Voici la retransmission vidéo de la « Sainte Messe du Vendredi de la Troisième Semaine du Carême » (Feria VI Tertia in Quadragesima) avec l’ensemble des Textes Liturgiques(Introït « Fac mecum, Domine, signum in bonum » ; Collecte ; Lecture du Livre des Nombres 20, I-3 et 6-I3 sur l’eau qui jaillit du rocher ; Graduel psaume 27, 7.1 ; Trait psaumes 102, 10 ; 78, 8-9 ; Évangile selon Saint Jean 4, 5-42 de Notre Seigneur Jésus-Christ et la Samaritaine ; Offertoire psaume 5, 3-4 ; Secrète ; Préface du Carême ; Communion psaume Jean 4, 13-14 ; PostCommunion ; Oraison sur le peuple) en latin et en français selon le Rite Tridentin de la Messe de Saint Pie V dite « Messe de Toujours » célébrée en l'église Saint Nicolas du Chardonnet à Paris par Monsieur l’Abbé Denys de Crécy
La Sainte Messe du Vendredi de la Troisième Semaine du Carême (Feria Sexta Tertia in Quadragesima) :
IIIème classe - Station à Saint-Laurent-in-Lucina – Ornements violets
La Station d’aujourd'hui est dans l'un des nombreux sanctuaires construits à Rome en l’honneur du Diacre Martyr. On y garde une partie du gril sur lequel il fut supplicié. Auprès de cette église, il y avait un puits célèbre chez les Romains ; d’où le choix des deux Lectures sur l'eau et le Baptême. Dans l’Écriture comme dans la Liturgie, l’eau est un des grands symboles de la Grâce de Dieu ; le Carême doit aviver en nous la soif de cette Eau divine.
INTROÏT (psaume 85, 17) Dans l’Introït tiré du Psaume 85, le psalmiste demande au Seigneur un signe de protection, non pas pour lui-même, qui croit pleinement en Dieu, mais pour réprimer l’audace de ses adversaires qui sont aussi les adversaires de la Gloire de Dieu. Fac mecum, Domine, signum in bonum : ut vídeant, qui me oderunt, et confundántur : quóniam tu, Dómine, adiuvísti me et consolátus es me.
Opérez un signe en ma faveur, afin que ceux qui me haïssent le voient et soient confondus ; car c’est Vous, Seigneur, qui m’avez aidé et consolé. Ps. 85, 1 : Inclína, Dómine, aurem tuam, et exáudi me : quóniam inops et pauper sum ego.
Ps. 85, 1 : Penchez, Seigneur, votre oreille, et exaucez-moi, car je suis indigent et pauvre. V/. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto, sicut erat in principio, et nunc et semper, et in saecula saeculorum. Amen
V/. Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, comme Il était au Commencement, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il
Puis on répète l'antienne « Fac mecum, Domine, signum in bonum ». Cette façon de répéter l'Introït s'observe pendant toute l'année.
COLLECTE La Collecte revient encore une fois sur cette pensée que Dieu-daigne aider nos jeûnes par sa protection, afin que, réprimant la sensualité au moyen de l’abstinence, notre âme aussi domine ses passions. Ieiúnia nostra, quǽsumus, Dómine, benígno favóre proséquere : ut, sicut ab aliméntis abstinémus in córpore ; ita a vítiis ieiunémus in mente. Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Nous Vous supplions, Seigneur, d’accorder dans votre bonté, un résultat favorable à nos jeûnes, afin que, comme nos corps pratiquent l’abstinence par rapport aux aliments, ainsi nos âmes s’abstiennent du péché. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
LECTURE du Livre des Nombres 20, I-3 et 6-I3 La soif des Hébreux dans le désert est le symbole de la soif de justice qui doit nous posséder. Dieu seul peut l'apaiser : Il est le rocher d'où coule l'eau du Baptême et de la Grâce. In diébus illis : Convenérunt fílii Israël adversum Móysen et Aaron : et versi in seditiónem, dixérunt : Date nobis aquam, ut bibámus. Ingressúsque Móyses et Aaron, dimíssa multitúdine, tabernáculum f.deris, corruérunt proni in terram, clamaverúntque ad Dóminum, atque dixérunt : Dómine Deus, audi clamórem huius pópuli, et áperi eis thesáurum tuum, fontem aquæ vivæ, ut, satiáti, cesset murmurátio eórum. Et appáruit glória Dómini super eos. Locutúsque est Dóminus ad Móysen, dicens : Tolle virgam, et cóngrega pópulum, tu et Aaron frater tuus, et loquímini ad petram coram eis, et illa dabit aquas. Cumque edúxeris aquam de petra, bibet omnis multitúdo et iuménta eius. Tulit ígitur Móyses virgam, quæ erat in conspéctu Dómini, sicut præcéperat ei, congregáta multitúdine ante petram, dixítque eis : Audíte, rebélles et incréduli : Num de petra hac vobis aquam potérimus eícere ? Cumque elevásset Móyses manum, percútiens virga bis sílicem, egréssæ sunt aquæ largíssimæ, ita ut pópulus bíberet, et iuménta. Dixítque Dóminus ad Móysen et Aaron : Quia non credidístis mihi, ut sanctificarétis me coram fíliis Israël, non introducétis hos pópulos in terram, quam dabo eis. Hæc est aqua contradictiónis, ubi iurgáti sunt fílii Israël contra Dóminum, et sanctificátus est in eis.
