Voici la retransmission vidéo de la « Sainte Messe du Samedi des Quatre-Temps de Septembre » (Sabbato Quatuor Temporum Septembris) pour l'Automne célébrée dans sa forme brève par Monsieur l’Abbé Gabriel Billecocq de la Fraternité Saint-Pie X (FSSPX) en l'église Saint Nicolas du Chardonnet à Paris avec l’ensemble des Textes Liturgiques (Introït : « Veníte, adorémus Deum » ; Première Collecte ; Première Lecture du Livre du Lévitique 23, 26-32 ; Graduel Ps 78, 9-10 ; Deuxième Collecte ; Deuxième Lecture du Livre du Lévitique 23, 39-43 ; Graduel Ps 83, 10.9 ; Troisième Collecte ; Troisième Lecture du Prophète Michée 7, 14…20 ; Graduel Ps 89, 13.1 ; Quatrième Collecte ; Quatrième Lecture du Prophète Zacharie 8, 14-19 ; Graduel Ps 140, 2 ; Cinquième Collecte ; Cinquième Lecture du Prophète Daniel 3, 47-51 ; Hymne du Prophète Daniel 3, 52-56 ; Sixième Collecte ; Sixième Lecture de l’Épître de Saint Paul Apôtre aux Hébreux 9, 2-12 ; Trait Ps 116, 1-2 ; Évangile selon Saint Luc 13, 6-17 sur la Parabole du figuier stérile et la guérison de la femme courbée le jour du sabbat ; Offertoire Ps 87, 2-3 ; Secrète ; Préface Commune ; Communion Lévitique 23, 41.43 ; PostCommunion ; …) en latin et en français selon le Rite Tridentin de la Messe de Saint Pie V dite « Messe Traditionnelle »
2ème classe - Ornements violets - Station à Saint-Pierre
Aux quatre saisons de l'année, l'Église célèbre une Messe d’action de grâce pour le trimestre écoulé. Elle offre à Dieu le travail de ses enfants avec ses prémices ; et Lui présente, comme les prémices de son peuple, des hommes qu’Elle a choisis pour en faire ses Ministres. C’est dans la basilique vaticane que se faisaient autrefois ces ordinations, précédées d’une longue veillée nocturne. Les Quatre-Temps de septembre (ou du septième mois) sont marqués par le rappel des deux fêtes juives des Tabernacles et des Expiations (Lectures), en même temps qu’ils nous rappellent la juste notion du sabbat (Évangile).
INTROÏT : (Psaume 94, 6-7)
L’Introït est tiré du Psaume 94, et invite l’âme à s’humilier devant la Majesté du Dieu Juste et Miséricordieux ; Juste, parce que dans les flammes de sa Sainteté Il venge tout ce qu’Il trouve de défectueux en Ses fils ; Miséricordieux, parce que, même dans l’exercice de cette Justice, Il s’inspire d’un immense Amour :
Veníte, adorémus Deum et procidámus ante Dóminum, plorémus ante eum, qui fecit nos : quia ipse est Dóminus, Deus noster.
Venez, adorons Dieu et prosternons-nous devant le Seigneur, et pleurons devant Lui qui nous a faits : car Il est le Seigneur notre Dieu.
Ps. 94, 1 : Veníte, exsultémus Dómino : iubilémus Deo, salutári nostro.
Ps. 94, 1 : Venez, réjouissons-nous dans le Seigneur ; chantons des hymnes à Dieu notre Sauveur.
V/. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto, sicut erat in principio, et nunc et semper, et in saecula saeculorum. Amen (Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, comme Il était au Commencement, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il)
Puis on répète l'antienne « Veníte, adorémus Deum ». Cette façon de répéter l'Introït s'observe pendant toute l'année.
PREMIÈRE COLLECTE :
Après le « Kyrie eleison », le Prêtre dit immédiatement :
V./ Orémus. Flectámus genua.
V./ Prions. Fléchissons le genou.
R./ Leváte.
R./ Levez-vous.
Omnípotens sempitérne Deus, qui per continéntiam salutárem corpóribus medéris et méntibus : maiestátem tuam súpplices exorámus ; ut, pia ieiunántium deprecatióne placátus, et præséntia nobis subsídia tríbuas et futúra. Per Dóminum nostrum.
Dieu Tout-Puissant et Éternel, qui guérissez les corps et les âmes par le remède salutaire de l’abstinence, nous supplions humblement votre Majesté, afin qu’apaisé par la prière pieuse de ceux qui jeûnent, Vous nous donniez des secours pour le présent et pour l’avenir. Par Notre-Seigneur.
