Voici la retransmission vidéo de la « Sainte Messe du 8ème Dimanche après la Pentecôte » (Dominica Octava post Pentecosten) célébrée et prêchée par Monsieur l’Abbé Pierpaolo Maria Petrucci de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) en l'église Saint Nicolas du Chardonnet à Paris avec l’ensemble des Textes Liturgiques (Introït « Suscepimus, Deus, misericórdiam tuam » ; Collecte ; Épitre du Bienheureux Apôtre Paul aux Romains 8, 12-17 sur le Saint-Esprit en nous ; Graduel Ps 30, 3.2 ; Alléluia Ps 47, 2 ; Évangile selon Saint Luc 16, 1-9 sur la Parabole de l'intendant infidèle ; Offertoire Ps 17, 28.32 ; Secrète ; Préface de la Sainte Trinité ; Communion Ps 33, 9 ; PostCommunion, …) en latin et en français selon le Rite Tridentin de la Messe de Saint Pie V dite « Messe Traditionnelle »
2ème classe - Ornements Verts
« Qu'est-ce que j'entends dire de toi ? Rends-moi compte de ta gestion »
La Miséricorde que chantent l'Introït et l'Alléluia, c'est le Don du Fils et de son Esprit, par Lesquels nous devenons Enfants de Dieu et Héritiers du Royaume (Épître). L'Évangile nous rappelle, sous la forme d'une Parabole, que nous pouvons réparer nos péchés et nos infidélités à cette Miséricorde en utilisant à bon escient les biens de ce monde, par l'aumône, afin de nous assurer le témoignage des pauvres au Dernier Jour.
INTROÏT : (Psaume 47, 10-11)
Notre premier devoir est de reconnaître et de chanter les Bienfaits de Dieu :
Suscepimus, Deus, misericórdiam tuam in médio templi tui : secúndum nomen tuum, Deus, ita et laus tua in fines terræ : iustítia plena est déxtera tua.
Nous avons reçu, ô Dieu, votre Miséricorde au milieu de votre Temple : comme votre Nom, ô Dieu, Votre louange s’étend jusqu’aux extrémités de la terre, Votre droite est pleine de Justice.
Ps. 47, 2 : Magnus Dóminus, et laudábilis nimis : in civitate Dei nostri, in monte sancto eius.
Ps. 47, 2 : Le Seigneur est grand et très digne de louange : dans la Cité de notre Dieu, sur Sa sainte montagne.
V/. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto, sicut erat in principio, et nunc et semper, et in saecula saeculorum. Amen (Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, comme Il était au Commencement, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il)
Puis on répète l'antienne « Suscepimus, Deus, misericórdiam tuam » . Cette façon de répéter l'Introït s'observe pendant toute l'année.
COLLECTE :
Vivre selon Dieu, c'est vivre selon la Volonté de Dieu manifestée par Ses Commandements :
Largíre nobis, quǽsumus,Dómine, semper spíritum cogitándi quæ recta sunt, propítius et agéndi : ut, qui sine te esse non póssumus, secúndum te vívere valeámus. Per Dóminum.
Nous Vous en prions, Seigneur, accordez-nous, dans votre Bonté, la Grâce de penser et d’agir toujours selon la Justice : afin que, ne pouvant exister sans Vous, nous puissions conformer notre vie à votre Volonté.
ÉPITRE : (Rom. 8, 12-17)
Cette Lecture décrit les Dons reçus au Baptême : l'Esprit Saint, la confiance filiale dans la prière, la dignité d'enfants de Dieu, l'héritage de Dieu ... « Tout cela à condition de ne pas vivre selon les inclinations de la nature corrompue mais, dans l'Esprit de Jésus crucifié, de sacrifier cette nature sans frein, en sorte qu'on ne vive plus pour soi, mais pour Celui qui pour nous est mort sur la Croix et qui est Ressuscité » (Bx cardinal Schuster) :
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Romános
Lecture de l’Épître du Bienheureux Apôtre Paul aux Romains
Fratres : Debitóres sumus non carni, ut secúndum carnem vivámus. Si enim secúndum carnem vixéritis, moriémini : si autem spíritu facta carnis mortificavéritis, vivétis. Quicúmque enim spíritu Dei aguntur, ii sunt fílii Dei. Non enim accepístis spíritum servitútis íterum in timóre, sed accepístis spíritum adoptiónis filiórum, in quo clamámus : Abba (Pater). Ipse enim Spíritus testimónium reddit spirítui nostro, quod sumus fílii Dei. Si autem fílii, et herédes : herédes quidem Dei, coherédes autem Christi.