En ces jours-là, les enfants d’Israël s’assemblèrent contre Moïse et Aaron, et ayant excité une sédition, ils leur dirent : Donnez-nous de l’eau, afin que nous buvions. Moïse et Aaron, ayant quitté le peuple, entrèrent dans le tabernacle de l’alliance, et, s’étant jetés le visage contre terre, ils crièrent au Seigneur, et Lui dirent : Seigneur Dieu, écoutez le cri de ce peuple, et ouvrez-leur votre trésor, ouvrez-leur la source d’eau vive, afin qu’étant désaltérés, ils cessent de murmurer. Alors la Gloire du Seigneur parut au-dessus d’eux. Et le Seigneur parla à Moïse, et lui dit : Prenez votre verge, et assemblez le peuple, vous et votre frère Aaron ; et parlez à la pierre devant eux, et elle vous donnera des eaux. Et lorsque vous aurez fait sortir l’eau de la pierre, tout le peuple boira et ses bêtes aussi. Moïse prit donc la verge qui était devant le Seigneur, selon qu’Il le lui avait ordonné, et ayant assemblé le peuple devant la pierre, il leur dit : Écoutez, rebelles et incrédules. Pourrons-nous vous faire sortir de l’eau de cette pierre ? Moïse leva ensuite la main, et ayant frappé deux fois la pierre avec sa verge, il en sortit une grande abondance d’eau, en sorte que le peuple eut à boire, et les bêtes aussi. En même temps, le Seigneur dit à Moïse et à Aaron : Parce que vous ne m’avez pas cru, et que vous ne m’avez pas sanctifié devant les enfants d’Israël, vous ne ferez point entrer ce peuple dans la terre que je leur donnerai. C’est là l’eau de contradiction, où les enfants d’Israël murmurèrent contre le Seigneur, et où Il fit paraître sa Puissance et sa Sainteté au milieu d’eux.
GRADUEL (psaume 27, 7 et 1) Le répons-graduel provient du Psaume 27 qui décrit les angoisses, puis les gloires de Jésus en sa Résurrection. In Deo sperávit cor meum, et adiútus sum : et reflóruit caro mea, et ex voluntáte mea confitébor illi.
Mon cœur a espéré en Dieu, et j’ai été secouru ; et ma chair a refleuri ; aussi Le louerai-je de tout mon cœur. V/. Ad te, Dómine, clamávi : Deus meus, ne síleas, ne discédas a me.
V/. J’ai crié vers Vous, Seigneur ; mon Dieu, ne gardez pas le silence à mon égard, ne Vous séparez pas de moi.
TRAIT (psaumes 102, 10 ; 78, 8-9) Le Trait suivant est dit aux Messes des lundis, mercredis et vendredis jusqu’au Mercredi de la Semaine Sainte inclus sauf au Mercredi des Quatre-Temps : Domine, non secúndum peccáta nostra, quæ fécimus nos : neque secúndum iniquitátes nostras retríbuas nobis.
Seigneur, ne nous traitez pas selon nos péchés, et ne nous punissez pas selon nos iniquités.
V/. Dómine, ne memíneris iniquitátum nostrarum antiquarum : cito antícipent nos misericórdiæ tuæ, quia páuperes facti sumus nimis. (Ici on se met à genoux)
V/. Seigneur, ne Vous souvenez plus de nos anciennes iniquités ; que vos Miséricordes viennent en hâte au-devant de nous, car nous sommes réduits à la dernière misère.
V/. Adiuva nos, Deus, salutáris noster : et propter glóriam nóminis tui, Dómine, libera nos : et propítius esto peccátis nostris, propter nomen tuum.
