Voici la retransmission vidéo de la « Sainte Messe du 11ème Dimanche après la Pentecôte » (Dominica Undecima post Pentecosten) célébrée et prêchée par Monsieur l’Abbé Michel Frament de la Fraternité Saint-Pie X (FSSPX), Curé de l'église Saint Nicolas du Chardonnet à Paris avec l’ensemble des Textes Liturgiques (Introït « Deus in loco sancto suo » ; Collecte ; Épitre du Bienheureux Apôtre Paul aux Corinthiens I. 15, 1-10 sur la Résurrection du Christ ; Graduel Ps 27, 7.1 ; Alléluia Ps 80, 2-3 ; Évangile selon Saint Marc 7, 31-37 sur la Parabole de la Guérison du Sourd et Muet ; Offertoire Ps 29, 2-3 ; Secrète ; Préface de la Sainte Trinité ; Communion Proverbes 3, 9-10 ; PostCommunion; …) en latin et en français selon le Rite Tridentin de la Messe de Saint Pie V dite « Messe Traditionnelle »
2ème classe - Ornements Verts
Levant les yeux au Ciel, Jésus gémit et dit : « Ephpheta », c'est-à-dire : « Ouvre-toi ! »
Il a bien fait toutes choses ! Ce cri de l'Évangile, l'Église le redit encore aujourd'hui ; car si les Miracles de Notre-Seigneur témoignent de sa Puissance et de sa Bonté, ils sont aussi le Signe de ce qu'Il continue d'accomplir invisiblement par la Grâce en nos âmes. Les textes de cette Messe nous font chanter cette toute-Puissance et cette Bonté de Dieu qui, après avoir sauvé son Peuple, le rassemble en Son Église et le réjouit par sa Protection.
INTROÏT : (Psaume 67, 6-7.36)
Dieu donne sa Force, comme au Jour de la Pentecôte, à ceux qui restent unis pour L'adorer et Le louer :
Deus in loco sancto suo : Deus qui inhabitáre facit unánimes in domo : ipse dabit virtútem et fortitúdinem plebi suæ.
Dieu est dans Son Lieu Saint, Dieu qui fait habiter dans Sa Maison des hommes d’une seule âme : Il donnera la Vertu et la Force à son Peuple.
Ps. 67, 2 : Exsúrgat Deus, et dissipéntur inimíci eius : et fúgiant, qui odérunt eum, a fácie eius.
Ps. 67, 2 : Que Dieu se lève et que Ses ennemis soient dissipés, et que ceux qui Le haïssent fuient de devant sa Face.
V/. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto, sicut erat in principio, et nunc et semper, et in saecula saeculorum. Amen (Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, comme Il était au Commencement, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il)
Puis on répète l'antienne « Deus in loco sancto suo » . Cette façon de répéter l'Introït s'observe pendant toute l'année.
COLLECTE :
La Collecte, si riche de pensées, achève l’office de prière ; nous y exprimons aussi l’aspect de la Vie Chrétienne. Nous pouvons donc voir, dans l’office de prière, le commentaire des deux Prières principales du Notre Père : Assurez-nous le Royaume des Cieux et écartez de nous le péché :
Omnípotens sempitérne Deus, qui, abundántia pietátis tuæ, et merita súpplicum excédis et vota : effúnde super nos misericórdiam tuam ; ut dimíttas quæ consciéntia metuit, et adícias quod orátio non præsúmit. Per Dóminum.
Dieu Tout-Puissant et Éternel, qui dépassez par l’abondance de votre Bonté les mérites et les vœux de ceux qui Vous prient, répandez sur nous votre Miséricorde : pardonnez les fautes qui agitent la conscience, accordez même ce que n’ose formuler la prière.