PREMIÈRE LECTURE du Livre du Lévitique 23, 26-32 :
La Fête de l'Expiation était la plus solennelle des cérémonies qui préfiguraient le Sacrifice du Christ sous l'ancienne Alliance. Le sang de la victime (symbole de vie) était porté devant Dieu dans le Saint des saints, pour signifier le retour à Dieu de tout être vivant :
Léctio libri Levítici
Lecture du Livre du Lévitique
In diébus illis : Locútus est Dóminus ad Móysen, dicens : Décimo die mensis huius séptimi, dies expiatiónum erit celebérrimus, et vocábitur sanctus : affligetísque ánimas vestras in eo, et offerétis holocáustum Dómino. Omne opus servíle non faciétis in témpore diéi huius : quia dies propitiatiónis est, ut propitiétur vobis Dóminus, Deus vester. Omnis ánima, quæ afflicta non fúerit die hac, períbit de pópulis suis : et quæ operis quídpiam fécerit, delébo eam de pópulo suo. Nihil ergo óperis faciétis in eo : legítimum sempitérnum erit vobis in cunctis generatiónibus et habitatiónibus vestris. Sábbatum requietiónis est, et affligétis ánimas vestras die nono mensis : a véspera usque ad vésperam celebrábitis sábbata vestra : dicit Dóminus omnípotens.
En ces jours-là : le Seigneur parla à Moïse et lui dit : Le dixième jour de ce septième mois sera le jour des Expiations ; il sera très solennel et il s’appellera Saint ; vous affligerez vos âmes en ce jour-là, et vous offrirez un holocauste au Seigneur. Vous ne ferez aucune œuvre servile dans tout ce jour, parce que c’est un jour de propitiation, afin que le Seigneur votre Dieu vous devienne favorable. Tout homme qui ne se sera point affligé en ce jour-là périra au milieu de son peuple. J’exterminerai encore du milieu de son peuple celui qui en ce jour fera quelque ouvrage. Vous ne ferez donc aucun ouvrage en ce jour-là ; et cette ordonnance sera éternellement observée dans toute votre postérité et dans tous les lieux où vous demeurerez. Ce jour-là vous sera un repos de sabbat, et vous affligerez vos âmes le neuvième jour du mois. Vous célébrerez vos fêtes d’un soir jusqu’à un autre soir, vous observerez votre sabbat, dit le Seigneur Tout-Puissant.
GRADUEL : (Ps 78, 9-10)
Le Graduel est tiré du Psaume 78, et il est commun au Samedi des Quatre-Temps de mars, après la Première Lecture. C’est un chant de Pénitence qui s’accorde admirablement avec le passage du Lévitique :
Propítius esto, Dómine, peccátis nostris : ne quando dicant gentes : Ubi est Deus eórum ?
Soyez-nous propice et pardonnez nos péchés, Seigneur, afin que les nations ne disent point : Où est leur Dieu ?
V/. Adiuva nos, Deus, salutáris noster : et propter honórem nóminis tui, Dómine, líbera nos.
V/. Aidez-nous, ô Dieu, qui êtes notre Sauveur et pour la Gloire de votre Nom, Seigneur, délivrez-nous.
DEUXIÈME COLLECTE :
V./ Orémus. Flectámus genua.
V./ Prions. Fléchissons le genou.
R./ Leváte.
R./ Levez-vous.
Da nobis, quǽsumus, omnípotens Deus : ut, ieiunándo, tua grátia satiémur ; et, abstinéndo, cunctis efficiámur hóstibus fortióres. Per Dóminum nostrum.
Donnez-nous, s’il Vous plaît, Dieu Tout-Puissant, qu’en jeûnant nous soyons soutenus de votre Grâce et qu’en pratiquant l’abstinence nous devenions plus forts que tous nos ennemis. Par Notre-Seigneur.
