Voici la retransmission vidéo de la « Sainte Messe du Vendredi des Quatre-Temps de Septembre » (Feria Sexta Quatuor Temporum Septembris) pour l'Automne célébrée par Monsieur l’Abbé Denys de Crécy de la Fraternité Saint-Pie X (FSSPX) en l'église Saint Nicolas du Chardonnet à Paris avec l’ensemble des Textes Liturgiques (Introït : « Lætétur cor quæréntium Dóminum » ; Collecte ; Lecture du Prophète Osée 14, 2-10 ; Graduel Ps 89, 13.1 ; Évangile selon Saint Luc 7, 36-50 sur la pécheresse pardonnée ; Offertoire Ps 102, 2.5 ; Secrète ; Préface Commune ; Communion Ps 118, 22.24 ; PostCommunion ; …) en latin et en français selon le Rite Tridentin de la Messe de Saint Pie V dite « Messe Traditionnelle »
2ème classe - Ornements violets - Station aux Douze-Apôtres
Périodiquement, les Quatre-Temps nous remettent en mémoire :
- La Pénitence : car nous sommes de pauvres pécheurs qui avons toujours à demander pardon de nos fautes au Seigneur et à les expier par le Jeûne, l'Aumône et la Prière.
- Le travail de la terre : source de notre nourriture, nous voulons attirer sur lui les Bénédictions divines et nous en présentons les récoltes au Seigneur en action de grâces.
La figure de la pécheresse pardonnée (Évangile), en laquelle la tradition a reconnu Sainte Marie-Madeleine, est l'exemple de Conversion et de Pénitence que la Liturgie nous propose.
INTROÏT : (Psaume 104, 3-4)
« Cet Introït définit notre vocation : chercher Dieu sans nous lasser, avec persévérance. Nous sommes faits pour cela. Dieu est notre joie, notre force, et nous n'aurons de paix qu'en Le cherchant » (Dom Placide de Roton) :
Lætétur cor quæréntium Dóminum : quærit e Dóminum, et confirmámini : quǽrite fáciem eius semper.
Que le cœur de ceux qui cherchent le Seigneur, se réjouisse : cherchez le Seigneur et soyez fortifiés, cherchez sans cesse sa Face.
Ps. 104, 1 : Confitémini Dómino et invocáte nomen eius : annuntiáte inter gentes ópera eius.
Ps. 104, 1 : Louez le Seigneur et invoquez son Nom, annoncez ses Œuvres parmi les peuples.
V/. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto, sicut erat in principio, et nunc et semper, et in saecula saeculorum. Amen (Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, comme Il était au Commencement, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il)
Puis on répète l'antienne « Lætétur cor quæréntium Dóminum ». Cette façon de répéter l'Introït s'observe pendant toute l'année.
COLLECTE :
Nos âmes, comme nos corps, ont besoin d'être purifiées :
Præsta, quǽsumus, omnípotens Deus : ut, observatiónes sacras ánnua devotióne recoléntes, et córpore tibi placeámus et mente. Per Dóminum nostrum.
Faites-nous la Grâce, nous Vous en prions, Dieu Tout-Puissant, qu’en observant religieusement chaque année ces saintes pratiques, nous Vous soyons agréables, et dans nos corps et dans nos âmes. Par Notre-Seigneur.
LECTURE du Prophète Osée 14, 2-10 :
C'est en revenant à Dieu, en Le cherchant sans nous lasser, que nous trouverons le repos et la joie :
Léctio Osee Prophétæ
Lecture du Prophète Osée
Hæc dicit Dóminus Deus : Convértere, Israël, ad Dóminum, Deum tuum : quóniam corruísti in iniquitáte tua. Tóllite vobíscum verba, et convertímini ad Dóminum et dícite ei : Omnem aufer iniquitátem, áccipe bonum : e reddémus vítulos labiórum nostrórum. Assur non salvábit nos, super equum non ascendémus, nec dicémus ultra : Dii nostri ópera mánuum nostrárum : quia eius, qui in te est, miseréberis pupílli. Sanábo contritiónes eórum, díligam eos spontánee : quia avérsus est furor meus ab eis. Ero quasi ros, Israël germinábit sicut lílium, et erúmpet radix eius ut Líbani. Ibunt rami eius, et erit quasi olíva glória eius : et odor eius ut Líbani. Converténtur sedéntes in umbra eius : vivent trítico, et germinábunt quasi vínea : memoriále eius sicut vinum Líbani. Ephraim quid mihi ultra idóla ? ego exáudiam, et dírigam eum ego ut abíetem viréntem : ex me fructus tuus invéntus est. Quis sápiens, et intélleget ista ? intéllegens, et sciet hæc ? Quia rectæ viæ Dómini, et iusti ambulábunt in eis : prævaricatóres vero córruent in eis.
