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Vigile Pascale du Samedi Saint

Messes > Paul VI - Année Liturgique A

Voici en vidéo la « Vigile Pascale » (Vigilia Paschali) du Samedi Saint (Sabbato Sancto) présidée par Mgr Michel Aupetit, Archevêque de Paris, à Saint-Germain-l’Auxerrois le Samedi 11 avril 2020 avec tous les Textes Liturgiques de l'Office de la Lumière : Bénédiction du Feu et du Cierge Pascal, Acclamations et Procession, Annonce de la Pâque, ..., les Neuf Lectures de la Liturgie de la Parole avec leurs Psaumes et Prières, la Liturgie Baptismale : Bénédiction de l'Eau et Rénovation de la Profession de Foi Baptismale, l’Homélie écrite de Mgr Michel Aupetit, la Liturgie Eucharistique et la Bénédiction Solennelle. À la suite, vous trouverez la « Vidéo et l’Homélie écrite de la Vigile Pascale prêchée par le Pape François à Rome »


Vidéo de la « Vigile Pascale du Samedi Saint » présidée par Mgr Michel Aupetit, Archevêque de Paris, en l'église de Saint-Germain-l’Auxerrois le Samedi 11 avril 2020 :



- La « Veillée Pascale de la Sainte Nuit de Pâques » présidée par le Pape François en la Basilique Saint-Pierre à Rome le Samedi Saint 16 avril 2022
- La « Veillée Pascale du Samedi Saint » présidée par le Pape François en la Basilique Saint-Pierre à Rome le Samedi Saint 3 avril 2021
- La « Vigile Pascale du Samedi Saint » présidée par Mgr Michel Aupetit, Archevêque de Paris, en l’église de Saint-Germain-l’Auxerrois le Samedi Saint 11 avril 2020
- La « Vigile Pascale du Samedi Saint » (De Vigilia Paschali in Sabbato Sancto) célébrée par la FSSPX en l'église Saint Nicolas du Chardonnet à Paris avec l’ensemble des Textes Liturgiques des 4 Cérémonies de cette Veillée Solennelle (Cérémonie de la Lumière : Bénédiction du Feu Nouveau et du Cierge Pascal, puis Annonce du Message Pascal ou Exsultet ; Les Lectures et les Litanies des Saints ; La Cérémonie de l'Eau : Bénédiction des Fonts Baptismaux et renouvellement des Promesses de notre Baptême ; La Messe de la Vigile, suivie des Laudes de la Résurrection) en latin et en français selon le Rite Tridentin de la Messe de Saint Pie V dite « Messe Traditionnelle de Toujours »

Textes Liturgiques de la « Vigile Pascale du Samedi Saint » :


Le « Samedi Saint », l'Église Catholique demeure auprès du Tombeau du Christ dans le Silence jusqu’à la Vigile (veillée) Pascale

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Ouverture Solennelle de la Vigile : l'Office de la Lumière


Bénédiction du Feu et préparation du Cierge Pascal

L'Office peut commencer à la nuit tombée; Il doit être achevé avant le lever du soleil. Le peuple se réunit hors de l'église à l'endroit où l'on a préparé le feu, chacun s'étant muni d'un cierge. Lorsque le peuple est rassemblé, le Prêtre se rend près du feu avec les Ministres dont l'un porte le Cierge Pascal. Il salue l'assemblée et lui explique brièvement le sens de la veillée de cette nuit. Il dit par exemple :

Accueil de l’Assemblée :
« Frères bien-aimés, en cette Nuit très Sainte où notre Seigneur Jésus Christ est passé de la Mort à la Vie, l'Église invite tous Ses enfants disséminés de par le monde à se réunir pour veiller et prier. Nous allons donc commémorer ensemble la Pâque du Seigneur, en écoutant sa Parole et en célébrant ses Sacrements, dans l'espérance d'avoir part à son Triomphe sur la mort et de vivre avec Lui pour toujours en Dieu ».

Ensuite le Prêtre bénit le Feu :

Prière liturgique de la Lumière :
« Seigneur notre Dieu, par ton Fils qui est la Lumière du monde, Tu as donné aux hommes la clarté de ta Lumière ; daigne bénir cette flamme qui brille dans la nuit ; accorde-nous, durant ces Fêtes Pascales, d'être enflammés d'un si grand désir du Ciel que nous puissions parvenir, avec un cœur pur, aux Fêtes de l’Éternelle Lumière. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur ». Amen.

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Bénédiction du Cierge Pascal :

Le Prêtre grave sur le Cierge Pascal, une Croix à l’aide d’un stylet, puis un Alpha au-dessus et un Oméga au-dessous (la première et la dernière lettre de l'alphabet grec, le début et la fin : le Christ), et enfin les quatre chiffres de l’année en cours, aux quatre angles de la Croix :

« Le Christ hier et aujourd'hui, Alpha et Omega, à Lui le Temps et l'Éternité, à Lui la Gloire et la Puissance, pour les siècles sans fin ». Amen.

Le Prêtre enfonce ensuite dans le Cierge Pascal cinq grains d’encens : quatre aux extrémités de la Croix et un au centre qui correspondent aux cinq Plaies du Christ :

« Par ses Saintes Plaies, par ses Plaies Glorieuses, que le Christ Seigneur, nous garde et nous protège ». Amen.


Puis le Prêtre allume le Cierge Pascal avec une flamme provenant du Feu nouveau :

« Lumen Christi glorióse resurgéntis dissipet ténebras cordis et mentis » (Que la Lumière du Christ ressuscitant dans la Gloire dissipe les ténèbres de notre cœur et de notre esprit)

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Acclamation et Procession

Le diacre, ou à défaut le Prêtre, prend le Cierge Pascal, Le tient élevé et chante :

V/. Lumen Christi ! (Lumière du Christ)

Le peuple répond :

R/. Deo grátias ! (Nous rendons grâce à Dieu)

Tous s'avancent ensuite vers l'église, à la suite du diacre portant le Cierge Pascal et du Prêtre. A la porte de l'église, le diacre s'arrête et chante à nouveau :

V/. Lumen Christi ! (Lumière du Christ)

Le peuple répond :

R/. Deo grátias ! (Nous rendons grâce à Dieu)

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On allume alors les Cierges de tous les fidèles à la Flamme qui provient du Cierge Pascal, puis tous pénètrent dans l'église. Lorsque le diacre arrive à l'Autel, il chante une troisième fois :

V/. Lumen Christi ! (Lumière du Christ)

Le peuple répond :

R/. Deo grátias ! (Nous rendons grâce à Dieu)

On allume alors toutes les lumières de l'église.


Annonce de la Pâque

Tandis que le Prêtre gagne le lieu d'où Il présidera l'Assemblée, on place le Cierge Pascal sur un chandelier près de l'Ambon. Tous prennent place et demeurent debout avec leurs cierges allumés pour écouter l'Annonce Solennelle de la Pâque. Celle-ci est chantée par le diacre. A défaut du diacre, un chantre ou même le Prêtre célébrant peut le faire. Le diacre monte à l'Ambon, après avoir demandé la Bénédiction du Prêtre, et il chante l'Annonce de la Pâque selon la forme longue du Missel :


« Exsúltet jam Angélica turba cælórum : exsúltent divína mystéria : et pro tanti Regis victória tuba ínsonet salutáris. Gáudeat et tellus tantis irradiáta fulgóribus : et ætérni Regis splendóre illustráta, totíus orbis se séntiat amisísse calíginem. Lætétur et mater Ecclésia, tanti lúminis adornáta fulgóribus : et magnis populórum vócibus hæc aula resúltet. Quaprópter astántes vos, fratres caríssimi, ad tam miram huius sancti lúminis claritátem, una mecum, quæso, Dei omnipoténtis misericórdiam invocáte. Ut, qui me non meis méritis intra Levitárum númerum dignatus est aggregáre : lúminis sui claritátem infúndens, Cérei huius laudem implére perfíciat. Per Dominum nostrum Iesum Christum, Fílium suum : qui cum eo vivit et regnat in unitáte Spíritus Sancti Deus : Per omnia sǽcula sæculórum »

« Exultez de joie, multitude des anges, exultez, serviteurs de Dieu, sonnez cette Heure triomphale et la Victoire d'un si grand Roi. Sois heureuse aussi, notre terre, irradiée de tant de feux, car Il t'a prise dans Sa clarté et Son règne a chassé ta nuit. Réjouis-Toi, mère Église, toute parée de Sa splendeur, entends vibrer dans ce Lieu Saint l'acclamation de tout un peuple. Et vous, mes frères bien-aimés, à la Lumière de cette Flamme, ne cessez pas d'en appeler avec moi à la Bonté du Tout-Puissant. Il m'a choisi dans mon indignité pour être à Son service : que sa Lumière me pénètre et je chanterai la Gloire du Cierge Pascal »

V/ Le Seigneur soit avec vous.
R/ Et avec votre Esprit.

V/ Élevons notre cœur.
R/ Nous le tournons vers le Seigneur.

V/ Rendons grâce au Seigneur notre Dieu.
R/ Cela est juste et bon.

