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Sainte Messe du Lundi Saint

Messes > Temps de la Passion

Voici la retransmission vidéo de la « Sainte Messe du Lundi Saint » (Feria Secunda Maioris Hebdomadæ) célébrée par Monsieur l’Abbé Pierpaolo Maria Petrucci de la FSSPX en l'église Saint Nicolas du Chardonnet à Paris avec l’ensemble des Textes Liturgiques (Introït « Iudica » ; Collecte ; Épître Isaïe 50, 5-10 sur le Serviteur souffrant ; Graduel Ps 34, 23.3 ; Trait Ps 102, 10 ; 78, 8-9 ; Évangile selon Saint Jean 12, 1-9 sur l'Onction de Béthanie ; Offertoire Ps 142, 9-10 ; Secrète ; Préface de la Sainte Croix ; Communion Ps 34, 26 ; PostCommunion ; Oraison sur le Peuple ; …) en latin et en français selon le Rite Tridentin de la Messe de Saint Pie V dite « Messe Traditionnelle »




Sainte Messe du Lundi Saint (Feria Secunda Maioris Hebdomadæ) :

1ère classe - Ornements Violets - Station à Sainte-Praxède

La Liturgie nous fait contempler notre Rédempteur chargé de douleur et de crainte. Les chants de cette Messe sont des appels au secours presque tous empruntés au Psaume 34 : dans ce cantique inspiré, le Christ, opprimé par la multitude et par la violence de Ses adversaires que sont tous les péchés, non seulement en appelle à son Père, mais Il Le supplie de mettre un terme à la hardiesse de Satan contre l’humanité et spécialement contre Son corps mystique qui est l’Eglise.


INTROÏT : (Psaume 34, 1-3)
Les paroles de l’Introït sont extraites du Psaume XXXIV. Le Christ, par la bouche de David, implore le Secours de son Père contre les ennemis qui L’environnent de toutes parts :
Iudica, Dómine, nocéntes me, expúgna impugnántes me : apprehénde arma et scutum, et exsúrge in adiutórium meum, Dómine, virtus salútis meæ.
Seigneur, jugez ceux qui me font du mal, humiliez ceux qui me combattent. Prenez vos armes et votre bouclier et levez-Vous pour me secourir, ô Seigneur, ma Force et mon Salut.
Ps. 34, 3 : Effúnde frámeam, et conclúde advérsus eos, qui persequúntur me : dic ánimæ meæ : Salus tua ego sum.
Ps. 34, 3 : Tirez Votre glaive et arrêtez ceux qui me poursuivent ; donnez-moi l’assurance que Vous me sauverez.
Puis on répète l'antienne « Iudica » . Cette façon de répéter l'Introït s'observe pendant toute l'année.


COLLECTE :
Dans la Collecte, l’Église nous apprend à recourir aux Mérites de la Passion du Sauveur, quand nous voulons obtenir de Dieu le Secours dont nous avons besoin dans nos nécessités :
DA, quǽsumus, omnípotens Deus : ut, qui in tot advérsis ex nostra infirmitáte defícimus ; intercedénte unigéniti Fílii tui passióne respirémus : Qui tecum vivit.
DIEU Tout-Puissant qui voyez que notre faiblesse succombe au milieu de tant d’épreuves, accordez-nous quelque soulagement par les Mérites de la Passion de Votre Fils Unique.