ÉPITRE : (1. Cor. 15, 1-10)
Saint Paul nous résume en quelques lignes le cœur de la Foi et de la Catéchèse : la Mort Rédemptrice de Jésus et sa Résurrection. Cette Foi est véritablement Source de Salut si Elle fructifie en bonnes œuvres :
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Corinthios
Lecture de l’Épître du Bienheureux Apôtre Paul aux Corinthiens
Fratres : Notum vobis fácio Evangélium, quod prædicávi vobis, quod et accepístis, in quo et statis, per quod et salvámini : qua ratione prædicáverim vobis, si tenétis, nisi frustra credidístis. Trádidi enim vobis in primis, quod et accépi : quóniam Christus mortuus est pro peccátis nostris secúndum Scriptúras : et quia sepúltus est, et quia resurréxit tértia die secúndum Scriptúras : et quia visus est Cephæ, et post hoc úndecim. Deinde visus est plus quam quingéntis frátribus simul, ex quibus multi manent usque adhuc, quidam autem dormiérunt. Deinde visus est Iacóbo, deinde Apóstolis ómnibus : novíssime autem ómnium tamquam abortívo, visus est et mihi. Ego enim sum mínimus Apostolórum, qui non sum dignus vocári Apóstolus, quóniam persecútus sum Ecclésiam Dei. Grátia autem Dei sum id quod sum, et grátia eius in me vácua non fuit.
Mes Frères, je vous rappelle l’Evangile que je vous ai prêché, que vous avez reçu, dans lequel vous demeurez fermes, et par lequel vous êtes sauvés : voyez si vous L’avez retenu en la manière que je vous L’ai annoncé ; car autrement vous auriez cru en vain. Or l’enseignement principal que je vous ai donné comme je l’ai reçu moi-même, c’est que le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Ecritures, qu’Il a été enseveli et qu’Il est ressuscité le Troisième Jour conformément aux Ecritures, qu’Il est apparu à Céphas et ensuite aux Onze. Après Il a été vu en une seule fois par plus de cinq cents frères, dont la plupart vivent encore présentement et quelques-uns sont morts. Ensuite Il s’est montré à Jacques, ensuite à tous les Apôtres. Après tous les autres enfin Il s’est fait voir à moi-même qui ne suis qu’un avorton. Car je suis, moi, le moindre des Apôtres, je ne suis pas digne d’être appelé Apôtre, parce que j’ai persécuté l’Eglise de Dieu. Mais c’est par la Grâce de Dieu que je suis ce que je suis, et sa Grâce n’a point été stérile en moi.
GRADUEL : (Psaume 27, 7.1)
Le Graduel nous est donné, dans les ouvrages des pieux interprètes de la Liturgie, comme l’action de grâces des humbles, guéris par Dieu conformément à l’espérance qu’ils avaient mise en Lui :
In Deo sperávit cor meum, et adiútus sum : et reflóruit caro mea, et ex voluntáte mea confitébor illi.
Mon cœur a espéré en Dieu, et j’ai été secouru, et ma chair a refleuri, et je Le louerai du fond de mon âme.
V/. Ad te, Dómine, clamávi : Deus meus, ne síleas, ne discédas a me.
V/. Seigneur, j’ai crié vers Vous ; mon Dieu, ne gardez pas le silence, ne m’abandonnez pas.
ALLÉLUIA : (Psaume 80, 2-3)
Allelúia, allelúia.
V/. Exsultáte Deo, adiutóri nostro, iubiláte Deo Iacob : súmite psalmum iucúndum cum cíthara. Allelúia.
V/. Réjouissez-vous en Dieu notre Protecteur, chantez au Dieu de Jacob, entonnez le psaume harmonieux sur la cithare. Alléluia.
