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Messe des Rameaux et de la Passion du Seigneur

Messes > Paul VI - Année Liturgique B

Voici l’ensemble des Textes Liturgiques (Antiennes, Prières, Lectures, Psaume, Évangile sur la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ selon Saint Marc 14, 1 à 15, 47, Préface du Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur, …) de la « Messe du Dimanche des Rameaux et de la Passion » de l’année « B » du 28 mars 2021 présidée par le Pape François à Rome sur la Grâce de l'étonnement : « Tu es vraiment le Fils de Dieu, Tu es mon Dieu ! » et précédée par la « Procession des Rameaux » de l’Entrée Messianique du Seigneur à Jérusalem… L'Angélus est récité à l'issue de la Célébration


- La « Messe du Dimanche des Rameaux » (année « A » : 2023, 2026, 2029, …)
- La « Messe du Dimanche des Rameaux » (année « B » : 2021, 2024, 2027, …)
- La « Messe du Dimanche des Rameaux » (année « C » : 2022, 2025, 2028, …)
- La « Sainte Messe du 2ème Dimanche de la Passion ou des Rameaux » (Dominica II Passionis seu in Palmis) célébrée chaque année en latin et en français selon le Rite Tridentin de la Messe de Saint Pie V dite « Messe de Toujours » avant que soient composées les 3 Messes du Dimanche des Rameaux A, B, C


Vidéo de la « Messe des Rameaux et de la Passion du Seigneur » du 28 mars 2021 (année « B ») présidée par le Pape François à Rome qui prêche sur la Grâce de l'étonnement : « Tu es vraiment le Fils de Dieu, Tu es mon Dieu !!! » :


Dimanche des Rameaux et de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

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« La Fête des Rameaux… une « Fête », vraiment ? Une Fête au goût amer. La même foule qui a acclamé Jésus comme le Messie réclamera sa Mort peu de jours après. Et la Liturgie des Rameaux nous fait revivre ce sinistre retournement. La Célébration commence exceptionnellement par une Lecture d'Évangile, celle de l’Entrée Triomphale de Jésus à Jérusalem. La rumeur avait circulé, le célèbre Galiléen, Prédicateur et Faiseur de Miracles, était aux portes de Jérusalem. Alors, spontanément, on L'a acclamé. Matthieu raconte : « Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d'autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route. Les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient criaient : « Hosanna au fils de David ! Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des Cieux ! » (Mt 21, 8-9). Or ces exclamations : « Hosanna ! Béni soit Celui qui vient ... » étaient réservées à la Venue du Messie. Les autorités assistaient, impuissantes, à ce Triomphe ; mais elles auraient bientôt leur revanche. Après cette Lecture d'Évangile, la Célébration Eucharistique se poursuit normalement, et au cours de la Liturgie de la Parole, nous lirons le Récit de la Passion et de la Mort de Jésus. Le « Triomphe » aura été de courte durée ! » (Marie-Noëlle Thabut - Bibliste)


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Procession des Rameaux du Dimanche des Rameaux et de la Passion :


L’Entrée Messianique du Seigneur à Jérusalem :
Juste avant la Sainte Messe, les fidèles Catholiques se rassemblent en un lieu-dit hors de l'église vers laquelle doit se diriger la Procession des Rameaux. Ils tiennent en main des palmes ou des rameaux de palmier ou d’olivier, ou d’autres arbres.


Antienne d'ouverture de la Procession Solennelle du Dimanche des Rameaux en l’honneur du Christ Roi :

« Hosánna fílio David : benedíctus, qui venit in nómine Dómini. O Rex Israël : Hosánna in excélsis »

« Hosanna au fils de David ! Béni Celui qui vient au Nom du Seigneur. Ô Roi d’Israël ! Hosanna au plus haut des Cieux »

« Hosanna au fils de David ! Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des Cieux ! »

Le Saint Prêtre avec les ornements rouge (violets pour la Messe) fait d'abord une brève allocution pour saluer les Fidèles Catholiques et les inviter à participer activement à la Célébration, puis il dit ensuite sur l'Assemblée une des Prières de Bénédiction suivantes :


Prière de Bénédiction des Rameaux de la Procession Solennelle des Rameaux en l’honneur du Christ Roi :

« Bénedic, quǽsumus, Dómine, hos palmárum (seu olivárum ramos aut aliárum arbórum) : et præsta ; ut, quod pópulus tuus in tui veneratiónem hodiérno die corporáliter agit, hoc spirituáliter summa devotióne perfíciat, de hoste victóriam reportándo et opus misericórdiæ summópere diligéndo. Per Dóminum Nostrum qui vivis et regnas in sǽcula saeculórum ».

« Daignez, Seigneur, bénir ces branches de palmier (ou d’olivier ou d’autres arbres) et faites que votre Peuple accomplisse spirituellement, avec une dévotion véritable, ce qu’il fait extérieurement aujourd’hui en votre Honneur, et que, remportant la victoire sur l’ennemi, il réponde par l’amour à l’Œuvre de Miséricorde que Vous avez accomplie pour son Salut. Par Notre Seigneur Jésus-Christ, qui vivez et régnez dans les siècles des siècles ».

Ou

« Dieu Tout-Puissant, daigne bénir ces rameaux que nous portons pour fêter le Christ notre Roi : accorde-nous d'entrer avec Lui dans la Jérusalem éternelle. Lui qui règne avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles ».

Ou

« Augmente la foi de ceux qui espèrent en Toi, Seigneur, exauce la prière de ceux qui Te supplient : nous tenons à la main ces rameaux pour acclamer le Triomphe du Christ ; pour que nous portions en Lui des fruits qui Te rendent gloire, donne-nous de vivre comme Lui en faisant le bien. Lui qui règne avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles ».