DEUXIÈME LECTURE du Livre du Lévitique 23, 39-43 :
La Deuxième Lecture nous donne les prescriptions pour l'autre fête juive du septième mois, celle des Tabernacles, Elle durait huit jours pendant lesquels les Juifs se retiraient sous des huttes de branchages, en souvenir des quarante ans de marche dans le désert vers la terre :
Léctio libri Levítici
Lecture du Livre du Lévitique
In diébus illis : Locútus est Dóminus ad Móysen, dicens : A quintodécimo die mensis séptimi, quando congregavéritis omnes fructus terræ vestræ, celebrábitis ferias Dómini septem diébus : die primo et die octávo erit sábbatum, id est réquies. Sumetísque vobis die primo fructus arbóris pulchérrimæ, spatulásque palmárum, et ramos ligni densárum fróndium, et sálices de torrénte, et lætabímini coram Dómino, Deo vestro. Celebrabitísque sollemnitátem eius septem diébus per annum : legítimum sempitérnum erit in generatiónibus vestris. Mense séptimo festa celebrábitis, et habitábitis in umbráculis septem diébus. Omnis, qui de génere est Israël, manébit in tabernáculis : ut discant pósteri vestri, quod in tabernáculis habitáre fécerim fílios Israël, cum edúcerem eos de terra Ægýpti. Ego Dóminus, Deus vester.
En ces jours-là : le Seigneur parla à Moïse et lui dit : Depuis le quinzième jour du septième mois, lorsque vous aurez recueilli tous les fruits de votre terre, vous célébrerez une fête en l’honneur du Seigneur pendant sept jours ; le premier jour et le huitième vous seront des jours de sabbat, c’est-à-dire de repos. Vous prendrez au premier jour des fruits d’un très bel arbre, des branches de palmier, des rameaux d’arbres touffus, et des saules de rivière ; vous vous réjouirez devant le Seigneur votre Dieu, et vous célébrerez chaque année cette fête solennelle pendant sept jours ; cette ordonnance sera observée éternellement dans toute votre postérité. Vous célébrerez cette fête au septième mois, et vous demeurerez sous des tentes de feuillage pendant sept jours ; tout homme qui est de la race d’Israël demeurera sous les tentes, afin que vos descendants apprennent que j’ai fait demeurer les enfants d’Israël sous des tentes, lorsque je les ai tirés de l’Egypte, moi qui suis le Seigneur votre Dieu.
GRADUEL : (Ps 83, 10.9)
Protéctor noster, áspice, Deus, et réspice super servos tuos.
Regardez, ô Dieu notre Protecteur, et jetez les yeux sur Vos serviteurs.
V/. Dómine, Deus virtútum, exáudi preces servórum tuórum.
V/. Seigneur, Dieu des Vertus, exaucez les prières de ceux qui Vous servent.
TROISIÈME COLLECTE :
V./ Orémus. Flectámus genua.
V./ Prions. Fléchissons le genou.
R./ Leváte.
R./ Levez-vous.
Tuére, quǽsumus, Dómine, fámiliam tuam : ut salútis ætérnæ remédia, quæ te inspiránte requírimus, te largiénte consequámur. Per Dóminum nostrum.
Nous Vous en supplions, Seigneur, protégez votre Famille en sorte que les remèdes disposant du Salut éternel, que nous recherchons sous Votre inspiration, nous les obtenions grâce à Votre libéralité. Par Notre-Seigneur.
TROISIÈME LECTURE du Prophète Michée 7, 14…20 :
Prière du Prophète : il conjure le Seigneur d'être, comme autrefois, le Bon Pasteur de son peuple, de lui pardonner ses péchés et de le combler de ses Faveurs. Il proclame avec enthousiasme la Divine Miséricorde :
Léctio Michǽæ Prophétæ
Lecture du Prophète Michée
Dómine, Deus noster, pasce pópulum tuum in virga tua, gregem hereditátis tuæ, habitántes solos in sal:u, iuxta dies antiquos. Vidébunt gentes, et confundéntur super omni fortitúdine sua.Quis Deus similis tui, qui aufers iniquitatem, et transis peccatum reliquiárum hereditátis tuæ ? Non immíttet ultra furórem suum, quóniam volens misericórdiam est. Revertétur, et miserébitur nostri : depónet iniquitates nostras, et proíciet in profúndum maris ómnia peccáta nostra. Dabis veritátem Iacob, misericórdiam Abraham : quæ iurásti patribus nostris a diébus antiquis : Dómine, Deus noster.