Mes frères : nous ne sommes point redevables à la chair pour vivre selon la chair. Car si vous vivez, selon la chair, vous mourrez ; mais si, par l’Esprit, vous faites mourir les œuvres du corps, vous vivrez ; car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. En effet, vous n’avez point reçu un Esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, en qui nous crions : Abba ! Père ! Cet Esprit Lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes Enfants de Dieu. Or, si nous sommes Enfants, nous sommes aussi Héritiers, Héritiers de Dieu et Cohéritiers du Christ.
GRADUEL : (Psaume 30, 3.2)
Le Graduel semble exprimer les sentiments des Chrétiens juifs contraints de quitter leurs villes, et priant Dieu d’être Lui-même désormais leur Protecteur et leur lieu de refuge :
Esto mihi in Deum protectórem, et in locum refúgii, ut salvum me fácias.
Soyez-moi un Dieu Protecteur et une Maison de refuge afin que Vous me sauviez.
V/. Deus, in te sperávi : Dómine, non confúndar in ætérnum. (Ps. 70, 1)
V/. Ô Dieu, j’ai espéré en Vous ; Seigneur : que je ne sois pas à jamais confondu. (Ps. 70, 1)
ALLÉLUIA : (Psaume 47, 2)
Le Verset chante de nouveau les Grandeurs anciennes du Seigneur en Jérusalem et sur la montagne où fut son Temple :
Allelúia, allelúia.
V/. Magnus Dóminus, et laudábilis valde, in civitáte Dei nostri, in monte sancto eius. Allelúia.
V/. Le Seigneur est grand, et digne de toute louange, dans la Cité de notre Dieu, sur Sa sainte montagne. Alléluia.
ÉVANGILE : (selon Saint Luc 16, 1-9)
Parabole de l'économe infidèle : ce n'est pas bien sûr sa malhonnêteté que Jésus nous demande d'imiter, mais sa prévoyance ingénieuse et active :
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Lucam
+ Suite du Saint Évangile selon Saint Luc
In illo témpore : Dixit Iesus discípulis suis parábolam hanc : Homo quidam erat dives, qui habébat víllicum : et hic diffamátus est apud illum, quasi dissipásset bona ipsíus. Et vocávit illum et ait illi : Quid hoc audio de te ? redde ratiónem villicatiónis tuæ : iam enim non póteris villicáre. Ait autem víllicus intra se : Quid fáciam, quia dóminus meus aufert a me villicatiónem ? fódere non váleo, mendicáre erubésco. Scio, quid fáciam, ut, cum amótus fúero a villicatióne, recípiant me in domos suas. Convocátis itaque síngulis debitóribus dómini sui, dicébat primo : Quantum debes dómino meo ? At ille dixit : Centum cados ólei. Dixítque illi : Accipe cautiónem tuam : et sede cito, scribe quinquagínta. Deínde álii dixit : Tu vero quantum debes ? Qui ait : Centum coros trítici. Ait illi : Accipe lítteras tuas, et scribe octogínta. Et laudávit dóminus víllicum iniquitátis, quia prudénter fecísset : quia fílii huius sǽculi prudentióres fíliis lucis in generatióne sua sunt. Et ego vobis dico : fácite vobis amicos de mammóna iniquitátis : ut, cum defecéritis, recípiant vos in ætérna tabernácula.