Ou

« Rédempteur Tout-Puissant et Éternel, qui avez daigné descendre du Ciel sur la terre et, en raison de Votre bon Vouloir, venir à la Passion, pour délivrer le genre humain par Votre précieux Sang : écoutez les Saints désirs de votre Église et nos supplications. Car c’est Vous, Seigneur – très doux, assis sur le dos de l’ânon, très doux animal –, qui êtes venu spontanément à la Passion pour notre rédemption, tandis que devant Vous les foules des disciples accourant à Votre rencontre, tapissaient à l’envi le chemin de branches d’arbres, et qu’avec des palmes triomphales et au chant de la louange, accouraient vers Vous de nombreuses troupes de peuples, se réjouissant d’un commun accord, en chantant : « Hosanna au fils de David ! Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur ! » ; et sur le Mont des Oliviers votre Chemin fut jonché de rameaux d’olivier. C’est Vous, qui jadis avez dirigé Noë dans l’arche sur les eaux du déluge et par l’entremise d’une colombe et par le moyen d’un rameau d’olivier, avez voulu annoncer que la paix était rendue à la terre. Mais c’est aussi au Mystère de votre Gloire que le Patriarche Jacob érigeant une pierre a répandu l’huile de bénédiction tirée des rameaux de cet arbre sur le sommet de la stèle ; huile dont Vous avez oint Vos rois et Vos prophètes. Car c’est Vous qui êtes le Christ de Dieu, à Vous appartient le Fruit de l’onction et de la paix. C’est en Votre louange ineffable que le Psalmiste a chanté en disant : « Dieu vous a oint, votre Dieu, de l’huile de joie et d’allégresse au-dessus de vos compagnons ». C’est pourquoi, Seigneur, nous Vous implorons en suppliant : bénissez ces rameaux d’arbre que Vos serviteurs tiennent dans leurs mains, et avec lesquelles ils désirent se hâter à Votre rencontre, pour Vous bénir et Vous glorifier. Voici, Jérusalem, qu’assis sur un ânon, votre doux Roi est venu. Venez donc, nous Vous en prions, aussi jusqu’à nous, demeurez au milieu de nous, que nous Vous sentions venir dans nos cœurs. Et Vous qui nous avez alors réparés par la Croix, réparez-nous après nos chutes nouvelles par la même bienheureuse Passion. Acceptez volontiers l’aveu de notre bouche et l’humiliation de notre jeûne, et accordez-nous d’avoir les fruits de la fleur de l’âge. Pour autant que nous sommes arrosés des eaux de votre Grâce, que nous méritions de Vous plaire par une abondance de fruits suaves. Et de même qu’ils s’avancèrent sortant à Votre rencontre avec des feuillages d’arbre, que nous de même nous méritions d’accourir joyeux avec les palmes de la victoire, ô Vous, Sauveur du monde, qui avec le Père dans l’unité du Saint-Esprit, vivez et régnez dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »


Distribution des Rameaux pour la Procession Solennelle des Rameaux en l’honneur du Christ Roi :

Tandis qu’on distribue les Rameaux, on chante les Antiennes I et II « Pueri Hebraeorum » et les Psaume 23 (Ps 23, 1-2 et 7-10) et Psaume 46 (Ps 46, 2-10) :

« Pueri Hebraeorum, portantes ramos olivarum, obviaverunt Domino, clamantes, et dicentes : « Hosanna in excelsis »

« Les enfants des Hébreux, portant des branches d’olivier, allèrent au-devant du Seigneur ; ils criaient et disaient : « Hosanna au plus haut des Cieux »

Psaume 23 (Ps 23, 1-2 et 7-10)


« Pueri Hebraeorum vestimenta prosternebant in via et clamabant, dicentes : « Hosanna filio David : benedictus qui venit in nomine Domini ! »

« Les enfants des Hébreux étendaient leurs vêtements sur le chemin ; ils criaient et disaient : « Hosanna au fils de David ! Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur ! »

Psaume 46 (Ps 46, 2-10)


Lecture du Saint Évangile de Notre Seigneur Jésus Christ selon Saint Marc (Mc 11, 1-10) sur l’Entrée Messianique du Seigneur à Jérusalem :

« Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur ! »

« Lorsqu’ils approchent de Jérusalem, vers Bethphagé et Béthanie, près du Mont des Oliviers, Jésus envoie deux de Ses disciples et leur dit : « Allez au village qui est en face de vous. Dès que vous y entrerez, vous trouverez un petit âne attaché, sur lequel personne ne s’est encore assis. Détachez-le et amenez-le. Si l’on vous dit : « Que faites-vous là ? », répondez : « Le Seigneur en a besoin, mais Il vous le renverra aussitôt ». Ils partirent, trouvèrent un petit âne attaché près d’une porte, dehors, dans la rue, et ils le détachèrent. Des gens qui se trouvaient là leur demandaient : « Qu’avez-vous à détacher cet ânon ? » Ils répondirent ce que Jésus leur avait dit, et on les laissa faire. Ils amenèrent le petit âne à Jésus, le couvrirent de leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus. Alors, beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin, d’autres, des feuillages coupés dans les champs. Ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient criaient : « Hosanna ! Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur ! Béni soit le Règne qui vient, celui de David, notre père. Hosanna au plus haut des Cieux ! »


OU


Lecture du Saint Évangile de Notre Seigneur Jésus Christ selon Saint Jean (Jn 12, 12-16) sur l’Entrée Messianique du Seigneur à Jérusalem :

« Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur ! »

« En ce Temps-là, quelques jours avant la Pâque, la grande foule venue pour la fête apprit que Jésus arrivait à Jérusalem. Les gens prirent des branches de palmiers et sortirent à sa Rencontre. Ils criaient : « Hosanna ! Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur ! Béni soit le Roi d’Israël ! » Jésus, trouvant un petit âne, s’assit dessus, comme il est écrit : « Ne crains pas, fille de Sion. Voici ton Roi qui vient, assis sur le petit d’une ânesse ». Cela, Ses disciples ne le comprirent pas sur le moment ; mais, quand Jésus fut glorifié, ils se rappelèrent que l’Écriture disait cela de Lui : c’était bien ce qu’on Lui avait fait ».


V/ Procedámus in pace
V/ Avançons dans la paix

R/ In nómine Christi. Amen.
R/ Au nom du Christ. Ainsi soit-il.


