Voici en ce temps dit de « déconfinement face au Coronavirus » où les autorités civiles de Macron nous interdisent toujours de recevoir la Sainte Communion sur les lèvres et nous obligent à porter des masques, la « Messe du Quinzième Dimanche du Temps Ordinaire » de l’Année « A » avec l’ensemble des Textes liturgiques (Antiennes, Prières, Lectures, Psaume, Évangile, Préface, …) célébrée par Mgr Benoist de Sinety, vicaire général du diocèse de Paris, en l'église de Saint-Germain-l'Auxerrois
La « Messe du Quinzième Dimanche du Temps Ordinaire » de l’Année « A » :
L’esprit du 15ème Dimanche du Temps Ordinaire (année A) : Avec un brin d'ironie, on pourrait dire que le « Plan Pastoral » du Semeur est assez hasardeux, voire mal fichu. Semer à tous vents, sans se préoccuper le moins du monde de l'efficacité minimum de Son geste, dérange nos mentalités rationalisées. La semence tombe à peu près au hasard et advienne que pourra. Quel gaspillage ! Tant que nous n'aurons pas débarrassé nos esprits de cette vision, nous ne pourrons entrer dans le Royaume et comprendre le Maître de la moisson. Il donne. Il distribue largement. Il n'oublie personne. Comme s'Il pariait sur la possibilité qu'il se trouve de la bonne terre partout, même un tout petit peu pour faire jaillir la Vie. Comme s'Il n'entrait jamais dans nos catégories mesquines. Tout en conservant sa liberté, chacun peut se dire que lui est offerte la possibilité d'une récolte, d'une fécondité, d'un fruit généreux en retour de la Largesse divine. Ce qui ouvre la perspective d'une transformation de la terre, d'un nettoyage des ronces et de l'épierrage. Bref, nulle raison d'invoquer une quelconque prédestination à la mort que justifierait cette Parabole. Bien au contraire : « Heureux qui reçoit la Bonne Nouvelle et La fait fructifier ! »
Parole de Dieu pour ce Dimanche 12 juillet 2020 : Inconséquence « il y a bien des esprits forts qui, par la plus bizarre des conduites, veulent des Miracles pour croire et, en retour, ne veulent croire aucun Miracle. Ne sont-ce pas là ces sages et ces savants à qui les Mystères demeurent scellés, non par quelque disposition divine, mais par suite de leur propre inconséquence, parce qu'ils regardent sans regarder, et qu'ils écoutent sans écouter ni comprendre ? Que les oreilles entendent, que les yeux voient, c’est bien le moins qu'on puisse demander. N'allons pas chercher midi à quatorze heures : l'aventure de la foi commence par l'usage correct de nos cinq sens. Les Apôtres n'ont pas témoigné de leurs spéculations théologiques ni de leurs sentiments religieux, mais de ce qu'ils ont vu de leurs yeux, ce qu'ils ont contemplé et que leurs mains ont touché du Verbe de Vie (1 Jn 1, 1). « Ça se voit trop que J'existe, fait dire Péguy au Créateur, J'éclate dans ma Création, pour ne pas croire en Moi il faudrait se retourner les sens ... » Ne négligeons pas le terreau germinal de notre sensibilité. Le Premier Commandement de Dieu n'est pas d'être zélé ni perspicace mais d'abord et avant tout d'écouter : « écoute Israël ! » Aristote affirme que la philosophie commence par l'émerveillement ; la foi, me semble-t-il, pareillement. Les yeux bouchés, les oreilles incirconcises, l’inappétence pour le réel, voilà qui ne prédispose pas beaucoup à croire » (Père Guillaume de Menthière)
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.Ainsi soit-il.
Antienne d'ouverture de la « Messe du Quinzième Dimanche du Temps Ordinaire » de l’Année « A » :
« Je veux paraitre devant Toi, Seigneur, et me rassasier de ta Présence ».
Prière d’Ouverture de la « Messe du Quinzième Dimanche du Temps Ordinaire » de l’Année « A » :
« Dieu qui montres aux égarés la Lumière de ta Vérité pour qu'ils puissent reprendre le bon chemin, donne à tous ceux qui se déclarent Chrétiens de rejeter ce qui est indigne de ce Nom, et de rechercher ce qui Lui fait honneur. Par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu qui vit et règne avec Toi dans l'unité du Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles » Ainsi soit-il.
Lectures de la « Messe du Quinzième Dimanche du Temps Ordinaire » de l’Année « A » :
Première Lecture du Livre du prophète Isaïe (Is 55, 10-11) de la « Messe du Quinzième Dimanche du Temps Ordinaire » de l’Année « A » :
« La pluie fait germer la terre »
« Ainsi parle le Seigneur : « La pluie et la neige qui descendent des Cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ; ainsi ma Parole, qui sort de Ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission ».
Le sens de cette Première Lecture du Livre du prophète Isaïe (Is 55, 10-11) : Pendant le long exil à Babylone (587-538 avant Jésus-Christ), certains en venaient à perdre espoir. Dieu ne nous aurait-Il pas abandonnés? Pouvait-on croire à ses Promesses de Fidélité éternelle ? Et puis, d'ailleurs, vu la tournure que prenaient les choses, on pouvait se demander qui était le vrai Maître du monde et de l'histoire. Ne seraient-ce pas les Babyloniens, nos geôliers ? Alors, une fois de plus, le prophète s'emploie à rappeler la Fidélité de Dieu au long des siècles : la Parole du Sinaï est toujours valable. Pour restaurer la confiance dans l'efficacité de la Parole de Dieu, Isaïe n'a pas trouvé de meilleure image que celle de la pluie : un pays gorgé de soleil, comme est Israël ou comme est Babylone, ne demande qu'à refleurir dès la première pluie.