Ô Seigneur notre Dieu, paissez Votre peuple avec Votre bâton, le troupeau de Votre héritage, qui habite solitaire dans la forêt comme aux jours anciens. Les nations verront, et elles seront confondues avec toute leur puissance. Ô Dieu, qui est semblable à Vous, qui enlevez l’iniquité et qui oubliez les péchés des restes de Votre héritage ? Il ne lancera plus Sa fureur, parce qu’Il aime la Miséricorde. Il aura encore compassion de nous ; Il mettra à ses pieds nos iniquités, et il jettera tous nos péchés au fond de la mer. Vous donnerez la Vérité à Jacob, la Miséricorde à Abraham, comme Vous l’avez juré à nos pères depuis les jours anciens, ô Seigneur notre Dieu.
GRADUEL : (Ps 89, 13.1)
Convértere, Dómine, aliquántulum, et deprecáre super servos tuos.
Tournez-Vous un peu vers nous, Seigneur. Laissez-Vous fléchir par les prières de Vos serviteurs.
V/. Dómine, refúgium factus es nobis, a generatióne et progénie.
V/. Seigneur, Vous avez été notre Refuge de génération en génération.
QUATRIÈME COLLECTE :
V./ Orémus. Flectámus genua.
V./ Prions. Fléchissons le genou.
R./ Leváte.
R./ Levez-vous.
Præsta, quǽsumus, Dómine, sic nos ab épulis abstinére carnálibus : ut a vítiis irruéntibus páriter ieiunémus. Per Dóminum nostrum.
Faites, nous Vous en supplions, Seigneur, que comme nous nous abstenons de prendre des viandes en nos repas, nous nous abstenions également de consentir aux assauts des vices. Par Notre-Seigneur.
QUATRIÈME LECTURE du Prophète Zacharie 8, 14-19 :
Le Seigneur se réconciliera, mais à condition que Son peuple Le serve fidèlement : ses devoirs sont de nouveau résumés dans la pratique parfaite de la Justice et de la Charité envers le prochain :
Léctio Zacharíæ Prophétæ
Lecture du Prophète Zacharie
In diébus illis : Factum est verbum Dómini ad me, dicens : Hæc dicit Dóminus exercítuum : Sicut cogitávi, ut afflígerem vos, cum ad iracúndiam provocássent patres vestri me, dicit Dóminus, et non sum misértus : sic convérsus cogitávi in diébus istis, ut benefáciam domui Iuda et Ierúsalem : nolíte timére. Hæc sunt ergo verba, quæ faciétis : Loquímini veritátem, unusquísque cum próximo suo : veritátem et iudícium pacis iudicáte in portis vestris. Et unusquísque malum contra amícum suum ne cogitétis in córdibus vestris : et iuraméntum mendax ne diligátis : ómnia enim hæc sunt, quæ odi, dicit Dóminus. Et factum est verbum Dómini exercítuum ad me, dicens : Hæc dicit Dóminus exercítuum : Ieiúnium quarti et ieiúnium quinti et ieiúnium séptimi et ieiúnium décimi erit dómui Iuda in gáudium et lætítiam et in sollemnitátes præcláras : veritátem tantum et pacem dilígite : dicit Dóminus exercítuum.
En ces jours-là : la Parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Ainsi parle le Seigneur des armées : Comme j’ai pensé à vous affliger, lorsque vos pères ont provoqué ma colère, dit le Seigneur, et que je n’ai pas eu de pitié, ainsi j’ai pensé, au contraire, en ces jours, à faire du bien à la maison de Juda et à la maison de Jérusalem. Ne craignez, point. Voici donc ce que vous ferez : Dites la vérité chacun à son prochain ; jugez à vos portes selon la vérité et selon la paix. Que nul ne pense dans son cœur le mal contre son ami, et n’aimez pas les faux serments ; car ce sont là toutes choses que je hais, dit le Seigneur. La Parole du Seigneur des armées me fut adressée en ces termes : Ainsi parle le Seigneur des armées : Les jeûnes du quatrième, du cinquième, du septième et du dixième mois deviendront pour la maison de Juda des jours de joie et d’allégresse, et de belles solennités. Seulement, aimez la vérité et la paix, dit le Seigneur des armées.
GRADUEL : (Ps 140, 2)
Dirigátur orátio mea sicut incénsum in conspéctu tuo, Dómine.
Que ma prière soit dirigée comme l’encens qui monte en votre Présence, Seigneur.
V/. Elevátio mánuum meárum sacrifícium vespertínum.
V/. Que l’élévation de mes mains Vous soit agréable comme le sacrifice du soir.
CINQUIÈME COLLECTE :
V./ Orémus. Flectámus genua.
V./ Prions. Fléchissons le genou.
R./ Leváte.
R./ Levez-vous.
