Voici la retransmission vidéo de la « Sainte Messe du Jeudi de la Troisième Semaine du Carême » (Feria V Tertia in Quadragesima) avec l’ensemble des Textes Liturgiques(Introït « Salus populi ego sum » ; Collecte ; Lecture du Prophète Jérémie 7, I-7 sur la nécessité d’être juste ; Graduel psaume 144, 15-16 ; Évangile selon Saint Luc 4, 38-44 de Notre Seigneur Jésus-Christ à Capharnaüm ; Offertoire psaume 137, 7 ; Secrète ; Préface du Carême ; Communion psaume 118, 4-5 ; PostCommunion ; Oraison sur le peuple) en latin et en français selon le Rite Tridentin de la Messe de Saint Pie V dite « Messe de Toujours » célébrée en l'église Saint Nicolas du Chardonnet à Paris par Monsieur l’Abbé Michel Frament
La Sainte Messe du Jeudi de la Troisième Semaine du Carême (Feria Quinta Tertia in Quadragesima) :
IIIème classe - Station aux Saints-Côme-et-Damien – Ornements violets
Nous voilà arrivés à la mi-Carême. C'est dans l'ancien temple de Romulus, transformé en église et où reposent les Saints Martyrs Côme et Damien, que se fait la Station. Les malades venaient en foule visiter le tombeau de ces deux frères, médecins de profession, et sollicitaient d'eux leur guérison (Évangile). Aussi presque tous les textes de cette Messe nous parlent-ils de santé corporelle et spirituelle. Le Christ est le seul Médecin, et ses Commandements sont les grandes Lois de santé des âmes.
INTROÏT L’Introït est scripturaire quant au sens, mais ne semble pas emprunté à un texte déterminé ; il appartient à un cycle d’introïts non psalmodiques, tels que ceux des Derniers Dimanches après la Pentecôte, et son application à la Fête des Martyrs Côme et Damien est l’œuvre de Grégoire II Salus populi ego sum, dicit Dóminus : de quacúmque tribulatióne clamáverint ad me, exáudiam eos : et ero illórum Dóminus in perpétuum.
Je suis le Salut du peuple, dit le Seigneur, dans toutes leurs tribulations, s’ils m’invoquent, je les exaucerai et je serai leur Seigneur à jamais. Ps. 77, 1 : Atténdite, pópule meus, legem meam : inclináte aurem vestram in verba oris mei.
Ps. 77, 1 : Mon peuple, écoutez ma Loi ; prêtez l’oreille aux Paroles de ma bouche. V/. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto, sicut erat in principio, et nunc et semper, et in saecula saeculorum. Amen
V/. Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, comme Il était au Commencement, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il
Puis on répète l'antienne « Salus populi ego sum ». Cette façon de répéter l'Introït s'observe pendant toute l'année.
COLLECTE La Collecte de ce jour se rapporte au Natale des Anargyres Magníficet te, Dómine, sanctórum tuórum Cosmæ et Damiáni beáta sollémnitas : qua et illis glóriam sempitérnam, et opem nobis ineffábili providéntia contulísti. Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Qu’elle Vous glorifie, Seigneur, la Solennité de vos Saints Côme et Damien, Solennité bienheureuse où Vous leur avez donné la gloire éternelle, et nous avez secourus par votre ineffable Providence. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
LECTURE du Prophète Jérémie 7, I-7 En reprenant ces paroles du Prophète, l'Église nous avertit de ne pas faire consister notre Carême en des prières et des jeûnes qui ne seraient pas accompagnés de l'exercice de la justice envers le prochain. De même, il ne suffit pas d'aller dans un lieu de pèlerinage (comme l'était l'église de la Station) pour obtenir la Bénédiction de Dieu ; encore faut-il mettre en pratique les Commandements de Dieu.
In diébus illis : Factum est verbum Dómini ad me, dicens : Sta in porta domus Dómini : et prǽdica ibi verbum istud, et dic : Audíte verbum Dómini, omnis Iuda, qui ingredímini per portas has, ut adorétis Dóminum. Hæc dicit Dóminus exercítuum, Deus Israël : Bonas fácite vias vestras et stúdia vestra : et habitábo vobíscum in loco isto. Nolíte confídere in verbis mendácii, dicéntes : Templum Dómini, templum Dómini, templum Dómini est. Quóniam si bene direxéritis vias vestras et stúdia vestra : si fecéritis iudícium inter virum et próximum eius, ádvenæ et pupíllo et víduæ non fecéritis calúmniam, nec sánguinem innocéntem effudéritis in loco hoc, et post deos aliénos non ambulavéritis in malum vobismetípsis : habitábo vobíscum in loco isto, in terra, quam dedi patribus vestris a sǽculo et usque in sǽculum : ait Dóminus omnípotens.