V/. Aidez-nous, ô Dieu notre Sauveur, et pour la Gloire de votre Nom, Seigneur, délivrez-nous et pardonnez-nous nos péchés, à cause de votre Nom.
ÉVANGILE (Jean 4, 5-42) « Donnez-nous de l'eau », criaient les Hébreux ; et la Samaritaine dira à son tour : « Donne-moi de cette eau ». Cri où s'exprime toute l'aspiration des candidats au Baptême durant ces Quarante Jours de préparation. Avivons en nous cette soif, et venons à la source ; car de même que Jésus a attendu la Samaritaine, ainsi Il attend chacun de nous. + Sequéntia sancti Evangélii secundum Joánnem IV, 5-42
Lecture du Saint Évangile selon Saint Jean 4, 5-42 In illo témpore : Venit Iesus in civitátem Samaríæ, quæ dícitur Sichar : iuxta prǽdium, quod dedit Iacob Ioseph, fílio suo. Erat autem ibi fons Iacob. Iesus ergo fatigátus ex itínere, sedébat sic supra fontem. Hora erat quasi sexta. Venit múlier de Samaría hauríre aquam. Dicit ei Iesus : Da mihi bíbere. (Discípuli enim eius abíerant in civitátem, ut cibos émerent.) Dicit ergo ei múlier illa Samaritána : Quómodo tu, Iud.us cum sis, bíbere a me poscis, quæ sum múlier Samaritána ? non enim coutúntur Iudǽi Samaritánis. Respóndit Iesus et dixit ei : Si scires donum Dei, et quis est, qui dicit tibi : Da mihi bibere : tu fórsitan petísses ab eo, et dedísset tibi aquam vivam. Dicit ei múlier : Dómine, neque in quo háurias habes, et púteus alius est : unde ergo habes aquam vivam ? Numquid tu maior es patre nostro Iacob, qui dedit nobis púteum, et ipse ex eo bibit et fílii eius et pécora eius ? Respóndit Iesus et dixit ei : Omnis, qui bibit ex aqua hac, sítiet íterum : qui autem bíberit ex aqua, quam ego dabo ei, non sítiet in ætérnum : sed aqua, quam ego dabo ei, fiet in eo fons aquæ saliéntis in vitam ætérnam. Dicit ad eum mulier : Dómine, da mihi hanc aquam, ut non sítiam neque véniam huc hauríre. Dicit ei Iesus : Vade, voca virum tuum, et veni huc. Respóndit múlier, et dixit : Non hábeo virum. Dicit ei Iesus : Bene dixísti, quia non hábeo virum : quinque enim viros habuísti, et nunc, quem habes, non est tuus vir : hoc vere dixísti. Dicit ei múlier : Dómine, vídeo, quia Prophéta es tu. Patres nostri in monte hoc adoravérunt, et vos dícitis, quia Ierosólymis est locus, ubi adoráre opórtet. Dicit ei Iesus : Múlier, crede mihi, quia venit hora, quando neque in monte hoc, neque in Ierosólymis adorábitis Patrem. Vos adorátis, quod nescítis : nos adorámus, quod scimus, quia salus ex Iudǽis est. Sed venit hora, et nunc est, quando veri adoratóres adorábunt Patrem in spíritu et veritáte. Nam et Pater tales quærit, qui adórent eum. Spíritus est Deus : et eos, qui adórant eum, in spíritu et veritáte opórtet adoráre. Dicit ei mulier : Scio, quia Messías venit (qui dícitur Christus). Cum ergo vénerit ille, nobis annuntiábit ómnia. Dicit ei Iesus : Ego sum, qui loquor tecum. Et contínuo venérunt discípuli eius : et mirabántur, quia cum mulíere loquebátur. Nemo tamen dixit : Quid quæris, aut quid loquéris cum ea ? Reliquit ergo hýdriam suam múlier, et ábiit in civitátem, et dicit illis homínibus : Veníte, et vidéte hóminem, qui dixit mihi ómnia, quæcúmque feci : numquid ipse est Christus ? Exiérunt ergo de civitáte, et veniébant ad eum. Intérea rogábant eum discípuli, dicéntes : Rabbi, mandúca. Ille autem dicit eis : Ego cibum habeo manducáre, quem vos nescítis. Dicébant ergo discípuli ad ínvicem : Numquid áliquis áttulit ci manducáre ? Dicit eis Iesus : Meus cibus est, ut fáciam voluntátem eius, qui misit me, ut perfíciam opus eius. Nonne vos dícitis, quod adhuc quátuor menses sunt, et messis venit ? Ecce, dico vobis : Leváte óculos vestros, et vidéte regiónes, quia albæ sunt iam ad messem. Et qui metit, mercédem áccipit, et cóngregat fructum in vitam ætérnam : ut, et qui séminat, simul gáudeat, et qui metit. In hoc enim est verbum verum : quia álius est qui séminat, et álius est qui metit. Ego misi vos métere quod vos non laborástis : alii laboravérunt, et vos in labóres eórum introístis. Ex civitáte autem illa multi credidérunt in eum Samaritanórum, propter verbum mulíeris testimónium perhibéntis : Quia dixit mihi ómnia, quæcúmque feci. Cum veníssent ergo ad illum Samaritáni, rogavérunt eum, ut ibi manéret. Et mansit ibi duos dies. Et multo plures credidérunt in eum propter sermónem eius. Et mulíeri dicébant : Quia iam non propter tuam loquélam crédimus : ipsi enim audívimus, et scimus, quia hic est vere Salvátor mundi.