Et maintenant, après la proclamation de l’Évangile, avançons, comme les foules de Jérusalem heureuses d'acclamer le Messie en chantant :

- A l’Entrée du Seigneur dans la Ville Sainte, les enfants, portant des rameaux d'olivier et des palmes, annonçaient la Résurrection. Avec eux, nous chantons : Hosanna au plus haut des Cieux !

- Quand le peuple apprit que Jésus arrivait à Jérusalem, il sortit à sa Rencontre. Avec eux, nous chantons : Hosanna au plus haut des Cieux !

- Des foules viennent au-devant du Rédempteur avec des fleurs et des palmes ; elles rendent un digne hommage à ce Vainqueur triomphant. Les gentils publient la Grandeur du Fils de Dieu et l’air retentit d’acclamations à la Gloire du Christ : Hosanna !

- Fidèles, unissons-nous aux anges et aux enfants ; chantons le Vainqueur de la mort : Hosanna au plus haut des Cieux !

- Une foule nombreuse, qui était venue pour la Fête, acclama Notre Seigneur : Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des Cieux !

- Dans la joie, la foule de tous ceux qui descendaient se mit à louer Dieu d’une voix forte pour tous les Miracles qu’ils avaient vus. Ils disaient : Béni soit le Roi qui vient au Nom du Seigneur ! Paix sur terre et Gloire au plus haut des Cieux !

- Gloire, louange, honneur à Vous, Christ-Roi, Rédempteur, à qui l’élite des enfants chanta avec amour : Hosanna !

- Tous ensemble chantent votre Nom et disent : Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des Cieux !

- Omnes colláudant nomen tuum, et dicunt : Benedíctus qui venit in nómine Dómini : Hosánna excélsis !

- Dans l’éclat des palmes, nous nous prosternons devant le Seigneur qui arrive. Avec des hymnes et des cantiques, courons tous au-devant de Lui, Le glorifiant et disant : Béni soit le Seigneur !

- Fulgéntibus palmis prostérnimur adveniénti Dómino : huic omnes occurrámus cum hymnis et cánticis, glorificántes et dicéntes : Benedíctus Dóminus !

- Salut, notre Roi, Fils de David, Rédempteur du monde ! Vous dont les prophètes ont annoncé la Venue pour être le Sauveur de la maison d’Israël : C’est Vous que le Père a envoyé dans le monde comme Victime de Salut, Vous qu’attendaient tous les Saints depuis le commencement du monde, et maintenant : Hosanna au Fils de David ! Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des Cieux !

- Ave, Rex noster, Fili David, Redémptor mundi, quem prophétae praedixérunt Salvatórem dómui Israël esse ventúrum. Te enim ad salutárem víctimam Pater misit in mundum, quem exspectábant omnes sancti ab orígine mundi, et nunc : Hosánna Fílio David ! Benedíctus qui venit in nómine Dómini : Hosánna in excélsis !


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« Messe du Dimanche des Rameaux et de la Passion » (année « B ») :


Parole de Dieu pour ce Dimanche des Rameaux et de la Passion : Passion … « l'Entrée Messianique de Jésus à Jérusalem et sa Passion ne forment qu'un seul et même Mystère, deux facettes d'une même réalité. Il s'est abaissé ... Dieu L'a exalté. En suivant le Christ tout au long de sa Passion, nous partageons l'intimité de son Retour au Père. Si notre retour ne suit pas les mêmes étapes, il en partage l'intensité. Cependant, la Souffrance du Calvaire n'appelle pas la nôtre comme un complément, mais dans celle qui traverse notre mort nous pouvons découvrir Celle du Fils. Tout se tient finalement dans la question criée sur la Croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-Tu abandonné ? » Toute la Liturgie de ce Dimanche cherche à y répondre. En agitant nos rameaux à la porte de l'église, nous acceptons de nous unir au Christ et de Le suivre dans sa Pâque. En écoutant la proclamation des Écritures Saintes, nous écoutons la Parole du Père qui réconforte mystérieusement le Fils en Le maintenant dans le Souffle de l'Esprit qui Les unit. En recevant la Communion Eucharistique, nous apprenons à faire corps avec le Christ pour nous offrir comme Lui. Dès lors, la figure prophétique du serviteur, dont Isaïe dresse le portrait, peut apparaître dans sa pleine vérité. Il soutient celui qui est épuisé, s'il ne se révolte pas ni ne se dérobe, le serviteur nous entraîne dans la confiance : « Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ; … Je sais que je ne serai pas confondu » (Père Olivier Praud)