Ut nobis, Dómine, tríbuis sollémne tibi deférre ieiúnium : sic nobis, quǽsumus, indulgéntiæ præsta subsídium. Per Dóminum nostrum.
Comme Vous nous donnez de Vous faire l’hommage d’un jeûne solennel, ainsi accordez-nous, nous Vous en supplions, Seigneur, le secours de Votre indulgence. Par Notre-Seigneur.
CINQUIÈME LECTURE du Prophète Daniel 3, 47-51 :
Ce récit des trois jeunes gens jetés dans la fournaise à Babylone est l'image de la condition de tout Chrétien dans le monde, et de la Protection du Christ envers ceux qui se confient en Lui :
Léctio Daniélis Prophétæ
Lecture du Prophète Daniel
In diebus illis : Angelus Dómini descéndit cum Azaría et sóciis eius in fornácem : et excússit flammam ignis de fornáce, et fecit médium fornácis quasi ventum roris flantem. Flamma autem effundebátur super fornácem cúbitis quadragínta novem : et erúpit, et incéndit, quos répperit iuxta fornácem de Chaldǽis, minístros regis, qui eam incendébant. Et non tétigit eos omníno ignis, neque contristavit, nec quidquam moléstia íntulit. Tunc hi tres quasi ex uno ore laudábant, et glorificábant, et benedicébant Deum in fornáce, dicéntes :
En ces jours là : L’ange du Seigneur était descendu dans la fournaise avec Azarias et ses compagnons, et il écartait de la fournaise la flamme de feu. Et il rendit le milieu de la fournaise tel que si un vent de rosée y avait soufflé. La flamme s’élevait quarante-neuf coudées au-dessus de la fournaise ; et, s’étant élancée, elle brûla les Chaldéens qu’elle rencontra près de la fournaise. Et le feu ne les toucha même pas, il ne les blessa point et ne leur causa point le moindre mal. Alors ces trois hommes, comme d’une seule bouche, louaient, glorifiaient et bénissaient Dieu dans la fournaise, en disant :
Ici, on ne répond pas « Deo gratias » (Nous rendons Grâce à Dieu) mais on chante l’Hymne suivante :
HYMNE du Prophète Daniel 3, 52-56 :
Cantique de Louanges et de Bénédictions à la Gloire de notre Créateur et Sauveur :
Benedíctus es, Dómine, Deus patrum nostrórum. Et laudábilis et gloriósus in sǽcula. Et benedíctum nomen glóriæ tuæ, quod est sanctum. Et laudábile et gloriósum in sǽcula. Benedíctus es in templo sancto glóriæ tuæ. Et laudábilis et gloriósus in sǽcula. Benedíctus es super thronum sanctum regni tui. Et laudábilis et gloriósus in sǽcula. Benedíctus es super sceptrum divinitátis tuæ. Et laudábilis et gloriósus in sǽcula. Benedíctus es, qui sedes super Chérubim, íntuens abýssos. Et laudábilis et gloriósus in sǽcula. Benedíctus es, qui ámbulas super pennas ventórum et super undas maris. Et laudábilis et gloriósus in sǽcula. Benedícant te omnes Angeli et Sancti tui. Et laudent te et gloríficent in sǽcula. Benedícant te cæli, terra, mare, et ómnia quæ in eis sunt. Et laudent te et gloríficent in sǽcula. Glória Patri, et Fílio, et Spirítui Sancto. Et laudábili et glorióso in sǽcula. Sicut erat in princípio, et nunc, et semper : et in sǽcula sæculórum. Amen. Et laudábili et glorióso in sǽcula. Benedíctus es, Dómine, Deus patrum nostrórum. Et laudábilis et gloriósus in sǽcula.
Bénis sois-Tu, Seigneur, Dieu de nos pères, à Toi louange et gloire éternellement. Bénis soit le Nom de ta Gloire qui est Saint, à Toi louange et gloire éternellement. Bénis sois-Tu dans le Temple saint de ta Gloire, à Toi louange et gloire éternellement. Bénis sois-Tu sur le saint Trône de ton Règne, à Toi louange et gloire éternellement. Bénis sois-Tu sur le sceptre de ta Divinité, à Toi louange et gloire éternellement. Bénis sois-Tu qui siège sur les Chérubins, dominant l’abyme, à Toi louange et gloire éternellement. Bénis sois-Tu qui marches sur les ailes du vent et avances sur les flots de la mer, à Toi louange et gloire éternellement. Que tous les Anges et Tes saints Te bénissent, qu’ils Te louent et Te glorifient éternellement. Que les cieux, la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent Te bénissent, qu’ils Te louent et Te glorifient éternellement. Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, louange et gloire éternellement. Comme il était au commencement, maintenant et dans les siècles des siècles. Amen. Louange et gloire éternellement. Tu es béni Seigneur, Dieu de nos pères, à Toi louange et gloire éternellement.