Vraiment, il est juste et bon de chanter à pleine voix et de tout cœur le Père Tout-Puissant, Dieu Invisible, et son Fils unique, Jésus Christ, notre Seigneur. C'est Lui qui a remis pour nous au Père Éternelle le prix de la dette encourue par Adam ; c'est Lui qui répandit son Sang par Amour pour effacer la condamnation du premier péché. Car voici la Fête de la Pâque dans laquelle est mis à mort l'Agneau véritable dont le Sang consacre les portes des croyants. Voici la Nuit où Tu as tiré d'Égypte les enfants d'Israël, nos pères, et leur as fait passer la mer Rouge à pied sec. C'est la Nuit où le Feu d'une colonne lumineuse repoussait les ténèbres du péché. C'est maintenant la Nuit qui arrache au monde corrompu, aveuglé par le mal ceux qui, aujourd'hui et dans tout l'univers, ont mis leur foi dans le Christ : Nuit qui les rend à la Grâce et leur ouvre la Communion des Saints. Voici la Nuit où le Christ, brisant les liens de la mort, s'est relevé, victorieux des enfers. A quoi servirait-il de naître sans le bonheur d'être sauvé. Merveilleuse condescendance de ta Grâce ! Imprévisible choix de ton Amour: pour racheter l'esclave, Tu livres le Fils. Il fallait le péché d'Adam que la mort du Christ abolit. Heureuse était la faute qui nous valut pareil Rédempteur. Ô Nuit de vrai bonheur : Toi seule pus connaître cette Heure où le Christ a surgi des enfers. C'est de Toi qu'il fut écrit : « La Nuit resplendira comme le jour ; la Nuit même est Lumière pour ma joie. » Car le Pouvoir sanctifiant de cette Nuit chasse les crimes et lave les fautes, rend l'innocence aux coupables et l'allégresse aux affligés, dissipe la haine, dispose à l'amitié et soumet toute puissance. Dans la Grâce de cette Nuit, accueille, Père Saint, en sacrifice du soir la Flamme montant de cette colonne de cire que l'Église T'offre par nos mains. Nous savons ce que proclame cette colonne qui brûle en l'honneur de Dieu : quand on en transmet la Flamme, sa clarté ne diminue pas. Ô Nuit de vrai bonheur, Nuit où le ciel s'unit à la terre, où l'homme rencontre Dieu. Aussi nous T'en prions, Seigneur : permets que ce Cierge Pascal, consacré à ton Nom, brûle sans déclin dans cette Nuit. Qu’Il soit agréable à Tes yeux, et joigne sa Clarté à celle des étoiles. Qu'Il brûle encore quand se lèvera l'Astre du matin, Celui qui ne connaît pas de couchant, le Christ, ton Fils ressuscité, revenu des enfers, répandant sur les humains sa Lumière et sa Paix, Lui qui règne avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles ». Ainsi soit-il.

On éteint son cierge et on s'assoit.



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Liturgie de la Parole de la « Vigile Pascale » du Samedi Saint :


Neuf Lectures sont proposées : Sept de l'Ancien Testament et Deux du Nouveau Testament. Si les circonstances le demandent, pour des motifs particuliers, on peut diminuer le nombre des Lectures fixées. Mais on aura au moins trois Lectures de l'Ancien Testament et, dans les cas les plus impérieux, au moins Deux, avant l'Épître et l'Évangile. Mais on n'omettra jamais la Troisième Lecture (Ex 14,15 à 15,1a) sur le Passage de la Mer Rouge.


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Première Lecture du Livre de la Genèse (Gn 1, 1 – 2, 2) de la « Vigile Pascale » du Samedi Saint :


« Dieu vit tout ce qu’Il avait fait : cela était très bon »

« Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l’abîme et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux. Dieu dit : « Que la lumière soit. » Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière des ténèbres. Dieu appela la lumière « jour », il appela les ténèbres « nuit ». Il y eut un soir, il y eut un matin : premier jour. Et Dieu dit : « Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux, et qu’il sépare les eaux. » Dieu fit le firmament, il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament et les eaux qui sont au-dessus. Et ce fut ainsi. Dieu appela le firmament « ciel ». Il y eut un soir, il y eut un matin : deuxième jour. Et Dieu dit : « Les eaux qui sont au-dessous du ciel, qu’elles se rassemblent en un seul lieu, et que paraisse la terre ferme. » Et ce fut ainsi. Dieu appela la terre ferme « terre », et il appela la masse des eaux « mer ». Et Dieu vit que cela était bon. Dieu dit : « Que la terre produise l’herbe, la plante qui porte sa semence, et que, sur la terre, l’arbre à fruit donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. » Et ce fut ainsi. La terre produisit l’herbe, la plante qui porte sa semence, selon son espèce, et l’arbre qui donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. Et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : troisième jour. Et Dieu dit : « Qu’il y ait des luminaires au firmament du ciel, pour séparer le jour de la nuit ; qu’ils servent de signes pour marquer les fêtes, les jours et les années ; et qu’ils soient, au firmament du ciel, des luminaires pour éclairer la terre. » Et ce fut ainsi. Dieu fit les deux grands luminaires : le plus grand pour commander au jour, le plus petit pour commander à la nuit ; il fit aussi les étoiles. Dieu les plaça au firmament du ciel pour éclairer la terre, pour commander au jour et à la nuit, pour séparer la lumière des ténèbres. Et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : quatrième jour. Et Dieu dit : « Que les eaux foisonnent d’une profusion d’êtres vivants, et que les oiseaux volent au-dessus de la terre, sous le firmament du ciel. » Dieu créa, selon leur espèce, les grands monstres marins, tous les êtres vivants qui vont et viennent et foisonnent dans les eaux, et aussi, selon leur espèce, tous les oiseaux qui volent. Et Dieu vit que cela était bon. Dieu les bénit par ces paroles : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez les mers, que les oiseaux se multiplient sur la terre. » Il y eut un soir, il y eut un matin : cinquième jour. Et Dieu dit : « Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, bestiaux, bestioles et bêtes sauvages selon leur espèce. » Et ce fut ainsi. Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce, les bestiaux selon leur espèce, et toutes les bestioles de la terre selon leur espèce. Et Dieu vit que cela était bon. Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance. Qu’il soit le maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages, et de toutes les bestioles qui vont et viennent sur la terre. » Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. Dieu les bénit et leur dit : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre. » Dieu dit encore : « Je vous donne toute plante qui porte sa semence sur toute la surface de la terre, et tout arbre dont le fruit porte sa semence : telle sera votre nourriture. À tous les animaux de la terre, à tous les oiseaux du ciel, à tout ce qui va et vient sur la terre et qui a souffle de vie, je donne comme nourriture toute herbe verte. » Et ce fut ainsi. Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait ; et voici : cela était très bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : sixième jour. Ainsi furent achevés le ciel et la terre, et tout leur déploiement. Le septième jour, Dieu avait achevé l’œuvre qu’il avait faite. Il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu’il avait faite ».


Psaume 103 (Ps 103, 1-2a, 5-6, 10.12, 13-14ab, 24.35c) après la Première Lecture du Livre de la Genèse :

R/ « Ô Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre ! » (cf. Ps 103, 30)

Bénis le Seigneur, ô mon âme ;
Seigneur mon Dieu, Tu es si Grand !
Revêtu de magnificence,
Tu as pour manteau la Lumière !

Tu as donné son assise à la terre :
Qu’elle reste inébranlable au cours des temps.
Tu l’as vêtue de l’abîme des mers :
Les eaux couvraient même les montagnes.

Dans les ravins Tu fais jaillir des sources
Et l’eau chemine aux creux des montagnes ;
Les oiseaux séjournent près d’elle :
Dans le feuillage on entend leurs cris.

De Tes demeures Tu abreuves les montagnes,
Et la terre se rassasie du fruit de tes Œuvres ;
Tu fais pousser les prairies pour les troupeaux,
Et les champs pour l’homme qui travaille.

Quelle profusion dans tes Œuvres, Seigneur !
Tout cela, ta Sagesse l’a fait ;
La terre s’emplit de tes Biens.
Bénis le Seigneur, ô mon âme !


OU BIEN


Psaume 32 (Ps 32 (33), 4-5, 6-7, 12-13, 20.22) après la Première Lecture du Livre de la Genèse :

R/ « Toute la terre, Seigneur, est remplie de ton Amour » (cf. Ps 32, 5b)

Oui, Elle est droite, la Parole du Seigneur ;
Il est fidèle en tout ce qu’Il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
La terre est remplie de son Amour.

Le Seigneur a fait les cieux par sa Parole,
L’univers, par le Souffle de sa Bouche.
Il amasse, Il retient l’eau des mers ;
Les océans, Il les garde en réserve.

Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
Heureuse la nation qu’Il s’est choisie pour domaine !
Du haut des Cieux, le Seigneur regarde :
Il voit la race des hommes.

Nous attendons notre vie du Seigneur :
Il est pour nous un appui, un bouclier.
Que ton Amour, Seigneur, soit sur nous
Comme notre espoir est en Toi !