L’esprit du Dimanche des Rameaux et de la Passion (année B) : Faire mémoire… « L'action liturgique consiste à faire mémoire d'événements passés. Faire mémoire, ça ne signifie pas se souvenir, mais se rendre présent, à travers le temps et l'espace, aux événements que l'on évoque. Nous ne sommes pas nés à la bonne époque ni au bon endroit ? Qu'à cela ne tienne ! Par la Grâce propre à la Liturgie, nous pouvons malgré tout être présents et accompagner le Christ. Nous allons agiter nos rameaux comme les habitants de Jérusalem. Nous allons chanter « Hosanna au plus haut des Cieux ! » comme ils l'ont fait. Puis, lors de la lecture de l'Évangile, nous allons Le suivre sur le Chemin de sa Passion. Comme elle est longue, cette Lecture ! C'est interminable. C'est pénible. En plus, c'est triste et ça finit mal. Je plains les gens qui ne viennent à la Messe qu'une fois par an pour avoir un rameau bénit pour protéger leur maison, et qui doivent, à chaque fois, assister à une Messe aussi pesante, sans savoir qu'il n'en est pas toujours ainsi. Mais aujourd'hui, on souffre avec le Christ. Contrairement à la majorité des Apôtres qui se sont débandés, on est là avec Lui. Ce n'est peut-être pas aussi saisissant qu'un film de Mel Gibson ou de Zefirelli, et pourtant c'est plus vrai, parce qu'ici, on ne fait pas que contempler, on participe. On est là au dernier Repas, avec l'annonce de la trahison qui casse l'ambiance. On est au Jardin des Oliviers, et on trouve le temps long, nous aussi. On voit Judas trahir Jésus, et Saint Jean, probablement, s'enfuir tout nu dans la nature en courant comme un lapin. On assiste à la parodie de procès qui Le condamne sans raison, sans preuves, sans avocat, sans justice. Puis on est près de la Croix, à Le regarder parler, souffrir, et lâcher Son dernier Soupir. On est là, pas loin de Marie, sa Mère, de Jean qui a retrouvé une tunique, et de la poignée d'autres amis qui ont bravé la peur et le désespoir pour venir, eux aussi, L'accompagner au soir de sa Mission parmi nous. Quelle peine, ce Dimanche des Rameaux ! Comme on est vite passés de la joie aux pleurs ! Et pourtant, ce n'est que le résumé, le programme, pour ainsi dire, de ce que l'on va vivre lors de la Semaine Sainte. Pourquoi s'infliger une telle pénitence ? Où va-t-on trouver le courage de participer, cette année encore, à cette Messe interminable et dramatique ? Eh bien, là où on trouve le courage de visiter les malades et les prisonniers, de s'occuper des pauvres et des malheureux. On ne vient pas comme des voyeurs ni en touristes. On est là pour que Jésus ne soit pas seul. On vient pour Le soutenir, pour qu'Il trouve jusqu'au bout, dans notre regard consterné, la force de donner sa Vie pour nous. Il a été abandonné par quasiment tout le monde, quand c'est arrivé. Là, on a l'opportunité d'être présents, de Lui tendre un mouchoir pour s'éponger, de Lui donner à boire, de Lui dire qu'on est là, qu'Il n'est pas seul. On peut Le remercier de faire tout ça pour nous, et prendre la résolution de ne pas ajouter la souffrance de nos péchés à la Croix qu'Il porte déjà. On peut être là pour Marie, aussi, sans rien pouvoir faire, mais qu'Elle sache qu'Elle n'est pas seule à être fidèle et à L'aimer quoi qu'il arrive. A chaque Messe que l'Église célèbre, on fait mémoire. C'est le principe même de sa raison d'être. Mais aujourd'hui particulièrement, on sait pourquoi on est venus : pas pour nous, parce qu'on en a besoin, que ça nous fait plaisir, ou qu'on en a l'habitude. Non, on est venus par amour de Jésus, pour qu'Il ne soit pas seul alors qu'Il donne sa Vie pour notre Salut » (Père Fabrice Chatelain)


Vidéo de la « Messe du Dimanche des Rameaux et de la Passion » du 28 mars 2021 (année « B ») présidée par le Pape François à Rome qui prêche sur la Grâce de l'étonnement : « Tu es vraiment le Fils de Dieu, Tu es mon Dieu !!! » :



Signe-de-Croix Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.


Antienne d'ouverture de la « Messe du Dimanche des Rameaux et de la Passion » (année « B ») :

Six jours avant la Fête de la Pâque, lorsque le Seigneur fit son Entrée à Jérusalem, les enfants allèrent à sa Rencontre. Ils tenaient en main des branches de palmier, et criaient à pleine voix :
« Hosanna au plus haut des Cieux! Sois béni, Toi qui viens tout rayonnant de Bonté ! Portes, levez vos frontons, élevez-vous, portes éternelles : qu’Il entre, le Roi de Gloire ! Qui donc est ce Roi de Gloire ? C'est le Seigneur, Dieu de l'univers ; c'est Lui, le Roi de Gloire. Hosanna au plus haut des Cieux ! Sois béni, Toi qui viens tout rayonnant de Bonté ! »


Prière d’Ouverture de la « Messe du Dimanche des Rameaux et de la Passion » (année « B ») :

« Dieu Éternel et Tout-Puissant, pour montrer au genre humain quel abaissement il doit imiter, Tu as voulu que notre Sauveur, dans un corps semblable au nôtre, subisse la Mort de la Croix : accorde-nous cette Grâce de retenir les Enseignements de sa Passion et d'avoir part à sa Résurrection. Lui qui vit et règne avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles » Ainsi soit-il.


Lectures de la « Messe du Dimanche des Rameaux et de la Passion » (année « B ») :


Première Lecture du Livre du Prophète Isaïe (Is 50, 4-7) de la « Messe du Dimanche des Rameaux et de la Passion » (année « B ») :

« Je n’ai pas caché ma face devant les outrages, je sais que je ne serai pas confondu »

« Le Seigneur mon Dieu m’a donné le langage des disciples, pour que je puisse, d’une parole, soutenir celui qui est épuisé. Chaque matin, Il éveille, Il éveille mon oreille pour qu’en disciple, j’écoute. Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats. Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ; c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages, c’est pourquoi j’ai rendu ma face dure comme pierre : je sais que je ne serai pas confondu ».

Le sens de cette Première Lecture du prophète Isaïe__ (Is 50, 4-7) : Ce passage fait partie d'un ensemble de quatre textes, insérés dans le Livre d'Isaïe : on les appelle communément les « Chants du Serviteur », car ils dessinent le portrait d'un personnage envoyé par Dieu pour accomplir son Œuvre de Salut. Cet envoyé, aux yeux du prophète, c'est le petit peuple d'Israël lui-même, exilé à Babylone. Il ne doit jamais oublier que Dieu compte sur lui pour réaliser son Projet de Salut pour l'humanité. Il puisera ses forces dans l'écoute de la Parole.


Psaume 21 (Ps 21, 8-9, 17-18a, 19-20, 22c-24a) de la « Messe du Dimanche des Rameaux et de la Passion » (année « B ») :

R/ Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-Tu abandonné ? (cf. Ps 21, 2a)

Tous ceux qui me voient me bafouent,
Ils ricanent et hochent la tête :
« Il comptait sur le Seigneur : qu’Il le délivre !
Qu’Il le sauve, puisqu’il est son Ami ! »

Oui, des chiens me cernent,
Une bande de vauriens m’entoure.
Ils me percent les mains et les pieds ;
Je peux compter tous mes os.

Ils partagent entre eux mes habits
Et tirent au sort mon vêtement.
Mais Toi, Seigneur, ne sois pas loin :
Ô ma force, viens vite à mon aide !