Voici ce que dit le Seigneur Dieu : Convertis-toi, Israël, au Seigneur ton Dieu, puisque tu es tombé par ton iniquité. Apportez avec vous des paroles, et convertissez-vous au Seigneur ; dites-Lui : Enlevez toutes les iniquités, recevez le bien et nous Vous offrirons, au lieu de taureaux, l’hommage de nos lèvres. Assur ne nous sauvera pas, nous ne monterons pas sur des chevaux, et nous ne dirons plus : Les œuvres de nos mains sont nos dieux ; parce que Vous aurez pitié de l’orphelin, qui est chez Vous. Je guérirai leurs brisures, je les aimerai par une pure Bonté, car ma fureur s’est détournée d’eux. Je serai comme la rosée ; Israël germera comme le lys, et sa racine s’élancera comme celle du Liban. Ses branches s’étendront, sa gloire sera semblable à l’olivier, et son parfum comme celui du Liban. Ils reviendront s’asseoir sous son ombre ; ils vivront de froment et ils germeront comme la vigne ; leur renommée sera comme celle du vin du Liban. Ephraïm, qu’ai-je à faire encore avec les idoles ? C’est moi qui l’exaucerai et qui le ferai croître comme un sapin verdoyant ; c’est moi qui te ferai porter ton fruit. Qui est sage, pour comprendre ces choses ? Qui a l’intelligence, pour les connaître ? Car les voies du Seigneur sont droites, et les justes y marcheront ; mais les prévaricateurs y périront.
GRADUEL : (Ps 89, 13.1)
Pour revenir au Seigneur, nous avons besoin que sa Grâce vienne jusqu'à nous :
Convértere, Dómine, aliquántulum, et deprecáre super servos tuos.
Tournez-Vous un peu vers nous, Seigneur. Laissez-Vous fléchir par les prières de Vos serviteurs.
V/. Dómine, refúgium factus es nobis, a generatióne et progénie.
V/. Seigneur, Vous avez été notre Refuge de génération en génération.
ÉVANGILE : (selon Saint Luc 7, 36-50)
L’Évangile nous présente le récit, d’une beauté impérissable, de la conversion de la pécheresse. Aujourd’hui, Madeleine pénitente, c’est l’Église. L’Église marche sur les traces de son Époux qui, bien que pur de tout péché, a pris sur lui les péchés du monde et les a expiés sur la Croix ; de même l’Église, qui est l’Épouse sans tache, sans ride, doit pourtant pleurer dans la pénitence et la douleur, parce que ses enfants sont encore dans les liens du péché et de l’imperfection. C’est que les vertus et la beauté de ses enfants sont les joyaux et la parure de l’Église, épouse et mère, en qui l’Époux trouve dès maintenant ses délices, alors que, par contre, toute faute de ses enfants déshonore la mère et lui ravit une perle de sa parure. Aidons aujourd’hui notre Mère à écarter les rides du trimestre passé. Aujourd’hui, Madeleine, c’est aussi notre âme pénitente qui s’approche de Jésus dans l’Église pour témoigner de son repentir et de son affectueux abandon. « Si nous pratiquons les bonnes œuvres, nous oignons les pieds de Jésus ; si nous nous tenons aux pieds du Seigneur, nous montrons que nous suivons Ses traces ; si nous témoignons de l’amour et de la compassion aux pauvres, nous lavons Ses pieds avec nos larmes » (Saint Grégoire, au Bréviaire) :
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Lucam
+ Suite du Saint Évangile selon Saint Luc