En ces jours-là, la Parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Tiens-toi à la porte de la maison du Seigneur, et là proclame cette parole, et dis : Écoutez la Parole du Seigneur, vous tous, habitants de Juda, qui entrez par ces portes pour adorer le Seigneur. Voici ce que dit le Seigneur des armées, le Dieu d’Israël : Redressez vos voies et vos penchants, et j’habiterai avec vous dans ce lieu. Ne vous fiez pas à des paroles de mensonge, en disant : C’est ici le temple du Seigneur, le temple du Seigneur, le temple du Seigneur ! Car si vous dirigez bien vos voies et vos penchants, si vous rendez justice à l’un comme à l’autre, si vous ne faites pas violence à l’étranger, à l’orphelin et à la veuve, si vous ne répandez pas en ce lieu le sang innocent, et si vous n’allez pas après les dieux étrangers, pour votre malheur, je demeurerai avec vous de siècle en siècle dans ce lieu, sur cette terre que j’ai donnée à vos pères, d’âge en âge, dit le Seigneur tout-puissant.
GRADUEL (psaume 144, 15-16) Le verset graduel du Psaume 144 est emprunté au XXe Dimanche après la Pentecôte, et par la suite il fut également adapté à la Messe du Corpus Domini Oculi ómnium in te sperant, Dómine : et tu das illis escam in témpore opportúno.
Les yeux de tous, Seigneur, attendent tournés vers Vous, et Vous leur donnez la nourriture en son temps. V/. Aperis tu manum tuam : et imples omne ánimal benedictióne.
V/. Vous ouvrez votre main et Vous comblez de Bénédiction tout ce qui a vie.
ÉVANGILE (Luc 4, 38-44) Comme au Samedi de Pentecôte, Jésus manifeste sa bonté à l’égard de ceux qui souffrent dans leur corps ; combien plus se penche-t-Il sur les âmes en état de péché, pour les guérir. Cette scène touchante de Capharnaüm se répétait au Ve siècle à Rome dans le sanctuaire des Saints Martyrs. + Sequéntia sancti Evangélii secundum Lucam IV, 38-44
Lecture du Saint Évangile selon Saint Luc 4, 38-44 In illo témpore : Surgens Iesus de synagóga, introívit in domum Simónis. Socrus autem Simónis tenebátur magnis fébribus : et rogavérunt illum pro ea. Et stans super illam, imperávit febri : et dimísit illam. Et contínuo surgens, ministrábat illis. Cum autem sol occidísset, omnes, qui habébant infírmos váriis languóribus, ducébant illos ad eum. At ille síngulis manus impónens, curábat eos. Exíbant autem dæmónia a multis, clamántia et dicéntia : Quia tu es Fílius Dei ; et íncrepans non sinébat ea loqui, quia sciébant ipsum esse Christum. Facta autem die egréssus ibat in desértum locum, et turbæ requirébant eum, et venérunt usque ad ipsum : et detinébant illum, ne discéderet ab eis. Quibus ille ait : Quia et áliis civitátibus opórtet me evangelizáre regnum Dei : quia ídeo missus sum. Et erat prǽdicans in synagógis Galilǽæ.
En ce temps-là, Jésus, étant sorti de la synagogue, entra dans la maison de Simon. Or la belle-mère de Simon était retenue par une forte fièvre ; et ils Le prièrent pour elle. Alors, debout, auprès d’elle, Il commanda à la fièvre, et la fièvre la quitta. Et se levant aussitôt, elle les servait. Lorsque le soleil fut couché, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses maladies les Lui amenaient. Et Lui, imposant les mains sur chacun d’eux, les guérissait. Et les Démons sortaient d’un grand nombre, criant et disant : Vous êtes le Fils de Dieu. Mais Il les menaçait, et Il ne leur permettait pas de dire qu’ils savaient qu’Il était le Christ. Lorsqu’il fut jour, Il sortit, et alla dans un lieu désert ; et les foules Le cherchaient ; et elles vinrent jusqu’à Lui, et elles voulaient Le retenir, de peur qu’Il ne les quittât. Il leur dit : il faut que j’annonce aussi aux autres villes la bonne nouvelle du Royaume de Dieu ; car c’est pour cela que j’ai été envoyé. Et Il prêchait dans les synagogues de Galilée.