Tu m’as répondu !
Et je proclame ton Nom devant mes frères,
Je Te loue en pleine Assemblée.
Vous qui Le craignez, louez le Seigneur.


Deuxième Lecture de la Lettre de Saint Paul Apôtre aux Philippiens (Ph 2, 6-11) de la « Messe du Dimanche des Rameaux et de la Passion » (année « B ») :

« Il s’est abaissé : c’est pourquoi Dieu L’a exalté »

« Mes frères : Ayez en vous les mêmes sentiments dont était animé le Christ Jésus : bien qu’Il fût Dieu par nature, Il n’a pas retenu avidement Son égalité avec Dieu, mais Il s’est anéanti Lui-même en prenant la condition d’esclave, en devenant semblable aux hommes, à l’extérieur absolument comme un homme. Il s’est abaissé Lui-même, se faisant obéissant jusqu’à la Mort de la Croix. C’est pourquoi Dieu L’a souverainement élevé et Lui a donné le Nom qui est au-dessus de tout nom (ici on fléchit le genou), afin qu’au Nom de Jésus tout genou fléchisse, au Ciel, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue proclame, à la Gloire de Dieu le Père, que Jésus-Christ est Dieu ».


Gloire et louange à Toi, Seigneur Jésus

« Pour nous, le Christ est devenu obéissant, jusqu’à la mort, et la Mort de la Croix. C’est pourquoi Dieu L’a exalté : Il L’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom » (cf. Ph 2, 8-9)

Gloire et louange à Toi, Seigneur Jésus


Saint Évangile de Notre Seigneur Jésus Christ selon Saint Marc : « La PASSION de NOTRE SEIGNEUR JÉSUS CHRIST » (Mc 14, 1 à 15, 47) de la « Messe du Dimanche des Rameaux et de la Passion » (année « B ») :


LECTEUR : La fête de la Pâque et des pains sans levain allait avoir lieu deux jours après. Les grands prêtres et les scribes cherchaient comment arrêter Jésus par ruse, pour le faire mourir. Car ils se disaient :

AUTRES PERSONNAGES : « Pas en pleine fête, pour éviter des troubles dans le peuple. »

LECTEUR : Jésus se trouvait à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux. Pendant qu’il était à table, une femme entra, avec un flacon d’albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle lui versa le parfum sur la tête. Or, de leur côté, quelques-uns s’indignaient :

AUTRES PERSONNAGES : « À quoi bon gaspiller ce parfum ? On aurait pu, en effet, le vendre pour plus de trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données aux pauvres. »

LECTEUR : Et ils la rudoyaient. Mais Jésus leur dit :

JÉSUS : « Laissez-la ! Pourquoi la tourmenter ? Il est beau, le geste qu’elle a fait envers moi. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et, quand vous le voulez, vous pouvez leur faire du bien ; mais moi, vous ne m’avez pas pour toujours. Ce qu’elle pouvait faire, elle l’a fait. D’avance elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement. Amen, je vous le dis : partout où l’Évangile sera proclamé – dans le monde entier –, on racontera, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire. »

LECTEUR : Judas Iscariote, l’un des Douze, alla trouver les grands prêtres pour leur livrer Jésus. À cette nouvelle, ils se réjouirent et promirent de lui donner de l’argent. Et Judas cherchait comment le livrer au moment favorable. Le premier jour de la fête des pains sans levain, où l’on immolait l’agneau pascal, les disciples de Jésus lui disent :

DISCIPLES ET AMIS : « Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? »

LECTEUR : Il envoie deux de ses disciples en leur disant :

JÉSUS : « Allez à la ville ; un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre. Suivez-le, et là où il entrera, dites au propriétaire : ‘Le Maître te fait dire : Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?’ Il vous indiquera, à l’étage, une grande pièce aménagée et prête pour un repas. Faites-y pour nous les préparatifs. »

LECTEUR : Les disciples partirent, allèrent à la ville ; ils trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque. Le soir venu, Jésus arrive avec les Douze. Pendant qu’ils étaient à table et mangeaient, Jésus déclara :

JÉSUS : « Amen, je vous le dis : l’un de vous, qui mange avec moi, va me livrer. »

LECTEUR : Ils devinrent tout tristes et, l’un après l’autre, ils lui demandaient :

DISCIPLES ET AMIS : « Serait-ce moi ? »

LECTEUR : Il leur dit :

JÉSUS : « C’est l’un des Douze, celui qui est en train de se servir avec moi dans le plat. Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! »

LECTEUR : Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit :

JÉSUS : « Prenez, ceci est mon corps. »

LECTEUR : Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit :

JÉSUS : « Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude. Amen, je vous le dis : je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu. »

LECTEUR : Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers. Jésus leur dit :

JÉSUS : « Vous allez tous être exposés à tomber, car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées. Mais, une fois ressuscité, je vous précéderai en Galilée. »

LECTEUR : Pierre lui dit alors :

DISCIPLES ET AMIS : « Même si tous viennent à tomber, moi, je ne tomberai pas.»

LECTEUR : Jésus lui répond :

JÉSUS : « Amen, je te le dis : toi, aujourd’hui, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois. »

LECTEUR : Mais lui reprenait de plus belle :

DISCIPLES ET AMIS : « Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai pas. »

LECTEUR : Et tous en disaient autant. Ils parviennent à un domaine appelé Gethsémani. Jésus dit à ses disciples :

JÉSUS : « Asseyez-vous ici, pendant que je vais prier. »

LECTEUR : Puis il emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean, et commence à ressentir frayeur et angoisse. Il leur dit :

JÉSUS : « Mon âme est triste à mourir. Restez ici et veillez. »

LECTEUR : Allant un peu plus loin, il tombait à terre et priait pour que, s’il était possible, cette heure s’éloigne de lui. Il disait :

JÉSUS : « Abba... Père, tout est possible pour toi. Éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux ! »

LECTEUR : Puis il revient et trouve les disciples endormis. Il dit à Pierre :

JÉSUS : « Simon, tu dors ! Tu n’as pas eu la force de veiller seulement une heure ? Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent, mais la chair est faible. »