Prière après la Première Lecture du Livre de la Genèse :

« Dieu Éternel et Tout-Puissant, Toi qui agis toujours avec une Sagesse admirable, donne aux hommes que Tu as rachetés de comprendre que le Sacrifice du Christ, notre Pâque, est une Œuvre plus merveilleuse encore que l'acte de la création au commencement du monde. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen. »

Ou bien

« Seigneur notre Dieu, Toi qui as fait merveille en créant l'homme et plus grande merveille encore en le rachetant, donne-nous de résister aux attraits du péché par la Sagesse de l'Esprit, et de parvenir aux Joies Éternelles. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen. »



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Deuxième Lecture du Livre de la Genèse (Gn 22, 1-18) de la « Vigile Pascale » du Samedi Saint :


« Sacrifice et délivrance d’Isaac, le fils bien-aimé »

« En ces jours-là, Dieu mit Abraham à l’épreuve. Il lui dit : « Abraham ! » Celui-ci répondit : « Me voici ! » Dieu dit : « Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, va au pays de Moriah, et là tu l’offriras en holocauste sur la montagne que je t’indiquerai. » Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux de ses serviteurs et son fils Isaac. Il fendit le bois pour l’holocauste, et se mit en route vers l’endroit que Dieu lui avait indiqué. Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit l’endroit de loin. Abraham dit à ses serviteurs : « Restez ici avec l’âne. Moi et le garçon, nous irons jusque là-bas pour adorer, puis nous reviendrons vers vous. » Abraham prit le bois pour l’holocauste et le chargea sur son fils Isaac ; il prit le feu et le couteau, et tous deux s’en allèrent ensemble. Isaac dit à son père Abraham : « Mon père ! – Eh bien, mon fils ? » Isaac reprit : « Voilà le feu et le bois, mais où est l’agneau pour l’holocauste ? » Abraham répondit : « Dieu saura bien trouver l’agneau pour l’holocauste, mon fils. » Et ils s’en allaient tous les deux ensemble. Ils arrivèrent à l’endroit que Dieu avait indiqué. Abraham y bâtit l’autel et disposa le bois, puis il lia son fils Isaac et le mit sur l’autel, par-dessus le bois. Abraham étendit la main et saisit le couteau pour immoler son fils. Mais l’ange du Seigneur l’appela du haut du ciel et dit : « Abraham ! Abraham ! » Il répondit : « Me voici ! » L’ange lui dit : « Ne porte pas la main sur le garçon ! Ne lui fais aucun mal ! Je sais maintenant que tu crains Dieu : tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. » Abraham leva les yeux et vit un bélier retenu par les cornes dans un buisson. Il alla prendre le bélier et l’offrit en holocauste à la place de son fils. Abraham donna à ce lieu le nom de « Le-Seigneur-voit ». On l’appelle aujourd’hui : « Sur-le-mont-le-Seigneur-est-vu. » Du ciel, l’ange du Seigneur appela une seconde fois Abraham. Il déclara : « Je le jure par moi-même, oracle du Seigneur : parce que tu as fait cela, parce que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique, je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable au bord de la mer, et ta descendance occupera les places fortes de ses ennemis. Puisque tu as écouté ma voix, toutes les nations de la terre s’adresseront l’une à l’autre la bénédiction par le nom de ta descendance ».


Psaume 15 (Ps 15, 5.8, 9-10, 11) après la Deuxième Lecture du Livre de la Genèse :

R/ « Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de Toi mon refuge » (cf. Ps 15, 1)

Seigneur, mon partage et ma coupe :
De Toi dépend mon sort.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
Il est à ma droite : je suis inébranlable.

Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
Ma chair elle-même repose en confiance :
Tu ne peux m’abandonner à la mort
Ni laisser ton ami voir la corruption.

Tu m’apprends le chemin de la vie :
Devant ta Face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !


Prière après la Deuxième Lecture du Livre de la Genèse :

« Dieu très Saint, Père des croyants, en répandant la Grâce de l'adoption, Tu multiplies sur toute la terre les fils de ta Promesse ; par le Mystère Pascal, Tu fais de ton serviteur Abraham, comme Tu l'avais promis, le père de toutes les nations ; accorde à ton Peuple de savoir répondre à cet Appel. Par Jésus, le Christ. Amen. »



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Troisième Lecture du Livre de l’Exode (Ex 14, 15 – 15, 1a) de la « Vigile Pascale » du Samedi Saint :


« Les fils d’Israël avaient marché à pied sec au milieu de la Mer Rouge »

« En ces jours-là, le Seigneur dit à Moïse : « Pourquoi crier vers moi ? Ordonne aux fils d’Israël de se mettre en route ! Toi, lève ton bâton, étends le bras sur la mer, fends-la en deux, et que les fils d’Israël entrent au milieu de la mer à pied sec. Et moi, je ferai en sorte que les Égyptiens s’obstinent : ils y entreront derrière eux ; je me glorifierai aux dépens de Pharaon et de toute son armée, de ses chars et de ses guerriers. Les Égyptiens sauront que je suis le Seigneur, quand je me serai glorifié aux dépens de Pharaon, de ses chars et de ses guerriers. » L’ange de Dieu, qui marchait en avant d’Israël, se déplaça et marcha à l’arrière. La colonne de nuée se déplaça depuis l’avant-garde et vint se tenir à l’arrière, entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël. Cette nuée était à la fois ténèbres et lumière dans la nuit, si bien que, de toute la nuit, ils ne purent se rencontrer. Moïse étendit le bras sur la mer. Le Seigneur chassa la mer toute la nuit par un fort vent d’est ; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent. Les fils d’Israël entrèrent au milieu de la mer à pied sec, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. Les Égyptiens les poursuivirent ; tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses guerriers entrèrent derrière eux jusqu’au milieu de la mer. Aux dernières heures de la nuit, le Seigneur observa, depuis la colonne de feu et de nuée, l’armée des Égyptiens, et il la frappa de panique. Il faussa les roues de leurs chars, et ils eurent beaucoup de peine à les conduire. Les Égyptiens s’écrièrent : « Fuyons devant Israël, car c’est le Seigneur qui combat pour eux contre nous ! » Le Seigneur dit à Moïse : « Étends le bras sur la mer : que les eaux reviennent sur les Égyptiens, leurs chars et leurs guerriers ! » Moïse étendit le bras sur la mer. Au point du jour, la mer reprit sa place ; dans leur fuite, les Égyptiens s’y heurtèrent, et le Seigneur les précipita au milieu de la mer. Les eaux refluèrent et recouvrirent les chars et les guerriers, toute l’armée de Pharaon qui était entrée dans la mer à la poursuite d’Israël. Il n’en resta pas un seul. Mais les fils d’Israël avaient marché à pied sec au milieu de la mer, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. Ce jour-là, le Seigneur sauva Israël de la main de l’Égypte, et Israël vit les Égyptiens morts sur le bord de la mer. Israël vit avec quelle main puissante le Seigneur avait agi contre l’Égypte. Le peuple craignit le Seigneur, il mit sa foi dans le Seigneur et dans son serviteur Moïse. Alors Moïse et les fils d’Israël chantèrent ce cantique au Seigneur : … »


Cantique de Moïse (Ex 15, 1b, 2, 3-4, 5-6, 17-18) après la Troisième Lecture du Livre de l’Exode :

R/ « Chantons pour le Seigneur ! Éclatante est sa Gloire ! » (cf. Ex 15, 1b)

Je chanterai pour le Seigneur !
Éclatante est sa Gloire :
Il a jeté dans la mer
Cheval et cavalier.

Ma force et mon chant, c’est le Seigneur :
Il est pour moi le salut.
Il est mon Dieu, je Le célèbre ;
J’exalte le Dieu de mon père.

Le Seigneur est le guerrier des combats ;
Son Nom est « Le Seigneur ».
Les chars du Pharaon et ses armées, Il les lance dans la mer.
L’élite de leurs chefs a sombré dans la mer Rouge.

L’abîme les recouvre :
Ils descendent, comme la pierre, au fond des eaux.
Ta droite, Seigneur, magnifique en sa Force,
Ta droite, Seigneur, écrase l’ennemi.

Tu les amènes, Tu les plantes sur la montagne, ton Héritage,
Le Lieu que Tu as fait, Seigneur, pour L’habiter,
Le Sanctuaire, Seigneur, fondé par Tes mains.
Le Seigneur régnera pour les siècles des siècles.


Prière après la Troisième Lecture du Livre de l’Exode :

« Maintenant encore, Seigneur, nous voyons resplendir tes Merveilles d'autrefois : alors que jadis Tu manifestais ta Puissance en délivrant un seul peuple de la poursuite des Égyptiens, Tu assures désormais le Salut de toutes les nations en les faisant renaître à travers les Eaux du Baptême ; fais que les hommes du monde entier deviennent des fils d'Abraham et accèdent à la dignité de Tes enfants. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen. »

Ou bien

« Seigneur notre Dieu, dans la Lumière de l'Évangile, Tu as donné leur sens aux miracles accomplis sous l'Ancien Testament : on reconnaît dans la Mer Rouge l'image de la Fontaine Baptismale, et le peuple juif, délivré de la servitude d'Égypte, est la figure du Peuple Chrétien ; fais que tous les hommes, grâce à la foi, participent au privilège d'Israël, et soient régénérés en recevant ton Esprit. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen. »



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Quatrième Lecture du Livre du prophète Isaïe (Is 54, 5-14) de la « Vigile Pascale » du Samedi Saint :


« Dans sa Miséricorde Éternelle, le Seigneur, ton Rédempteur a pitié de toi »

« Parole du Seigneur adressée à Jérusalem : Ton époux, c’est Celui qui t’a faite, son nom est « Le Seigneur de l’univers ». Ton rédempteur, c’est le Saint d’Israël, il s’appelle « Dieu de toute la terre ». Oui, comme une femme abandonnée, accablée, le Seigneur te rappelle. Est-ce que l’on rejette la femme de sa jeunesse ? – dit ton Dieu. Un court instant, je t’avais abandonnée, mais dans ma grande tendresse, je te ramènerai. Quand ma colère a débordé, un instant, je t’avais caché ma face. Mais dans mon éternelle fidélité, je te montre ma tendresse, – dit le Seigneur, ton rédempteur. Je ferai comme au temps de Noé, quand j’ai juré que les eaux ne submergeraient plus la terre : de même, je jure de ne plus m’irriter contre toi, et de ne plus te menacer. Même si les montagnes s’écartaient, si les collines s’ébranlaient, ma fidélité ne s’écarterait pas de toi, mon alliance de paix ne serait pas ébranlée, – dit le Seigneur, qui te montre sa tendresse. Jérusalem, malheureuse, battue par la tempête, inconsolée, voici que je vais sertir tes pierres et poser tes fondations sur des saphirs. Je ferai tes créneaux avec des rubis, tes portes en cristal de roche, et toute ton enceinte avec des pierres précieuses. Tes fils seront tous disciples du Seigneur, et grande sera leur paix. Tu seras établie sur la justice : loin de toi l’oppression, tu n’auras plus à craindre ; loin de toi la terreur, elle ne t’approchera plus ».