Psaume 64 (Ps 64, 10abcd, 10e-11, 12-13, 14) de la « Messe du Quinzième Dimanche du Temps Ordinaire » de l’Année « A » :
R/ Tu visites la terre et Tu l’abreuves, Seigneur, Tu bénis les semailles (cf. Ps 64, 10a.11c)
Tu visites la terre et Tu l’abreuves, Tu la combles de richesses ; Les ruisseaux de Dieu regorgent d’eau, Tu prépares les moissons.
Ainsi, Tu prépares la terre, Tu arroses les sillons ; Tu aplanis le sol, Tu le détrempes sous les pluies, Tu bénis les semailles.
Tu couronnes une année de bienfaits, Sur ton Passage, ruisselle l’abondance. Au désert, les pâturages ruissellent, Les collines débordent d’allégresse.
Les herbages se parent de troupeaux Et les plaines se couvrent de blé. Tout exulte et chante !
Deuxième Lecture de la Lettre de Saint Paul Apôtre aux Romains (Rm 8, 18-23) de la « Messe du Quinzième Dimanche du Temps Ordinaire » de l’Année « A » :
« La Création attend avec impatience la révélation des Fils de Dieu »
« Frères, j’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la Gloire qui va être révélée pour nous. En effet la Création attend avec impatience la révélation des Fils de Dieu. Car la Création a été soumise au pouvoir du néant, non pas de son plein gré, mais à cause de celui qui l’a livrée à ce pouvoir. Pourtant, elle a gardé l’espérance d’être, elle aussi, libérée de l’esclavage de la dégradation, pour connaître la liberté de la Gloire donnée aux Enfants de Dieu. Nous le savons bien, la création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore. Et elle n’est pas seule. Nous aussi, en nous-mêmes, nous gémissons ; nous avons commencé à recevoir l’Esprit Saint, mais nous attendons notre adoption et la rédemption de notre corps ».
Alléluia ! Alléluia !
« La semence est la Parole de Dieu ; le semeur est le Christ ; celui qui Le trouve demeure pour toujours ».
Alléluia !
Saint Évangile de Notre Seigneur Jésus Christ selon Saint Matthieu (Mt 13, 1-23) pour la « Messe du Quinzième Dimanche du Temps Ordinaire » de l’Année « A » :
« Le Semeur sortit pour semer »
« Ce Jour-là, Jésus était sorti de la maison, et Il était assis au bord de la mer. Auprès de Lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’Il monta dans une barque où Il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur dit beaucoup de choses en Paraboles : « Voici que le Semeur sortit pour semer. Comme Il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde. Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. D’autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés. D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! » Les disciples s’approchèrent de Jésus et Lui dirent : « Pourquoi leur parles-Tu en Paraboles ? » Il leur répondit : « À vous il est donné de connaître les Mystères du Royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là. À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance ; à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a. Si Je leur parle en Paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre. Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et Moi, Je les guérirai. Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent ! Amen, Je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. Vous donc, écoutez ce que veut dire la Parabole du Semeur. Quand quelqu’un entend la Parole du Royaume sans La comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin. Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et La reçoit aussitôt avec joie ; mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt. Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et La comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un ».
Prière sur les Offrandes de la « Messe du Quinzième Dimanche du Temps Ordinaire » de l’Année « A » :
« Regarde, Seigneur, les dons de ton Église en prière : accorde à Tes fidèles qui vont les recevoir la Grâce d'une sainteté plus grande. Par Jésus, le Christ, Notre Seigneur »
Préface de la « Messe du Quinzième Dimanche du Temps Ordinaire » de l’Année « A » :
Vraiment, il est juste et bon de Te rendre gloire, de T'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, à Toi, Père très Saint, Dieu Éternel et Tout-Puissant, à Toi, Créateur de tous les éléments du monde, Maître des temps et de l'histoire. C'est Toi qui as formé l'homme à ton Image et lui as soumis l'univers et ses merveilles ; Tu lui as confié ta Création pour qu'en admirant ton Œuvre, il ne cesse de Te rendre grâce par le Christ notre Seigneur. C’est Toi que la terre et le Ciel, avec les anges et les archanges, ne cessent d'acclamer en chantant : ...
« Sanctus, Sanctus, Sanctus Dominus Deus Sabaoth. Pleni sunt caeli et terra gloria tua. Hosanna, in excélsis. Benedictus qui venit in nomine Domini. Hosanna, in excélsis ! »
Antienne de la Sainte Communion de la « Messe du Quinzième Dimanche du Temps Ordinaire » de l’Année « A » :
« Heureux ceux qui approchent de ton Autel, Seigneur ; heureux les habitants de ta Maison: ils peuvent toujours Te louer mon Roi, mon Dieu ! »
Ou bien :
« Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang, dit le Seigneur, demeure en Moi, et Moi en lui »
Prière après la Sainte Communion de la « Messe du Quinzième Dimanche du Temps Ordinaire » de l’Année « A » :
« Nourris de ton Eucharistie, nous Te supplions, Seigneur : chaque fois que nous célébrons ce Mystère, fais grandir en nous ton Œuvre de Salut. Par Jésus, le Christ, Notre Seigneur. »
Que Dieu Tout-Puissant vous bénisse...
Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.Ainsi soit-il.
V/ Allez, dans la Paix du Christ. R/ Nous rendons Grâce à Dieu.
Vidéo de la « Messe du Quinzième Dimanche du Temps Ordinaire » de l’Année « A » célébrée par Mgr Benoist de Sinety, vicaire général du diocèse de Paris, en l'église de Saint-Germain-L'auxerrois :