LECTEUR : De nouveau, il s’éloigna et pria, en répétant les mêmes paroles. Et de nouveau, il vint près des disciples qu’il trouva endormis, car leurs yeux étaient alourdis de sommeil. Et eux ne savaient que lui répondre. Une troisième fois, il revient et leur dit :

JÉSUS : « Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer. C’est fait ; l’heure est venue : voici que le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs. Levez-vous ! Allons ! Voici qu’il est proche, celui qui me livre. »

LECTEUR : Jésus parlait encore quand Judas, l’un des Douze, arriva et avec lui une foule armée d’épées et de bâtons, envoyée par les grands prêtres, les scribes et les anciens. Or, celui qui le livrait leur avait donné un signe convenu :

DISCIPLES ET AMIS : « Celui que j’embrasserai, c’est lui : arrêtez-le, et emmenez-le sous bonne garde. »

LECTEUR : À peine arrivé, Judas, s’approchant de Jésus, lui dit :

DISCIPLES ET AMIS : « Rabbi ! »

LECTEUR : Et il l’embrassa. Les autres mirent la main sur lui et l’arrêtèrent. Or un de ceux qui étaient là tira son épée, frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l’oreille. Alors Jésus leur déclara :

JÉSUS : « Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus vous saisir de moi, avec des épées et des bâtons ? Chaque jour, j’étais auprès de vous dans le Temple en train d’enseigner, et vous ne m’avez pas arrêté. Mais c’est pour que les Écritures s’accomplissent. »

LECTEUR : Les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent tous. Or, un jeune homme suivait Jésus ; il n’avait pour tout vêtement qu’un drap. On essaya de l’arrêter. Mais lui, lâchant le drap, s’enfuit tout nu. Ils emmenèrent Jésus chez le grand prêtre. Ils se rassemblèrent tous, les grands prêtres, les anciens et les scribes. Pierre avait suivi Jésus à distance, jusqu’à l’intérieur du palais du grand prêtre, et là, assis avec les gardes, il se chauffait près du feu. Les grands prêtres et tout le Conseil suprême cherchaient un témoignage contre Jésus pour le faire mettre à mort, et ils n’en trouvaient pas. De fait, beaucoup portaient de faux témoignages contre Jésus, et ces témoignages ne concordaient pas. Quelques-uns se levèrent pour porter contre lui ce faux témoignage :

AUTRES PERSONNAGES : « Nous l’avons entendu dire : ‘Je détruirai ce sanctuaire fait de main d’homme, et en trois jours j’en rebâtirai un autre qui ne sera pas fait de main d’homme.’ »

LECTEUR : Et même sur ce point, leurs témoignages n’étaient pas concordants. Alors s’étant levé, le grand prêtre, devant tous, interrogea Jésus :

AUTRES PERSONNAGES : « Tu ne réponds rien ? Que dis-tu des témoignages qu’ils portent contre toi ? »

LECTEUR : Mais lui gardait le silence et ne répondait rien. Le grand prêtre l’interrogea de nouveau :

AUTRES PERSONNAGES : « Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ? »

LECTEUR : Jésus lui dit :

JÉSUS : « Je le suis. Et vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant, et venir parmi les nuées du ciel. »

LECTEUR : Alors, le grand prêtre déchire ses vêtements et dit :

AUTRES PERSONNAGES : « Pourquoi nous faut-il encore des témoins ? Vous avez entendu le blasphème. Qu’en pensez-vous ? »

LECTEUR : Tous prononcèrent qu’il méritait la mort. Quelques-uns se mirent à cracher sur lui, couvrirent son visage d’un voile, et le giflèrent, en disant :

FOULE : « Fais le prophète ! »

LECTEUR : Et les gardes lui donnèrent des coups. Comme Pierre était en bas, dans la cour, arrive une des jeunes servantes du grand prêtre. Elle voit Pierre qui se chauffe, le dévisage et lui dit :

AUTRES PERSONNAGES : « Toi aussi, tu étais avec Jésus de Nazareth ! »

LECTEUR : Pierre le nia :

DISCIPLES ET AMIS : « Je ne sais pas, je ne comprends pas de quoi tu parles. »

LECTEUR : Puis il sortit dans le vestibule, au dehors. Alors un coq chanta. La servante, ayant vu Pierre, se mit de nouveau à dire à ceux qui se trouvaient là :

AUTRES PERSONNAGES : « Celui-ci est l’un d’entre eux ! »

LECTEUR : De nouveau, Pierre le niait. Peu après, ceux qui se trouvaient là lui disaient à leur tour :

FOULE : « Sûrement tu es l’un d’entre eux ! D’ailleurs, tu es Galiléen.»

LECTEUR : Alors il se mit à protester violemment et à jurer :

DISCIPLES ET AMIS : « Je ne connais pas cet homme dont vous parlez. »

LECTEUR : Et aussitôt, pour la seconde fois, un coq chanta. Alors Pierre se rappela cette parole que Jésus lui avait dite : « Avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois. » Et il fondit en larmes. Dès le matin, les grands prêtres convoquèrent les anciens et les scribes, et tout le Conseil suprême. Puis, après avoir ligoté Jésus, ils l’emmenèrent et le livrèrent à Pilate. Celui-ci l’interrogea :

AUTRES PERSONNAGES : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus répondit :

JÉSUS : « C’est toi-même qui le dis. »

LECTEUR : Les grands prêtres multipliaient contre lui les accusations. Pilate lui demanda à nouveau :

AUTRES PERSONNAGES : « Tu ne réponds rien ? Vois toutes les accusations qu’ils portent contre toi ».