Psaume 29 (Ps 29 , 3-4, 5-6ab, 6cd.12, 13) après la Quatrième Lecture du Livre du prophète Isaïe :

R/ « Je T’exalte, Seigneur : Tu m’as relevé » (cf. Ps 29, 2a)

Quand j’ai crié vers Toi, Seigneur,
Mon Dieu, Tu m’as guéri ;
Seigneur, Tu m’as fait remonter de l’abîme
Et revivre quand je descendais à la fosse.

Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles,
Rendez grâce en rappelant son Nom très Saint.
Sa colère ne dure qu’un instant,
Sa bonté, toute la vie.

Avec le soir, viennent les larmes,
Mais au matin, les cris de joie !
Tu as changé mon deuil en une danse,
Mes habits funèbres en parure de joie !

Que mon cœur ne se taise pas,
Qu’il soit en fête pour Toi ;
Et que sans fin, Seigneur, mon Dieu,
Je Te rende grâce !


Prière après la Quatrième Lecture du Livre du prophète Isaïe :

« Dieu Éternel et Tout-Puissant, pour l'honneur de ton Nom, multiplie la postérité promise à nos pères à cause de leur foi, augmente le nombre de Tes enfants d'adoption ; que ton Église voie, dès maintenant, se réaliser la Promesse dont les patriarches n'ont jamais douté. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen. »



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Cinquième Lecture du Livre du prophète Isaïe (Is 55, 1-11) de la Liturgie de la Parole à la « Vigile Pascale » du Samedi Saint :


« Venez à moi, et vous vivrez ; je m’engagerai envers vous par une Alliance Éternelle »

« Ainsi parle le Seigneur : Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent, sans rien payer. Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi bien, et vous mangerez de bonnes choses, vous vous régalerez de viandes savoureuses ! Prêtez l’oreille ! Venez à moi ! Écoutez, et vous vivrez. Je m’engagerai envers vous par une alliance éternelle : ce sont les bienfaits garantis à David. Lui, j’en ai fait un témoin pour les peuples, pour les peuples, un guide et un chef. Toi, tu appelleras une nation inconnue de toi ; une nation qui ne te connaît pas accourra vers toi, à cause du Seigneur ton Dieu, à cause du Saint d’Israël, car il fait ta splendeur. Cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver ; invoquez-le tant qu’il est proche. Que le méchant abandonne son chemin, et l’homme perfide, ses pensées ! Qu’il revienne vers le Seigneur qui lui montrera sa miséricorde, vers notre Dieu qui est riche en pardon. Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins, – oracle du Seigneur. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus de vos chemins, et mes pensées, au-dessus de vos pensées. La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission ».


Cantique d’Isaïe (Is 12, 2, 4bcd, 5-6) après la Cinquième Lecture du Livre du prophète Isaïe (Is 55, 1-11) :

R/ « Exultant de joie, vous puiserez les Eaux aux Sources du Salut ! » (cf. Is 12, 3)

Voici le Dieu qui me sauve :
J’ai confiance, je n’ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
Il est pour moi le Salut.

Rendez grâce au Seigneur,
Proclamez son Nom,
Annoncez parmi les peuples Ses hauts faits !
Redites-le : « Sublime est son Nom ! »

Jouez pour le Seigneur, Il montre sa Magnificence,
Et toute la terre Le sait.
Jubilez, criez de joie, habitants de Sion,
Car Il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël !


Prière après la Cinquième Lecture du Livre du prophète Isaïe (Is 55, 1-11) :

« Dieu Éternel et Tout-Puissant, unique Espoir du monde, Toi qui annonçais par la voix des prophètes les Mystères qui s'accomplissent aujourd'hui, daigne inspirer Toi-même les désirs de ton Peuple, puisque aucun de Tes fidèles ne peut progresser en vertu sans l'inspiration de ta Grâce. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen. »



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Sixième Lecture du Livre du prophète Baruc (Ba 3, 9-15.32 – 4, 4) de la Liturgie de la Parole à la « Veillée Pascale » du Samedi Saint :


« Marche vers la Splendeur du Seigneur »

« Écoute, Israël, les Commandements de Vie, prête l’oreille pour acquérir la connaissance. Pourquoi donc, Israël, pourquoi es-tu exilé chez tes ennemis, vieillissant sur une terre étrangère, souillé par le contact des cadavres, inscrit parmi les habitants du séjour des morts ? – Parce que tu as abandonné la Source de la Sagesse ! Si tu avais suivi les chemins de Dieu, tu vivrais dans la paix pour toujours. Apprends où se trouvent et la connaissance, et la force, et l’intelligence ; pour savoir en même temps où se trouvent de longues années de vie, la lumière des yeux et la paix. Mais qui donc a découvert la demeure de la Sagesse, qui a pénétré jusqu’à ses trésors ? Celui qui sait tout en connaît le chemin, il l’a découvert par son intelligence. Il a pour toujours aménagé la terre, et l’a peuplée de troupeaux. Il lance la lumière, et elle prend sa course ; il la rappelle, et elle obéit en tremblant. Les étoiles brillent, joyeuses, à leur poste de veille ; il les appelle, et elles répondent : « Nous voici ! » Elles brillent avec joie pour celui qui les a faites. C’est lui qui est notre Dieu : aucun autre ne lui est comparable. Il a découvert les chemins du savoir, et il les a confiés à Jacob, son serviteur, à Israël, son bien-aimé. Ainsi, la Sagesse est apparue sur la terre, elle a vécu parmi les hommes. Elle est le livre des préceptes de Dieu, la Loi qui demeure éternellement : tous ceux qui l’observent vivront, ceux qui l’abandonnent mourront. Reviens, Jacob, saisis-la de nouveau ; à sa lumière, marche vers la splendeur : ne laisse pas ta gloire à un autre, tes privilèges à un peuple étranger. Heureux sommes-nous, Israël ! Car ce qui plaît à Dieu, nous le connaissons ».


Psaume 18 (Ps 18, 8-11) après la Sixième Lecture du Livre du prophète Baruc (Ba 3, 9-15.32 – 4, 4) :

R/ « Seigneur, Tu as les Paroles de la Vie Éternelle » (cf. Jn 6, 68c)

La Loi du Seigneur est parfaite,
Qui redonne vie ;
La Charte du Seigneur est sûre,
Qui rend sages les simples.

Les Préceptes du Seigneur sont droits,
Ils réjouissent le cœur ;
Le Commandement du Seigneur est limpide,
Il clarifie le regard.

La crainte qu’Il inspire est pure,
Elle est là pour toujours ;
Les Décisions du Seigneur sont justes
Et vraiment équitables :

Plus désirables que l’or,
Qu’une masse d’or fin,
Plus savoureuses que le miel
Qui coule des rayons.


Prière après la Sixième Lecture du Livre du prophète Baruc (Ba 3, 9-15.32 – 4, 4) :

« Dieu qui ne cesses de faire grandir ton Église en appelant à Elle les hommes qui sont loin de Toi, daigne garder sous ta Protection ceux que Tu purifies dans l'Eau du Baptême. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen. »



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Septième Lecture du Livre du prophète Ézékiel (Ez 36, 16-17a.18-28) de la Liturgie de la Parole à la « Veillée Pascale » du Samedi Saint avant la Sainte Fête de Pâques :


« Je répandrai sur vous une Eau pure et je vous donnerai un Cœur Nouveau »

« La Parole du Seigneur me fut adressée : « Fils d’homme, lorsque les gens d’Israël habitaient leur pays, ils le rendaient impur par leur conduite et leurs actes. Alors j’ai déversé sur eux ma fureur, à cause du sang qu’ils avaient versé dans le pays, à cause des idoles immondes qui l’avaient rendu impur. Je les ai dispersés parmi les nations, ils ont été disséminés dans les pays étrangers. Selon leur conduite et leurs actes, je les ai jugés. Dans les nations où ils sont allés, ils ont profané mon saint nom, car on disait : « C’est le peuple du Seigneur, et ils sont sortis de son pays ! » Mais j’ai voulu épargner mon saint nom, que les gens d’Israël avaient profané dans les nations où ils sont allés. Eh bien ! tu diras à la maison d’Israël : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Ce n’est pas pour vous que je vais agir, maison d’Israël, mais c’est pour mon saint nom que vous avez profané dans les nations où vous êtes allés. Je sanctifierai mon grand nom, profané parmi les nations, mon nom que vous avez profané au milieu d’elles. Alors les nations sauront que Je suis le Seigneur – oracle du Seigneur Dieu – quand par vous je manifesterai ma sainteté à leurs yeux. Je vous prendrai du milieu des nations, je vous rassemblerai de tous les pays, je vous conduirai dans votre terre. Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés ; de toutes vos souillures, de toutes vos idoles, je vous purifierai. Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J’ôterai de votre chair le cœur de pierre, je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai en vous mon esprit, je ferai que vous marchiez selon mes lois, que vous gardiez mes préceptes et leur soyez fidèles. Vous habiterez le pays que j’ai donné à vos pères : vous, vous serez mon peuple, et moi, je serai votre Dieu ».


Psaume 41 (Ps 41, 3, 5efgh ; 42 (43), 3, 4) après la Septième Lecture du Livre du prophète Ézékiel (Ez 36, 16-17a.18-28) de la Liturgie de la Parole Pascale :

R/ « Comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi mon âme Te cherche, Toi, mon Dieu » (cf. Ps 41, 2)

Mon âme a soif de Dieu,
Le Dieu vivant ;
Quand pourrai-je m’avancer,
Paraître face à Dieu ?