En ce temps-là, Jésus vint dans une ville de Samarie, nommée Sichar, près du champ que Jacob avait donné à son fils Joseph. Or là était le puits de Jacob. Et Jésus, fatigué du chemin, était assis sur le puits. Il était environ la sixième heure. Une femme de la Samarie vint pour puiser de l’eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire. Car ses disciples étaient allés à la ville, pour acheter des vivres. Cette femme samaritaine Lui dit : Comment vous, qui êtes Juif, me demandez-vous à boire, à moi qui suis une femme samaritaine ? Les Juifs, en effet, n’ont point de rapports avec les Samaritains. Jésus lui répondit : Si tu connaissais le don de Dieu, et quel est Celui qui te dit : Donnez-moi à boire, peut-être Lui aurais-tu fait toi-même cette demande, et Il t’aurait donné de l’eau vive. La femme Lui dit : Seigneur, vous n’avez rien pour puiser, et le puits est profond ; d’où avez-vous donc de l’eau vive ? Êtes-vous plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux ? Jésus lui répondit : Quiconque boit de cette eau aura encore soif, mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif ; car l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. La femme Lui dit : Seigneur, donnez-moi de cette eau, afin que je n’aie plus soif, et que je ne vienne plus ici pour puiser. Jésus lui dit : Va, appelle ton mari, et viens ici. La femme répondit : Je n’ai pas de mari. Jésus lui dit : Tu as eu raison de dire : Je n’ai pas de mari ; car tu as eu cinq maris, et maintenant celui que tu as n’est pas ton mari ; en cela, tu dis vrai. La femme Lui dit : Seigneur, je vois bien que Vous êtes un prophète. Nos pères ont adoré sur cette montagne, et Vous, Vous dites que Jérusalem est le lieu où il faut adorer. Jésus lui dit : Femme, crois-moi, l’heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne, ni à Jérusalem, que vous adorerez le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont de tels adorateurs que cherche le Père. Dieu est esprit, et II faut que ceux qui L’adorent, L’adorent en esprit et en vérité. La femme Lui dit : Je sais que le Messie (c’est-à-dire le Christ) doit venir ; lors donc qu’Il sera venu II nous annoncera toutes phases. Jésus lui dit : Je Le suis, moi qui te parle. Au même instant, ses disciples arrivèrent, et ils s’étonnaient de ce qu’Il parlait avec une femme. Cependant aucun ne Lui dit : Que demandez-Vous ? ou : Pourquoi parlez-Vous avec elle ? La femme laissa donc là sa cruche, et s’en alla dans la ville. Et elle dit aux gens : Venez, et voyez un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-il pas le Christ ? Ils sortirent donc de la ville, et vinrent auprès de Lui. Cependant les disciples Le priaient, en disant : Maître, mangez. Mais Il leur dit : J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas. Les disciples se disaient donc l’un à l’autre : Quelqu’un Lui a-t-il apporté à manger ? Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé, pour accomplir son œuvre. Ne dites-vous pas : Encore quatre mois, et la moisson viendra ? Voici que je vous dis : Levez les yeux, et voyez les campagnes qui blanchissent déjà pour la moisson. Et celui qui moissonne reçoit une récompense, et amasse du fruit pour la vie éternelle, afin que celui qui sème se réjouisse, aussi bien que celui qui moissonne. Car ici se vérifie cette parole : Autre est celui qui sème, et autre celui qui moissonne. Je vous ai envoyés moissonner là où vous n’avez pas travaillé ; d’autres ont travaillé, et vous, vous êtes entrés dans leurs travaux. Or beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Lui, sur la parole de la femme qui Lui rendait ce témoignage : II m’a dit tout ce que j’ai fait. Les Samaritains, étant donc venus auprès de Lui, Le prièrent de demeurer chez eux ; et Il y demeura deux jours. Et il y en eut un bien plus grand nombre qui crurent en Lui, à cause de sa Parole. Et ils disaient à la femme : Ce n’est plus à cause de ce que tu nous, as dit que nous croyons car nous L’avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu’Il est vraiment le Sauveur du monde.