En ce temps-là : Jésus dit à Ses disciples cette Parabole : Il était un homme riche qui avait un intendant ; celui-ci lui fut dénoncé comme dissipant ses biens. Il l’appela et lui dit : « Qu’est-ce que j’entends dire de toi ? Rends compte de ton intendance, car tu ne pourras plus être intendant ». Or l’intendant se dit en lui-même : « Que ferai-je, puisque mon maître me retire l’intendance ? Bêcher, je n’en ai pas la force ; mendier, j’en ai honte. Je sais ce que je ferai pour que, quand je serai destitué de l’intendance, (il y ait des gens) qui me reçoivent chez eux ». Ayant convoqué chacun des débiteurs de son maître, il dit au premier : « Combien dois-tu à mon maître ? » Il dit : « Cent mesures d’huile ». Et il lui dit : « Prends ton billet, assieds-toi vite et écris : cinquante ». Ensuite il dit à un autre : « Et toi, combien dois-tu ? » Il dit : « Cent mesures de froment ». Et il lui dit : « Prends ton billet et écris : quatre-vingts ». Et le maître loua l’intendant malhonnête d’avoir agi d’une façon avisée. C’est que les enfants de ce siècle sont plus avisés à l’égard de ceux de leur espèce que les enfants de la lumière. Et moi je vous dis : « Faites-vous des amis avec la Richesse malhonnête, afin que, lorsqu’elle viendra à manquer, ils vous reçoivent dans les Tabernacles Éternels ».
OFFERTOIRE : (Psaume 17, 28.32)
L’humble troupe des élus de Juda, laissant les endurcis à la vengeance que précipite leur démence orgueilleuse, poursuit sa route dans la confiance assurée qu’elle garde en son sein les promesses de Sion. L’Antienne de l’Offertoire célèbre sa foi et son espérance :
Pópulum húmilem salvum fácies, Dómine, et óculos superbórum humiliábis : quóniam quis Deus præter te, Dómine ?
Vous sauverez, Seigneur, l’humble peuple, et Vous humilierez les yeux des superbes : car qui donc est Dieu, sauf Vous, Seigneur ?
SECRÈTE :
C’est de Dieu Lui-même que nous tenons les Dons qu’Il agrée de nos mains dans sa Bonté ; les Mystères Sacrés qui transforment l’oblation n’en obtiennent pas moins pour nous par sa Grâce, comme le dit la Secrète, la Sanctification de la vie présente et les Joies de l’éternité :
Súscipe, quǽsumus, Dómine, múnera, quæ tibi de tua largitáte deférimus : ut hæc sacrosáncta mystéria, grátiæ tuæ operánte virtúte, et præséntis vitæ nos conversatióne sanctíficent, et ad gáudia sempitérna perdúcant. per Dóminum.
Recevez, nous Vous en supplions, Seigneur, les biens que nous Vous offrons après les avoir reçus de Votre largesse, afin que par la vertu et l’opération de votre Grâce, ces Mystères Sacro-Saints nous sanctifient dans la conduite de la vie présente et nous fassent parvenir aux Joies éternelles.
PRÉFACE de la SAINTE TRINITÉ :
La Préface suivante est dite :
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine sancte, Pater omnípotens, ætérne Deus.
Il est vraiment juste et nécessaire, c’est notre devoir et c’est notre salut, de Vous rendre grâces toujours et partout, Seigneur, Père Saint, Dieu Éternel et Tout-Puissant.
Qui cum Unigénito Fílio tuo et Spíritu Sancto unus es Deus, unus es Dóminus : non in uníus singularitáte persónæ, sed in uníus Trinitáte substántiæ.
Avec votre Fils Unique, et le Saint-Esprit, Vous êtes un seul Dieu, Un seul Seigneur, non dans l’unité d’une seule personne, mais dans la Trinité d’une seule substance.
Quod enim de tua glória, revelánte te, crédimus, hoc de Fílio tuo, hoc de Spíritu Sancto, sine discretióne sentímus.
Car ce que nous croyons au sujet de votre Gloire, sur la foi de votre Révélation, de votre Fils et du Saint-Esprit, nous le croyons aussi, sans aucune différence.
Ut, in confessióne veræ sempiternǽque Deitátis, et in persónis propríetas, et in esséntia únitas, et in maiestáte adorétur æquálitas.
En sorte que, confessant la vraie et éternelle Divinité, nous adorons et la propriété dans les Personnes et l’Unité dans l’essence et l’égalité dans la Majesté.