LECTEUR : Mais Jésus ne répondit plus rien, si bien que Pilate fut étonné. À chaque fête, il leur relâchait un prisonnier, celui qu’ils demandaient. Or, il y avait en prison un dénommé Barabbas, arrêté avec des émeutiers pour un meurtre qu’ils avaient commis lors de l’émeute. La foule monta donc chez Pilate, et se mit à demander ce qu’il leur accordait d’habitude. Pilate leur répondit :

AUTRES PERSONNAGES : « Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? »

LECTEUR : Il se rendait bien compte que c’était par jalousie que les grands prêtres l’avaient livré. Ces derniers soulevèrent la foule pour qu’il leur relâche plutôt Barabbas. Et comme Pilate reprenait :

AUTRES PERSONNAGES : « Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs ? »,

LECTEUR : de nouveau ils crièrent :

FOULE : « Crucifie-le ! »

LECTEUR : Pilate leur disait :

AUTRES PERSONNAGES : « Qu’a-t-il donc fait de mal ? »

LECTEUR : Mais ils crièrent encore plus fort :

FOULE : « Crucifie-le ! »

LECTEUR : Pilate, voulant contenter la foule, relâcha Barabbas et, après avoir fait flageller Jésus, il le livra pour qu’il soit crucifié. Les soldats l’emmenèrent à l’intérieur du palais, c’est-à-dire dans le Prétoire. Alors ils rassemblent toute la garde, ils le revêtent de pourpre, et lui posent sur la tête une couronne d’épines qu’ils ont tressée. Puis ils se mirent à lui faire des salutations, en disant :

FOULE : « Salut, roi des Juifs ! »

LECTEUR : Ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui, et s’agenouillaient pour lui rendre hommage. Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau de pourpre, et lui remirent ses vêtements. Puis, de là, ils l’emmènent pour le crucifier, et ils réquisitionnent, pour porter sa croix, un passant, Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, qui revenait des champs. Et ils amènent Jésus au lieu dit Golgotha, ce qui se traduit : Lieu-du-Crâne (ou Calvaire). Ils lui donnaient du vin aromatisé de myrrhe ; mais il n’en prit pas. Alors ils le crucifient, puis se partagent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir la part de chacun. C’était la troisième heure (c’est-à-dire : neuf heures du matin) lorsqu’on le crucifia. L’inscription indiquant le motif de sa condamnation portait ces mots : « Le roi des Juifs ». Avec lui ils crucifient deux bandits, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche. Les passants l’injuriaient en hochant la tête ; ils disaient :

FOULE : « Hé ! toi qui détruis le Sanctuaire et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, descends de la croix ! »

LECTEUR : De même, les grands prêtres se moquaient de lui avec les scribes, en disant entre eux :

AUTRES PERSONNAGES : « Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! Qu’il descende maintenant de la croix, le Christ, le roi d’Israël ; alors nous verrons et nous croirons. »

LECTEUR : Même ceux qui étaient crucifiés avec lui l’insultaient. Quand arriva la sixième heure (c’est-à-dire : midi), l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure. Et à la neuvième heure, Jésus cria d’une voix forte :

JÉSUS : « Éloï, Éloï, lema sabactani ? »,

LECTEUR : ce qui se traduit :

JÉSUS : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

LECTEUR : L’ayant entendu, quelques-uns de ceux qui étaient là disaient :

FOULE : « Voilà qu’il appelle le prophète Élie ! »

LECTEUR : L’un d’eux courut tremper une éponge dans une boisson vinaigrée, il la mit au bout d’un roseau, et il lui donnait à boire, en disant :

AUTRES PERSONNAGES : « Attendez ! Nous verrons bien si Élie vient le descendre de là ! »

LECTEUR : Mais Jésus, poussant un grand cri, expira.

(ICI ON FLECHIT LE GENOU, ET ON S’ARRETE UN INSTANT)

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LECTEUR : Le rideau du Sanctuaire se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas. Le centurion qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, déclara :

AUTRES PERSONNAGES : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ! »

LECTEUR : Il y avait aussi des femmes, qui observaient de loin, et parmi elles, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques le Petit et de José, et Salomé, qui suivaient Jésus et le servaient quand il était en Galilée, et encore beaucoup d’autres, qui étaient montées avec lui à Jérusalem. Déjà il se faisait tard ; or, comme c’était le jour de la Préparation, qui précède le sabbat, Joseph d’Arimathie intervint. C’était un homme influent, membre du Conseil, et il attendait lui aussi le règne de Dieu. Il eut l’audace d’aller chez Pilate pour demander le corps de Jésus. Pilate s’étonna qu’il soit déjà mort ; il fit appeler le centurion, et l’interrogea pour savoir si Jésus était mort depuis longtemps. Sur le rapport du centurion, il permit à Joseph de prendre le corps. Alors Joseph acheta un linceul, il descendit Jésus de la croix, l’enveloppa dans le linceul et le déposa dans un tombeau qui était creusé dans le roc. Puis il roula une pierre contre l’entrée du tombeau. Or, Marie Madeleine et Marie, mère de José, observaient l’endroit où on l’avait mis.


Prière Universelle de la « Messe du Dimanche des Rameaux et de la Passion » du 28 mars 2021 (année « B ») :

Ces intentions sont à adapter en fonction de l'actualité et de l'Assemblée qui célèbre.

R/ Jésus, Sauveur du monde, écoute et prends pitié

« Le peuple T'acclame, Seigneur, et demain le peuple Te conduira au supplice. Garde-nous fidèles en tout temps et en tout lieu à ta Parole et à ton Amour, quelles qu'en soient les conséquences. Entends nos prières, Seigneur notre Dieu ». R/

« Nous Te prions, Seigneur, afin que l'importance que certains accordent aux rameaux bénis puisse se transformer en désir de Te connaître, de T'aimer et de Te faire aimer ». R/

« A travers la Passion de ton Fils que nous allons revivre avec Lui cette Semaine, donne-nous de communier à ses Souffrances et de comprendre le Mystère que revêt cette souffrance aux yeux du plus grand nombre. Nous T'en prions, Dieu de Tendresse ». R/

« Nous Te confions le cœur et l'âme de ceux qui chutent et Te renient ne parvenant pas à tenir bon dans l'adversité. Qu'ils gardent confiance en ton Amour et ta Miséricorde, malgré leur reniement. Viens les fortifier, ô Dieu d'Amour ». R/

Dieu Éternel et Tout-Puissant, Consolation des affligés et Force de ceux qui peinent, laisse monter vers Toi les prières des hommes qui T'appellent. Par Jésus, le Christ, Notre Seigneur.