SIXIÈME COLLECTE :
Ici le Prêtre dit « Dominus vobiscum » sans « Flectarnus genua ». Et aussitôt après la Collecte suivante, on passe à l'Épître :
Deus, qui tribus púeris mitigásti flammas ignium : concéde propítius ; ut nos fámulos tuos non exúrat flamma vitiórum. Per Dóminum nostrum.
Dieu, qui pour les trois jeunes gens avez adouci les flammes du brasier, nous Vous en prions : ne laissez pas le feu des passions dévorer Vos serviteurs. Par Jésus-Christ Notre Seigneur.
SIXIÈME LECTURE de l’Épître de Saint Paul Apôtre aux Hébreux 9, 2-12
Comme le grand prêtre dans le Saint des saints le jour de la fête de l'Expiation, le Christ entre au Ciel, portant Son propre Sang : Il accomplit ainsi le premier acte de notre retour à Dieu, et nous ouvre l’accès du Ciel :
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Hebrǽos
Lecture de l’Épître de Saint Paul Apôtre aux Hébreux
Fratres : Tabernáculum factum est primum, in quo erant candelábra, et mensa, et proposítio panum, quæ dícitur Sancta. Post velaméntum autem secúndum, tabernáculum, quod dícitur Sancta sanctórum : áureum habens thuríbulum, et arcam testaménti circumtéctam ex omni parte auro, in qua urna áuea habens manna, et virga Aaron, quæ frondúerat, et tábulæ testaménti, supérque eam erant Chérubim glóriæ obumbrántia propitiatórium : de quibus non est modo dicendum per singula. His vero ita compósitis ; in priori quidem tabernaculo semper introíbant sacerdótes, sacrificiórum offícia consummántes : in secundo autem semel in anno solus póntifex, non sine sánguine, quem offert pro sua et pópuli ignorántia : hoc significánte Spíritu Sancto, nondum propalátam esse sanctórum viam, adhuc prióre tabernaculo habénte statum. Quæ parábola est témporis instántis : iuxta quam múnera et hóstiæ offerúntur, quæ non possunt iuxta consciéntiam perféctum fácere serviéntem, solummodo in cibis, et in pótibus, et váriis baptismátibus, et iustítiis carnis usque ad tempus correctiónis impósitis. Christus autem assístens póntifex futurórum bonórum, per ámplius et perféctius tabernáculum non manufáctum, id est, non huius creatiónis ; neque per sánguinem hircórum aut vitulórum, sed per próprium sánguinem introívit semel in Sancta, ætérna redemptióne invénta.
Mes frères : on a construit un tabernacle dans la première partie duquel étaient le chandelier, la table et les pains de proposition, et cette partie s’appelait le Saint. Puis, derrière le second voile était la partie du tabernacle appelée le Saint des saints, renfermant un encensoir d’or, et l’arche d’alliance toute couverte d’or, dans laquelle était une urne d’or contenant la manne, la verge d’Aaron, qui avait fleuri, et les tables de l’alliance. Au-dessus de l’arche étaient les chérubins de la gloire, qui couvraient de leur ombre le propitiatoire. Mais ce n’est pas le moment de parler de cela en détail. Or, ces choses étant ainsi disposées, les prêtres entraient en tout temps dans la première partie du tabernacle, lorsqu’ils exerçaient des fonctions sacerdotales ; mais, dans la seconde, n’entre qu’une fois par an le seul grand-prêtre, non sans y porter du sang, qu’il offre pour son ignorance et pour celle du peuple. L’Esprit-Saint montre par-là que le chemin du sanctuaire n’était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait. C’est une figure pour le temps présent, où l’on offre des dons et des victimes, qui ne peuvent rendre parfait selon la conscience celui qui rend ce culte ; puisqu’ils ne consistaient qu’en diverses ablutions, et en des cérémonies charnelles, imposées seulement jusqu’à une époque de réforme. Mais le Christ étant venu comme Pontife des biens futurs, a traversé un Tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’a pas été fait de main d’homme, c’est-à-dire, qui n’appartient point à cette création, et Il est entré une fois pour toutes dans le Sanctuaire, non avec le sang des boucs ou des veaux, mais avec Son propre Sang, ayant obtenu une Rédemption éternelle.
