et Eternel, nous supplions humblement votre Majesté, de faire que, comme votre Fils Unique revêtu de la substance de notre chair a été en ce Jour présenté dans le Temple, ainsi nous Vous soyons présentés avec des cœurs purifiés.
ÉPITRE : (Malach. 3, 1-4.) Le Prophète Malachie annonce qu'un roi réformateur entrera dans le Temple pour rendre au Sacerdoce son ancienne pureté et à la Liturgie son ancienne splendeur. Jésus commence d'accomplir cette Prophétie au Jour de sa Présentation ; plus tard, Il chassera les vendeurs du Temple. C'est le monde entier et l'humanité rachetée devenue temple de sa Gloire qu'Il purifiera au Jour du Jugement Final :
Léctio Malachíæ Prophétæ
Lecture du Prophète Malachie
Hæc dicit Dóminus Deus : Ecce, ego mitto Angelum meum, et præparábit viam ante fáciem meam. Et statim véniet ad templum suum Dominátor, quem vos quǽritis, et Angelus testaménti, quem vos vultis. Ecce, venit, dicit Dóminus exercítuum : et quis póterit cogitáre diem advéntus eius, et quis stabit ad vidéndum eum ? Ipse enim quasi ignis conflans et quasi herba fullónum : et sedébit conflans et emúndans argéntum, et purgábit fílios Levi et colábit eos quasi aurum et quasi argéntum : et erunt Dómino offeréntes sacrifícia in iustítia. Et placébit Dómino sacrifícium Iuda et Ierúsalem, sicut dies sǽculi et sicut anni antíqui : dicit Dóminus omnípotens.
Le Seigneur Dieu dit : Voici que j’envoie mon ange, et il préparera la voie devant ma Face : et aussitôt viendra dans son Temple le Dominateur que vous cherchez, et l’ange de l’alliance que vous désirez. Voici qu’il vient, dit le Seigneur des armées. Qui pourra penser au jour de son Avènement, et qui pourra soutenir sa Vue ? Car Il sera comme le feu qui fond les métaux, et comme l’herbe des foulons. Il s’assoiera comme celui qui fond et qui épure l’argent ; Il purifiera les fils de Lévi, et Il les rendra purs comme l’or, et comme l’argent, et ils offriront des sacrifices au Seigneur dans la justice. Et le sacrifice de Juda et de Jérusalem sera agréable au Seigneur, comme aux jours anciens et comme aux années d’autrefois, dit le Seigneur Tout-Puissant.
GRADUEL : (Psaume 47, 10-11.9) Dans le Graduel, l’Église célèbre de nouveau la Miséricorde qui a apparu dans le Temple de Jérusalem, et qui va bientôt se manifester avec plus de plénitude encore dans l’offrande du grand Sacrifice : Suscépimus, Deus, misericórdiam tuam in médio templi tui : secúndum nomen tuum, Deus, ita et laus tua in fines terræ.
Nous avons reçu, ô Dieu, votre Miséricorde au milieu de votre Temple ; comme votre Nom, ô Dieu, ainsi votre Louange s’étend jusqu’aux extrémités de la terre
V/. Sicut audívimus, ita et vídimus in civitáte Dei nostri, in monte sancto eius.
V/. Ce que nous avions entendu dire, nous l’avons vu dans la Cité de notre Dieu, sur Sa sainte Montagne.
ALLÉLUIA : Allelúia, allelúia.
V/. Senex Púerum portábat : Puer autem senem regébat. Alléluia.
V/. Le vieillard portait l’Enfant ; mais l’Enfant conduisait le vieillard. Alléluia.
ÉVANGILE : (Luc. 2, 22-32) On allume les Cierges parce que le Christ est cette Lumière célébrée par Siméon dans son cantique. « Allons-nous aussi à la Rencontre du Christ, avançons vers Lui de tout notre cœur. Si nos Cierges donnent un tel éclat, c'est d'abord pour montrer la Splendeur divine de Celui qui vient, Celui qui fait resplendir l'univers et l'inonde d'une Lumière éternelle qui repousse les ténèbres du mal. C'est aussi et surtout pour manifester avec quelle splendeur de notre âme, nous-mêmes devons aller à la Rencontre du Christ » (Saint Sophrone de Jérusalem) :
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Lucam
+ Suite du Saint Évangile selon Saint Luc
In illo témpore : Postquam impleti sunt dies purgatiónis Maríæ, secúndum legem Moysi, tulérunt Iesum in Ierúsalem, ut sísterent eum Dómino, sicut scriptum est in lege Dómini : Quia omne masculínum adapériens vulvam sanctum Dómino vocábitur. Et ut darent hóstiam, secúndum quod dictum est in lege Dómini, par túrturum aut duos pullos columbárum. Et ecce, homo erat in Ierúsalem, cui nomen Símeon, et homo iste iustus et timorátus, exspéctans consolatiónem Israël, et Spíritus Sanctus erat in eo. Et respónsum accéperat a Spíritu Sancto, non visúrum se mortem, nisi prius vidéret Christum Dómini. Et venit in spíritu in templum. Et cum indúcerent púerum Iesum parentes eius, ut fácerent secúndum consuetúdinem legis pro eo : et ipse accépit eum in ulnas suas, et benedíxit Deum, et dixit : Nunc dimíttis servum tuum, Dómine, secúndum verbum tuum in pace : Quia vidérunt óculi mei salutáre tuum : Quod parásti ante fáciem ómnium populórum : Lumen ad revelatiónem géntium et glóriam plebis tuæ Israël.