OFFERTOIRE (psaume 137, 7) Comme dans l'Évangile, c'est toujours la main du Seigneur et de ses Prêtres qui nous délivre de la maladie et de la mort. Si ambulávero in médio tribulatiónis, vivificábis me, Dómine : et super iram inimicórum meorum exténdes manum tuam, et salvum me fáciet déxtera tua.
Si je marche milieu de la tribulation, Seigneur, Vous me rendrez la vie ; étendez votre main contre la fureur de mes ennemis et que votre droite me sauve.
SECRÈTE La Collecte suivante est très belle ; elle traite du Natalis des Martyrs In tuorum, Dómine, pretiósa morte iustórum sacrifícium illud offérimus, de quo martýrium sumpsit omne princípium. Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
En mémoire de la mort précieuse de vos Justes, nous Vous offrons, Seigneur, ce Sacrifice qui est le principe de tout Martyre. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
PRÉFACE DU CARÊME La Préface du Carême (Præfatio de Quadragesima) suivante est dite jusqu’au samedi avant le Dimanche de la Passion inclus, selon les rubriques : Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus :
Il est vraiment juste et nécessaire, c’est notre devoir et c’est notre salut, de Vous rendre grâces toujours et partout, Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant :
Qui corporáli jejúnio vitia cómprimis, mentem élevas, virtútem largíris et prǽmia : per Christum Dóminum nostrum.
Vous qui, par le jeûne corporel, réprimez les vices, élevez l’âme, accordez la force et la récompense : par le Christ notre Seigneur.
Per quem maiestátem tuam laudant Angeli, adórant Dominatiónes, tremunt Potestátes. Cæli cælorúmque Virtútes ac beáta Séraphim sócia exsultatióne concélebrant. Cum quibus et nostras voces ut admítti iúbeas, deprecámur, súpplici confessióne dicentes.
Par Lui les Anges louent votre Majesté, les Dominations Vous adorent, les Puissances se prosternent en tremblant. Les Cieux, les Vertus des cieux et les bienheureux Séraphins La célèbrent, unis dans une même allégresse. A leurs chants, nous Vous prions, laissez se joindre aussi nos voix pour proclamer dans une humble louange.
COMMUNION (psaume 118, 4-5) L’antienne Eucharistique est tirée du Psaume 118 Tu mandásti, mandáta tua custodíri nimis : útinam dirigántur viæ meæ, ad custodiéndas iustificatiónes tuas.
Vous avez ordonné que vos Commandements soient très exactement gardés. Puissent mes voies être dirigées de telle sorte que je garde vos Ordonnances.
POSTCOMMUNION Dans la Collecte d’action de grâces on insiste de nouveau sur cette pensée, que le Sacrifice de ce jour obtienne la plus entière efficacité, accompagné qu’Il est de l’intercession des Martyrs Côme et Damien. Sit nobis, Dómine, sacraménti tui certa salvátio : quæ cum beatórum Mártyrum tuórum Cosmæ et Damiáni méritis implorátur. Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Ô Seigneur, que le fruit salutaire de ce Sacrement nous soit assuré, car Il est imploré en évoquant le souvenir des mérites de vos Bienheureux Martyrs Côme et Damien. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
ORAISON SUR LE PEUPLE La Bénédiction finale sur le peuple implore la Miséricorde divine, qui, tout en donnant accroissement au troupeau, en intensifiera l’esprit, si bien que tous obéiront docilement aux Commandements du Seigneur. Orémus : Humiliáte cápita vestra Deo.
Prions : Humiliez vos têtes devant Dieu. Subiéctum tibi pópulum, quǽsumus, Dómine, propitiátio cæléstis amplíficet : et tuis semper fáciat servíre mandátis. Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Nous Vous en supplions, Seigneur, que votre céleste clémence augmente le nombre des fidèles qui Vous sont soumis et qu’elle les fasse obéir toujours à vos Commandements. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.