Je conduisais vers la Maison de mon Dieu
La multitude en fête,
Parmi les cris de joie
Et les actions de grâce.

Envoie ta Lumière et ta Vérité :
Qu’Elles guident mes pas
Et me conduisent à ta Montagne Sainte,
Jusqu’en ta Demeure.

J’avancerai jusqu’à l’Autel de Dieu,
Vers Dieu qui est toute ma joie ;
Je Te rendrai grâce avec ma harpe,
Dieu, mon Dieu.


Ou bien lorsqu’il y a un Baptême :


Psaume 50 (Ps 50, 12-13, 14-15, 18-19) après la Septième Lecture du Livre du prophète Ézékiel (Ez 36, 16-17a.18-28) de la Liturgie de la Parole Pascale :

R/ « Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu » (cf. Ps 50, 12a)

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
Renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta Face,
Ne me reprends pas ton Esprit Saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ;
Que l’Esprit généreux me soutienne.
Aux pécheurs, j’enseignerai Tes chemins ;
Vers Toi, reviendront les égarés.

Si j’offre un sacrifice, Tu n’en veux pas,
Tu n’acceptes pas d’holocauste.
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ;
Tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.


Prière après la Septième Lecture du Livre du prophète Ézékiel (Ez 36, 16-17a.18-28) de la Liturgie de la Parole Pascale :

« Seigneur notre Dieu, Puissance inaltérable et Lumière sans déclin, regarde avec Bonté le Sacrement merveilleux de l'Église tout entière ; comme Tu l'as prévu de toute éternité, poursuis dans la paix l'Œuvre du Salut des hommes ; que le monde entier reconnaisse la Merveille : ce qui était abattu est relevé, ce qui avait vieilli est rénové, et tout retrouve son intégrité première en Celui qui est le Principe de tout, Jésus Christ, ton Fils et notre Seigneur, Lui qui règne pour les siècles des siècles. Amen. »

Ou bien :

« Seigneur notre Dieu, Tu veux nous former à célébrer le Mystère Pascal en nous faisant écouter l'Ancien et le Nouveau Testament ; ouvre nos cœurs à l'Intelligence de ta Miséricorde ; ainsi la conscience des Grâces déjà reçues affermira en nous l'espérance des Biens à venir. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen. »


Aussitôt après cette dernière Prière, le Prêtre entonne le « Gloire à Dieu », cette hymne qui marque dans la Célébration, le passage de l'Ancien au Nouveau Testament, tandis que les cloches sonnent…


Prière d’ouverture de la Célébration de la Sainte Nuit Pascale : Dieu qui fais resplendir cette Nuit très Sainte par la Gloire de la Résurrection du Seigneur, ravive en ton Eglise l’esprit filial que Tu Lui as donné afin que, renouvelés dans notre corps et notre âme, nous soyons tout entiers à ton Service. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.



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Huitième Lecture de l’Épître de Saint Paul Apôtre aux Romains (Rm 6, 3b-11) de la Liturgie de la Parole à la « Veillée Pascale » du Samedi Saint avant la Sainte Fête de Pâques :


« Ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus »

« Frères, nous tous qui par le Baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa Mort que nous avons été unis par le Baptême. Si donc, par le Baptême qui nous unit à sa Mort, nous avons été mis au tombeau avec Lui, c’est pour que nous menions une Vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la Toute-Puissance du Père, est Ressuscité d’entre les morts. Car, si nous avons été unis à Lui par une mort qui ressemble à la Sienne, nous le serons aussi par une Résurrection qui ressemblera à la Sienne. Nous le savons : l’homme ancien qui est en nous a été fixé à la Croix avec Lui pour que le corps du péché soit réduit à rien, et qu’ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché. Car celui qui est mort est affranchi du péché. Et si nous sommes passés par la Mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec Lui. Nous le savons en effet : Ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur Lui. Car Lui qui est mort, c'est au péché qu'Il est mort une fois pour toutes ; Lui qui est Vivant, c'est pour Dieu qu'Il est Vivant. De même, Vous aussi, pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants pour Dieu en Jésus Christ ».


Psaume 117 (Ps 117, 1.2, 16-17, 22-23) après la Huitième Lecture de l’Épître de Saint Paul Apôtre aux Romains (Rm 6, 3b-11) qui avec le refrain de l’Alléluia sert d’Acclamation pour l’Évangile :

R/ « Alléluia, Alléluia, Alléluia ! »

Rendez grâce au Seigneur : Il est Bon !
Éternel est son Amour !
Oui, que le dise Israël :
Éternel est son Amour !

Le Bras du Seigneur se lève,
Le Bras du Seigneur est Fort !
Non, je ne mourrai pas, je vivrai,
Pour annoncer les Actions du Seigneur.

La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs
Est devenue la Pierre d’angle :
C’est là l’Œuvre du Seigneur,
La Merveille devant nos yeux.



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Neuvième Lecture du Saint Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu (Mt 28, 1-10) à la « Vigile Pascale » du Samedi Saint avant la Sainte Messe du Jour de Pâques :


« Il est Ressuscité et Il vous précède en Galilée »

« Après le sabbat, à l’heure où commençait à poindre le premier Jour de la semaine, Marie Madeleine et l’autre Marie vinrent pour regarder le Sépulcre. Et voilà qu’il y eut un grand tremblement de terre ; l’ange du Seigneur descendit du Ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus. Il avait l’aspect de l’éclair, et son vêtement était blanc comme neige. Les gardes, dans la crainte qu’ils éprouvèrent, se mirent à trembler et devinrent comme morts. L’ange prit la Parole et dit aux femmes : « Vous, soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n’est pas ici, car Il est Ressuscité, comme Il l’avait dit. Venez voir l’endroit où Il reposait. Puis, vite, allez dire à Ses disciples : « Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’Il vous précède en Galilée ; là, vous Le verrez ». Voilà ce que j’avais à vous dire. Vite, elles quittèrent le Tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la Nouvelle à Ses disciples. Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue ». Elles s’approchèrent, Lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant Lui. Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils Me verront ».

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La Liturgie Baptismale de la « Vigile Pascale » du Samedi Saint avant la Sainte Messe du Jour de Pâques :


- S'il y a des Baptêmes, on invite ceux qui vont être Baptisés à s'approcher de la Fontaine Baptismale. Le Prêtre accueille les adultes qui vont être Baptisés, les présente à l'Assemblée et dit par exemple :

« Chrétiens mes amis, en priant tous ensemble pour nos frères qui vont être Baptisés, soutenons leur espérance. Puisqu'ils s'approchent de la Fontaine Baptismale où ils naîtront à la Vie Nouvelle, demandons à Dieu notre Père de les entourer de toute sa Tendresse ».


- S'il n'y a pas de Baptême à la Veillée Pascale, et si l'on ne doit pas non plus bénir l'Eau Baptismale pour les Baptêmes qui auront lieu pendant le Temps Pascal, on fait la Bénédiction ordinaire de l'Eau (voir ci-dessous pour l’Eau Bénite). Le Prêtre se rend près de la Cuve Baptismale et il invite l'Assemblée à la prière :

« Frères bien-aimés, prions Dieu notre Seigneur de sanctifier cette eau, pour y faire naître à la Vie Nouvelle dans le Christ tous ceux qui recevront le Baptême en ce temps de Pâques (et demandons-Lui d'entourer de sa Tendresse les catéchumènes qui sont Baptisés cette Nuit partout dans le monde).


Prière Litanique :
S'il n'y a pas de Baptême, on peut omettre les Litanies. Lorsqu'on Les chante, tous se tiennent debout et répondent aux Invocations. Vous trouverez les « Litanies des Saints » en français et dans sa version latine « Litaniae Sanctorum » ICI. On peut ajouter soit d’autres Noms de Saints, soit d'autres Intentions.

À la fin des Litanies et après :
- Vous tous, Saints et Saintes de Dieu, priez pour nous.
- Montre-Toi favorable, délivre-nous, Seigneur.
- De tout mal, délivre-nous, Seigneur.
- De tout péché, délivre-nous, Seigneur.
- De la mort éternelle, délivre-nous, Seigneur.
- Par ton Incarnation, délivre-nous, Seigneur.
- Par ta Mort et ta Résurrection, délivre-nous, Seigneur.
- Par le Don de l'Esprit Saint, délivre-nous, Seigneur.
- Nous qui sommes pécheurs, de Grâce, écoute-nous.

Si l'on célèbre un Baptême :
- Pour qu'il Te plaise de faire vivre de ta Vie ceux que Tu appelles au Baptême, de Grâce, écoute-nous.

Ou si l'on bénit l'Eau Baptismale sans célébrer de Baptême :
- Pour qu'il Te plaise de sanctifier cette eau d'où naîtront pour Toi de nouveaux Enfants, de Grâce, écoute-nous.

Puis on poursuit :
- Jésus, Fils du Dieu vivant, de Grâce, écoute-nous.
- Ô Christ, écoute-nous. Ô Christ, écoute-nous.
- Ô Christ, exauce-nous. Ô Christ, exauce-nous.

Avec la Prière : « Dieu Éternel et Tout-Puissant, viens agir dans les Mystères qui révèlent ton Amour, viens agir dans le Sacrement du Baptême ; envoie ton Esprit pour enfanter les peuples nouveaux qui vont naître pour Toi de la Fontaine Baptismale : fais que les gestes de notre humble Ministère deviennent efficaces par ta Puissance. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen ».


Bénédiction de l’eau :
Il y a deux Prières différentes pour bénir l'eau, selon qu'elle doit ou non servir pour Baptiser.