En ce temps-là, quand furent accomplis les jours de la Purification de Marie, selon la Loi de Moïse, ils Le portèrent à Jérusalem, pour Le présenter au Seigneur, selon qu’il est prescrit dans la Loi du Seigneur : Tout enfant mâle premier-né sera consacré au Seigneur ; et pour offrir en sacrifice, selon qu’il est prescrit dans la Loi du Seigneur, deux tourterelles, ou deux petits de colombes. Et voici qu’il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon, et cet homme était juste et craignant Dieu, et il attendait la consolation d’Israël, et l’Esprit-Saint était en lui. Et il lui avait été révélé par l’Esprit-Saint qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur. Il vint au Temple, poussé par l’Esprit de Dieu. Et comme les Parents de l’Enfant Jésus L’apportaient, afin d’accomplir pour Lui ce que la Loi ordonnait, il Le prit entre ses bras, et bénit Dieu, et dit : Maintenant, Seigneur, Vous laisserez votre serviteur s’en aller en Paix, selon votre Parole, puisque mes yeux ont vu le Salut qui vient de Vous, que Vous avez préparé à la face de tous les peuples : Lumière pour éclairer les nations, et Gloire d’Israël votre Peuple.
OFFERTOIRE : (Psaume 44, 3) Avec Siméon, chantons la beauté de l'Enfant Dieu et toutes les Bénédictions qu'Il nous apporte : Diffúsa est grátia in lábiis tuis : proptérea benedíxit te Deus in ætérnum, et in sǽculum sǽculi.
La Grâce est répandue sur vos lèvres ; c’est pourquoi Dieu vous a béni à jamais et dans les siècles des siècles.
SECRÈTE : Exáudi, Dómine, preces nostras : et, ut digna sint múnera, quæ óculis tuæ maiestátis offérimus, subsídium nobis tuæ pietátis impénde. Per Dóminum.
Exaucez nos prières, Seigneur, et afin que les dons que nous offrons aux regards de votre Majesté soient dignes de Vous, accordez-nous le Secours de votre Miséricorde.
PRÉFACE DE LA NATIVITÉ : La Préface suivante est dite : a) comme Préface propre aux Messes de la Nativité du Seigneur et de son Octave, ainsi qu’à la Fête de la Purification de la Bienheureuse Vierge Marie ; b) comme Préface du Temps, pendant l’Octave de la Nativité du Seigneur, même aux Messes qui auraient une préface propre, excepté s’il s’agit d’une préface propre d’un mystère ou des Personnes divines ; et du 2 au 5 janvier : Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus :
Il est vraiment juste et nécessaire, c’est notre devoir et c’est notre salut, de Vous rendre Grâces toujours et partout, Seigneur, Père Saint, Dieu Éternel et Tout-Puissant :
Quia per incarnáti Verbi mystérium, nova mentis nostræ oculis lux tuæ claritátis infulsit ut, dum visibíliter Deum cognóscimus, per hunc in invisibílium amórem rapiámur.
Car par le Mystère de l’Incarnation du Verbe un nouveau Rayon de Votre splendeur a brillé aux yeux de notre âme afin que, connaissant Dieu sous une forme visible nous soyons ravis par Lui en l’amour des choses invisibles.
Et ídeo cum Angelis et Archángelis, cum Thronis et Dominatiónibus, cumque omni milítia cæléstis exércitus, hymnum glóriæ tuæ cánimus, sine fine dicéntes.
C’est pourquoi, avec les Anges et les Archanges, avec les Trônes et les Dominations, avec la troupe entière de l’armée céleste, nous chantons une hymne à votre Gloire, redisant sans fin.
COMMUNION : (Luc 2, 26) Nous vivrons et mourrons en Paix si, comme Siméon, nous ne désirons et n'aimons que Jésus : Respónsum accépit Símeon a Spíritu Sancto, non visúrum se mortem, nisi vidéret Christum Dómini.
II avait été révélé à Siméon par l’Esprit-Saint qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur.
POSTCOMMUNION : Demandons avec l’Église, dans la Postcommunion, que le remède céleste de notre régénération ne produise pas seulement un secours passager dans nos âmes, mais que, par notre fidélité, ses fruits s’étendent jusqu’à la Vie éternelle : Quǽsumus, Dómine, Deus noster : ut sacrosáncta mystéria, quæ pro reparatiónis nostræ munímine contulísti, intercedénte beáta María semper Vírgine, et præsens nobis remédium esse fácias et futúrum. Per Dóminum nostrum.
Nous Vous en supplions, Seigneur, notre Dieu, faites que, par l’intercession de la Bienheureuse Marie toujours Vierge, ces saints Mystères que Vous nous avez donnés pour nous assurer les fruits de notre régénération nous soient un remède pour le présent et pour l’avenir.
Voir l’ensemble du déroulement de « l’Ordinaire de la Messe de Saint Pie V » en latin et en français avec des explications selon l’Ordo Missae de 1962 afin de mieux assister au Saint Sacrifice de la Messe