TRAIT Ps 116, 1-2 :
Laudáte Dóminum, omnes gentes : et collaudáte eum, omnes pópuli.
Nations, louez toutes le Seigneur ; peuples, louez-Le tous ensemble.
V/. Quóniam confirmáta est super nos misericórdia eius : et véritas Dómini manet in ætérnum.
V/. Parce que sa Miséricorde s’est confirmée envers nous, et que la Vérité du Seigneur demeure éternellement.
ÉVANGILE : (selon Saint Luc 13, 6-17)
La Parabole du figuier stérile, comme la guérison de la femme courbée le jour du sabbat, illustre la Patience et la Miséricorde de Dieu à notre égard :
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Lucam
+ Suite du Saint Évangile selon Saint Luc
In illo témpore : Dicébat Iesus turbis hanc similitúdinem : Arbórem fici habébat quidam plantátam in vínea sua, et venit quærens fructum in illa, et non invénit. Dixit autem ad cultórem víneæ : Ecce, anni tres sunt, ex quo vénio quærens fructum in ficúlnea hac, et non invénio : succíde ergo illam : ut quid etiam terram occupat ? At ille respóndens, dicit illi : Dómine, dimítte illam et hoc anno, usque dum fódiam circa illam et mittam stércora : et si quidem fécerit fructum : sin autem, in futúrum succídes eam. Erat autem docens in synagóga eórum sábbatis. Et ecce múlier, quæ habebat spíritum infirmitátis annis decem et octo : et erat inclináta, nec omníno poterat sursum respícere. Quam cum vidéret Iesus, vocávit eam ad se, et ait illi : Múlier, dimíssa es ab infirmitáte tua. Et impósuit illi manus, et conféstim erécta est, et glorificábat Deum. Respóndens autem archisynagógus, indígnans quia sábbato curásset Iesus, dicébat turbæ : Sex dies sunt, in quibus opórtet operári : in his ergo veníte, et curámini, et non in die sábbati. Respóndens autem ad illum Dóminus, dixit : Hypócritæ, unusquísque vestrum sábbato non solvit bovem suum aut ásinum a præsépio, et ducit adaquáre ? Hanc autem fíliam Abrahæ, quam alligávit sátanas, ecce decem et octo annis, non opórtuit solvi a vínculo isto die sábbati ? Et cum hæc díceret, erubescébant omnes adversárii eius : et omnis pópulus gaudébat in univérsis, quæ glorióse fiébant ab eo.
En ce temps-là, Jésus dit à la foule cette Parabole : Un homme avait un figuier planté dans sa vigne ; et il vint y chercher du fruit, et n’en trouva point. Alors il dit au vigneron : Voilà trois ans que je viens chercher des fruits sur ce figuier, et je n’en trouve pas ; coupe-le donc : pourquoi occupe-t-il encore le sol ? Le vigneron, répondant, lui dit : Seigneur, laisse-le encore cette année, jusqu’à ce que je creuse tout autour et que j’y mette du fumier ; peut-être portera-t-il du fruit : sinon, tu le couperas ensuite. Or Jésus enseignait dans leur synagogue les jours de sabbat. Et voici qu’il y vint une femme, possédée d’un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; et elle était courbée, et ne pouvait pas du tout regarder en haut. Jésus, la voyant, l’appela auprès de Lui et lui dit : Femme, tu es délivrée de ton infirmité. Et Il lui imposa les mains ; et aussitôt elle redevint droite, et elle glorifiait Dieu. Mais le chef de la synagogue prit la parole, indigné de ce que Jésus avait opéré cette Guérison un jour de sabbat ; et il disait à la foule : Il y a six jours pendant lesquels on doit travailler ; venez donc en ces jours-là, et faites-vous guérir, et non pas le jour du sabbat. Le Seigneur lui répondit, en disant : Hypocrites, est-ce que chacun de vous, le jour du sabbat, ne délie pas son bœuf ou son âne de la crèche, et ne les mène pas boire ? Et cette fille d’Abraham, que Satan avait liée voilà dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? Tandis qu’Il parlait ainsi, tous ses adversaires rougissaient ; et tout le peuple se réjouissait de toutes les choses glorieuses qu’Il accomplissait.