ÉPITRE : (Isaïe 50, 5-10)
Le Prophète Isaïe nous décrit la Flagellation et la scène d’outrages qui La suivit. Il nous révèle surtout la patience que notre Rédempteur opposera aux mauvais traitements de Ses ennemis. Il ne reculera devant aucune douleur, devant aucune humiliation  :

Léctio Isaíæ Prophétæ
Lecture du Prophète Isaïe

IN diébus illis : Dixit Isaías : Dóminus Deus apéruit mihi aurem, ego autem non contradíco : retrórsum non ábii. Corpus meum dedi percutiéntibus et genas meas velléntibus : fáciem meam non avérti ab increpántibus et conspuéntibus in me. Dóminus Deus auxiliátor meus, ideo non sum confúsus : ídeo posui fáciem meam ut petram duríssimam, et scio, quóniam non confúndar. Iuxta est, qui iustíficat me, quis contradícet mihi ? Stemus simul, quis est adversárius meus ? Accédat ad me. Ecce, Dóminus Deus auxiliátor meus : quis est, qui condémnet me ? Ecce, omnes quasi vestiméntum conteréntur, tinea cómedet eos. Quis ex vobis timens Dóminum, áudiens vocem servi sui ? Qui ambulávit in ténebris, et non est lumen ei, speret in nómine Dómini, et innitátur super Deum suum.
EN ces jours-là, Isaïe dit : Le Seigneur Dieu m’a ouvert l’oreille ! Et moi, je n’ai pas résisté, je ne me suis pas retiré en arrière. J’ai livré mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe ; je n’ai pas dérobé mon visage aux outrages et aux crachats. Le Seigneur Dieu m’est venu en aide ; c’est pourquoi l’outrage ne m’a point abattu ; c’est pourquoi j’ai rendu ma face semblable à un caillou ; et je savais que je ne serais pas confondu. Il est proche, celui qui me justifie : qui plaidera contre moi ? Comparaissons ensemble ! Qui est mon adversaire : qu’il s’approche de moi ! Le Seigneur Dieu m’est venu en aide : qui est-ce qui me condamnerait ? Ah ! Ils tomberont tous en lambeaux comme un vêtement ; la teigne les dévorera. Qui d’entre vous craint le Seigneur, et écoute la voix de son Serviteur ? Quiconque marche dans les ténèbres, privé de lumière, qu’il se confie dans le Nom du Seigneur, et qu’il s’appuie sur son Dieu !


GRADUEL : (Psaume 34, 23.3)
EXSURGE, Dómine, et inténde iudício meo, Deus meus et Dóminus meus, in causam meam.
LEVEZ-VOUS, Seigneur, et faites triompher mon droit. Mon Seigneur et mon Dieu, prenez en main ma cause.
V/. Effúnde frámeam, et conclúde advérsus eos, qui me persequúntur.
V/. Tirez Votre glaive et barrez le passage à ceux qui me poursuivent.


TRAIT : (Psaumes 102, 10 ; 78, 8-9)
Chant de confiance des pécheurs en la divine Miséricorde :
DOMINE, non secúndum peccáta nostra, quæ fécimus nos : neque secúndum iniquitátes nostras retríbuas nobis.
SEIGNEUR, ne nous traitez pas selon nos péchés, et ne nous punissez pas selon nos iniquités.
V/. Dómine, ne memíneris iniquitátum nostrarum antiquarum : cito antícipent nos misericórdiæ tuæ, quia páuperes facti sumus nimis.
V/. Seigneur, ne Vous souvenez plus de nos anciennes iniquités ; que vos Miséricordes viennent en hâte au-devant de nous, car nous sommes réduits à la dernière misère.
Hic genuflectitur (On se met à genoux)
V/. Adiuva nos, Deus, salutáris noster : et propter glóriam nóminis tui, Dómine, libera nos : et propítius esto peccátis nostris, propter nomen tuum.
V/. Aidez-nous, ô Dieu notre Sauveur, et pour la Gloire de votre Nom, Seigneur, délivrez-nous et pardonnez-nous nos péchés, à cause de votre Nom.