ÉVANGILE : (selon Saint Marc 7, 31-37)
A chaque Baptême, l'Église refait les mêmes gestes que Jésus et redit la même Parole : Ephpheta - Ouvre-toi ! Et elle nous ouvre ainsi aux choses de Dieu, pour les entendre et les goûter. « Chaque Chrétien, spirituellement sourd et muet en raison du péché originel, reçoit avec le Baptême le Don du Seigneur qui met Ses doigts sur son visage. Et ainsi, à travers la Grâce du Baptême, ce même Chrétien devient capable d'écouter la Parole de Dieu et de La proclamer à ses frères. Plus encore, à partir de ce moment, sa tâche est de grandir dans la connaissance et dans l'amour du Christ, de manière à annoncer et à témoigner efficacement l'Évangile » (Benoît XVI) :
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Marcum
+ Suite du Saint Évangile selon Saint Marc
In illo témpore : Exiens Iesus de fínibus Tyri, venit per Sidónem ad mare Galilǽæ, inter médios fines Decapóleos. Et addúcunt ei surdum et mutum, et deprecabántur eum, ut impónat illi manum. Et apprehéndens eum de turba seórsum, misit dígitos suos in aurículas eius : et éxspuens, tétigit linguam eius : et suspíciens in cælum, ingémuit, et ait illi : Ephphetha, quod est adaperíre. Et statim apértæ sunt aures eius, et solútum est vínculum linguæ eius, et loquebátur recte. Et præcépit illis, ne cui dícerent. Quanto autem eis præcipiébat, tanto magis plus prædicábant : et eo ámplius admirabántur, dicéntes : Bene ómnia fecit : et surdos fecit audíre et mutos loqui.
En ce temps-là, Jésus, sortant des confins de Tyr, vint par Sidon vers la mer de Galilée, en passant au milieu de la Décapole. Et voici qu’on Lui amena un homme qui était sourd et muet, en Le priant de lui imposer les mains. Le prenant donc à part du milieu de la foule, Il lui mit Ses doigts dans les oreilles et de Sa salive sur la langue ; et, levant les yeux au Ciel, Il soupira et lui dit : Ephpheta, c’est-à-dire, ouvrez-vous. Aussitôt ses oreilles furent ouvertes et sa langue déliée, et il parlait comme il convient. Il leur défendit de le dire à personne. Mais plus Il le leur défendait, plus ils le publiaient, et plus ils étaient dans l’admiration, disant : Il a bien fait toutes choses ; Il a fait entendre les sourds et parler les muets.
OFFERTOIRE : (Psaume 29, 2-3)
Chant de reconnaissance de tous ceux qui, à l'exemple du sourd-muet, participent aux Bienfaits de Dieu :
Exaltábo te, Dómine, quóniam suscepísti me, nec delectásti inimícos meos super me : Dómine, clamávi ad te, et sanásti me.
Seigneur, je chanterai Vos grandeurs, parce que Vous m’avez relevé, et que Vous n’avez point donné à mes ennemis sujet de se réjouir contre moi ; Seigneur, j’ai crié vers Vous, et Vous m’avez guéri.
SECRÈTE :
L’assemblée des serviteurs de Dieu Le supplie, par la Secrète, d’agréer leurs dons, d’en faire au Sacrifice l’hommage de leur servitude et le soutien de leur faiblesse :
Réspice, Dómine, quǽsumus, nostram propítius servitútem : ut, quod offérimus, sit tibi munus accéptum, et sit nostræ fragilitátis subsidium. Per Dóminum.
Regardez, Seigneur, avec Bonté l’hommage de notre servitude, afin que nos dons Vous soient une offrande agréable et deviennent le Secours de notre faiblesse.
PRÉFACE de la SAINTE TRINITÉ :
La Préface suivante est dite :
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine sancte, Pater omnípotens, ætérne Deus.
Il est vraiment juste et nécessaire, c’est notre devoir et c’est notre Salut, de Vous rendre grâces toujours et partout, Seigneur, Père Saint, Dieu Éternel et Tout-Puissant.
Qui cum Unigénito Fílio tuo et Spíritu Sancto unus es Deus, unus es Dóminus : non in uníus singularitáte persónæ, sed in uníus Trinitáte substántiæ.
Avec votre Fils Unique, et le Saint-Esprit, Vous êtes un seul Dieu, Un seul Seigneur, non dans l’unité d’une seule personne, mais dans la Trinité d’une seule substance.
Quod enim de tua glória, revelánte te, crédimus, hoc de Fílio tuo, hoc de Spíritu Sancto, sine discretióne sentímus.
Car ce que nous croyons au sujet de votre Gloire, sur la foi de votre Révélation, de votre Fils et du Saint-Esprit, nous le croyons aussi, sans aucune différence.
Ut, in confessióne veræ sempiternǽque Deitátis, et in persónis propríetas, et in esséntia únitas, et in maiestáte adorétur æquálitas.