In illo témpore : Rogábat Iesum quidam de pharisǽis, ut manducáret cum illo. Et ingréssus domum pharisǽi, discúbuit. Et ecce múlier, quæ erat in civitáte peccátrix, ut cognóvit, quod accubuísset in domo pharisǽi, áttulit alabástrum unguénti : et stans retro secus pedes eius, lácrimis cœpit rigáre pedes eius, et capíllis cápitis sui tergébat, et osculabátur pedes eius, et unguénto ungébat. Videns autem pharisǽus, qui vocáverat eum, ait intra se, dicens : Hic si esset Prophéta, sciret útique, quæ et qualis est múlier, quæ tangit eum : quia peccátrix est. Et respóndens Iesus, dixit ad illum : Simon, hábeo tibi áliquid dícere. At ille ait : Magíster, dic. Duo debitóres erant cuidam fæneratóri : unus debébat denários quingéntos, et álius quinquagínta. Non habéntibus illis, unde rédderent, donávit utrísque. Quis ergo eum plus díligit ? Respóndens Simon, dixit : Æstimo, quia is, cui plus donávit. At ille dixit ei : Recte iudicásti. Et convérsus ad mulíerem, dixit Simóni : Vides hanc mulíerem ? Intrávi in domum tuam, aquam pédibus meis non dedísti : hæc autem lácrimis rigávit pedes meos et capíllis suis tersit. Osculum mihi non dedísti : hæc autem, ex quo intrávit, non cessávit osculári pedes meos. Oleo caput meum non unxísti : hæc autem unguénto unxit pedes meos. Propter quod dico tibi : Remittúntur ei peccáta multa, quóniam diléxit multum. Cui autem minus dimíttitur, minus díligit. Dixit autem ad illam : Remittúntur tibi peccáta. Et cœpérunt, qui simul accumbébant, dícere intra se : Quis est hic, qui étiam peccáta dimíttit ? Dixit autem ad mulíerem : Fides tua te salvam fecit : vade in pace.
En ce temps-là, un pharisien pria Jésus de manger avec lui. Et étant entré dans la maison du pharisien, Il se mit à table. Et voici qu’une femme, qui était une pécheresse dans la ville, ayant su qu’Il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d’albâtre, rempli de parfum ; et se tenant derrière Lui, à Ses pieds, elle se mit à arroser Ses pieds de ses larmes, et elle Les essuyait avec les cheveux de sa tête, et elle baisait Ses pieds et Les oignait de parfum. Voyant cela, le pharisien qui L’avait invité dit en lui-même : Si cet homme était prophète, il saurait certainement qui et de quelle espèce est la femme qui le touche ; car c’est une pécheresse. Et Jésus, prenant la Parole, lui dit : Simon, j’ai quelque chose à te dire. Il répondit : Maître, dites. Un créancier avait deux débiteurs, l’un devait cinq cents deniers, et l’autre cinquante. Comme ils n’avaient pas de quoi les rendre, il leur remit à tous deux leur dette. Lequel donc l’aimera davantage ? Simon répondit : Je pense que c’est celui auquel il a remis davantage. Jésus lui dit : Tu as bien jugé. Et se tournant vers la femme, il dit à Simon : Tu vois là cette femme ? Je suis entré dans ta maison : tu ne m’as pas donné d’eau pour mes pieds ; mais elle a arrosé mes pieds de ses larmes, et elle les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas donné de baiser ; mais elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé de baiser mes pieds. Tu n’as pas oint ma tête d’huile ; mais elle, elle a oint mes pieds de parfum. C’est pourquoi, je te le dis, beaucoup de péchés lui sont remis, parce qu’elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui on remet moins, aime moins. Alors il dit à cette femme : Tes péchés te sont remis. Et ceux qui étaient à table avec Lui commencèrent à dire en eux-mêmes : Quel est celui-ci, qui remet les péchés ? Et Il dit à la femme : Ta Foi t’a sauvée ; va en Paix.
OFFERTOIRE : (Psaume 102, 2.5)
Chant d'action de grâce de la pécheresse :
Benedic, anima mea, Dómino, et noli oblivísci omnes retributiones eius : et renovábitur, sicut áquilæ, iuvéntus tua.