Quam laudant Angeli atque Archángeli, Chérubim quoque ac Séraphim, qui non cessant clamáre cotídie, una voce dicéntes :
C’est Elle que louent les Anges et les Archanges, les Chérubins avec les Séraphins, qui ne cessent chaque jour de chanter en disant d’une voix unanime :
COMMUNION : (Psaume 33, 9)
L’antienne durant la distribution au peuple des saints Mystères, reproduit exactement le texte du chant primitif de Communion, né chez les Orientaux, et imité plus tard par les Latins :
Gustáte et vidéte, quóniam suávis est Dóminus : beátus vir, qui sperat in eo.
Goûtez et voyez combien le Seigneur est Doux : Bienheureux l’homme qui espère en Lui.
POSTCOMMUNION :
La Collecte d’action de grâces demande que les Saints Mystères Eucharistiques deviennent pour nous un remède, non seulement de l’âme, mais aussi du corps :
Sit nobis, Dómine, reparátio mentis et córporis cæléste mystérium : ut, cuius exséquimur cultum, sentiámus efféctum. Per Dóminum.
Que ce céleste Mystère nous soit, ô Seigneur, une cause de renouvellement spirituel et corporel, en sorte qu’en Le célébrant, nous en ressentions les effets.
Voir l’ensemble du déroulement de « l’Ordinaire de la Messe de Saint Pie V » en latin et en français avec des explications selon l’Ordo Missae de 1962 afin de mieux assister au Saint Sacrifice de la Messe
Voir également sur la Parabole de l'Intendant Infidèle :
- La Prière d’Adolphe Baudon de Mony sur la Parabole de l'intendant infidèle (Luc 16, 1-9) « Ô Mon Sauveur, Vous me retracez le tableau du Jugement que j'aurai à subir après ma mort »
- La Prière « Montpellier, une des villes les plus éclairées et les plus charitables de l'Europe Catholique » extraite de l’homélie sur la Parabole de l'économe infidèle prêchée par le Très Révérend Père Joachim Ventura de Raulica
- La Prière de M. l'Abbé Guillois sur la Parabole de l'économe infidèle « Ô mon Dieu, je répandrai mes biens dans le sein des pauvres »
- La Prière sur la Parabole de l'Économe infidèle (Luc XVI, 1-9) « Ô mon Dieu, je suis cet économe infidèle qui ai péché contre le meilleur des Maîtres et le plus tendre des Pères et qui sans cesse dissipe Vos biens » du R. P. Dominique Bouix
- Les Prières et Résolutions pour chaque Jour de la Huitième Semaine après la Pentecôte de l’Abbé Jean-Baptiste La Sausse sur la Parabole de l'économe infidèle « Ô mon Dieu, je suis cet économe entre les mains de qui Vous avez mis beaucoup de richesses pour les faire valoir à votre Gloire et à mon Salut »
- La Méditation sur la Parabole de l'économe infidèle « Faites-moi la Grâce, Seigneur, de me préparer avec soin à la mort, afin que je puisse Vous rendre avec confiance un compte exact de toutes vos Grâces » de Monsieur l’Abbé de Brandt
- Le Sermon sur l’Évangile selon Saint Luc XVI, 1-9 « L’Intendant Malhonnête = une Parabole pour notre époque » de l’Abbé Nicolas Portail
- Le Sermon sur la Parabole du Gérant Malhonnête « Le Catholique Bon Gestionnaire » de l’Abbé Gabriel Billecocq
- Le Sermon sur la Parabole du Gérant Malhonnête pour « Être Malin et gagner sur terre sa Vie Éternelle » de Monsieur l’Abbé Gabriel Billecocq
- Le Sermon sur la Parabole de l'Intendant Infidèle « Les enfants de Lumière et les fils du Siècle » de l’Abbé Guillaume d'Orsanne
- Le Sermon sur la Parabole de l'Intendant Infidèle « Le Chrétien et l’Argent » de l’Abbé François-Marie Chautard
- Le Sermon sur la Parabole de l'Intendant Infidèle « Placer Chrétiennement son Argent » de l’Abbé Denis Puga
- Le Sermon sur la Parabole de l'Intendant Infidèle « Pardonnez si vous voulez vous Sauver » de Monsieur l’Abbé Denis Puga