En sorte que, confessant la vraie et éternelle Divinité, nous adorons et la propriété dans les Personnes et l’Unité dans l’essence et l’égalité dans la Majesté.
Quam laudant Angeli atque Archángeli, Chérubim quoque ac Séraphim, qui non cessant clamáre cotídie, una voce dicéntes :
C’est Elle que louent les Anges et les Archanges, les Chérubins avec les Séraphins, qui ne cessent chaque jour de chanter en disant d’une voix unanime :
COMMUNION : (Proverbes 3, 9-10)
Allusion aux moissons de l’été et aux vendanges toutes proches. Offrir au Seigneur les prémices des fruits de la terre, c’est consacrer la récolte tout entière :
Hónora Dóminum de tua substántia, et de prímitus frugum tuárum : et implebúntur hórrea tua saturitáte, et vino torculária redundábunt.
Honore de ton bien le Seigneur, et donne-Lui des prémices de tes fruits : et tes greniers seront remplis abondamment, et tes pressoirs regorgeront de vin.
POSTCOMMUNION :
Le Remède sacré des Mystères agit sur le corps et sur l’âme ; produisant ainsi le Salut de l’un et de l’autre, Il est la vraie Gloire du Chrétien. L’Église demande pour Ses fils, dans la Postcommunion, cette plénitude effective du Sacrement :
Sentiámus, quǽsumus, Dómine, tui perceptióne sacraménti, subsídium mentis et córporis : ut, in utróque salváti, cæléstis remédii plenitúdine gloriémur. Per Dóminum nostrum.
Faites, nous Vous en supplions, Seigneur, que nous trouvions dans la réception de votre Sacrement le Secours de l’âme et du corps, afin que, sauvés dans l’un et l’autre, nous rencontrions notre Gloire dans le plein effet du céleste Remède.
Voir l’ensemble du déroulement de « l’Ordinaire de la Messe de Saint Pie V » en latin et en français avec des explications selon l’Ordo Missae de 1962 afin de mieux assister au Saint Sacrifice de la Messe
Voir également sur la Parabole de la Guérison du Sourd et Muet (Marc 7, 31-37) :
- Les Prières et Résolutions pour chaque Jour de la Semaine du XIe Dimanche après la Pentecôte de l’Abbé Jean-Baptiste La Sausse « Seigneur, enseignez-moi à faire un Saint usage de mes oreilles et de ma langue »
- La Prière d’Adolphe Baudon de Mony « Seigneur Jésus, qui avez ouvert les oreilles du sourd-muet et délié sa langue »
- La Prière du R. P. Louis du Pont « Ayez pitié, Seigneur, de cette multitude de sourds et de muets spirituels »
- La Prière du Révérend Père Dominique Bouix « Ô Jésus, mettez Vos doigts dans mes oreilles et arrosez ma langue de la salive de Votre divine Sagesse »
- La Méditation de Monsieur l’Abbé de Brandt « Ô Jésus, guérissez-moi de mes infirmités à l'égard des choses du Salut »
- Le Sermon sur l’Épître du Bienheureux Apôtre Paul aux Corinthiens « Tout est Grâce du Bon Dieu » de l’Abbé Michel Frament
- Le Sermon sur l’Évangile de la Guérison du Sourd et Muet (Marc VII, 31-37) « Ouvrons notre cœur au Seigneur ! » de Monsieur l’Abbé Michel Frament
- Le Sermon sur la Parabole de la Guérison du Sourd et Muet « Ephpheta, le Salut de Jésus-Christ à tous les hommes » de l’Abbé Gabriel Billecocq
- Le Sermon sur la Parabole de la Guérison du Sourd et Muet aux « Âmes Sourdes et Muettes » de Monsieur l’Abbé Guillaume d'Orsanne
- Le Sermon sur la Guérison du Sourd et Muet « Surdité et Mutisme : maladie de notre époque » de Monsieur l’Abbé Denys de Crécy
- Le Sermon de la « Surdité moderne » sur le Miracle de la Guérison du Sourd et Muet de Monsieur l’Abbé Denis Puga