ÉVANGILE : (Jean 12, 1-9)
Pâques se célèbre dans six jours, Judas est sur le point de trahir Jésus, et déjà Marie prépare sa sépulture : « Qui que tu sois, si tu veux être une âme fidèle, répands avec Marie sur les pieds du Seigneur un parfum précieux. Oins les pieds de Jésus par une vie sainte, suis les Traces du Seigneur. Essuie Ses pieds avec tes cheveux ; si tu as du superflu, donne-le aux pauvres, et tu auras essuyé les Pieds du Seigneur » (Saint Augustin) :

+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Ioánnem
Lecture du Saint Évangile selon Saint Jean

ANTE sex dies Paschæ venit Iesus Bethániam, ubi Lázarus fúerat mórtuus, quem suscitávit Iesus. Fecérunt autem ei cenam ibi : et Martha ministrábat, Lázarus vero unus erat ex discumbéntibus cum eo. María ergo accépit libram unguénti nardi pístici pretiósi, et unxit pedes Iesu, et extérsit pedes eius capíllis suis : et domus impléta est ex odóre unguénti. Dixit ergo unus ex discípulis eius, Iudas Iscariótes, qui erat eum traditúrus : Quare hoc unguéntum non véniit trecéntis denáriis, et datum est egénis ? Dixit autem hoc, non quia de egénis pertinébat ad eum, sed quia fur erat, et lóculos habens, ea, quæ mittebántur, portábat. Dixit ergo Iesus : Sínite illam, ut in diem sepultúræ meæ servet illudǽ Páuperes enim semper habétis vobíscum : me autem non semper habétis. Cognóvit ergo turba multa ex Iudǽis, quia illic est : et venérunt, non propter Iesum tantum, sed ut Lázarum vidérent, quem suscitávit a mórtuis.

Marie-Madeleine-parfum-Pied-Jesus.jpg

SIX jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie, où était Lazare, le mort qu’Il avait ressuscité. Là, on Lui fit un souper, et Marthe servait. Or, Lazare était de ceux qui se trouvaient à table avec Lui. Marie, ayant pris une livre d’un parfum de nard très pur, très précieux, en oignit les Pieds de Jésus, et Les essuya avec ses cheveux. Et la maison fut remplie de l’odeur du parfum. Alors, un de Ses disciples, Judas Iscariote, celui qui devait Le trahir, dit : « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum trois cents deniers, pour les donner aux pauvres ? » Il dit cela, non qu’il se souciât des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et qu’ayant la bourse, il dérobait ce qu’on y mettait. Jésus lui dit donc : « Laisse-la ; elle a gardé ce parfum pour le Jour de ma sépulture. Car vous aurez toujours des pauvres avec vous ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours ! » Un grand nombre de Juifs surent que Jésus était à Béthanie, et ils vinrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir Lazare qu’Il avait ressuscité des morts.


OFFERTOIRE : (Psaume 142, 9-10)
Dans l’Offertoire, le Psalmiste, au nom du Rédempteur, après avoir imploré le secours, demande à Dieu qu’Il daigne être fidèle dans l’accomplissement de Ses divins décrets pour le Salut de l’homme :
ERIPE me de inimícis meis, Dómine : ad te confúgi, doce me fácere voluntátem tuam : quia Deus meus es tu.
ARRACHEZ-MOI à mes ennemis, Seigneur ; je me réfugie auprès de Vous ; apprenez-moi à faire votre Volonté, car Vous êtes mon Dieu.


SECRÈTE :
La Secrète exprime toute la Force divine de nos augustes Mystères. Non seulement ce Sacrifice purifie les âmes, mais Il les élève jusqu’à l’union parfaite avec Celui qui est leur Principe et leur Auteur :
HÆC sacrifícia nos, omnípotens Deus, poténti virtúte mundátos, ad suum fáciant purióres veníre princípium. Per Dóminum.
QUE ces sacrifices, ô Dieu Tout-Puissant, par leur vertu infime, nous fassent approcher, entièrement purs, de Celui qui en est le Principe.