OFFERTOIRE : (Psaume 87, 2-3)
L'Office du Samedi des Quatre-Temps se célébrait autrefois dans la nuit du samedi au Dimanche, et se terminait à l'aurore par la Messe :
Dómine, Deus salútis meæ, in die clamávi et nocte coram te : intret orátio mea in conspéctu tuo, Dómine.
Seigneur, Dieu de mon Salut, j’ai crié vers Vous et devant Vous le jour et la nuit, que ma prière pénètre en votre Présence, Seigneur.
SECRÈTE :
Concéde, quǽsumus, omnípotens Deus : ut oculis tuæ maiestátis munus oblátum et grátiam nobis devotiónis obtíneat, et efféctum beátæ perennitátis acquírat. Per Dóminum nostrum.
Faites, nous Vous en supplions, Dieu Tout-Puissant, que le don offert aux regards de votre Majesté, nous obtienne la Grâce de la dévotion et nous fasse parvenir à la jouissance de la Bienheureuse Éternité. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
PRÉFACE COMMUNE :
La Préface suivante est dite :
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus : per Christum Dóminum nostrum.
Il est vraiment juste et nécessaire, c’est notre devoir et c’est notre Salut, de Vous rendre Grâces toujours et partout, Seigneur, Père Saint, Dieu Éternel et Tout-Puissant.
Per quem maiestátem tuam laudant Angeli, adórant Dominatiónes, tremunt Potestátes. Cæli cælorúmque Virtútes ac beáta Séraphim sócia exsultatióne concélebrant. Cum quibus et nostras voces ut admítti iúbeas, deprecámur, súpplici confessióne dicentes.
Par Lui les Anges louent votre Majesté, les Dominations Vous adorent, les Puissances se prosternent en tremblant. Les Cieux, les Vertus des Cieux et les Bienheureux Séraphins la célèbrent, unis dans une même allégresse. A leurs chants, nous Vous prions, laissez se joindre aussi nos voix pour proclamer dans une humble louange.
COMMUNION : (Lévitique 23, 41.43)
Mense séptimo festa celebrábitis, cum in tabernáculis habitáre fécerim fílios Israël, cum edúcerem eos de terra Ægýpti, ego Dóminus, Deus vester.
Vous célébrerez cette fête le septième mois, car j’ai fait habiter les enfants d’Israël dans des tentes quand je les ai fait sortir de la terre d’Egypte, moi le Seigneur votre Dieu.
POSTCOMMUNION :
Perfíciant in nobis, Dómine, quǽsumus, tua sacraménta quod cóntinent : ut, quæ nunc spécie gérimus, rerum veritáte capiámus. Per Dóminum nostrum.
Nous Vous en supplions, Seigneur, que vos Sacrements perfectionnent en nous la Grâce qu’Ils renferment, en sorte que nous recevions la réalité de ce que nous accomplissons maintenant en figure. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Voir l’ensemble du déroulement de « l’Ordinaire de la Messe de Saint Pie V » en latin et en français avec des explications selon l’Ordo Missae de 1962 afin de mieux assister au Saint Sacrifice de la Messe
Voir sur les Quatre-Temps de Septembre en Automne :
- L'explication sur « Les Quatre-Temps de Septembre en Automne » de Dom Guéranger
- La « Sainte Messe du Mercredi des Quatre-Temps de Septembre » (Feria Quarta Quatuor Temporum Septembris)
- La Prière du Mercredi des Quatre-Temps de Septembre « Augmentez, Seigneur, la Foi dans vos Ministres afin qu'Elle les fasse Prier et Jeûner pour se rendre redoutables à toutes sortes de Démons » de l’Abbé Le Tourneux
- La « Sainte Messe du Vendredi des Quatre-Temps de Septembre » (Feria Sexta Quatuor Temporum Septembris)
- La Prière du Vendredi des Quatre-Temps de Septembre « Que nous Vous aimions beaucoup, Seigneur, afin que Vous nous remettiez le grand nombre de nos fautes » de l’Abbé Le Tourneux
- La « Sainte Messe du Samedi des Quatre-Temps de Septembre » (Sabbato Quatuor Temporum Septembris)
- La Prière du Samedi des Quatre-Temps de Septembre « Ô Seigneur, obtenez-nous l'humilité, l'amertume et les larmes de la Pénitence, qui nous puissent rendre la Droiture que nous avons perdue » de l’Abbé Le Tourneux