1. Pour l'Eau Baptismale :

« Par ta Puissance invisible, Seigneur, Tu accomplis des merveilles dans tes Sacrements, et au cours de l'histoire du salut Tu T'es servi de l'eau, Ta créature, pour nous faire connaître la Grâce du Baptême. Dès les commencements du monde, c'est ton Esprit qui planait sur les eaux pour qu'elles reçoivent en germe la Force qui sanctifie. Par les flots du déluge, Tu annonçais le Baptême qui fait revivre, puisque l'eau y préfigurait également la mort du péché et la naissance de toute justice. Aux enfants d'Abraham, Tu as fait passer la Mer Rouge à pied sec pour que la race libérée de la servitude préfigure le Peuple des Baptisés. Ton Fils bien-aimé, baptisé par Jean dans les eaux du Jourdain, a reçu l'Onction de l'Esprit Saint. Lorsqu'Il était en Croix, de son Côté ouvert, Il laissa couler du Sang et de l'Eau ; et, quand Il fut Ressuscité, Il dit à Ses disciples : « Allez, enseignez toutes les nations, et Baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ». Maintenant, Seigneur, regarde avec Amour ton Église et fais jaillir en Elle la Source du Baptême. Que l'Esprit Saint donne, par cette Eau, la Grâce du Christ, afin que l'homme, créé à Ta ressemblance, y soit lavé par le Baptême des souillures qui déforment cette image, et renaisse de l'eau et de l'Esprit pour la Vie nouvelle d'enfant de Dieu. Nous T'en prions, Seigneur : par la Grâce de ton Fils, que la Puissance de l'Esprit Saint vienne sur cette eau, afin que tout homme qui sera Baptisé, enseveli dans la mort avec le Christ, ressuscite avec Lui pour la Vie. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen ».

On peut chanter une Acclamation : « Fontaines du Seigneur, bénissez le Seigneur ! A Lui, haute Gloire, Louange éternelle ! »

Ensuite on procède aux Baptêmes s'il y a lieu.


2. Pour l'Eau Bénite
Lorsqu'il n'y a pas lieu de bénir de l'Eau Baptismale, le Prêtre bénit de l'eau pour l'Aspersion en disant :

« Mes frères, demandons au Seigneur de bénir cette eau ; nous allons en être aspergés en souvenir de notre Baptême : que Dieu nous garde fidèles à l'Esprit que nous avons reçu ».

Tous prient quelques instants en silence. Puis le Prêtre poursuit :

« Seigneur, Dieu Tout-Puissant, écoute les prières de ton Peuple qui veille en cette Nuit très Sainte; alors que nous célébrons la Merveille de notre création et la Merveille plus grande encore de notre Rédemption, daigne bénir cette eau. Tu l'as créée pour féconder la terre et donner à nos corps fraîcheur et pureté. Tu en as fait aussi l'Instrument de ta Miséricorde : par Elle Tu as libéré ton Peuple de la servitude et Tu as étanché sa soif dans le désert ; par Elle les prophètes ont annoncé la Nouvelle Alliance que Tu voulais sceller avec les hommes ; par Elle enfin, Eau sanctifiée quand Jésus fut Baptisé au Jourdain, Tu as renouvelé notre nature pécheresse dans le bain de la Nouvelle Naissance. Que cette Eau, maintenant, nous rappelle notre Baptême, et nous fasse participer à la joie de nos frères, les Baptisés de Pâques. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen ».


Baptême et Confirmation
La Bénédiction de l'Eau achevée, chacun des catéchumènes est Baptisé selon le Rite du Baptême des adultes. On commence par la renonciation au démon et la Profession de Foi. On procède ensuite au Baptême des tout-petits. Là aussi, on commence par la renonciation au démon et la Profession de Foi prévues pour parents, parrains et marraines.


Rénovation de la Profession de Foi Baptismale
La Célébration du Baptême (et de la Confirmation) achevée, ou immédiatement après la Bénédiction de l'Eau si la Célébration des Sacrements n'a pas eu lieu, tout le peuple renouvelle sa Profession de Foi Baptismale. Tous, debout, allument leurs cierges (éventuellement aux cierges des nouveaux Baptisés). Le Prêtre s'adresse aux fidèles en ces termes ou en d'autres semblables :

« Frères bien-aimés, (nous aussi) par le Mystère Pascal, nous avons été mis au tombeau avec le Christ dans le Baptême, afin qu'avec Lui nous vivions d'une Vie nouvelle. C'est pourquoi, après avoir terminé l'entraînement du Carême, renouvelons la renonciation à Satan que l'on fait lors du Baptême, renouvelons notre Profession de Foi au Dieu vivant et vrai et à son Fils Jésus Christ, dans la Sainte Église Catholique. Ainsi donc :
- Renoncez-vous à Satan, au péché et à tout ce qui conduit au péché ? Nous y renonçons.
Ou :
- Pour vivre dans la liberté des Enfants de Dieu, rejetez-vous le péché ? Oui, je le rejette.
- Pour échapper au pouvoir du péché, rejetez-vous ce qui conduit au mal ? Oui, je le rejette.
- Pour suivre Jésus Christ, rejetez-vous Satan qui est l'auteur du péché? Oui, je le rejette.

Ensuite le Prêtre continue :
- Croyez-vous en Dieu le Père Tout-Puissant, Créateur du Ciel et de la terre ? Nous croyons.
- Croyez-vous en Jésus Christ, son Fils Unique, notre Seigneur, qui est né de la Vierge Marie, a souffert la Passion, a été enseveli, est Ressuscité d'entre les morts, et qui est assis à la droite du Père ? Nous croyons.
- Croyez-vous en l'Esprit Saint, à la Sainte Église Catholique, à la Communion des Saints, au Pardon des péchés, à la Résurrection de la chair, et à la Vie Éternelle ? Nous croyons.

Le Prêtre conclut par l'Invocation suivante :
« Que Dieu Tout-Puissant, Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a fait renaître par l'Eau et l'Esprit Saint, et qui nous a accordé le Pardon de tout péché, nous garde encore par sa Grâce dans le Christ Jésus, notre Seigneur, pour la Vie Éternelle. Amen ».

Ensuite le Prêtre asperge le Peuple avec l'Eau Bénite.


Prière Universelle :

R/ Ô Christ Ressuscité, exauce-nous !

- L'Église accueille ce soir en son sein des nouveaux Baptisés. Pour que chacun d'eux ne s'essouffle pas dans sa foi et trouve à s'engager pour ses frères, et pour que les Communautés Chrétiennes sachent leur faire une place et un bon accueil, entends nos prières, Dieu d'Amour. R/

- Les nombreuses Lectures de l'Écriture Sainte entendues ce Soir nous montrent que la Bible est la Parole vivante de Dieu. Afin que les Bibles ne restent pas des livres prenant la poussière et soient Nourriture quotidienne des Chrétiens, entends nos prières, Dieu d'Amour. R/

- Jésus est réellement Mort sur la Croix et véritablement Ressuscité. Afin que les Chrétiens aient une réelle et forte foi en la Résurrection du Christ et en la Résurrection qui les attend, entends nos prières, Dieu d'Amour. R/

- Comme nous le constatons en cette Nuit, du Baptême à la Croix, il n'y a qu'un pas. Montre-nous, Seigneur, comment l'offrande de nos vies, qui peut nous paraître effrayante ou insurmontable, peut donner du fruit quand elle est faite par amour pour Toi et pour nos frères, entends nos prières, Dieu d'Amour. R/


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Homélie de Mgr Michel Aupetit de la « Vigile Pascale » du Samedi Saint 11 avril 2020 :


Une pierre roulée, un tombeau vide ? C’est tout ? Ah non, c’est un peu court jeune homme, on espère bien d’autres choses en somme. Il nous faut du concret, du palpable, du démontrable. Depuis toujours il nous faut des certitudes, des réponses certaines. Et nous avons l’impression que le Seigneur ne nous laisse qu’avec des questions. Où est-Il ce Corps ? Comment peut-on Le rencontrer ce Jésus ressuscité ? Comment Le saisir ? Car nous avons besoin de saisir les choses pour être sûr qu’elles existent. Le Seigneur ne nous a laissé comme signe objectif de sa Présence que ce morceau de Pain sur lequel Il a dit « Ceci est mon Corps ». Mais nous voudrions pouvoir Le vérifier, Le soumettre à l’analyse chimique, savoir comment la matière organique de ce pain est devenu le Corps de Jésus Ressuscité.

C’est la grande question éternelle que Pilate pose : « Qu’est-ce que la Vérité » ? Pour nous, la Vérité doit être enfermée dans nos capacités de connaître, dans notre cerveau. S’il n’en est pas ainsi nous ne pouvons pas croire aux réalités qui nous entourent. C’est toute la démarche du positivisme et du scientisme du 19e siècle qui reléguaient la religion dans le domaine des superstitions. La science des hommes pourrait tout expliquer, disait-on. Beaucoup pensent encore ainsi. Et pourtant…

Il a fallu qu’un scientifique nous démontre que l’objet observé est modifié par l’observateur. Le temps et l’espace ne sont plus absolus mais varient en fonction de la vitesse de l’observateur. C’est la loi de la relativité restreinte d’Einstein. Nous pensions pouvoir tout connaître de la matière en particulier dans ses particules les plus minuscules. Or, Heisenberg a démontré qu’il nous est impossible de connaître en même temps la masse et la vitesse de cette particule. C’est le principe d’incertitude. Comment est-il possible qu’il y ait de l’incertitude dans les matières scientifiques ? Il faut donc se reporter sur les équations qui, elles, ne nous trompent pas. Hélas, il a fallu qu’un petit Autrichien vienne nous dire, en le démontrant avec des équations mathématiques, qu’il y a des réalités qui sont indémontrables. C’est le théorème de Godël qu’on appelle aussi le théorème d’incomplétude. Même l’astrophysique nous dit scientifiquement que nous n’avons aucune idée de 96 % du contenu de l’univers. Force est de constater qu’il nous est impossible d’enfermer le réel dans le tout de nos connaissances. Où est la Vérité ?