Prière sur les Offrandes de la « Messe du Dimanche des Rameaux et de la Passion » (année « B ») :

« Souviens-Toi, Seigneur, de la Passion de ton Fils, ne tarde pas à nous réconcilier avec Toi : il est vrai que nous n'avons pas mérité ton Pardon, mais nous comptons sur ta Miséricorde et sur la Grâce du Sacrifice de Jésus. Lui qui vit et règne avec Toi pour les siècles des siècles. »


Préface de la Sainte « Messe du Dimanche des Rameaux et de la Passion » du 28 mars 2021 (année « B ») :

Vraiment, il est juste et bon de Te rendre gloire, de T'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, à Toi, Père Très Saint, Dieu Éternel et Tout-Puissant, par le Christ, notre Seigneur. Alors qu’Il était innocent, Il a voulu souffrir pour les coupables, et sans avoir commis le mal Il s'est laissé juger comme un criminel ; en mourant, Il détruit notre péché ; en Ressuscitant, Il nous fait vivre et nous sanctifie. C'est par Lui que la terre et le ciel, le peuple de Dieu avec tous les anges ne cessent de T'acclamer en chantant :…

« Sanctus, Sanctus, Sanctus Dominus Deus Sabaoth. Pleni sunt caeli et terra gloria tua. Hosanna, in excélsis. Benedictus qui venit in nomine Domini. Hosanna, in excélsis ! »

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Antienne de la Sainte Communion de la « Messe du Dimanche des Rameaux et de la Passion » (année « B ») :

« Mon Père, dit Jésus, si cette Coupe ne peut passer sans que je La boive, que ta Volonté soit faite ! »


Voir l’Acte de Communion Spirituelle afin de permettre aux Fidèles Catholiques de Communier spirituellement face au Coronavirus dans un Jeûne Eucharistique en ce temps dit de « déconfinement face au Coronavirus » où les autorités civiles de Macron nous interdisent toujours de recevoir la Sainte Communion sur les lèvres : « Seigneur Jésus, puisque je suis empêché de Te recevoir sacramentellement » composé par Monseigneur Raymond Centène. Voir également la Prière du Cardinal Rafael Merry del Val pour une Communion Spirituelle « Ô mon Jésus, dans l’attente du bonheur de la Communion sacramentelle, je veux Te posséder en esprit » prononcée par le Pape François lors de sa Messe matinale à Sainte-Marthe le lundi 23 mars 2020.


Prière après la Sainte Communion de la « Messe du Dimanche des Rameaux et de la Passion » (année « B ») :

« Tu nous as fortifiés, Seigneur, dans cette Communion à Tes Saints Mystères et nous Te supplions encore : Toi qui nous as donné, dans la mort de ton Fils, l'espérance des biens auxquels nous croyons, donne-nous, dans sa Résurrection glorieuse, de parvenir au Royaume que nous attendons. Par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu qui vit et règne avec Toi, dans l'unité du Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. » Ainsi soit-il.


Bénédiction Solennelle lors de la Messe du Dimanche des Rameaux et de la Passion :

Dieu votre Père, le Père de toute Miséricorde, vous a donné dans la Passion de son Fils la plus belle Preuve de son Amour : qu’Il vous aide maintenant à découvrir, à Son service et à celui de vos frères, jusqu'où va le Don de sa Grâce.

Amen.

Il vous a donné de vivre en Jésus qui a subi la Mort pour vous sauver d'une mort éternelle : qu’Il vous fasse Don de sa Vie.

Amen.

Après L'avoir suivi dans les épreuves, puissiez-vous entrer avec Lui dans sa Gloire de Ressuscité.

Amen.

Et que Dieu Tout-Puissant vous bénisse...

Signe-de-Croix Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.


V/ Allez, dans la Paix du Christ.
R/ Nous rendons Grâce à Dieu.


Vidéo de la « Messe du Dimanche des Rameaux et de la Passion » du 28 mars 2021 (année « B ») présidée par le Pape François à Rome :


L'Angélus est récité à l'issue de la Célébration


- La « Messe du Dimanche des Rameaux » (année « A » : 2023, 2026, 2029, …)
- La « Messe du Dimanche des Rameaux » (année « B » : 2021, 2024, 2027, …)
- La « Messe du Dimanche des Rameaux » (année « C » : 2022, 2025, 2028, …)
- La « Sainte Messe du 2ème Dimanche de la Passion ou des Rameaux » (Dominica II Passionis seu in Palmis) célébrée chaque année en latin et en français selon le Rite Tridentin de la Messe de Saint Pie V dite « Messe de Toujours » avant que soient composées les 3 Messes du Dimanche des Rameaux A, B, C

Dimanche-des-Rameaux-Christ.jpg

- La Prière du Deuxième Dimanche de la Passion dit des Rameaux « Hosanna au Fils de David ! Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur et qui est Roi et Seigneur Lui-même ! » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière pour le Dimanche des Rameaux « Ô Seigneur, faites que votre Passion ne soit pas vaine pour nous » du Très Révérend Père Gabriel de Sainte Marie-Madeleine
- La Prière tirée de la Collecte de la Sainte Messe du Dimanche des Rameaux « Agneau de Dieu, qui allez être immolé pour mes péchés, pardonnez-moi mes révoltes et mes désobéissances » du Révérend Père Jean-Baptiste-Élie Avrillon
- La Prière pour le Dimanche des Rameaux « Seigneur, n’ai-je pas trop méconnu, négligé, profané le Sacrement de votre Autel ? » du Révérend Père Louis-Pierre Pététot
- La Prière du R. P. Leonhard Goffiné pour le Dimanche des Rameaux « Ô Jésus, combien Vous avez travaillé et souffert pour nous arracher de l'enfer ! »
- La Prière pour le Dimanche des Rameaux « Regardez notre divin Sauveur dans cette triomphante Journée où Il fait Son entrée à Jérusalem » de Monseigneur Jacques-Bénigne Bossuet
- Toutes les « Prières pour le Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur » (Dominica II Passionis seu in Palmis)