PRÉFACE DE LA SAINTE CROIX :
La Préface suivante est dite :
a) comme Préface propre aux Messes du Temps du 1er Dimanche de la Passion jusqu’au Jeudi en la Cène du Seigneur ; aux Messes tant festives que votives de la Sainte Croix, de la Passion du Seigneur et d’un instrument de la Passion du Seigneur, du très précieux Sang de N.S. Jésus-Christ, du Très St Rédempteur ;
b) comme Préface du Temps à toutes les Messes du Temps du 1er Dimanche de la Passion jusqu’au Mercredi de la Semaine Sainte qui n’ont pas de Préface propre.

VERE dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus :
Il est vraiment juste et nécessaire, c’est notre devoir et c’est notre salut, de Vous rendre grâces toujours et partout, Seigneur, Père Saint, Dieu Éternel et Tout-Puissant :
Qui salútem humáni géneris in ligno Crucis constituísti : ut, unde mors oriebátur, inde vita resúrgeret : et, qui in ligno vincébat, in ligno quoque vincerétur : per Christum Dóminum nostrum.
Vous avez placé le Salut du genre humain dans le bois de la Croix : pour, là-même où la mort été née, y faire surgir la Vie : et pour que Celui qui vainquit par le bois, fut aussi vaincu par le bois : par le Christ Notre Seigneur.
Per quem maiestátem tuam laudant Angeli, adórant Dominatiónes, tremunt Potestátes. Cæli cælorúmque Virtútes ac beáta Séraphim sócia exsultatióne concélebrant. Cum quibus et nostras voces ut admítti iúbeas, deprecámur, súpplici confessióne dicentes.
Par Lui les Anges louent votre Majesté, les Dominations Vous adorent, les Puissances se prosternent en tremblant. Les Cieux, les Vertus des cieux et les bienheureux Séraphins La célèbrent, unis dans une même allégresse. A leurs chants, nous Vous prions, laissez se joindre aussi nos voix pour proclamer dans une humble louange.


COMMUNION : (Psaume 34, 26)
Après la participation des fidèles au Mystère divin, on entend retentir, dans l’Antienne de la Communion, une malédiction contre les ennemis du Sauveur. C’est ainsi que, dans le gouvernement du monde, Dieu opère au même moment selon la Miséricorde et selon la Justice :
ERUBESCANT et revereántur simul, qui gratulántur malis meis : induántur pudóre et reveréntia, qui malígna loquúntur advérsus me.
QU’ILS rougissent et soient confondus ceux qui se réjouissent de mes maux ; qu’ils soient couverts de honte et de confusion ceux qui m’accablent d’injures.


POSTCOMMUNION :
PRǼBEANT nobis, Dómine, divínum tua sancta fervórem : quo eórum páriter et actu delectémur et fructu. Per Dóminum.
QUE vos saints Sacrements, Seigneur, nous inspirent une ferveur divine, afin que leur réception et leurs effets fassent toutes nos délices. Par Jésus-Christ Notre Seigneur.


ORAISON SUR LE PEUPLE :
À toutes les Messes de Carême, en semaine, on ajoute après les postcommunions l'Oraison sur le Peuple. A l'invitation du Célébrant (ou, à la Messe Solennelle, du diacre, qui se tourne alors vers le peuple), les fidèles inclinent la tête :
OREMUS. Humiliáte cápita vestra Deo.
PRIONS. Humiliez vos têtes devant Dieu
INCLINANTES se, Dómine, maiestáti tuæ, propitiátus inténde : ut, qui divíno múnere sunt refécti, cæléstibus semper nutriántur auxíliis. Per Dóminum.
Jetez un regard favorable, ô Seigneur, sur ceux qui s’inclinent devant votre Majesté, afin que ceux qui ont été nourris de Vos dons divins soient toujours soutenus par les Secours célestes.


Voir l’ensemble du déroulement de « l’Ordinaire de la Messe de Saint Pie V » en latin et en français avec des explications selon l’Ordo Missae de 1962 afin de mieux assister au Saint Sacrifice de la Messe

Sainte-Messe-du-Lundi-Saint.jpg

Voir également :
- Toutes les « Prières sur la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ » pour la Semaine Sainte (plus d’une centaine)