C’est qu’il nous faut découvrir que la Vérité n’est pas un concept. Non, la Vérité, c’est une Personne. Pilate était en face de la Vérité. Il ne L’a pas connue. La Vérité ne s’enferme pas dans un cerveau humain, la Vérité se découvre dans une Personne : « Je suis la Vérité ». Autrement dit, la Vérité ne peut se découvrir que dans une relation. Cette Relation, dans la Bible, nous venons de L’entendre, s’appelle une Alliance. C’est l’histoire de cette Alliance que nous venons d’entendre et qui révèle la Vérité de la création, la Vérité de l’homme, la Vérité de Dieu.

Il y a une Alliance initiale qui relie la créature à son Créateur. Cette Alliance est décrite dans le Récit de la Création. Elle donne à l’homme d’accueillir la Vie Divine. C’est le sens même de l’arbre de la vie auquel il a accès. Mais, dans une relation chacun doit rester à sa place. Quand la créature veut se faire « créateur » et que l’homme veut « devenir comme Dieu » décrétant lui-même le bien et le mal, la rupture est consommée et la Vérité n’entre pas en lui.

Alors Dieu va proposer une Alliance avec un homme, Abraham. Une rencontre qui va permettre de refonder la Vérité et la Vie. Alors que les Cananéens sacrifient leurs enfants au dieu Moloch Baal et que tant de civilisations, comme les Aztèques, pensent que la fécondité ne peut naître que de la mort, Dieu va arrêter le bras d’Abraham en lui montrant que seule la confiance totale en Lui est Source de Vie. Pourtant, cette tentation de supprimer la vie naissante demeure encore aujourd’hui avec l’avortement généralisé. Non plus en raison d’une recherche hypothétique de la fécondité, mais au nom de la liberté. « O liberté que de crime on commet en ton nom » disait déjà Madame Rolland en montant à l’échafaud.

« La Vérité vous rendra libre ». C’est une nouvelle Rencontre avec la Vérité, une Alliance de Dieu avec un peuple guidé par un homme choisi, Moïse, qui va nous révéler comment la liberté nous conduit à la Vie. Ce peuple conduit par Moïse va sortir de l’esclavage en traversant les eaux de la mer. Ces eaux qui, traditionnellement, sont le signe de la mort, vont s’écarter pour laisser passer la Vie. C’est la figure du Baptême où nous sommes plongés dans la mort du Christ pour ressusciter avec Lui (Rm 6).

Car c’est bien Lui, le Christ, qui est le Chemin, la Vérité et la Vie. Après la Rencontre d’un peuple avec le Seigneur, c’est bien l’Alliance ultime de Dieu avec l’ensemble de l’humanité que va réaliser la Rencontre sublime des deux en Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai Homme. C’est Lui, et Lui seul, qui est le Chemin qui mène à la Vérité pour que jaillisse la Vie.

Cette compréhension fondamentale de la Fête de Pâques nous permet de comprendre enfin qui nous sommes. Chacun de nous devient une vérité pour lui-même. Ma vérité, c’est que je suis né d’une relation d’amour de mes parents. M’ont-ils désiré ? Ont-ils souhaité que cette relation fût fécondante ? Peu m’importe. Si je suis né d’une relation d’amour, normalement je ne peux être qu’aimé. C’est ainsi que j’ai compris un jour que je suis né d’une relation d’amour encore plus fondamentale : la Trinité. La Communion d’Amour entre le Père, le Fils et le Saint Esprit est l’Acte d’Amour Premier de mon existence et de la vôtre. C’est notre Vérité fondatrice et fondamentale.

Ceci éclaire d’une lumière fulgurante ce que nous fêtons cette Nuit. La Vie indestructible ne peut jaillir que d’un Amour infini. C’est la Pâque du Seigneur, la Révélation ultime de notre vocation.

Ainsi soit-il.


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La Liturgie Eucharistique de la « Vigile Pascale » du Samedi Saint avant la Sainte Messe du Jour de Pâques :


Prière sur les Offrandes :

« Avec ces offrandes, Seigneur, reçois les prières de ton Peuple; fais que le Sacrifice inauguré dans le Mystère Pascal nous procure la Guérison Éternelle. Par Jésus, le Christ, Notre Seigneur. Amen ».


Préface de Pâques :

« Vraiment, il est juste et bon de Te glorifier, Seigneur, en tout temps, mais plus encore Aujourd'hui en ce Jour où le Christ, notre Pâque, a été immolé : car Il est l'Agneau véritable qui a enlevé le péché du monde : en Mourant, Il a détruit notre mort ; en Ressuscitant, Il nous a rendu la Vie. C'est pourquoi le Peuple des Baptisés, rayonnant de la Joie Pascale, exulte par toute la terre, tandis que les anges dans le Ciel chantent sans fin l'hymne de ta Gloire : …

« Sanctus, Sanctus, Sanctus Dominus Deus Sabaoth. Pleni sunt caeli et terra gloria tua. Hosanna, in excélsis. Benedictus qui venit in nomine Domini. Hosanna, in excélsis ! »

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Antienne de Communion :

« Le Christ, notre Agneau Pascal ; a été immolé. Célébrons donc la Fête en partageant le Pain de la Pâque, un Pain non fermenté, Signe de droiture et de vérité, alléluia ! »


Prière après la Sainte Communion :

« Pénètre-nous, Seigneur, de ton Esprit de Charité, afin que soient unis par ton Amour ceux que Tu as nourris du Sacrement Pascal. Par Jésus, le Christ, Notre Seigneur. Amen »


Bénédiction Solennelle

Que demeure en vous la Grâce de Dieu, la Grâce Pascale qu'Il vous offre Aujourd'hui : qu'Elle vous protège de l'oubli et du doute. Amen.

Par la Résurrection de son Fils, Il vous a fait déjà renaître : qu'Il vous rappelle toujours à cette Joie que rien, pas même la mort, ne pourra vous ravir. Amen.

Ils sont finis, les Jours de la Passion, suivez maintenant les Pas du Ressuscité : suivez-Le désormais jusqu'à son Royaume où vous posséderez enfin la Joie parfaite. Amen.

Et que Dieu Tout-Puissant vous bénisse... Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Allez, dans la Paix du Christ, alléluia, alléluia!
Nous rendons grâce à Dieu, alléluia, alléluia !


- La « Veillée Pascale de la Sainte Nuit de Pâques » présidée par le Pape François en la Basilique Saint-Pierre à Rome le Samedi Saint 16 avril 2022
- La « Veillée Pascale du Samedi Saint » présidée par le Pape François en la Basilique Saint-Pierre à Rome le Samedi Saint 3 avril 2021
- La « Vigile Pascale du Samedi Saint » présidée par Mgr Michel Aupetit, Archevêque de Paris, en l’église de Saint-Germain-l’Auxerrois le Samedi Saint 11 avril 2020
- La « Vigile Pascale du Samedi Saint » (De Vigilia Paschali in Sabbato Sancto) célébrée par la FSSPX en l'église Saint Nicolas du Chardonnet à Paris avec l’ensemble des Textes Liturgiques des 4 Cérémonies de cette Veillée Solennelle (Cérémonie de la Lumière : Bénédiction du Feu Nouveau et du Cierge Pascal, puis Annonce du Message Pascal ou Exsultet ; Les Lectures et les Litanies des Saints ; La Cérémonie de l'Eau : Bénédiction des Fonts Baptismaux et renouvellement des Promesses de notre Baptême ; La Messe de la Vigile, suivie des Laudes de la Résurrection) en latin et en français selon le Rite Tridentin de la Messe de Saint Pie V dite « Messe Traditionnelle de Toujours »


« Veillée Pascale » de la Sainte Nuit du 11 avril 2020 présidée par le Pape François

Voici la Vidéo de la « Veillée Pascale » de la Sainte Nuit du 11 avril 2020 présidée par le Pape François en la Basilique Saint-Pierre vidée de ses fidèles, qui dans son Homélie, revient sur l'espérance qu'apporte la Résurrection du Christ. Le début d'une histoire nouvelle où la Lumière triomphe des ténèbres, une annonce pleine d'espérance que chacun est invité à partager.


Homélie du Pape François :

« Après le sabbat » (Mt 28, 1) les femmes allèrent au tombeau. C’est ainsi qu’a commencé l’Evangile de cette Veillée sainte, avec le sabbat. C’est le jour du Triduum pascal que nous négligeons le plus, pris par la frémissante attente de passer de la croix du vendredi à l’alleluia du dimanche. Cette année, cependant, nous percevons plus que jamais le samedi saint, le jour du grand silence. Nous pouvons nous retrouver dans les sentiments des femmes en ce jour. Comme nous, elles avaient dans les yeux le drame de la souffrance, d’une tragédie inattendue arrivée trop vite. Elles avaient vu la mort et avaient la mort dans leur cœur. A la souffrance s’ajoutait la peur : leur arriverait-il, à elles aussi, la même fin qu’au Maître ? Et puis les craintes pour l’avenir, tout à reconstruire. La mémoire blessée, l’espérance étouffée. Pour elles c’était l’heure la plus sombre, comme pour nous.