OFFERTOIRE (psaume 5, 3-4) Le verset de l’Offertoire, pris du Psaume 5, est une humble prière et Dieu est toujours attentif à nos prières, quand nous le sommes nous-mêmes, et que nous Lui demandons avec une foi vive ce qui entre dans le plan divin de notre éternelle prédestination. Inténde voci oratiónis meæ, Rex meus, et Deus meus : quóniam ad te orábo, Dómine.
Soyez attentif à la voix de ma prière, mon Roi et mon Dieu car c’est Vous que je prierai, Seigneur.
SECRÈTE La Collecte pour présenter les oblations au Seigneur — collecte qui sert de prélude à l’anaphore d’action de grâces, praefatio — est ainsi conçue : Réspice, quǽsumus, Dómine, propítius ad múnera, quæ sacrámus : ut tibi grata sint, et nobis salutária semper exsístant. Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Regardez favorablement, nous Vous en supplions, Seigneur, les dons que nous allons consacrer, en sorte qu’ils Vous soient agréables et qu’ils servent toujours à notre Salut. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
PRÉFACE DU CARÊME La Préface du Carême (Præfatio de Quadragesima) suivante est dite jusqu’au samedi avant le Dimanche de la Passion inclus, selon les rubriques : Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus :
Il est vraiment juste et nécessaire, c’est notre devoir et c’est notre salut, de Vous rendre grâces toujours et partout, Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant :
Qui corporáli jejúnio vitia cómprimis, mentem élevas, virtútem largíris et prǽmia : per Christum Dóminum nostrum.
Vous qui, par le jeûne corporel, réprimez les vices, élevez l’âme, accordez la force et la récompense : par le Christ notre Seigneur.
Per quem maiestátem tuam laudant Angeli, adórant Dominatiónes, tremunt Potestátes. Cæli cælorúmque Virtútes ac beáta Séraphim sócia exsultatióne concélebrant. Cum quibus et nostras voces ut admítti iúbeas, deprecámur, súpplici confessióne dicentes.
Par Lui les Anges louent votre Majesté, les Dominations Vous adorent, les Puissances se prosternent en tremblant. Les Cieux, les Vertus des cieux et les bienheureux Séraphins La célèbrent, unis dans une même allégresse. A leurs chants, nous Vous prions, laissez se joindre aussi nos voix pour proclamer dans une humble louange.
COMMUNION (Jean 4, 13-14) Le Christ reçu dans l'Eucharistie nous donne l’eau vivifiante de l'Esprit Saint ; nous pouvons dire avec Saint Ignace d’Antioche : « Je suis en moi comme le jaillissement impétueux d’une source, et j’entends une voix me répéter : Viens vers le Père ». Qui bíberit aquam, quam ego dabo ei, dicit Dóminus, fiet in eo fons aquæ saliéntis in vitam ætérnam.
Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, dit le Seigneur, elle deviendra en lui une source d’eau jaillissant jusqu’à la vie éternelle.
POSTCOMMUNION La Collecte Eucharistique est de caractère général, on y demande que, par la participation au divin Sacrement, Dieu nous purifie du péché et nous conduise à la vie éternelle. Huius nos, Dómine, percéptio sacraménti mundet a crimine : et ad cæléstia regna perdúcat. Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Que la réception de ce Sacrement nous purifie de toute culpabilité, Seigneur, et qu’elle nous conduise au Royaume céleste. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
ORAISON SUR LE PEUPLE
Dans la Bénédiction finale, le Prêtre demande au Seigneur que, nous confiant dans sa protection, Il nous donne la Grâce de surmonter toute adversité. Orémus : Humiliáte cápita vestra Deo.
Prions : Humiliez vos têtes devant Dieu. Præsta, quǽsumus, omnípotens Deus : ut, qui in tua protectióne confídimus, cuncta nobis adversántia, te adiuvánte, vincámus. Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Nous Vous en supplions, Dieu tout-puissant, accordez-nous à nous qui nous confions en votre Protection, de vaincre grâce à votre assistance tout ce qui s’oppose à notre bien. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.