Bénis le Seigneur, ô mon âme ; n’oublie jamais tous ses Bienfaits et ta jeunesse sera renouvelée comme celle de l’aigle.
SECRÈTE :
Accépta tibi sint, Dómine, quǽsumus, nostri dona ieiúnii : quæ et expiándo nos tua grátia dignos effíciant, et ad sempitérna promíssa perdúcant. Per Dóminum nostrum.
Nous Vous en supplions, Seigneur, que l’offrande de notre jeûne Vous soit agréable ; qu’en nous faisant expier nos fautes, il nous rende dignes de votre Grâce et qu’il nous conduise aux Biens éternels que Vous nous avez promis. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
PRÉFACE COMMUNE :
La Préface suivante est dite :
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus : per Christum Dóminum nostrum.
Il est vraiment juste et nécessaire, c’est notre devoir et c’est notre Salut, de Vous rendre Grâces toujours et partout, Seigneur, Père Saint, Dieu Éternel et Tout-Puissant.
Per quem maiestátem tuam laudant Angeli, adórant Dominatiónes, tremunt Potestátes. Cæli cælorúmque Virtútes ac beáta Séraphim sócia exsultatióne concélebrant. Cum quibus et nostras voces ut admítti iúbeas, deprecámur, súpplici confessióne dicentes.
Par Lui les Anges louent votre Majesté, les Dominations Vous adorent, les Puissances se prosternent en tremblant. Les Cieux, les Vertus des Cieux et les Bienheureux Séraphins la célèbrent, unis dans une même allégresse. A leurs chants, nous Vous prions, laissez se joindre aussi nos voix pour proclamer dans une humble louange.
COMMUNION : (Ps 118, 22.24)
Résolution de l’âme pécheresse convertie qui veut demeurer fidèle aux Commandements de Dieu :
Aufer a me oppróbrium et contémptum, quia mandáta tua exquisívi, Dómine : nam et testimónia tua meditátio mea est.
Écartez de moi l’opprobre et le mépris, Seigneur, parce que j’ai cherché à observer vos Commandements ; vos Enseignements sont en effet l’objet de ma méditation.
POSTCOMMUNION :
Quǽsumus, omnípotens Deus : ut, de percéptis munéribus grátias exhibéntes, benefícia potióra sumámus. Per Dóminum nostrum.
Nous Vous en supplions, Dieu Tout-Puissant, faites que, Vous rendant grâces des Dons que nous avons reçus, nous recevions des Bienfaits encore plus grands. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Voir l’ensemble du déroulement de « l’Ordinaire de la Messe de Saint Pie V » en latin et en français avec des explications selon l’Ordo Missae de 1962 afin de mieux assister au Saint Sacrifice de la Messe
Voir sur les Quatre-Temps de Septembre en Automne :
- L'explication sur « Les Quatre-Temps de Septembre en Automne » de Dom Guéranger
- La « Sainte Messe du Mercredi des Quatre-Temps de Septembre » (Feria Quarta Quatuor Temporum Septembris)
- La Prière du Mercredi des Quatre-Temps de Septembre « Augmentez, Seigneur, la Foi dans vos Ministres afin qu'Elle les fasse Prier et Jeûner pour se rendre redoutables à toutes sortes de Démons » de l’Abbé Le Tourneux
- La « Sainte Messe du Vendredi des Quatre-Temps de Septembre » (Feria Sexta Quatuor Temporum Septembris)
- La Prière du Vendredi des Quatre-Temps de Septembre « Que nous Vous aimions beaucoup, Seigneur, afin que Vous nous remettiez le grand nombre de nos fautes » de l’Abbé Le Tourneux
- La « Sainte Messe du Samedi des Quatre-Temps de Septembre » (Sabbato Quatuor Temporum Septembris)
- La Prière du Samedi des Quatre-Temps de Septembre « Ô Seigneur, obtenez-nous l'humilité, l'amertume et les larmes de la Pénitence, qui nous puissent rendre la Droiture que nous avons perdue » de l’Abbé Le Tourneux