Mais dans cette situation les femmes ne se laissent pas paralyser. Elles ne cèdent pas aux forces obscures de la lamentation et du regret, elles ne se renferment pas dans le pessimisme, elles ne fuient pas la réalité. Le samedi elles font quelque chose de simple et d’extraordinaire : dans leurs maisons elles préparent les parfums pour le corps de Jésus. Elles ne renoncent pas à l’amour : dans l’obscurité du cœur, elles allument la miséricorde. La Vierge, le samedi, jour qui lui sera dédié, prie et espère. Dans le défi de la souffrance, elle a confiance dans le Seigneur. Ces femmes, sans le savoir, préparaient dans l’obscurité de ce samedi « l’aube du premier jour de la semaine », le jour qui aurait changé l’histoire. Jésus, comme une semence dans la terre, allait faire germer dans le monde une vie nouvelle ; et les femmes, par la prière et l’amour, aidaient l’espérance à éclore. Combien de personnes, dans les jours tristes que nous vivons, ont fait et font comme ces femmes, en semant des germes d’espérance ! Avec de petits gestes d’attention, d’affection, de prière.

A l’aube, les femmes vont au sépulcre. Là l’ange leur dit : « Vous, soyez sans crainte. Il n’est pas ici, il est ressuscité » (vv.5-6). Devant une tombe, elles entendent des paroles de vie… Et ensuite elles rencontrent Jésus, l’auteur de l’espérance, qui confirme l’annonce et dit : « Soyez sans crainte » (v. 10). N’ayez pas peur, soyez sans crainte : voici l’annonce d’espérance. Elle est pour nous, aujourd’hui. Ce sont les paroles que Dieu nous répète dans la nuit que nous traversons.

Cette nuit nous conquerrons un droit fondamental, qui ne nous sera pas enlevé : le droit à l’espérance. C’est une espérance nouvelle, vivante, qui vient de Dieu. Ce n’est pas un simple optimisme, ce n’est pas une tape sur l’épaule ou un encouragement de circonstance. C’est un don du Ciel que nous ne pouvons pas nous procurer tout seul. Tout ira bien, disons-nous avec ténacité en ces semaines, nous agrippant à la beauté de notre humanité et faisant monter du cœur des paroles d’encouragement. Mais, avec les jours qui passent et les peurs qui grandissent, même l’espérance la plus audacieuse peut s’évaporer. L’espérance de Jésus est autre. Elle introduit dans le cœur la certitude que Dieu sait tout tourner en bien, parce que, même de la tombe, il fait sortir la vie.

La tombe est le lieu d’où celui qui rentre ne sort pas. Mais Jésus est sorti pour nous, il est ressuscité pour nous, pour apporter la vie là où il y avait la mort, pour commencer une histoire nouvelle là où on avait mis une pierre dessus. Lui, qui a renversé le rocher à l’entrée de la tombe, peut déplacer les rochers qui scellent notre cœur. Par conséquent, ne cédons pas à la résignation, ne mettons pas une pierre sur l’espérance. Nous pouvons et nous devons espérer, parce que Dieu est fidèle. Il ne nous a pas laissé seuls, il nous a visité : il est venu dans chacune de nos situations, dans la souffrance, dans l’angoisse, dans la mort. Sa lumière a illuminé l’obscurité du sépulcre : aujourd’hui il veut rejoindre les coins les plus obscures de la vie. Sœur, frère, même si dans ton cœur tu as enseveli l’espérance, ne te rends pas : Dieu est plus grand. L’obscurité et la mort n’ont pas le dernier mot. Confiance, avec Dieu rien n’est perdu.

Confiance : C’est une parole qui dans l’Evangile sort toujours de la bouche de Jésus. Une seule fois d’autres la prononcent, pour dire à une personne nécessiteuse : « Confiance ! lève-toi, Jésus t’appelle » (Mc 10, 49). C’est lui, le Ressuscité, qui nous relève nous qui sommes dans le besoin. Si tu es faible et fragile sur le chemin, si tu tombes, ne crains pas, Dieu te tend la main et te dit : “Confiance”. Mais tu pourrais dire, comme don Abbondio : « La confiance, personne ne peut se la donner » ( I Promessi Sposi - Les fiancés, XXV). Tu ne peux pas te la donner, mais tu peux la recevoir, comme un don. Il suffit d’ouvrir ton cœur dans la prière, il suffit de soulever un peu cette pierre mise à l’entrée de ton cœur pour laisser entrer la lumière de Jésus. Il suffit de l’inviter : “Viens, Jésus, dans mes peurs et dis-moi aussi : Confiance”. Avec toi, Seigneur, nous serons éprouvés mais non ébranlés. Et, quelle que soit la tristesse qui habite en nous, nous sentirons devoir espérer, parce qu’avec toi la croix débouche sur la résurrection, parce que tu es avec nous dans l’obscurité de nos nuits : tu es certitude dans nos incertitudes, Parole dans nos silences, et rien ne pourra jamais nous voler l’amour que tu nourris pour nous.

Voilà l’annonce pascale, une annonce d’espérance. Elle contient une deuxième partie, l’envoi. « Allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée » (Mt 28, 10), dit Jésus. « Il vous précède en Galilée » (v. 7), dit l’ange. Le Seigneur nous précède. Il est beau de savoir qu’il marche devant nous, qu’il a visité notre vie et notre mort pour nous précéder en Galilée, c’est-à-dire dans le lieu qui pour lui et pour ses disciples rappelait la vie quotidienne, la famille, le travail. Jésus désire que nous portions l’espérance là, dans la vie de chaque jour. Mais la Galilée, pour les disciples, c’était aussi le lieu des souvenirs, surtout du premier appel. Retourner en Galilée c’est se souvenir d’avoir été aimés et appelés par Dieu. Nous avons besoin de reprendre le chemin, nous rappelant que nous naissons et renaissons d’un appel gratuit d’amour. Cela est le point d’où repartir toujours, surtout dans les crises, dans les temps d’épreuve.

Mais il y a plus. La Galilée était la région la plus éloignée d’où ils se trouvaient, de Jérusalem. Et pas seulement géographiquement : la Galilée était le lieu le plus distant de la sacralité de la Ville sainte. C’était une région peuplée de gens divers qui pratiquaient des cultes variés : c’était la « Galilée des nations » (Mt 4, 15). Jésus envoie là, il demande de repartir de là. Qu’est-ce que cela nous dit ? Que l’annonce de l’espérance ne doit pas être confinée dans nos enceintes sacrées, mais doit être portée à tous. Parce que tous ont besoin d’être encouragés et, si nous ne le faisons pas nous, qui avons touché de la main « le Verbe de vie » (1 Jn 1, 1), qui le fera ? Qu’il est beau d’être des chrétiens qui consolent, qui portent les poids des autres, qui encouragent : annonciateurs de vie en temps de mort ! En chaque Galilée, en chaque région de cette humanité à laquelle nous appartenons et qui nous appartient, parce que nous sommes tous frères et sœurs, portons le chant de la vie ! Faisons taire le cri de mort, ça suffit les guerres ! Que s’arrête la production et le commerce des armes, parce que c’est de pain et non de fusils dont nous avons besoin. Que cessent les avortements, qui tuent la vie innocente. Que s’ouvrent les cœurs de ceux qui ont, pour remplir les mains vides de ceux qui sont privés du nécessaire.

Les femmes, à la fin, « embrassèrent les pieds » de Jésus (Mt 28, 9), ces pieds qui pour venir à leur rencontre avaient fait un long chemin, jusqu’à entrer et sortir de la tombe. Elles embrassèrent les pieds qui avaient piétiné la mort et ouvert le chemin de l’espérance. Nous, pèlerins en recherche d’espérance, aujourd’hui nous nous serrons contre toi, Jésus Ressuscité. Nous tournons le dos à la mort et nous t’ouvrons nos cœurs, toi qui es la Vie ».

Pape François - « Vigile pascale » du 11 avril 2020, Homélie du Saint-Père

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Voir également du Pape François :
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- La « Sainte Vigile Pascale » du 11 avril 2020 prêchée par le Pape François
- La « Sainte Messe de la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ » du Dimanche de Pâques 12 avril 2020 présidée par le Pape François
- La « Bénédiction Urbi et Orbi » du Dimanche de Pâques 12 avril 2020 par le Pape François
- La Prière à Saint Joseph du Pape François « Salut, gardien du Rédempteur, époux de la Vierge Marie » dans sa Lettre Apostolique « Patris Corde »
- La « Sainte Messe du Dimanche des Rameaux et de la Passion » du 28 mars 2021 présidée par le Pape François à Rome
- La Sainte « Messe du Lundi Saint » prêchée par le Pape François
- La Sainte « Messe du Mardi Saint » prêchée par le Pape François
- La Sainte « Messe du Mercredi Saint » prêchée par le Pape François
- Le « Chemin de Croix » présidé par le Saint-Père François le Vendredi Saint 2 avril 2021
- La « Sainte Veillée Pascale du Samedi Saint » (Vigile Pascale) présidée et prêchée par Notre Saint Père, le Pape François
- La « Sainte Messe de la Résurrection » et la « Bénédiction Urbi et Orbi » du Dimanche de Pâques 4 avril 2021 du Pape François
- L’Acte de Consécration au Cœur Immaculé de Marie du Pape François « Mère de Dieu et notre Mère, nous confions et consacrons solennellement à ton Cœur Immaculé nous-mêmes, l’Église et l’humanité tout entière, en particulier la Russie et l’Ukraine »
- La « Célébration de la Passion du Seigneur du Vendredi Saint » 15 avril 2022 (année C) présidée par le Pape François en la Basilique Saint-Pierre à Rome
- La « Veillée Pascale de la Sainte Nuit » du 16 avril 2022 (année C) présidée par le Pape François en la Basilique Saint-Pierre à Rome
- La « Messe de la Résurrection du Dimanche de Pâques » 17 avril 2022 (année C) présidée par le Pape François en la place Saint-Pierre à Rome suivie de la Solennelle Bénédiction Urbi et Orbi